Localisation | |
Gestion et exploitation | |
Historique | |
Correspondances |
La gare de Toulouse-Matabiau (Matabuòu en occitan) est la principale gare ferroviaire à voyageurs de l'agglomération toulousaine. Elle est au centre d'une " étoile " à sept branches constituées par les lignes Grandes lignes et TER suivantes :
Elle s'inscrit dans un complexe ferroviaire comportant immédiatement au nord, le chantier de Toulouse-Raynal, ancien triage reconverti en remisage de voitures et atelier de maintenance, jouxtant la gare du côté Est, le dépôt de Toulouse, enfin à une quinzaine de kilomètre au nord, le triage de Saint-Jory. Actuellement, elle est fréquentée par 22000 voyageurs quotidiens soit environ 8 millions par an.
Durant la première moitié du XIXe siècle, le moyen le plus rapide de relier Bordeaux à Sète était de prendre la diligence de Bordeaux à Toulouse, en 18 heures, puis d'emprunter le canal du Midi pour rejoindre Sète en 28 heures.
À cette époque, Toulouse était en retard sur la révolution industrielle, et beaucoup blâment le maire Joseph Villèle d'avoir refusé le chemin de fer au début du siècle.
En 1853, Émile et Jacob Pereire fondent la Compagnie du Midi. Ils ouvrent trois ans plus tard la ligne ferroviaire d'Agen à Toulouse, qui fut bientôt complétée par une ligne de Bordeaux à Sète, en 1857. Pour éviter toute concurrence, la compagnie rachète même les droits d'exploitation du canal du Midi.
Le bâtiment de la gare Matabiau a été construit seulement entre 1903 et 1905, remplaçant la gare primitive : le débarcadère du chemin de fer. Le nom du quartier Matabiau où la gare a été érigée fait référence au martyre de Saint-Saturnin ; mata-bios signifie " tuer-le-taureau ".
Le bâtiment voyageurs que nous connaissons aujourd'hui a été dessiné par l'architecte Toudoire, et a été réalisé en pierre de Saintonge. Les 26 principales villes desservies de Bordeaux à Sète ont chacune leur blason sur la façade.
En 1938, la Compagnie du Midi est fusionnée et nationalisée avec les quatre autres grandes compagnies de chemin de fer nationales (Nord, Est, Paris-Orléans, Paris-Lyon-Méditerranée) pour former la SNCF.
Le bâtiment a fait l'objet d'un remaniement en 1983, juste avant d'être déclaré monument historique. C'est le point de départ du TGV Atlantique, reliant Toulouse à Paris via Bordeaux, en 5 heures.