La plongée sous-marine consiste, en général, à explorer le monde sous-marin équipé d'un scaphandre autonome spécifique composé généralement d'une combinaison isothermique, d'un masque, de palmes et, à la différence de la plongée en apnée (L'apnée désigne l'arrêt de la ventilation (du grec pnein, respirer, et le...), d'une bouteille de plongée (La bouteille de plongée est le réservoir qui renferme le gaz comprimé (généralement de l'air)...), d'un détendeur.
La plongée de loisir a pour but principal de découvrir le monde (Le mot monde peut désigner :) sous-marin (Un sous-marin est un navire capable de se déplacer dans les trois dimensions, sous la surface de...), sa faune, sa flore (La flore est l'ensemble des espèces végétales présentes dans un espace...), sa beauté, son univers (L'Univers est l'ensemble de tout ce qui existe et les lois qui le régissent.) sonore particulier. Il existe également des activités spécifiques, notamment professionnelles, liées à la plongée (moniteur de plongée par exemple). Ainsi, un plongeur peut être spéléologue, biologiste (Sur les autres projets Wikimédia :), scaphandrier offshore (Offshore est un terme anglais désignant à l'origine les activités qui se déroulent au large des...), plongeur de combat, plongeur démineur, photographe, archéologue, chercheur (Un chercheur (fem. chercheuse) désigne une personne dont le métier consiste à faire de la...) d'épave, etc.
De la même manière qu'il existe quantité (La quantité est un terme générique de la métrologie (compte, montant) ; un scalaire,...) de types de plongeurs différents, il existe de nombreux types de plongées ou activités sub-aquatiques comme le hockey subaquatique, l'apnée, la chasse sous-marine (La chasse sous-marine (ou pêche sous-marine) consiste à chasser les poissons et les crustacés en...), etc.
Le facteur principal influant sur l'organisme humain en plongée est la pression exercée par l'eau (L’eau est un composé chimique ubiquitaire sur la Terre, essentiel pour tous les...). Celle-ci augmente avec la profondeur : alors que nous sommes soumis à une pression d'environ 1 bar à l'air (L'air est le mélange de gaz constituant l'atmosphère de la Terre. Il est inodore et...) libre au niveau de la mer (Le niveau de la mer est la hauteur moyenne de la surface de la mer, par rapport à un niveau de...) (pression atmosphérique), le poids (Le poids est la force de pesanteur, d'origine gravitationnelle et inertielle, exercée par la...) de l'eau au-dessus du plongeur immergé soumet celui-ci à une pression additionnelle d'environ 1 bar tous les 10 mètres.
Par exemple, à 25 mètres de profondeur, un plongeur est soumis à 3,5 bars de pression totale (1 bar de pression atmosphérique (La pression atmosphérique est la pression qu'exerce le mélange gazeux constituant...) et 2,5 bars de pression hydrostatique); cette pression inhabituelle pour un être humain adapté au milieu terrestre va provoquer différents phénomènes, que le plongeur doit connaître et gérer sous peine de mettre sa santé (La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste...) (voire sa vie) en danger.
La majeure partie du corps humain (Le corps humain est la structure physique d'une personne.), composée de liquides/solides incompressibles, n'est pas directement affectée par les variations de pression. En revanche, l'air contenu dans les différentes cavités du corps (oreille moyenne (La moyenne est une mesure statistique caractérisant les éléments d'un ensemble de...), sinus (En mathématiques, les fonctions trigonométriques sont des fonctions d'angle importantes pour...), appareil respiratoire...) voit son volume (Le volume, en sciences physiques ou mathématiques, est une grandeur qui mesure l'extension...) varier de manière inversement proportionnelle à la pression ambiante, suivant la loi de Boyle-Mariotte.
Les accidents dus aux variations anormales de pressions dans les organes creux sont appelés des barotraumatismes. Ceux-ci touchent les différents cavités en contact avec l'air inspiré : oreilles, sinus, dents, intestin (L'intestin est la partie du système digestif qui s'étend de la sortie de l'estomac à...), mais aussi l'espace situé entre le masque et le visage.
