L’agriculture biologique est basée sur la gestion rationnelle de la fraction du sol, dans le respect des cycles biologiques et de l'environnement, tenant compte des connaissances en écologie pour une production de qualité, équilibrée, plus autonome, plus économe et non polluante.
En France, le décret du 10 mars 1981 la définit comme étant une " agriculture n'utilisant pas de produits chimiques de synthèse ".
L'agriculture biologique est , au sens propre, un pléonasme (il n'existe pas d'agriculture non biologique). Le terme est apparu vers 1950, par opposition au système de production agricole qui s'est mis en place à partir du XIXe siècle, qualifié de chimique en raison de son usage d'intrants chimiques, c'est-à-dire des produits de synthèse : engrais, produits phytosanitaires (pesticides tels que herbicides, insecticides ou fongicides …) ou qualifié de système productiviste par sa logique. Ce système étant souvent considéré comme dangereux pour la Terre (pollution des nappes phréatiques …), et non durable. On parle maintenant d'agriculture "conventionnelle", face à l'agriculture biologique.
L'agriculture biologique se caractérise principalement par son refus d'utiliser des produits " chimiques ".
Les fondements théoriques de l'agriculture biologique utilisent les notions de :
De tels fondements s'appuient sur des notions élémentaires qu'il convient de respecter tant au niveau de la théorie que de la pratique. Il s'agit principalement des notions :
Ces fondements, dans leur version contemporaine ayant rationalisé sa démarche, conduisent à une forte recherche d'amélioration qualitative par une recherche constante d'alternatives aux comportements de l'agriculture productiviste en s'appuyant sur des expertises pluridisciplinaires (biologiste, agronome, écologiste, pédologue, géologue…) et le partage des expériences. C'est la mise en œuvre concrète d'une alternative pour les agriculteurs productivistes, soumis aux pressions commerciales des firmes agro-pharmaceutiques.
L'agriculture biologique s'est distinguée d'une part en refusant le productivisme, dangereux pour le maintien de nos ressources naturelles; elle a également permis de renouer avec un savoir agricole empirique totalement nié dans le productivisme inspiré par le scientisme, et a donné naissance à de nouvelles pratiques respectant ces idéaux.
L'agriculture biologique est en plein développement et comprend tout un éventail de techniques allant de l'agriculture biologique intensive à des pratiques agricoles basées sur une vision plus sensible de la nature comme par exemple l'agriculture biodynamique qui prend en compte le cycle des saisons, le cycle lunaire et des planètes de façon très précise afin d'augmenter le rendement des cultures et de permettre leur dévelloppement de manière naturelle et plus efficace.
Comme toute démarche innovante, la culture biologique a coûté beaucoup d'argent aux premiers agriculteurs biologiques. En effet, devant faire leur preuves, ils ne pouvaient bénéficier des aides agricoles et de certains prêts car ils devaient convaincre les autres agriculteurs désignés comme experts et la FNSEA. L'hostilité à ce modèle agricole, jusqu'à une époque récente, était ultra-majoritaire au sein de la population agricole. Cela était surtout dû a l'impression de retour en arrière. En effet, la remise en question de la révolution verte était vécue comme un retour à l'agriculture de grand papa, et semblait réactionnaire à toute une génération d'agriculteurs qui avait participé à ce grand mouvement productiviste. De leur point de vue, ils se considéraient comme à la pointe du progrès et techniquement ultra compétents, sans avoir conscience des problèmes liés au modèle qu'ils entretenaient. Ce sentiment a été exacerbé par le discours radical des premiers agriculteurs biologiques qui avaient pour quelques uns une vision mystique du métier, ces quelques agriculteurs ne sont plus à l'heure actuelle significatifs dans l'ensemble des exploitations biologiques.
