Alexis Hallette - Définition

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Né à Lille,mais originaire d'Heuchin, Alexis Halette (1788-1846) s'installe à Arras en 1812. Son père, fabricant de fils et de lacets, lui donne le goût de la mécanique. Véritable précurseur de l'industrie moderne, il s'associe à Crespel-Delisse en concevant les premières machines pour la fabrication du sucre de betterave.

Il installe à Arras des ateliers couvrant plus de deux hectares et employant 800 ouvriers. Il perfectionne un nombre impressionnant de machines dans des domaines très différents : chaudières, bateau-dragueur, presse hydraulique pour les moulins à huile, machines à vapeur, et enfin, il s'intéresse au chemin de fer.

En 1829, lorsque deux locomotives construites par Stephenson à Newcastle entrent en France, l'une est confiée aux frères Seguin à Lyon, l'autre à Alexis Hallette. Il ne produit d'abord que des pièces détachées. Il faut attendre 10 ans pour que sortent de ses ateliers les premières locomotives pour la Compagnie du Nord. Il les perfectionne et, pour éviter le mouvement de lacet si désagréable sur les premiers chemins de fer, il rapproche leurs cylindres.

En 1842, il organise ses ateliers pour y produire douze locomotives par an au prix de 48.000 francs pièce. La première est essayée à Arras le 3 août 1845. Il reçoit aussi la commande de 16 locomotives de la part de la Compagnie du Montereau-Troyes. Une seule est conservée actuellement, il s'agit de la "Sézanne" visible au Musée du chemin de fer à Mulhouse[1]. Cette locomotive à une seule roue motrice a circulé de 1848 à 1871.

Alors que Marc Seguin met au point la chaudière tubulaire qui décuple la production de la vapeur, Alexis Hallette s'engage dans une autre voie. A cette époque, trois systèmes de locomotion sur rail s'affrontent ; le système tractif qui comporte des machines à vapeur fixes tirant les wagons par câble, le système locomotif qui l'a finalement emporté et le système atmosphérique. Ce système ne comprend plus de locomotive, mais un tube de 0.50 m de diamètre, placé entre les rails et où se trouve un piston devant lequel on fait le vide et qui se déplace grâce à la pression atmosphérique. Ce piston est relié à l'essieu du wagon par une tige de fer qui coulisse par une ouverture longitudinale ménagée dans la partie supérieure du tube. Mais un problème se pose : comment conserver l'herméticité de l'ouverture donnant accès à la tige ? Hallette met huit ans à le résoudre. En 1843 il trouve un procédé très simple : les rebords parallèles du tube propulseur sont munis de lèvres artificielles. Sa trouvaille est alors saluée comme révolutionnaire. Une commission d'experts conclut à la supériorité du système atmosphérique qui supprime, dans le convoi, la moitié de son poids constitué par la locomotive et le tender. De plus, les risques d'incendie sont éliminés, le coût du chemin de fer en est réduit. Mais les Anglais travaillent aussi sur ce projet et Hallette qui connaît des problèmes d'argent doit se résigner à leur vendre son procédé.

Il meurt le 3 juillet 1846, au retour d'un voyage en Angleterre où une société anglaise faisait des essais sur son invention.

Note

  1. Le nom de cette locomotive vient de la ville de Sézanne.
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