Informatique - Définition

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Le super-calculateur Columbia de la NASA
Le super-calculateur Columbia de la NASA

L'informatique désigne l'automatisation du traitement de l'information par un système, concret (machine) ou abstrait. Dans son acception courante, l'informatique (L´informatique - contraction d´information et automatique - est le domaine...) désigne l'ensemble (En théorie des ensembles, un ensemble désigne intuitivement une collection...) des sciences et techniques en rapport avec le traitement de l'information. Dans le parler populaire, l'informatique peut aussi désigner ce qui se rapporte au matériel informatique (Le matériel informatique (en anglais « hardware ») est l'ensemble des...) (l'électronique), et la bureautique (Le terme de bureautique désigne la mécanisation et l'automatisation du travail de bureau,...).

À ce sujet on attribue une phrase à Edsger Dijkstra (Edsger Wybe Dijkstra (prononciation: [ˈɛtsxər ˈwibə...) qui résume assez bien cela :

" L'informatique n'est pas plus la science (La science (latin scientia, « connaissance ») est, d'après le dictionnaire...) des ordinateurs que l'astronomie (L’astronomie est la science de l’observation des astres, cherchant à expliquer...) n'est celle des télescopes.
(en anglais : Computer science is no more about computers than astronomy is about telescopes.) " 

Dans l'absolu, on pourrait faire de l'informatique avec n'importe quel système se comportant comme un circuit logique : machine mécanique (Dans le langage courant, la mécanique est le domaine des machines, moteurs, véhicules, organes...) (comme par exemple la pascaline (La Pascaline est une machine à calculer à addition et soustraction directes qui fut...) ou les automates), machine pneumatique (La Machine pneumatique ou Antlia (Antliae) est une constellation de l'hémisphère sud, peu...), système hydraulique… Les premiers programmes datent même d'avant l'invention de l'ordinateur (Un ordinateur est une machine dotée d'une unité de traitement lui permettant...) (voir Ada Lovelace). Dans les faits, seule l'électronique numérique (Une information numérique (en anglais « digital ») est une information...) permet d'avoir une puissance (Le mot puissance est employé dans plusieurs domaines avec une signification particulière :) de calcul accessible à un coût raisonnable — coût financier, mais aussi place occupée par la machine, ressources nécessaire à la fabrication et au fonctionnement, nuisances sonores, durée de vie (La vie est le nom donné :) de la machine, rapidité du traitement (coût en heures (L'heure est une unité de mesure  :) de travail, disponibilité), souplesse (adaptabilité)… La séparation (D'une manière générale, le mot séparation désigne une action consistant à séparer quelque...) concept/support reste donc très abstraite.

La traduction anglaise est computer science, littéralement " science du calculateur ". En français, l'expression science du calcul (computing science) fait plutôt penser à informatique scientifique.

En anglais les termes distincts suivants sont utilisés :

  • Informatics (science de l'information) : ce qui ressort de l'étude des systèmes, biologiques ou artificiels, qui enregistrent, traitent et communiquent l'information. Ceci comprend l'étude des systèmes neuraux, aussi bien que les systèmes informatiques.
  • Computer science (l'Informatique théorique) : ce qui ressort de l'épistémologie procédurale, soit notamment de l'étude des algorithmes, et donc indirectement des logiciels et des ordinateurs.
  • Computer engineering (Génie informatique) : ce qui ressort de la fabrication et de l'utilisation du matériel informatique.
  • Software engineering (Génie logiciel) : ce qui ressort de la modélisation et du développement des logiciels ; ceci comprend deux aspects : les données et les traitements ; les deux aspects sont liés dans la mise en pratique des traitements de données (Data Processing). En France, en pratique, l'expression ingénierie informatique correspond plutôt à software engineering, soit l'ingénierie logiciel (En informatique, un logiciel est un ensemble d'informations relatives à des traitements...).
  • Information technology engineering (Génie des technologies de l'information) : ce qui ressort de l'intégration des techniques et des technologies relatif à l'information et reliées à l'informatique ainsi qu'à l'internet (Internet est le réseau informatique mondial qui rend accessibles au public des services...) (par exemple : le e-business)
  • Information technology (Technologies de l'information) : Représente l'évolution des techniques et des technologies reliées à l'informatique.

Des professions aussi diverses que concepteur (Un concepteur est une personne qui imagine et réalise quelque chose. Ce mot vient du verbe...), analyste, développeur (En informatique, un développeur (ou programmeur) est un informaticien qui réalise des...), responsable d'exploitation, ingénieur (« Le métier de base de l'ingénieur consiste à résoudre des problèmes de nature...) système, technicien de maintenance matérielle ou logicielle, chercheur (Un chercheur (fem. chercheuse) désigne une personne dont le métier consiste à faire de la...) en informatique ou directeur d'un centre de calcul, relèvent du domaine de l'informatique. Néanmoins, le terme informaticien désigne le plus souvent ceux qui conçoivent, déploient et mettent en œuvre des solutions.

Origine du terme

Le terme informatique est un mot-valise créé en mars 1962 par Philippe Dreyfus (Philippe Dreyfus, directeur du Centre national de calcul électronique de la société Bull dans...), ancien directeur du Centre National de Calcul Électronique de Bull (Bull est une société française spécialisée dans l'informatique...) dans les années 1950, qui, en 1962, a utilisé pour la première fois ce terme dans la désignation de son entreprise " Société d'Informatique Appliquée " (SIA). à partir des mots " information " et " automatique ".