Lors de la descente, l'air contenu dans l'oreille (L'oreille est l'organe qui sert à capter le son et est donc le siège du sens de...) moyenne du plongeur est en dépression par rapport au milieu ambiant, ce qui crée une déformation du tympan. Le plongeur doit volontairement insuffler de l'air dans son oreille moyenne via les trompes d'Eustache, afin d'éviter toute déchirure ou douleur (La douleur est la sensation ressentie par un organisme dont le système nerveux détecte un...). Il existe plusieurs manœuvres d'équilibrage, la plus répandue consiste à se pincer le nez (Le nez (du latin nasus) est chez l'homme la saillie médiane du visage située au-dessus de...) et à souffler légèrement bouche (La bouche (encore dénommée cavité buccale ou cavité orale) est l'ouverture par...) fermée (procédé dit de Valsalva). On peut également équilibrer son oreille en faisant une "béance tubaire volontaire" qui consiste à bailler bouche fermée en avançant la machoire inférieure. L'air inspiré pénètre sans traumatisme (Un traumatisme est un dommage de la structure ou du fonctionnement du corps ou du psychisme. Il...) dans la trompe d'Eustache béante pour repousser le tympan contre la pression de l'eau et ainsi l'équilibrer. Lors de la remontée le phénomène inverse (En mathématiques, l'inverse d'un élément x d'un ensemble muni d'une loi de...) se produit et l'oreille moyenne passe en surpression. Cependant aucune manœuvre d'équilibrage volontaire n'est nécessaire.
Lors de la remontée, l'air contenu dans les poumons du plongeur se dilate. Si le plongeur n'est pas attentif et n'expire pas ou pas assez (en cas d'apnée involontaire, de panique, de remontée trop rapide...), la surpression pulmonaire (Les pulmonaires sont des plantes de la famille des Boraginacées appartenant au genre...) ainsi créée peut entraîner des lésions graves.
Le vertige alterno-barique est du à une différence de pression entre les deux oreilles moyennes. L’appareil vestibulaire sert à donner au cerveau (Le cerveau est le principal organe du système nerveux central des animaux. Le cerveau traite...) des informations concernant sa position dans l’espace. Lorsqu’il y a une pression gazeuse sur la paroi de l’appareil vestibulaire, celle-ci change les informations. Si il y a une différence de pression entre les deux oreilles moyennes, le cerveau reçoit des données (Dans les technologies de l'information (TI), une donnée est une description élémentaire, souvent...) contradictoires qu’il ne sait pas interpréter.
Le plongeur a donc un vertige, souvent passager de 30 secondes à quelques minutes, qui peut être mortel en cas de panique. Il perd en effet tout (Le tout compris comme ensemble de ce qui existe est souvent interprété comme le monde ou...) repère spatial, et ne peut pas dans l’eau se réorienter sur des repères visuels.
La différence de pression entre les deux oreilles moyennes est souvent due à une manœuvre de Valsalva (injection d’air à partir de la gorge vers la trompe d’Eustache) mal exécutée, ou alors à une trompe d’Eustache peu perméable à l’air.
A la remontée, l'encombrement d'une des trompes d'Eustache peut entrainer d'importants vertiges et une serieuse desorientation alors que la descente s'est passée sans encombre.
Le troisième effet de l'augmentation de la pression sur le plongeur concerne l'impact des gaz respirés sur l'organisme.
Pour les pressions rencontrées en plongée sous-marine (La plongée sous-marine consiste, en général, à explorer le monde sous-marin équipé d'un...), les gaz respirés se comportent comme des gaz parfaits, et obéissent donc à la loi de Dalton (La Loi de Dalton (nommée en l'honneur du physicien britannique John Dalton) nous dit que dans le...). Il est ainsi possible d'utiliser la notion de pression partielle pour un gaz respiré. Par exemple, étant donné un plongeur respirant de l'air (environ 80% d'azote (L'azote est un élément chimique de la famille des pnictogènes, de symbole N et de...), 20% d'oxygène) à 20 mètres de profondeur (soit une pression totale de 3 bars), la pression partielle d'azote respiré est de 2,4 bars (80% de 3 bars), et celle d'oxygène (L’oxygène est un élément chimique de la famille des chalcogènes, de...) est de 0,6 bars (20% de 3 bars). L'effet physiologique d'un gaz dépend de sa pression partielle, qui elle-même dépend donc de la pression (de la profondeur) d'une part, et de la proportion du gaz dans le mélange (Un mélange est une association de deux ou plusieurs substances solides, liquides ou gazeuses...) respiré par le plongeur d'autre part.
L'augmentation de la pression partielle (pp) a des effets différents en fonction du gaz.