La consommation d'aliments biologiques a progressé de près de 10 % en moyenne par an depuis 1999, pour représenter 1,56 milliard d'euros en 2005, tandis que la demande annuelle d'aliments conventionnels augmentait de seulement 3,6 %, selon les derniers chiffres de l'Agence Bio, un groupement d'intérêt public où sont représentés les professionnels du secteur.
En 2005, le marché français des produits alimentaires biologiques s'élevait à 1,6 milliard d'euros, le poste le plus important étant celui des fruits et légumes, qui totalise 264 millions d'euros. Mais l'ensemble des produits vendus aux rayons crémerie - produits laitiers (132 millions d'euros), lait (99 millions) et œufs (95 millions) - représentent eux-mêmes 21 % de la consommation des aliments bio, avec un total de 326 millions d'euros.
Biocoop est une abréviation des mots " Biologique " et " Coopérative ". Une Biocoop désigne un magasin appartenant au réseau coopératif des Biocoops, qui vendent des produits issus de l'agriculture biologique et du commerce équitable.
A l'origine, une association loi 1901, Biocoop a été fondée en 1987 par des coopératives et des groupements d'achats qui approvisionnaient des consommateurs en produits biologiques. Depuis 2002, l'association est devenue une société anonyme coopérative.
Les magasins biocoops se réunissent autour d'une charte qui encadre l'ensemble de leur activités autour des piliers suivants :
Ce réseau de magasins indépendants représente environ 10% du chiffre d'affaire réalisé en alimentaire bio en France. Il y a 270 points de vente en France.
L'agriculture biologique met en avant le plan qualitatif dans son mode de production.Les rendements quantitatifs de la plupart des cultures biologiques sont légèrement inférieurs à ceux de l'agriculture conventionnelle.
L'agriculture biologique généralisé entraînerait une légère baisse de la production agricole qui diminuerait l'excédent agricole européen et américain,.Au contraire, en Afrique par exemple, elle permettrait une hausse de la production agricole du fait de la meilleure prise en compte des éléments naturels et des réponses appropriées.
Surtout, cela permettrait une garantie de durabilité de l'agriculture. L'agriculture conventionnelle n'est, en effet, pas viable (économiquement, comme écologiquement) à long terme du fait de l'érosion des sols et des coûts indirects non pris en compte (frais de santé et dépollution par exemple) qui, s’ils sont pris en compte démontrent la pertinence de l'agriculture biologique.
Au niveau européen, le premier règlement sur l'agriculture biologique est entré en vigueur en 1992 (Règlement n° 2092/91), suivi en août 1999, de règles relatives à la production, l'étiquetage et l'inspection en matière d'élevage (Règlement n° 1804/1999). Les règles de base sont l'interdiction d'utiliser des engrais chimiques et pesticides ou herbicides de synthèse. L'utilisation d'organismes génétiquement modifiés (OGM) est également interdite. Les produits de l'agriculture biologique bénéficient de marques et de logos protégés au niveau européen.
Un plan d'action pour harmoniser le cahier des charges en matière de production biologique par la Commission européenne est paru le 12 juin 2007. Les acteurs concernés (agriculteurs, vendeurs, FNAB (Fédération nationale des Agriculteurs Biologiques)) sont majoritairement contre pour les raisons suivantes :
Le terme agriculture biologique est maintenant légalement protégé en France depuis la loi d'orientation agricole du 4 juillet 1980 et le décret du 10 mars 1981, lesquels l'ont définie, et ont fixé les conditions d'homologation des cahiers des charges et précisé les substances pouvant être utilisées dans la production, la conservation et la transformation des produits agricoles dits biologiques.
Selon l'Agenda 2000, les agriculteurs sont tenus de respecter certaines normes environnementales de base, sans recevoir de compensation financière. Ils sont également soumis au respect du principe de pollueur-payeur. Cependant, les mesures agri-environnementales proposent de rémunérer les agriculteurs souscrivant à des engagements allant au-delà des bonnes pratiques agricoles. En particulier, la pratique de l'agriculture biologique permet de percevoir des primes. De plus, l'agriculteur biologique peut recevoir des aides aux investissements. Ces actions devraient tendre à favoriser l'adoption de pratiques d'agriculture biologique.
