Ferrari 248 F1 - Définition

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La Ferrari 248 F1 est une monoplace de Formule 1 de l'écurie Ferrari, engagée au cours de la saison 2006. Ses pilotes sont Michael Schumacher et Felipe Massa.

Historique

Michael Schumacher en essais hivernaux au volant de la Ferrari 248 F1
Michael Schumacher en essais hivernaux au volant de la Ferrari 248 F1

Cette voiture est porteuse d'une dimension symbolique très forte, déjà palpable lors de sa présentation, le 24 janvier 2006. En effet, après la gifle de 2005, saison durant laquelle les Ferrari F2005 de Michael Schumacher et Rubens Barrichello furent écrasées par les Renault R25 (Formule 1) et McLaren MP4-20, la Scuderia aimerait reprendre son cycle de victoires, ininterrompu de 2000 à 2004.

Pour cela, de nombreux changements ont eu lieu dans l'équipe. Le plus notable est le remplacement de Rubens Barrichello par son compatriote Felipe Massa. Celui-ci peut aussi bien incarner l'avenir de Ferrari en cas de réussite qu'ajouter un nom de plus à la longue liste des "porteurs d'eau" de Michael Schumacher... Autres changements, dans le domaine du réglement cette fois, les pneumatiques peuvent de nouveau être changés en course (revirement dû au danger qu'un éclatement de pneu peut causer) et les moteurs doivent tenir deux Grands Prix, ce sont à présent des V8 de 2400 cm3 de cylindrée. Michelin ayant annoncé début 2006 son intention de se retirer de la F1, de nombreux partenaires rejoignent Bridgestone (Williams, Toyota...), permettant à celui-ci de disposer de nouvelles sources de comparaison. Bref, cette nouvelle saison est abordée avec un esprit de revanche palpable, ne serait-ce qu'à travers le changement de nomenclature dans l'appelation de cette nouvelle monoplace, rompant la série des "F+année" (Ferrari F2001, Ferrari F2002, Ferrari F2003-GA, Ferrari F2004, Ferrari F2004M, Ferrari F2005). Le "24" de 248 renvoie à la cylindrée du moteur (2400 cm3) et le "8" au nombre de cylindres de celui-ci. Sur un plan plus technique, cette rupture est également marquée par l'adoption d'une double-quille (suivant l'école Renault, McLaren...) remplaçant la traditionnelle simple-quille.

Les changements de réglement et le travail abattu durant l'hiver semblent payer puisque lors du premier Grand Prix de la saison à Barheïn, au volant d'une 248 F1 retravaillée, munie d'un aileron avant incurvé semblable à celui des BAR Honda 007, Michael Schumacher signe la pole devant son équipier (la 65e de sa carrière, le record de Senna est égalé) et termine deuxième à un souffle (1 seconde 246 millièmes...) de Fernando Alonso après une lutte royale. Son équipier est lui neuvième, après un tête à queue consécutif à une grosse erreur alors qu'il attaquait Alonso.

Chez Ferrari, l'optimisme est de mise, après la noire année 2005. Comme l'a déclaré Schumacher : "Il est des deuxièmes places qui valent des victoires". Pour la deuxième épreuve de la saison, le paddock constate une étrange épidémie de faiblesse des blocs Ferrari, Massa changeant deux fois le sien, Schumacher et Coulthard sur la Red Bull Racing RB2 une fois chacun. Avec le nouveau réglement, cela les contraint à s'élancer très loin sur la grille (Schumacher 14e, Massa 22e). Après une très belle course, le jeune brésilien, profitant d'une stratégie à un arrêt plus propice que celle, à deux arrêts, de son coéquipier, le devance sur la ligne, à la cinquième position. Pendant ce temps les Renault R26 signent un doublé (le premier depuis 1982) et s'envolent aux championnats pilotes et constructeurs... Une semaine après l'épisode malais, et après analyse des images vidéos, huit équipes déposent une plainte auprès de la FIA concernant l'illégaité de l'aileron avant de la 248 F1, puisqu'il apparaissait mobile. Les deux écuries à n'avoir pas porté plainte étant Red Bull Racing (dont les RB2 utilisent des blocs Ferrari) et son satellite Scuderia Toro Rosso, un nouveau rapport de force semble se dessiner en F1, la Scuderia étant de moins en moins isolée face à ses adversaires. L'affaire tourna au comique puisque deux des écuries accusatrices (BMW Sauber et McLaren) furent sommées, à l'instar de Ferrari, de modifier l'aérodynamisme de leurs monoplaces. Ces inquiétudes autour des performances potentielles des Ferrari prouvent que même handicapés par leur fiabilité, les rouges font toujours peur.