L'oxygène (O2), indispensable à la survie du plongeur, devient toxique avec l'augmentation de sa pression partielle. Cet effet nommé hyperoxie est dû à la toxicité neurologique de l'oxygène à partir d'une pression partielle de 1,6 bar. Il soumet le plongeur à un risque de crise épileptique (effet Paul Bert) et donc de perte de connaissance conduisant à la noyade (Une noyade est une mort par immersion prolongée dans un liquide, généralement de...). D'autre part, une exposition prolongée (plusieurs heures) à une pression partielle d'O2 de plus de 0,6 bar peut provoquer des lésions pulmonaires de type inflammatoire (effet Lorrain Smith). Toutefois en mélange avec de l'azote, par exemple, c'est au-delà de 2 bars de pression partielle que la toxicité de l'oxygène se révèle.
Les gaz inertes (azote, mais aussi hélium (L'hélium est un gaz noble ou gaz rare, pratiquement inerte. De numéro atomique 2, il...), hydrogène (L'hydrogène est un élément chimique de symbole H et de numéro atomique 1.), argon (L’argon est un élément chimique, de symbole Ar et de numéro atomique 18.), etc.), outre leur rôle déjà évoqué dans l'accident de décompression (L'accident de décompression (sigle ADD) (encore appelé anciennement et familièrement...), ont des propriétés narcotiques à partir d'une certaine pression partielle. Le pouvoir narcotique dépend du gaz : l'argon et l'azote sont très narcotiques, l'hélium et l'hydrogène beaucoup moins. La narcose à l'azote peut débuter dès 3,2 bars de pression partielle (soit 30 mètres de profondeur en respirant de l'air), et devient très dangereuse au-delà de 5,6 bars de pression partielle (60 mètres). Les réflexes s'amenuisent, l'esprit s'engourdit ; les facultés de jugement du plongeur sont altérées, au point (Graphie) de provoquer euphories, angoisses et comportements irraisonnés pouvant conduire à l'accident (on parle ainsi d'ivresse des profondeurs). À plus grande profondeur, la perte de connaissance survient inévitablement. La diminution de la pression partielle du gaz narcotique entraîne immédiatement la disparition de ces symptômes, sans autres séquelles (un plongeur narcosé peut ainsi se soustraire aux symptômes simplement en remontant de quelques mètres). La narcose est un phénomène mal connu, probablement lié à l'effet des gaz dissous dans les tissus nerveux et au poids moléculaire du gaz concerné, dont les conséquences peuvent être très variables d'une plongée à l'autre. En fonction de la profondeur à atteindre, l'utilisation d'un "mélange" qui comporte de l'hélium (trimix, heliox, heliair, ...) permet de diminuer les effets de la narcose ainsi que les durées de décompression. D'autre part, il permet également de plonger à des profondeurs plus importantes. Il est aussi possible d'utiliser des mélanges comportant moins de 80% d'azote en y ajoutant de l'oxygène, ces mélanges sont appelés nitrox (Le Nitrox est le terme employé par les plongeurs en parlant d'un mélange d'air suroxygéné. Dans...) (de la contraction en anglais de nitrogen, l'azote, et d'oxygen, l'oxygène). Les nitrox jusqu'à 40% d'oxygène permettent de limiter la saturation des tissus en azote lors de la plongée et sont utilisés de plus en plus couramment en plongée loisir en lieu et place de l'air. Les nitrox avec plus de 40% d'oxygène sont utilisés pour accélérer la désaturation des tissus en gaz inertes durant les paliers de décompression, ils sont plutôt utilisés par des plongeurs professionnels ou techniques.
Pour information, l'hélium respiré à plus de 10 à 15 bars de pression partielle (au-delà de 120 mètres de profondeur environ selon le mélange utilisé) présente une autre forme de toxicité : le syndrome (Un syndrome est un ensemble de signes cliniques et de symptômes qu'un patient est susceptible...) nerveux des hautes pressions (SNHP).
Il existe également une intoxication (Une intoxication est un ensemble de troubles du fonctionnement de l'organisme dus à...) au dioxyde de carbone (Le carbone est un élément chimique de la famille des cristallogènes, de symbole C,...) (CO2) appelée " essoufflement ". Elle peut survenir si la ventilation n'est pas suffisante, c'est pourquoi, lors d'un effort particulier (palmage vigoureux, ...) il est nécessaire de réaliser des expirations longues afin de "chasser" le plus de CO2 possible. D'autre part ce phénomène d'essouflement est largement aggravé par la profondeur, aggravation notamment liée aux pressions partielles. Un essoufflement à grande profondeur déclenche souvent une narcose associée, avec parfois perte de conscience, car l'augmentation de la ventilation pulmonaire provoquée par l'essoufflement provoque une augmentation très importante de la quantité d'azote absorbée.
