Le Junkers Jumo 210, fut le premier moteur d'avion à essence produit en série par Junkers, jusquà présent la firme s'étant spécialisée dans les moteurs diesel. L'étude commença en 1931, sous le nom de L-10. Il équipa de nombreux avions avions avant-guerre, mais il fut rapidement écarté, dés 1938, au profit de moteur de cylindrée et de puissance supérieure comme le Daimler-Benz DB 600 et son successeur chez Junkers, le Junkers Jumo 211.
Le moteur conçut par Kurt Erfurth, fut testé sur banc, le 22 octobre 1932 et accepté pour le service en mars 1934 et fut essayé en vol sur Junkers W33, le 5 juillet 1934. La création du RLM en 1933 et l'attribution du bloc de désignation commençant à 200 pour les moteurs Junkers, provoqua son redésignation en Jumo 210. Il équipa de nombreux avions pendant sa courte période de service, le Messerschmitt Bf 109 avant la série E, les Heinkel He 112, le Bf 110A et le Ju 87A, sont parmi les plus importants.
L'adaptation du système d'injection directe développer par le Dr. Lichte, donna naissance au Jumo 210G, qui fut le plus produit. Cette autre première mondiale était réputé pour augmenter la puissance produite par le moteur de près de 50 chevaux, et elle permettait à l'avion des manœuvres en G négatifs, là où un moteur alimenté par un caburateur aurait calé suite à un désamorcage de son alimentation.
La production cessa en 1938, suite à l'appartition du Junkers Jumo 211, beaucoup plus puissant avec ses 35 litres de cylindrée, un total de 6415 moteurs ayant été construits.
Le Jumo 210 était le premier moteur moderne alemmand, il introduisait une configuration qui allait devenir classique dans ce pays, le V12 inversé. Autres innovations, la présence de trois soupapes par cylindre et le montage en série d'un compresseur pour suralimenter le moteur en altitude. Une autre de ses particularités, était d'être construit en deux blocs, et non trois comme les autres V12 équivalents, les deux blocs de six cylindres comprenant chacun une demi-coque enserrant le vilbrequin.
Le système d'injection introduit sur la série G, mettait en œuvre une petite pompe pour chaque cylindre, qui était déclenchée par le vilbrequin, une simple valve anti-retour évitait l'entré de gaz de combustion dans le circuit de carburant.