En France, l'usage (L’usage est l'action de se servir de quelque chose.) officiel du mot a été consacré par Charles de Gaulle qui, en Conseil des ministres, a tranché entre " informatique " et " ordinatique ", et le mot fut choisi par l'Académie (Une académie est une assemblée de gens de lettres, de savants et/ou d'artistes reconnus par leurs...) française en 1967 pour désigner cette nouvelle discipline. En juillet 1968, le ministre fédéral de la Recherche scientifique (La recherche scientifique désigne en premier lieu l’ensemble des actions entreprises en vue...) d'Allemagne, Gerhard Stoltenberg, prononça le mot Informatik lors d'un discours officiel au sujet de la nécessité d'enseigner cette nouvelle discipline dans les universités de son pays (Pays vient du latin pagus qui désignait une subdivision territoriale et tribale d'étendue...), et c'est ce mot qui servit aussitôt à nommer certains cours dans les universités allemandes. Le mot informatica fit alors son apparition en Italie et en Espagne, de même qu'informatics au Royaume-Uni.

Pendant le même mois (Le mois (Du lat. mensis «mois», et anciennement au plur. «menstrues») est une période de temps...) de mars 1962 Walter F. Bauer inaugura la société américaine Informatics Inc. qui, elle, déposa son nom et poursuivit toutes les universités qui utilisèrent ce nom pour décrire la nouvelle discipline, les forçant à se rabattre sur computer science, bien que les diplômés qu'elles formaient étaient pour la plupart des praticiens de l'informatique plutôt que des scientifiques au sens (SENS (Strategies for Engineered Negligible Senescence) est un projet scientifique qui a pour but...) propre. L'Association for Computing Machinery, la plus grande association d'informaticiens au monde (Le mot monde peut désigner :), approcha même Informatics Inc. afin de pouvoir utiliser le mot informatics pour remplacer l'expression computer machinery, mais l'entreprise déclina l'offre. La société Informatics Inc. cessa ses activités en 1985, achetée par Sterling Software.

Évolution récente

L'évolution récente tend à employer plutôt l'expression TIC (Les tics sont des mouvements compulsifs surprenant par leur caractère brusque et...) en français, pour technologies de l'information et de la communication (La communication concerne aussi bien l'homme (communication intra-psychique, interpersonnelle,...) (en américain ICT, information and communication technology).

Le mot communication tend à donner une importance excessive aux échanges et aux accès, par rapport aux contenus des bases de données de connaissances, dans une optique (L'optique est la branche de la physique qui traite de la lumière, du rayonnement...) knowledge management.

C'est la raison pour laquelle certains experts, comme Bernard Besson, préfèrent employer l'expression TICC, pour technologies de l'information, de la communication et de la connaissance.

Notes

Il existe plusieurs termes anglais pour désigner le concept d'" informatique ". Certains comme automatic data processing ou electronic data processing et leur abréviation reflètent une vision plus ancienne et ne sont plus guère utilisés. Même data processing est parfois considéré par certains informaticiens professionnels comme propre à la langue des administrateurs et des non-informaticiens (dans le jargon du métier, costards ou, en anglais, suits). Quant à informatics, il est davantage employé en Europe (L’Europe est une région terrestre qui peut être considérée comme un...), selon certaines sources [réf. nécessaire].

On trouve d'autres variantes peu attestées; c'est le cas de computing science, electronical data processing, ordinatique, technologie (Le mot technologie possède deux acceptions de fait :) des ordinateurs ou science de l'informatique.

Il faut dire que les concepts et la terminologie ont suivi l'évolution de la réalité. Ainsi, les ordinateurs, qui effectuaient autrefois des opérations relativement simples de calcul sur des données, traitent de façon de plus en plus complexe, aujourd'hui, de l'information autrement plus significative (connaissances et savoir-faire). De la désignation informatique, on est passé (Le passé est d'abord un concept lié au temps : il est constitué de l'ensemble...) peu à peu à celle de technologies de l'information. On voit poindre, dans certains milieux, des appellations comme technologies ou nouvelles technologies de l'information et de la communication qui céderont peut-être leur place à une autre dénomination qui reflétera le traitement des connaissances, des savoir-faire et même de " l'intelligence ". Progressivement le terme informatique glisse vers un sens plus restreint relié aux aspects techniques.