L'augmentation de la pression ambiante cause la dissolution des gaz.
Lorsqu'un gaz se trouve en contact avec un liquide (La phase liquide est un état de la matière. Sous cette forme, la matière est...), il va s'y dissoudre progressivement jusqu'à atteindre une limite proportionnelle à la pression et dépendant des caractéristiques du gaz et du liquide en matière (La matière est la substance qui compose tout corps ayant une réalité tangible. Ses...) de solubilité, suivant la loi de Henry (La Loi de Henry, formulée en 1803 par William Henry, énonce :). Si la pression augmente, de plus en plus de gaz se dissout dans le liquide. Si la pression diminue doucement, du gaz reflue vers la limite du liquide sous forme dissoute ou de micro-bulles. Si la pression diminue très rapidement, le gaz s'échappe de manière explosive et forme des bulles au sein du liquide (exemple de la bouteille (Sur les anciens navires à voiles, on appelait les bouteilles deux petits compartiments, un de...) de soda au moment de l'ouverture).
Le corps humain est essentiellement constitué de liquide, et est donc soumis au même phénomène d'absorption ( En optique, l'absorption se réfère au processus par lequel l'énergie d'un photon est prise par...) et de restitution des gaz. Il est à noter que seuls les gaz inertes (azote, hélium, hydrogène, ...), non métabolisés par l'organisme, sont impliqués dans ce mécanisme pathologique. Le comportement de l'oxygène et du gaz carbonique obéit à des mécanismes physiologiques supplémentaires, qui font que ces gaz ne posent pas de problème du point de vue (La vue est le sens qui permet d'observer et d'analyser l'environnement par la réception et...) de la dissolution.
Restent donc les gaz inertes. Lors de l'immersion, les gaz inertes diffusent dans le corps du plongeur (sang et tissus) et s'accumulent progressivement, et ce d'autant plus que la profondeur et la durée de la plongée augmentent. Lors de la remontée, si la pression baisse trop rapidement - comme pour la bouteille de soda - des bulles pathogènes vont se former dans l'organisme. Suivant la localisation de leur apparition, ces bulles peuvent entraîner notamment des accidents circulatoires, des paralysies, des douleurs articulaires, que l'on regroupe sous le terme d'accidents de décompression. Si les vaisseaux sanguins au bas de la moelle épinière (La moelle épinière, ou moelle spinale, désigne la partie du système nerveux...) sont encombrés, il peut y avoir mort (La mort est l'état définitif d'un organisme biologique qui cesse de vivre (même si...) par anoxie de celle-ci, donc paraplégie. Le cerveau est aussi très sensible. L'enjeu pour le plongeur est de remonter suffisamment doucement pour qu'il n'y ait pas de formation de bulles, ou que les bulles formées soient suffisamment petites pour être asymptomatiques.
Ces phénomènes ont été modélisés empiriquement, afin de proposer au plongeur des procédures de décompression en fonction de sa plongée. Ces procédures limitent la vitesse (On distingue :) de remontée (entre 6 et 18 mètres par minute ( Forme première d'un document : Droit : une minute est l'original d'un acte. ...) en fonction des procédures), et imposent des paliers (des temps (Le temps est un concept développé par l'être humain pour appréhender le...) d'attente sans remonter). Les procédures de décompression sont soit décrites sous forme de tables, soit implantées dans un ordinateur de plongée (Un ordinateur de plongée permet d'optimiser son temps de plongée en calculant automatiquement la...), et ont fait l'objet (De manière générale, le mot objet (du latin objectum, 1361) désigne une entité définie dans...) de validations statistiques (La statistique est à la fois une science formelle, une méthode et une technique. Elle...) sur des populations de plongeurs. Ces procédures sont aujourd'hui fiables, et les accidents de décompression surviennent essentiellement suite à un non-respect des procédures.