Depuis l'adoption du réglement européen de 1992, de nombreuses exploitations se sont converties à ce nouveau type de production agricole.
En 2006 chaque état de l'union européenne choisit les modalités d'attribution des aides de la politique agricole commune (PAC). La France a établi un système d'aide nouveau qui doit fonctionner jusqu'en 2013. Elle a choisi de calculer pour chaque agriculteur le montant de ces aides en fonction de ses revenus moyens pendant les années 2000, 2001, 2002. Il découle de cette pratique délibérément choisie que les cultivateurs de céréales, particulièrement du maïs, subventionné alors à 350 euros l'hectare, vont percevoir des aides, tandis que les agriculteurs biologiques, mais aussi les éleveurs, de vaches laitières ou bétail de boucherie, qui utilisent l'herbe comme fourrage, ne toucheront plus grand chose.
Ceux qui choisissent d'améliorer la qualité de l'eau et des produits agricoles sont ainsi sanctionnés.
Actuellement, la production mondiale dépasse les 26 millions d'hectares.
Am. nord | Am. sud | Europe | Afrique | Asie | Océanie |
---|---|---|---|---|---|
1,4 | 6,2 | 6,3 | 0,4 | 0,7 | 11,3 |
Seulement 3,9% de la superficie agricole utilisée de l'UE25 en 2005 (6,1 millions d'hectares) était consacrée à l'agriculture biologique, mais avec de fortes variations de surface selon les pays. de terre étaient consacrés à l'agriculture biologique.
Surface (en Bio) par pays : la plus grande était en 2005 en Italie (1,1 million d'hectares, soit 17% du total de l'UE25), devant l'Allemagne et l'Espagne (0,8 million d'hectares chacun, soit 13%)[1].
Pourcentage de la surface agricole utilisée : l'Autriche était en 2005 en tête avec 11,0%, suivie de l'Italie (8,4%), la République tchèque et la Grèce (7,2% chacun). Les taux les plus faibles étaient mesurés à Malte (0,1%), Pologne (0,6%) et Irlande (0,8%).
Pourcentage des exploitations en bio, dans l'UE25 : 1,6% en 2005)
Surface moyenne des exploitations bio dans l'UE25,en 2005 : Elle est supérieure à celle d'une exploitation moyenne dite "conventionelle".
39 hectares (ha) par exploitation certifiée biologique, contre 16 ha par exploitation moyenne. Les fermes bio couvrant les plus grandes surface étaient en Slovaquie (463 ha par exploitation), en République tchèque (305 ha), au Portugal (148 ha) et au Royaume-Uni (142 ha).
Evolution : pour l'UE15, la part des cultures cultivées en bio est passée de 1,8% en 1998 à 4,1% en 2005. La part de la surface en cours de conversion dans le total des surfaces cultivées en bio, varie fortement, de moins de 10% au Danemark (1%), aux Pays-Bas (4%), en Finlande (8%) et en Suède (9%) à plus de 80% à Malte (100%), Chypre (87%) ou en Lettonie (83%), pays ou le développement de la certification bio est plus récent.
1993 | 2002 | 2004 | |
---|---|---|---|
Surface (en millions d'ha) | 0,8 | 5,5 | 6,3 |
Nombre d'exploitations | 36 080 | 160 458 | 175 000 |
Pays | Surface | %âge |
---|---|---|
Italie | 1 168 212 ha | 8% |
UK | 724 523 ha | 4,22% |
Allemagne | 696 678 ha | 4,1% |
Espagne | 665 055 | - |
France | 517 965 ha | 1,7% |
Autriche | 295 000 ha | 11,6% |
Tchéquie | 235 136 ha | 5,9% |
Suède | 214 120 ha | 6,1% |
Danemark | 178 360 ha | 6,7% |
Finland | 156 692 ha | 7% |
Chiffres Dans les années 80, la France représentait 40% de la surface bio européenne de l'UE15, aujourd'hui elle ne représente plus que 8% (et 9,2% de l'UE25[2]).