Domaines d'application de l'informatique

Le traitement de l'information s'appliquant à tous les domaines d'activité (Le terme d'activité peut désigner une profession.), on pourra les trouver associés au mot informatique. Ainsi on pourra parler d'informatique médicale quand ces outils sont utilisés par exemple dans l'aide au diagnostique, et ce champ (Un champ correspond à une notion d'espace défini:) d'activité se rapportera plutôt à l'informatique scientifique décrit ci-dessous; ou bien on parlera d'informatique bancaire; il s'agira (Agira est une commune italienne de la province d'Enna dans la région Sicile en Italie.) alors soit des systèmes d'information bancaire qui relèvent plutôt de l'informatique de gestion (L'informatique de gestion est le domaine de l'informatique se concentrant sur la programmation de...), de la conception et de l'implantation (Le mot implantation peut avoir plusieurs significations :) de produits financiers qui relève plutôt de l'informatique scientifique et des mathématiques, ou encore de l'automatisation des salles de marché qui en partie relève de l'informatique temps (Le temps est un concept développé par l'être humain pour appréhender le...) réel. On peut schématiquement distinguer les grands différents types suivants :

  • L'informatique de gestion : elle consiste à piloter les processus de gestion et de management dans les entreprises, dans tous les domaines d'activité : payes (employés, ouvriers, cadres) et gestion des ressources humaines, administration des ventes, gestion de la relation client (Le mot client a plusieurs acceptations :), gestion de la production (La gestion de la production est l'ensemble des activités qui participent à :), gestion des achats, marketing (Le marketing (on utilise aussi parfois — dans 7% des cas, d'après les chiffres donnés par...), finances… Ce domaine est de loin celui qui représente la plus forte activité, ce qui n'a pas toujours été perçu en France.
Jusqu'en 1965, la mécanographie, et par la suite la simple mécanisation de la mécanographie connue sous le vocable " informatique fiabilisée par la transistorisation ", savait faire tous ce qui est énuméré ci-dessus, sauf de la comptabilité en grandes entreprises.
Gilbert Bitsch, chef de projets à la SACM de Mulhouse, réalisa le premier positionnement (On peut définir le positionnement comme un choix stratégique qui cherche à donner à une offre...) de compte sur une tabulatrice IBM (International Business Machines Corporation (IBM) est une société multinationale américaine...) 421, réalisation qui ouvrait la comptabilité à l'informatique. Cette révolution en gestion mit fin à l'ère des ateliers de machines comptable en grandes entreprises.
  • L'informatique scientifique, qui consiste à aider les ingénieurs de conception dans les domaines de l'ingénierie industrielle à concevoir et dimensionner des équipements à l'aide de programmes de calcul : réacteurs nucléaires, avions, automobiles (langages souvent employés : historiquement le Fortran (Fortran (FORmula TRANslator) est un langage de programmation utilisé principalement en...), de plus en plus concurrencé par C et C++). L'informatique scientifique est surtout utilisée dans les bureaux d'étude et les entreprises d'ingénierie industrielle car elle permet de simuler des scénarios de façon rapide et fiable. La Scuderia Ferrari (La Scuderia Ferrari, fondée en 1929, est depuis 1947 la branche chargée de l'engagement en...) s'est équipée en 2006 avec un des plus puissants calculateurs du monde afin de permettre les essais numériques de sa formule 1 (La Formule 1 est une discipline de sport automobile qui se dispute sur des circuits fermés à bord...) et accélérer la mise au point (Graphie) de ses prototypes.
  • L'informatique temps réel : elle consiste à définir les logiciels de pilotage de systèmes en prise directe avec le monde physique : historiquement d'abord dans l'aéronautique (L'aéronautique inclut les sciences et les technologies ayant pour but de construire et de...), le spatial, l'armement, le nucléaire (Le terme d'énergie nucléaire recouvre deux sens selon le contexte :), mais maintenant universellement répandu avec la miniaturisation des circuits : automobile (Une automobile, ou voiture, est un véhicule terrestre se propulsant lui-même à l'aide d'un...), machine à laver, etc.
  • L'ingénierie des connaissances (en anglais knowledge management) : il s'agit d'une forme d'ingénierie informatique qui consiste à gérer les processus d'innovation, dans tous les domaines, selon des modèles assez différents de ceux jusqu'alors employés en informatique de gestion. Cette forme d'ingénierie permettra peut-être de mieux mettre en cohérence les trois domaines gestion, temps réel, et scientifique dans l'organisation (Une organisation est) des entreprises. Elle s'intéresse plus au contenu et à la qualité des bases de données et de connaissances qu'à l'automatisation des traitements. Elle se développe déjà beaucoup aux États-Unis, mais ceci n'est pas encore tout-à-fait perçu en France.
  • Il faut enfin citer les applications du renseignement (intelligence en anglais) économique et stratégique, qui font appel aux technologies de l'information, notamment dans l'analyse du contexte (Le contexte d'un évènement inclut les circonstances et conditions qui l'entourent; le...), pour la recherche (La recherche scientifique désigne en premier lieu l’ensemble des actions entreprises en vue...) d'informations (moteurs de recherche). D'autre part, dans une optique de développement durable (Le développement durable (traduction de Sustainable development) est une nouvelle conception...), il est nécessaire de structurer les relations avec les parties prenantes, ce qui fait appel à d'autres techniques telles que les protocoles d'échange et les moteurs (Un moteur est un dispositif transformant une énergie non-mécanique (éolienne, chimique,...) de règles.

Histoire

Les origines

Depuis des millénaires, l'Homme (Un homme est un individu de sexe masculin adulte de l'espèce appelée Homme moderne (Homo...) a créé et utilisé des outils l'aidant à calculer (abaque, boulier, etc.). Parmi les algorithmes les plus anciens, on compte des tables datant de l'époque d'Hamurabi (env. -1750). Les premières machines mécaniques apparaissent entre le XVIIe et le XVIIIe siècle. La première machine à calculer mécanique réalisant les quatre opérations aurait été celle de Wilhelm Schickard (Wilhelm Schickard (né le 22 avril 1592 à Herrenberg, mort de la peste bubonique le 23 octobre...) au XVIe siècle, mise au point notamment pour aider Kepler à établir les tables rudolphines d'astronomie.