Toutefois, il faut bien comprendre que, à ce jour (Le jour ou la journée est l'intervalle qui sépare le lever du coucher du Soleil ; c'est la...), personne ne peut proposer de modèle satisfaisant permettant d'expliquer la décompression d'un plongeur. La recherche (La recherche scientifique désigne en premier lieu l’ensemble des actions entreprises en vue...) s'oriente actuellement sur l'évolution des micro-bulles dans le corps du plongeur, avec des résultats intéressants et une évolution vers des procédures de décompression plus optimisées, en diminuant le temps de décompression sans en dégrader la sûreté.
Il est interdit de prendre un avion dans les heures (L'heure est une unité de mesure :) qui suivent une plongée pour éviter un accident de décompression potentiel. En effet, l'accident de décompression survient quand le taux de saturation, qui est le rapport entre la TENSION (La tension est une force d'extension.) (pression d'un gaz dans un liquide) des gaz dissous dans le corps du plongeur sur la PRESSION du gaz à l'extérieur de son corps, dépasse un certain seuil appellé taux de sursaturation critique. Ce taux est approximativement de 2. Les tables de plongée sont conçues pour permettre au plongeur de sortir de l'eau avec un rapport de saturation inférieur ou presque égal à 2 au niveau de la mer. L'intérieur d'un avion de ligne (Un avion de ligne désigne un appareil utilisé pour le transport de passagers sur des...) n'étant pressurisé en altitude (L'altitude est l'élévation verticale d'un lieu ou d'un objet par rapport à un niveau...) qu'à environ 0.8 fois la pression atmosphérique au niveau de la mer (soit ~0.8 bars), le risque existe alors de voir le rappport de saturation du plongeur dépasser la valeur critique, ce qui risque d'entraîner un accident.
Exemple : sortie de l'eau avec une saturation de 1.9. Rapport de saturation 1.9/1 = 1.9, pas d'accident. Montée dans un avion deux heures après, avec un taux qui est entretemps redescendu à 1.8. Lors de la montée en altitude, la pression cabine (Sur un bateau, une cabine désigne une pièce d'habitation pour une ou plusieurs personnes. Une...) passe à 0.8. Le rapport de saturation du plongeur passe alors à 1.8/0.8 = 2.25, et l'accident peut survenir.
Pour les mêmes raisons, il est déconseillé de monter rapidement en altitude après une plongée.
l'équipement de base du plongeur consiste à avoir palmes, masque, tuba, couteau (Un couteau est un outil tranchant comportant une lame et un manche.), combinaison (Une combinaison peut être :) le reste pouvant être loué sur place. Toute fois, afin d'acquerir une autonomie complète, il est important d'avoir rapidement son materiel personnel en plus des bases citées. -Gilet stabilisateur(ou tout autre moyen permettant une remontée en surface (Une surface désigne généralement la couche superficielle d'un objet. Le terme a...) et de s'y maintenir à l'aide d'air comprimé) -Détendeurs(Principal, octopus (Octopus est un genre de mollusques de l'ordre des octopodes (les octopodes sont des mollusques...) et manométre) -Ordinateur( ou à défaut un moyen pour contrôler les paramètres de plongée) -Parachute de palier
Sous l'eau, les réflexes respiratoires sont modifiés: en effet, à la surface, l'inspiration et l'expiration sont des automatismes. Sous l'eau, le travail respiratoire est plus difficile en raison de la pression qui augmente et devient volontaire. Le mécanisme complexe qui a lieu au sein de l'alvéole est modifié, le CO2 devient plus difficile à évacuer, le risque d'essoufflement devient important.
(le contributeur va compléter au plus tôt ce paragraphe, car ce qui était écrit était faux et potentiellement dangereux à suivre).
Les bouteilles des plongeurs peuvent contenir du nitrox, du trimix (La plongée au trimix est une des technique utilisée pour repousser l'effet narcotique de l'azote...), de l'héliox (L'héliox est un mélange gazeux d'hélium et d'oxygène. Ce mélange gazeux est utilisé en...), de l'air ou de l'oxygène pur, suivant le type de plongée et le niveau de plongeur. L'air est le gaz le plus utilisé de nos jours car beaucoup plus facile à comprimer dans les blocs. L'air étant beaucoup plus courant est également bien moins cher. Le nitrox gagne du terrain, car il permet d'étendre les durées de plongée sans palier. La profondeur maximale atteignable sans danger est cependant réduite par l'enrichissement en oxygène, ce qui rend le nitrox moins souple que l'air. Pour les taux d'enrichissement faibles (moins de 40 % d'oxygène), le nitrox s'utilise avec du matériel classique, à condition que celui-ci soit très bien entretenu. Pour des taux plus élevés, un équipement spécifique est nécessaire (bouteille et détendeur) en raison des effets corrosifs du mélange enrichi en oxygène. Pour les taux élevés d'enrichissement, on observe en outre un risque d'explosion (Une explosion est la transformation rapide d'une matière en une autre matière ayant un...) si des graisses de joints innapropriées sont employées. Notons enfin que seul un ordinateur (Un ordinateur est une machine dotée d'une unité de traitement lui permettant...) de plongée adapté peut réaliser les calculs nécessaires à l'établissement du niveau de saturation du plongeur lors de l'utilisation d'un gaz autre que l'air.