Le Grand Prix d'Australie viendra rassurer quelque peu leurs adversaires puisque, mal qualifiés (Felipe Massa sort de la piste sur une grosse erreur lors de la deuxième phase des qualifications et Michael Schumacher est onzième), les deux 248 F1 iront finir leur course dans le mur, Massa au premier tour, percuté par la Williams FW28 d'un Nico Rosberg décidèment peu en verve lors des départs, et Schumacher au trente-troisième tour, sur une faute personnelle alors qu'il attaquait comme un damné pour conquérir la cinquième place de Jenson Button. Le troisième meilleur tour en course (à plus d'une seconde de Kimi Räikkönen et Fernando Alonso tout de même) signé par le pilote allemand sera le seul réconfort de ce week-end de course...

La " trève " de trois semaines avant le Grand Prix à domicile de Ferrari, à Imola devait donc être exploitée de façon productive pour contrer l'insolente domination des Renault R26, et pourquoi pas venger l'affront de l'édition 2005 durant laquelle [Fernando Alonso avait résisté pendant une dizaine de tours au retour du "Baron Rouge". De nombreux essais furent réalisés, et Michael Schumacher clamait de plus en plus fort le retour de la confiance au sein de la Scuderia. Au fil du week-end, les évènements allaient lui donner raison, puisque l'Allemand fut en permanence dans les deux premiers au cours des séances d'essais des vendredi et samedi, et signa la pole position plus tard, sa soixante-sixième, record d'Ayrton Senna battu ! Felipe Massa se classait lui quatrième, derrière son équipier et les deux Honda RA106 de Button et Barrichello, devant Alonso. Au terme d'une course splendide, véritable remake de l'édition précédente, Michael Schumacher s'impose devant Alonso après une lutte de plus de vingt tours. Massa, lui, est quatrième, au terme d'une course propre et solide. Face au scepticisme des observateurs qui ne voyaient dans cette victoire qu'un feu de paille comparable à celui de 2005, Schumacher déclare que les 248 F1 seront encore de la partie au Nurburgring.

Et les premiers essais libres lui donnèrent raison, puisque les deux Ferrari se classent en tête de la dernière séance libre : de bon augure pour les qualifications. Malheureusement, si les monoplaces frappées du cheval cabré sont incontestablement de retour avec d'excellents chronos, c'est Fernando Alonso qui s'empare de la dixième pole-position de sa carrière, devant les deux Ferrari de Schumacher et Massa. Et la course confirmera ces excellentes dispositions puisque "Schumi" remporte sa deuxième course consécutive, à l'aide d'une stratégie parfaitement adaptée et d'un duel avec Fernando Alonso à coups de meilleurs tours en course. Son équipier brille également puisqu'il termine à quelques secondes de l'Allemand, sur la troisième marche du podium, le premier de sa carrière. Sur ses terres, une semaine plus tard, Fernando Alonso sera intouchable, s'imposant devant Schumacher, Fisichella et Massa. Ce dernier, après avoir signé son premier podium une semaine plus tôt, s'offre son premier meilleur tour en course. Kimi Räikkönen, cinquième est à près d'une minute, Ferrari et Renault semblent bien seules...