En 1642, Blaise Pascal (Blaise Pascal, né le 19 juin 1623 à Clairmont (aujourd'hui Clermont-Ferrand),...) réalisa également une machine à calculer mécanique qui fut pour sa part commercialisée et dont neuf exemplaires existent dans des musées comme celui des Arts et métiers et dans des collections privées (IBM).

La découverte tardive de la machine d'Anticythère montre que les Grecs de l'Antiquité eux-mêmes avaient commencé à réaliser des mécanismes de calcul en dépit de leur réputation de mépris général pour la technique (démentie d'ailleurs par les travaux d'Archimède).

Cependant, il faudra attendre la définition (Une définition est un discours qui dit ce qu'est une chose ou ce que signifie un nom. D'où la...) du concept de programmation (La programmation dans le domaine informatique est l'ensemble des activités qui permettent...) (illustrée en premier par Joseph Marie Jacquard avec ses métiers à tisser à cartes perforées, suivi de Boole et Ada Lovelace pour ce qui est d'une théorie (Le mot théorie vient du mot grec theorein, qui signifie « contempler, observer,...) de la programmation des opérations mathématiques) pour disposer d'une base permettant d'enchaîner des opérations élémentaires de manière automatique.

La mécanographie

Une autre phase (Le mot phase peut avoir plusieurs significations, il employé dans plusieurs domaines et...) importante fut celle de la mécanographie, avec l'apparition des machines électromécaniques alimentées par cartes perforées de l'Allemand Hollerith, à la fin du XIXe siècle (Un siècle est maintenant une période de cent années. Le mot vient du latin saeculum, i, qui...). Elles furent utilisées à grande échelle (La grande échelle, aussi appelée échelle aérienne ou auto échelle, est un...) pour la première fois par les Américains lors du recensement (Le recensement est une opération statistique de dénombrement d'une population.) de 1890 aux États-Unis, suite à l'afflux des immigrants dans ce pays lors de la seconde ( Seconde est le féminin de l'adjectif second, qui vient immédiatement après le premier ou qui...) moitié du XIXe siècle. Les Allemands étaient probablement bien équipés en machines mécanographiques avant la Seconde Guerre mondiale. Ces équipements, installés par ateliers composés de trieuses, interclasseuses, perforatrices, tabulatrices et calculatrices connectées à des perforateurs de cartes ont dû leur apporter une certaine supériorité pour la construction des armements. Toutefois, ceci n'a pas été examiné en profondeur par les historiens. Leur moindre mérite n'est pas la réussite du programme. On ne pouvait pas encore parler d'informatique, car les traitements étaient exécutés à partir de techniques électromécaniques et basés sur l'usage de lampes radio ; anodes, cathodes, triodes etc. La chaleur (Dans le langage courant, les mots chaleur et température ont souvent un sens équivalent :...) dégagée par ces lampes rendait ces ensembles peu fiables.

Science des nombres et Système de numération (Un système de numération est un ensemble de règles d'utilisation des signes, des...)

Examen de quelques systèmes numériques de jadis à nos jours (Le jour ou la journée est l'intervalle qui sépare le lever du coucher du Soleil ; c'est la...).