Les échanges thermiques étant plus importants dans un milieu liquide, la perte calorique est relativement importante lors d'un séjour prolongé dans l'eau. Le plongeur doit donc limiter les échanges thermiques entre son corps et l'eau. Il peut utiliser pour cela :
Le plongeur peut perdre jusqu'à 75 % de sa chaleur (Dans le langage courant, les mots chaleur et température ont souvent un sens équivalent :...) corporelle par la tête en l'absence de protection thermique (La thermique est la science qui traite de la production d'énergie, de l'utilisation de...).
Pour que la perte thermique soit négligeable il faut que l'eau soit à une température (La température est une grandeur physique mesurée à l'aide d'un thermomètre et...) supérieure à 32 °.
Le plongeur utilise un gilet stabilisateur (également appelé "Stab" pour "Stabilizing Jacket") qu'il peut gonfler et dégonfler à loisir afin de faire varier son volume et, suivant le principe d'Archimède (Archimède de Syracuse (en grec ancien :...), changer sa flottabilité et s'équilibrer ainsi dans l'eau. La "stab" peut être gonflée automatiquement avec le "direct system", qui est reliée au bloc et qui permet d'insuffler du gaz à partir de la bouteille. Il est également possible de la gonfler à la bouche, mais c'est en général déconseillé : pour l'hygiène (L'hygiène est un ensemble de mesures destinées à prévenir les infections et...) (des champignons peuvent se former à l'intérieur ; cet endroit est rarement sec et désinfecté) et à cause du risque d'essoufflement, de surpression pulmonaire ou d'ADD.
Le déplacement sous l'eau en plongée est assuré par les jambes. Le plongeur dans un souci de performance et d'économie de l'effort s'équipe de palmes. Les palmes simples sont de deux types :
Plusieurs types de nage existent:
Dans le cadre de plongées dites dérivantes, le courant peut servir de moteur (Un moteur (du latin mōtor : « celui qui remue ») est un dispositif...): les palanquées sont mises à l'eau en un point et récupérées par le bateau (Un bateau est une construction humaine capable de flotter sur l'eau et de s'y déplacer,...) plus loin. Ces plongées sont particulièrement intéressantes car une grande distance peut ainsi être parcourue, et un grand nombre (La notion de nombre en linguistique est traitée à l’article « Nombre...) de choses peut être observé, le tout avec une dépense d'énergie (Dans le sens commun l'énergie désigne tout ce qui permet d'effectuer un travail, fabriquer de la...) minimale.
Il existe de petits scooters sous-marins électriques qui permettent le déplacement sans effort du plongeur, toutefois, ceux-ci demandent une grande expérience et sont totalement interdits dans les réserves naturelles (en France par exemple).
Se présentant sous la forme de montres démesurées, les ordinateurs de plongée sont censés remplacer l'usage (L’usage est l'action de se servir de quelque chose.) des tables de plongée. Ils permettent en général de disposer en permanence des informations suivantes:
A cela peuvent bien sûr s'ajouter diverses options suivant les modèles:
A l'aide d'un algorithme, propre à chaque marque/modèle, et en fonction de la profondeur, l'ordinateur va calculer les paramètres de décompression du plongeur. Ce calcul permet de déterminer d'après le profil de la plongée quels seront les durées et profondeurs des éventuels palier. Si la définition (Une définition est un discours qui dit ce qu'est une chose ou ce que signifie un nom. D'où la...) d'une palanquée est: "plusieurs plongeurs ayant les même caractéristiques de temps, de profondeurs et de direction lors d'une même plongée", dans la pratique, il se peut que certains membres se trouve plus bas plus longtemps que d'autres. Leur profil de plongée sera différent, le protocole de décompression aussi. De plus, l'aspect pratique de l'ordinateur est le calcul de la majoration automatique (L'automatique fait partie des sciences de l'ingénieur. Cette discipline traite de la...) lors des plongées successives ou consécutives et d'adapter le calcul de décompression en conséquence.