A Monaco, la lutte entre les deux rivales semble à son paroxysme, jusqu'à un scandale, lors des qualifications : Massa éliminé dès la première phase, à la suite d'une erreur qui l'a envoyé dans le mur, Schumacher est seul à défendre les couleurs de la Scuderia face à une meute de furieux : En tête de la feuille des temps à deux minutes de la fin de la séance, il part (volontairement?) à la faute, ralentissant Alonso qui terminait son ultime tour, en avance sur les temps de Schumacher. Tollé général sur le port de Monaco, et après huit heures de délibérations, les commissaires sanctionnent le septuple champion du monde : la dernière ligne de la grille sera rouge! Du jamais vu ces dernières années ! Une stratégie à un seul arrêt menée à bien et une attaque de tous les instants permettront au "Baron Rouge" de remonter à la cinquième place, Massa se classant neuvième.

Une semaine plus tard, Schumacher illustre définitivement le retour de la Scuderia aux affaires en s'adjugeant le très symbolique record de la piste de Barcelone, plus de sept dixième devant la Renault de Heikki Kovalainen. Cependant cette performance ne sera pas confirmée en course lors du grand prix d'Angleterre, puisque Schumacher y subit la loi d'Alonso et Massa celle de Fisichella. Le titre s'éloigne au fil des courses pour Schumacher, tant Alonso semble solide. Et au Canada, pourtant désigné par l'ensemble du plateau comme destiné aux Ferrari à la vitesse de pointe la plus élevée du plateau, c'est encore Alonso qui s'impose depuis la pole-position, devant Schumacher qui dépassa Räikkönen dans l'avant-dernier tour après une glissade de ce dernier sur des résidus de gomme ! Massa se classe cinquième, confortant la deuxième place de la Scuderia au Championnat.

Aux Etats-Unis, antre de Bridgestone, la situation s'inverse, ce qui peut s'expliquer par la prudence de Michelin sur les lieux du scandale de l'année dernière… Qualifiées en première ligne, Schumacher devant Massa, les 248 F1 mènent la course de bout en bout avec une aisance remarquable, Schumacher repassant Massa, auteur d'un meilleur départ, à la faveur des ravitaillements. Le Championnat se relance quelque peu, "Schumi" reprenant six points à Alonso, ramenant l'écart au Championnat à dix-neuf longueurs.

En France, les 248 F1 confirment leur domination en se classant en première et troisième position sur les terres de Renault. En Allemagne, elles sont définitivement seules au monde, Schumacher signant sa troisième victoire consécutive, et Massa assurant le doublé : aux championnats, Schumacher est à onze points d'Alonso et Ferrari à dix points de Renault : les derniers grands prix seront décisifs. Une semaine plus tard, en Hongrie, sous le déluge, les deux principaux acteurs du championnat sont pénalisés en qualifications et partent en onzième et quinzième position. Ils remonteront très vite aux avant-postes sur une piste détrempée avant de connaitre un abandon, mais Schumacher empochera malgré tout le point de la huitième place, tandis que Jenson Button empoche sa première victoire!

Palmarès

  • Saison 2006 :
    • Départs en Grands Prix : 36 (Michael Schumacher : 18, Felipe Massa : 18
    • Abandons : 5 (Michael Schumacher : 3, Felipe Massa : 2
    • Victoire(s) : 9 (Michael Schumacher : 7, Felipe Massa : 2
    • Podium(s) : 19 (Michael Schumacher : 12, Felipe Massa : 7
    • Pole Position(s) : 7 (Michael Schumacher : 4, Felipe Massa : 3
    • Meilleure Qualification : Michael Schumacher : 1er, Felipe Massa : 1er
    • Meilleurs tours en course : 9 (Michael Schumacher : 7, Felipe Massa : 2
    • Points Marqués : 201 (Michael Schumacher : 121, Felipe Massa : 80
    • Comparatif Qualifications : Michael Schumacher devance Felipe Massa 14 fois sur 18 courses
    • Comparatif Course : Michael Schumacher devance Felipe Massa 14 fois sur 18 courses
    • Positions aux Championnats du Monde :
      • Pilotes :
        • Michael Schumacher : 2e
        • Felipe Massa : 3e
      • Constructeurs : 2e

Résultats


Pilotes

  • Allemagne Michael Schumacher (numéro 5)
  • Brésil Felipe Massa (numéro 6)
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