  • Du système binaire (Le système binaire est un système de numération utilisant la base 2. On nomme...) inventé par G. Boole, utilisé par les ordinateurs au dénombrement restreint du 1-2-3 pour dire beaucoup à partir de 4 en usage chez les primitifs, les hommes ont utilisé des systèmes numériques qui indiquent le degré (Le mot degré a plusieurs significations, il est notamment employé dans les domaines...) de culture (La définition que donne l'UNESCO de la culture est la suivante [1] :) ou de vigilance (Son attention prend un aspect d'intensité pour solliciter l'ensemble de ses capacités de...) des peuples auprès desquels ils étaient en application.
  • Les Sumériens utilisaient le système sexagésimal (Le système sexagésimal est un système de numération utilisant la base 60. Notamment utilisé...) encore utilisé de nos jours pour mesurer l’heure qui compte 60 minutes ( Forme première d'un document : Droit : une minute est l'original d'un acte. ...) divisées en 60 secondes. Il fut repris par les Grecs pour leurs calculs astronomiques, dans le calcul des angles et du temps.
  • Les Romains se servaient de leurs 10 doigts et pratiquaient le système décimal (Le système décimal est un système de numération utilisant la base dix. Dans ce...) pour constituer des centuries de légionnaires. Ils marquaient les milliers par un cercle (Un cercle est une courbe plane fermée constituée des points situés à égale...) barré verticalement. Déformé ce signe a donné le " M " pour désigner 1 000 et la moitié de ce symbole pour le " D " pour désigner 500. Le système décimal en application chez les Romains sans la connaissance des chiffres arabes (Les chiffres arabes sont les dix chiffres (1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 0) et le système...), ne facilitait pas la tâche arithmétique (L'arithmétique est une branche des mathématiques qui comprend la partie de la...) des intendants chargés de faire les comptes.
  • Les Celtes pour leur part allaient jusqu'à utiliser en plus les dix doigts de pieds, ce qui élargissait leur système numérique à 20. Les derniers Celtes sur le continent (Le mot continent vient du latin continere pour « tenir ensemble », ou continens...), de nos jours, utilisent encore ce système pour apprécier toutes les valeurs quantitatives de la vie courante.
  • Lors d'un safari poils, plumes et aux phacochères au Sénégal, on peut découvrir le système quincal utilisé par les Sérères. Pourquoi émanant des Sérères ? Parce que les Sérères incarnent la tribu de chasseurs au Sénégal. La population sénégalaise comprend quatre ethnies principales. En plus des Sérères, on y rencontre des Wolofs l'ethnie dominante, leur langue étant reconnue langue nationale et le français fait office de langue officielle. Les Toucouleurs et les Peuls forment les deux autres ethnies. Aux Sérères incombaient traditionnellement le rôle de pourvoyeurs de gibier à l'égard des autres ethnies, elles de culture agricole et pastorale. Par hordes, les Sérères effectuaient des déplacements en chassant de village (Un village est, à la campagne ou à la montagne, un ensemble d'habitations, de...) en village armé de courts bâtons, d'arcs et de lances. Le gibier abattu ; pintades, perdreaux et pigeons, l'étaient par ce bâton qu'ils lançaient en virtuose dès que le gibier traqué prenait son envol dans la savane. Phacochères et autres bêtes à sabots étaient chassés à l'arc, à la lance et achevés à la sagaie ou à l'épieu par les porteurs et les traqueurs. Le système numérique originel des Sérères est quincal. Il est aisé de deviner le pourquoi de cette pratique. Dans l'exécution de leur activité, l'une des mains seulement était disponible pour des occupations annexes. L'autre restait à serrer toujours une arme, le bâton, la sagaie, la lance... pour compter. Den - niet - nient - njar - gurun ; a cinq se fait le report : gurun-den etc. Le produit de la chasse était troqué contre des produits agricoles, textiles, en somme contre des produits de première nécessité pour ces chasseurs ambulants qui cultivaient le souci de se faire respecter. Les bijoux et la céramique (Premier « art du feu » à apparaître (avant la métallurgie et le travail du verre),...) occupaient une place de choix dans le troc, ces dames occupent encore et toujours lors de rencontres de tout (Le tout compris comme ensemble de ce qui existe est souvent interprété comme le monde ou...) genre le premier rang ( Mathématiques En algèbre linéaire, le rang d'une famille de vecteurs est la dimension du...) pour ne pas figurer parmi les laissés-pour-compte.
  • Les Juifs pratiquaient le système numéral le plus élaboré. En exploitant les 12 phalanges des huit doigts décomptés à l'aide des pouces. Ils ont institué la grosse, une unité de mesure (En physique et en métrologie, les unités sont des étalons pour la mesure de...) encore en vigueur pour certaines marchandises. On y arrive en se servant par exemple du pouce de la main (La main est l’organe préhensile effecteur situé à...) gauche pour décompter les phalanges. Arrivé à la dernière phalange du petit doigt, 4 × 3, permettent d'enregistrer la première douzaine à l'aide du pouce de la main droite qui pointe sur la première phalange de l'index de la main droite. Ce système permet ainsi de compter jusqu'à 144.

Des tablettes d'argile (L'argile (nom féminin) est une roche sédimentaire, composée pour une large part de...) servaient de document (Dans son acception courante un document est généralement défini comme le support physique d'une...) aux scribes, assis sur les quais de débarquements pour les prises en charge (La charge utile (payload en anglais ; la charge payante) représente ce qui est effectivement...) des arrivages ou dans les entrepôts lors de la sortie ou de l'entrée des marchandises. Le Romain marquait d'un trait à 10, le Celte à 20 et le juif à 144 arrivé à chaque fin de son système numéral pour enregistrer jusqu'à la dernière pièce les mouvements à enregistrer.

George Boole (George Boole (2 novembre 1815 à Lincoln Royaume-Uni - 8 décembre 1864...), mathématicien (Un mathématicien est au sens restreint un chercheur en mathématiques, par extension toute...) anglais (1815-1864), fut l’inventeur du système binaire. Sans son système, il n'y aurait pas d'ordinateurs transistorisés qui fonctionnent grâce à des 0 et des 1, qui permettent d'aller en calculs à l'infini (Le mot « infini » (-e, -s ; du latin finitus,...).

L'informatique moderne

L'ère des ordinateurs modernes commença avec les développements de l'électronique pendant la Seconde Guerre mondiale, ouvrant la porte à la réalisation concrète (La concrète est une pâte plus ou moins dure obtenue après extraction d’une...) de machines opérationnelles. Au même moment, le mathématicien Alan Turing (Alan Mathison Turing (23 juin 1912 - 7 juin 1954) est un mathématicien...) théorise le premier ce qu'est un ordinateur, avec son concept de machine universelle de Turing.