Le label Les pionniers de l'agriculture biologique en France ont mis des années à obtenir une reconnaissance officielle du label AB par les pouvoirs publics. L'association "Nature et progrès" est à l'origine de ce combat. Elle s'est transformée aujourd'hui en "Fédération Internationale d’agriculture biologique". Elle milite pour une agriculture biologique, écologique, équitable et durable dans la biodiversité. Des consommateurs engagés pour un environnement de qualité. Un monde sans OGM, sans OMC et sans AGCS. Dans un réseau alternatif et solidaire.
Le label agriculture biologique (Logo AB) est aujourd'hui reconnu par le Ministère de l'Agriculture, un cahier des charges précis définit les règles permettant d'être certifié.
Plusieurs organismes certificateurs ont l'autorisation de délivrer la certification[3] : Aclave, Agrocert, Ecocert SA, Qualité France SA, Ulase, SGS ICS
Image de l'agriculture biologique en France
Selon une enquête de l'institut CSA, réalisée fin 2005, pour l'Agence française pour le développement et la promotion de l'agriculture biologique :
La filière lait AB
La collecte de lait AB est passé de 45 millions de litres de lait en 1998 à 145 millions de litres en 2001. Parallèlement, le nombre d'exploitations laitières à triplé pendant cette période (de 350 en 1998 à 1040 en 2001).
De nombreux labels existent avec des cahiers des charges très différents.
La part belge de la superficie européenne cultivée en bio était de 1,7%, cultivés sur 22 994 ha, soit 0,4% de la superficie totale consacrée à l'agriculture biologique la Taille moyenne des exploitations biologiques était de 31,9ha/exploitation, à comparer à une taille moyenne de 26,9ha/exploitation (bioet non-bio). La Part de la superficie en cours de conversion dans la superficie totale consacrée à l'agriculture biologique était de 14,0%.
Quelques agriculteurs au Québec se sont tournés vers ce type de production. Deux organismes de certification agissent officiellement au Québec, l'organisme Québec Vrai[4] et Garantie bio/Écocert
Le bio a connu un bel essor, en grande partie grâce aux grandes surfaces. Le label le plus connu est le "Bourgeon Bio". Leurs productions seront contrôlées uniquement par Bio.inspecta (un organisme indépendant) à partir du 1er janvier 2007. Ce label est réputé pour être un des plus strict d'Europe.
Les Suisses ont dépensé en moyenne 160.-CH en 2005, ce qui fait d'eux les plus gros consommateurs mondiaux de produits biologiques. En 2006, environ 11% des exploitations agricoles sont certifiées "bio".
Le marché biologique a commencé à stagner pour la première fois en 2005. On explique ce recul par un cahier des charges trop strict ou encore par les baisses de prix dans les grandes surfaces. Malgré cela, les responsables du Bourgeon sont restés optimistes lors des 25 ans de Bio Suisse le 18 août 2006 et pensent que le consommateur saura choisir entre prix et qualité.
L'opposition entre ces deux types d'agriculture n'est pas aussi radicale que cela peut apparaître à première vue. D'une part, le cahier des charges de l'agriculture biologique préconise un certain nombre de mesures de gestion qui peuvent s'appliquer en agriculture classique, par exemple la rotation des cultures, ou le délai minimum d'abattage des animaux, qui s'impose aussi pour certains labels de qualité.
Les agriculteurs bio préfèrent maintenir les équilibres de la faune auxiliaire en favorisant la faune utile et les prédateurs naturels plutôt qu'éliminer indistinctement toute activité animale, même si l'usage autorisé de roténone n'est pas très sélectif.