Il mesure également la vitesse de remontée suivant son propre algorithme prédéterminé par la profondeur et signale une remontée trop rapide (au moyen de bip et de son affichage).
La connaissance des contraintes liées au milieu aquatique ainsi que le strict respect de la réglementation, sont indispensables à la pratique de ce sport classé à haut risque L'individu (Le Wiktionnaire est un projet de dictionnaire libre et gratuit similaire à Wikipédia (tous deux...) est libre de sa pratique à titre personnel. Deux grands organismes encandrent les activités subaquatiques soit PADI (surtout en Amérique) et CMAS (en Europe (L’Europe est une région terrestre qui peut être considérée comme un...) généralement). Ils donnent de la formation et des indications aux sportifs, mais leurs réglementation ne fait pas office de loi, celle-ci dépend des pays (Pays vient du latin pagus qui désignait une subdivision territoriale et tribale d'étendue...) où le sport est pratiqué.
- relatif aux règles techniques et de sécurité dans les établissements organisant la pratique et l'enseignement (L'enseignement (du latin "insignis", remarquable, marqué d'un signe, distingué) est une...) des activités sportives et de loisir en plongée autonome à l'air. Couramment appelé "arrêté 98"
- relatif aux règles techniques et de sécurité dans les établissements organisant la pratique et l'enseignement des activités sportives et de loisir en plongée autonome aux mélanges autres que l'air. Couramment appelé "arrêté mélange".
Ces deux textes réglementent la plongée sous-marine (sportive ou dite de loisir) de part les particularités de cette discipline qui s'effectue en environnement (L'environnement est tout ce qui nous entoure. C'est l'ensemble des éléments naturels et...) spécifique, à l'exception des chantiers archéologiques qui sont considérés comme des activités professionnelles même si on participe en tant que bénévole et de la plongée souterraine où le seul point de réglementation concerne les mélanges gazeux. Par contre le Code du Sport réglemente d'une manière générale la pratique (et les conditions de pratique - d'encadrement etc.) de toutes les Activités Physiques et Sportives (Voir Le Code du Sportsur le site Legifrance)
La plongée à vocation professionnelle est quant à elle réglementée par un texte du Ministère du travail (Arrêté de 92).
Rendez-vous également sur le site de l'INPP pour plus de renseignements sur les formations et la plongée professionnelle.
Originalement calquée sur le modèle en vigueur aux États-Unis, soit une formation assurée par des moniteurs le plus souvent encadrés par des boutiques, la formation n'a pas su inculquer aux moniteurs, boutiquiers et surtout aux plongeurs des notions de responsabilité individuelles. Le résultat fut un nombre inconsidéré de décès en plongée dans les années 1990, dont un nombre inacceptable pendant des cours de formation. En conséquence, le Gouvernement du Québec a légiféré pour encadrer la pratique et surtout l'enseignement de la plongée au Québec.
La plongée comporte certains risques liés aux effets de la pression (barotraumatismes, accident de décompression, accidents toxiques) ou à la faune et la flore sous-marine (poisson-pierre, corail de feu (Millepora est le seul genre de cnidaire de la famille des Milleporidés. Les espèces de ce...), ...). Pour ces raisons, les réglementations locales imposent généralement l'obtention d'un brevet pour pouvoir pratiquer. Il d'agit d'un brevet obtenu lors d'une formation dans un organisme d'enseignement de la plongé sous-marine reconnu par le législateur ou un brevet reconnu en équivalence.
Un plongeur se doit de respecter le monde qu'il explore. Il ne doit en aucun cas se comporter comme un prédateur (Un prédateur est un organisme vivant qui met à mort des proies pour s'en nourrir ou pour...) et remonter des organismes vivants. La chasse sous-marine à l'aide d'un scaphandre automne (L'automne est l'une des quatre saisons des zones tempérées. Elle se place entre l'été et...) est strictement interdite dans de nombreux pays (dont la France) et les loisirs touristiques comme le snorkeling sont réglementés.
De plus, un plongeur ne devrait pas :
Les plongées dans des réserves naturelles s'accompagnent d'un certain nombre de règles bien plus strictes encore.