L'informatique est donc un domaine fraîchement développé, même s'il trouve ses origines dans l'antiquité (avec la cryptographie) ou dans la machine à calculer de Blaise Pascal, au XVIIe siècle. Ce n'est qu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale qu'elle a été reconnue comme une discipline à part entière et a développé des méthodes, puis une méthodologie qui lui étaient propres.

Son image a été pendant quelque temps surfaite : parce que les premiers à programmer des ordinateurs avaient été des ingénieurs rompus à la technique des équations différentielles (les premiers ordinateurs, scientifiques, étaient beaucoup utilisés à cette fin), des programmeurs sans formation particulière, parfois d'ailleurs issus de la mécanographie, cherchaient volontiers à bénéficier eux aussi de ce label de rocket scientist afin de justifier des salaires rendus confortables par :

  • le prix élevé des ordinateurs de l'époque (se chiffrant en ce qui serait des dizaines de millions d'euros aujourd'hui compte-tenu de l'inflation, il reléguait au second plan les considérations de parcimonie sur les salaires) ;
  • l'aspect présenté comme peu accessible de leur discipline et un mythe de difficulté mathématique entretenu autour (Autour est le nom que la nomenclature aviaire en langue française (mise à jour) donne...). En fait, les premiers ordinateurs ne se programmaient pas de façon très différente (En mathématiques, la différente est définie en théorie algébrique des...) de celle des calculatrices programmables utilisées aujourd'hui dans les lycées et collèges, et maîtrisées par des élèves de quatorze ans mais le domaine était nouveau et l'algorithmique (L'algorithmique est l’ensemble des règles et des techniques qui sont impliquées...) nécessite un certain degré de concentration associé, peut-être à tort, à la réflexion pure.

L'émergence d'un aspect réellement scientifique dans la programmation elle-même (et non dans les seules applications scientifiques que l'on programme) ne se manifeste qu'avec la série The Art of Computer Programming de Donald Knuth (Donald Ervin Knuth ([kəˈnuːθ]) (10 janvier 1938 à Milwaukee,...), professeur à l'Université (Une université est un établissement d'enseignement supérieur dont l'objectif est la...) de Stanford, à la fin des années 1960, travail monumental encore inachevé en 2004. Les travaux d'Edsger Dijkstra, Niklaus Wirth (Niklaus Emil Wirth, professeur d'informatique et inventeur de plusieurs langages de programmation,...) et Christopher Strachey (Christopher Strachey (né en 1916, décédé en 1975) est un informaticien britannique.) procèdent d'une approche également très systématique (En sciences de la vie et en histoire naturelle, la systématique est la science qui a pour...) et elle aussi quantifiée.

On demandait à Donald Knuth dans les années 1980 s'il valait mieux selon lui rattacher l'informatique (computer science) au génie électrique — ce qui est souvent le cas dans les universités américaines — ou à un département de mathématiques. Il répondit : " Je la classerais volontiers entre la plomberie et le dépannage automobile " pour souligner le côté encore artisanal de cette jeune science.

Toutefois, la forte scientificité des trois premiers volumes de son encyclopédie suggère qu'il s'agit là plutôt d'une boutade de sa part. Au demeurant, la maîtrise (La maîtrise est un grade ou un diplôme universitaire correspondant au grade ou titre de...) de langages comme Haskell (Haskell est un langage de programmation fonctionnel. Il est fondé sur le lambda-calcul et la...), Ocaml ou même APL demande un niveau d'abstraction ( En philosophie, l'abstraction désigne à la fois une opération qui consiste a isoler par la...) tout de même plus proche de celui des mathématiques que des deux disciplines citées.

La miniaturisation des composants et la réduction des coûts de production, associées à un besoin (Les besoins se situent au niveau de l'interaction entre l'individu et l'environnement. Il est...) de plus en plus pressant de traitement des informations de toutes sortes (scientifiques, financières, commerciales, etc.) a entraîné une diffusion (Dans le langage courant, le terme diffusion fait référence à une notion de...) de l'informatique dans toutes les couches de l'économie comme de la vie de tous les jours.

En France, l'informatique a commencé à vraiment se développer seulement dans les années 1960, avec le Plan Calcul (Le Plan Calcul était un plan gouvernemental français lancé en 1967 par le...). Beaucoup de choses ont été dites sur ce plan. Comme souvent en Histoire, il peut y avoir des erreurs d'interprétation.

Approche fonctionnelle (En mathématiques, le terme fonctionnelle se réfère à certaines fonctions....)

Comme énoncé ci-dessus, l'informatique est le traitement automatisé de données par un appareil électronique : l'ordinateur ; les germanophones parlent de elektronische Datenverarbeitung / EDV (" traitement électronique de données "), les anglophones d'information technology / IT (" technologies de l'information "), c'est-à-dire :