Un exemple qui n'est plus controversé est celui de la bouillie bordelaise (à base de sulfate de cuivre) utilisée entre autre en viticulture et arboriculture fruitière (pas seulement en agriculture biologique) est autorisée alors que la toxicité du cuivre pour les milieux aquatiques et les sols va conduire à une réduction drastique de son usage, y compris en agriculture classique, déjà les effet nocifs du cuivre avaient entrainé une diminution des doses de cuivre autorisées et le recours de plus en plus fréquent à d'autres méthodes. Cette évolution constitue une contrainte forte pour la production biologique de vin qui s'appuie quasi exclusivement sur le cuivre pour contrôler Plasmopara viticola, agent du mildiou de la vigne.
L'agriculture bio élimine un certain nombre de risques sanitaires induits par l'usage, ou l'abus de certains intrants chimiques, mais elle introduit des facteurs de risque liés à certaines pratiques :
L'agriculture biologique a aussi permis de maintenir ou de développer de nombreuses techniques et technologies innovantes dont la plupart se diffusent lentement dans l'agriculture productiviste et possèdent des avantages non négligeables :
Néanmoins, elle se diffuse très lentement dans le milieu agricole professionnel et reste marginale, malgré les aides importantes à la reconversion. Elle trouve la plupart de ses adeptes et défenseurs parmi les néo-ruraux et les mouvements écologistes des villes.
Nombreuses sont les collectivités territoriales à favoriser activement l'agriculture biologique afin de faire de grosses économies et d'améliorer la santé des populations, tel que la ville de Munich depuis 1991 pour protéger les ressources en eau, ce programme est un succès.
L'agriculture biologique étant globalement 30 à 50% moins productive que l'agriculture conventionnelle, pourrait-elle remplacer celle ci et nourrir la population mondiale ? En partant sur la quantité de nourriture nécessaire à un repas moyen français et en se basant sur les chiffres du ministère de l'agriculture et de l'Insee, la surface agricole française pourrait nourrir 48 millions de personnes en biologique. Mais ce chiffre n'est pas extrapolable au monde entier notamment du fait de l'intensivité de l'agriculture francaise.
Il semble par ailleurs que, loin de protéger l'environnement, le fait d'exiger davantage d'hectares, est un facteur d'accroissement de l'empreinte écologique. À noter de plus que le développement des biocarburants, souvent prôné également par les mouvements écologistes, entre en conflit avec l'agriculture alimentaire, et avec le maintien de la forêt, pour le partage des surfaces cultivables.
Il est répliqué par les tenants du tout-bio que si on supprime le gaspillage actuel (près de la moitié de la nourriture produite aux USA finirait à la poubelle) et qu'on accepte un régime un peu moins riche en viandes (l'alimentation du bétail requiert une surface agricole très importante, surface qui serait utilisée pour l'alimentation humaine si la demande en viande diminuait), tout en prenant en compte le fait que les pays les moins productifs pourraient bénéficier des surplus des autres, la généralisation de l'agriculture biologique est alors largement possible, ce qui reste une simple affirmation gratuite
Un tel bouleversement agricole serait, du point de vue de ses supporters, avantageux économiquement (dépense énergétique nettement moindre, secteur plus rentable, moins de dépenses liées aux traitements des pollutions, moins de dépenses pour la santé), créatrice d'emplois, saine et écologique. Cela supposerait des méthodes dérivées du maraîchage (micro-agriculture biointensive par exemple).
Reste l'inconnue du devenir du rendement en bio dans un cadre ou il ne devrait plus suporter l'impact des traitements phytosanitaires de l'agriculture conventionnelle (faune auxiliaire plus abondante, arrêt du développement des phénomène de résistance des insectes nuisibles...) mais il est aussi envisageable que cet arrêt puisse apporter des effets négatifs.