  • données ou informations : in fine, l'ordinateur manipule des nombres (d'où le terme anglais computer, littéralement " calculateur "), mais ces nombres peuvent représenter divers types d'informations :
    • des... nombres bien évidemment, dans le cas de calculs scientifiques (flottants) ou comptables (décimal, ou binaire entier)... ;
    • un texte, des lettres (caractères), que l'on peut mettre en forme avec un traitement de texte, imprimer, envoyer par courrier électronique (Le courrier électronique, courriel ou email/e-mail, est un service de transmission de messages...)... ;
    • du dessin vectoriel (CAO, logiciels d'illustration, et de typographie) ;
    • des images statiques (photographies) ou animées (vidéo), des hologrammes ;
    • des sons, enregistrés (technique du direct to disk) ou bien fabriqués par l'ordinateur (synthétiseur), que ce soient des bruitages, de la musique (cf. musique et informatique) ou de la parole ;
la conversion de ces informations en suite de nombres pose le problème du format des données, du codage (De façon générale un codage permet de passer d'une représentation des...) et des formats normalisés (par exemple, représentations des nombres entiers ou à virgule flottante, encodage des textes en ASCII, Unicode (Unicode est une norme informatique, développée par le Consortium Unicode, qui vise à...), format TeX (TeX est un système logiciel de composition de documents, largement utilisé par les...) ou RTF et polices PostScript (Le PostScript est un langage informatique spécialisé dans la description de pages, mis au...) ou TrueType pour les textes, formats bitmap, TIFF, JPEG (La norme JPEG est une norme qui définit le format d'enregistrement et l'algorithme de...), PNG, etc. pour les images fixes, formats QuickTime, MPEG pour les vidéos, interface (Une interface est une zone, réelle ou virtuelle qui sépare deux éléments. L’interface...) MIDI pour la musique...).
  • automatisé : l'utilisateur n'intervient pas, ou peu, dans le traitement des données ; le traitement est défini dans un programme qui se déroule tout seul, l'utilisateur se contente de fournir des paramètres de traitement ; le programme automatique se déroule selon un algorithme, l'établissement de ce programme est le domaine de la programmation.
  • traitement : ces données sont :
    • créées :
      • nombres : acquisition (En général l'acquisition est l'action qui consiste à obtenir une information ou à acquérir un...) automatique de données d'une expérience avec un ordinateur ;
      • texte : taper un texte au clavier ;
      • images : dessins réalisés à la souris (Le terme souris est un nom vernaculaire ambigu qui peut désigner, pour les francophones, avant...) ou sur une tablette graphique (Une tablette graphique est un périphérique de saisie pour ordinateur. Elle est...), synthèse d'image (pour présenter un projet (Un projet est un engagement irréversible de résultat incertain, non reproductible a...) – objet fictif en cours de conception –, imagerie médicale (L'imagerie médicale regroupe les moyens d'acquisition et de restitution d'images à partir...), dessin artistique – infographie –, film d'animation (L'animation consiste à donner l'illusion du mouvement à l'aide d'une suite d'images. Ces images...) ou pixilation) ou numérisation (La numérisation est le procédé permettant la construction d'une représentation...) d'une image existante (scanner, appareil photographique numérique) ou d'images animées (caméra numérique, webcam) ;
      • sons enregistrés (microphone) ou recréés à partir d'une partition virtuelle (synthétiseur) ou d'un texte (synthèse vocale).
    • analysées :
      • nombres : l'analyse des nombres relève du domaine concerné (mathématiques, physique (La physique (du grec φυσις, la nature) est étymologiquement la...), économie...) ;
      • texte : rechercher les occurrences de mots dans un texte pour en tirer des statistiques (La statistique est à la fois une science formelle, une méthode et une technique. Elle...), aide à la correction orthographique et/ou grammaticale, et, plus généralement, traitement automatique des langues (TAL) ;
      • images : on peut vouloir identifier un objet (De manière générale, le mot objet (du latin objectum, 1361) désigne une entité définie dans...) (reconnaissance de forme, reconnaissance des caractères ou OCR), ou bien déterminer la surface (Une surface désigne généralement la couche superficielle d'un objet. Le terme a...) couverte par une couleur (La couleur est la perception subjective qu'a l'œil d'une ou plusieurs fréquences d'ondes...) (par exemple pour quantifier une surface recouverte) ;
      • sons : analyse spectrale (En physique et dans diverses techniques apparaissent des signaux, fonctions du temps ou, plus...), reconnaissance vocale (La reconnaissance vocale ou reconnaissance automatique de la parole (Automatic Speech Recognition...).
    • modifiées :
      • nombres : calculs ;
      • texte : modification d'un texte existant, traduction automatique dans une autre langue (ou langage de programmation) ;
      • images : modification du contraste, de la luminosité (La luminosité désigne la caractéristique de ce qui émet ou réfléchit...), des couleurs, effets spéciaux ;
      • sons : application d'effets (réverbération, distorsion, ajustement de la hauteur) ;
comme il existe, selon les programmes et les besoins, une grande variété de codages possibles pour représenter chaque type d'information, beaucoup de traitements consistent à convertir les données d'un format vers un autre...
    • archivées puis restituées :
      • les moyens et techniques d'archivage (L'archivage est l'action de mettre en archive, d'archiver. Employé surtout à l'origine pour les...) varient en fonction de la durée de conservation souhaitée et des quantités de données en jeu : mémoires électroniques, bandes magnétiques, disques magnétiques ou optiques ;
      • les moyens de restitution dépendent de la nature des données : écrans ou imprimantes pour le texte et les images, haut-parleurs ou instruments MIDI pour les sons...

Approche organisationnelle

L'informatique pour l'organisation est un élément d'un système de traitement d'information (les entrées peuvent être des formulaires papier (Le papier (du latin papyrus) est une matière fabriquée à partir de fibres...) par exemple) et d'automatisation. Depuis Henry Ford (Henry Ford (30 juillet 1863 à Dearborn, Michigan, États-Unis - 1947) est le fondateur de la Ford...), l'automatisation des tâches ayant été identifiée comme un avantage concurrentiel, la question est : que peut-on automatiser ?

Autant il est relativement facile d'automatiser des tâches manuelles, autant il est difficile d'automatiser le travail intellectuel et parfois créatif. L'approche de l'informatique dans une organisation commence donc par l'élucidation des processus, c'est-à-dire la modélisation du métier. Après validation, la MOA (Maîtrise d'Ouvrage) fournit les spécifications fonctionnelles de (l'ouvrage) qui vont servir de référence dans la conception pour la MOE (Maîtrise d'œuvre).

Cette conception sera alors effectuée dans le respect d'un Cycle de développement (Il existe différents types de cycles de développement entrant dans la réalisation...) qui définit les rôles et responsabilités de chaque acteur (Un acteur est un artiste qui incarne un personnage dans un film, dans une pièce de théâtre, à...). Ainsi, les échanges entre MOA et MOE ne se résument pas à la maîtrise des chantiers (tenue des délais et des coûts, et validation des livrables), la MOA et la MOE sont garantes (éventuellement responsables sur un plan juridique) de la cohérence des systèmes d'information, et de l'adéquation des solutions informatiques avec les problèmes utilisateurs finaux initialement constatés.

Matériel

On utilise également le terme anglais hardware (littéralement " quincaillerie ") pour désigner le matériel informatique. Il s'agit de tous les composants que l'on peut trouver dans :

1. Les ordinateurs et leurs périphériques : un ordinateur est un ensemble de circuits électroniques permettant de manipuler des données sous forme binaire, représentées par des variations de signal ( Termes généraux Un signal est un message simplifié et généralement codé. Il existe...) électrique. Il existe différents types d'ordinateurs :

Un IBM PC 5150 datant de 1981, Système d'exploitation IBM-DOS 2.0
Un IBM PC (L'IBM Personal Computer, l'IBM PC, moins connu sous les dénominations de PC/G ou IBM...) 5150 datant de 1981, Système d'exploitation IBM-DOS 2.0
  • Les micro-ordinateurs.

De bureau ou portables. Ils sont composés d'une unité centrale : un boîtier contenant la carte mère (La carte mère est un matériel informatique (composé de circuits imprimés et de...), l'alimentation, des unités de stockage. On y ajoute une console : un écran (Un moniteur est un périphérique de sortie usuel d'un ordinateur. C'est l'écran où s'affichent...) et un clavier. Divers périphériques peuvent leur être ajoutés, une souris, une imprimante (Les imprimantes ont été conçues dès l’apparition des premiers...), un scanner (Un scanneur, ou numériseur à balayage est l'équivalent du terme anglais scanner, qui vient du...), etc.

PC Portable
PC Portable
  • Les stations de travail.

Des micro-ordinateurs particulièrement puissants et chers, utilisés uniquement pour des besoins professionnels pointus (conception assistée par ordinateur). Ce terme était particulièrement en vogue dans les années 1980-1990. Depuis les années 2000, il n'est guère possible de concevoir une station de travail plus puissante qu'un micro-ordinateur haut de gamme ;

  • Les mainframes.

Une armoire abrite l'unité centrale et l'alimentation, une ou plusieurs autres les périphériques de stockage (disque dur, sauvegarde) tandis que les moyens de communication et réseau (Un réseau informatique est un ensemble d'équipements reliés entre eux pour échanger des...) (routeur, hubs, modem) sont dans la même pièce, mais dans des racks séparés. Une console d'administration (écran, clavier, imprimante) est généralement située dans ce même local ;

  • Les Serveurs.

Ce sont des ordinateurs qui proposent souvent à des entreprise un endroit de stockage universel pour les utilisateurs connectés aux serveurs. Les serveurs peuvent effectuer des tâches telles que : servir de Pare-Feu, héberger un serveur web (page internet partagée sur le World Wide Web) ou tout simplement pour partager un nombre (La notion de nombre en linguistique est traitée à l’article « Nombre...) important d'imprimantes et de périphériques. Les prix des Serveurs sont élevés car le Serveur a été conçu pour rester allumé en permanence, alors le matériel est durable et performant. ;

  • Les PDA (Personal Digital Assistant, encore appelés organiseurs).

Ce sont des ordinateurs de poche proposant des fonctionnalités liées à l'organisation personnelle (agenda, calendrier (Un calendrier est un système de repérage des dates en fonction du temps. Ces systèmes ont été...), carnet (Le Croatian Academic and Research Network ou CARNet est l'organisme responsable du réseau...) d'adresse (Les adresses forment une notion importante en communication, elles permettent à une entité de...), etc.). Ils peuvent être reliés à Internet par différents moyens (réseau Wifi, Bluetooth (Bluetooth est une spécification de l'industrie des télécommunications. Elle utilise...), etc.). ;

  • Les Centre de Médias (On nomme média un moyen impersonnel de diffusion d'informations (comme la presse, la radio, la...) (Media Center).

Ce sont des ordinateurs qui réunissent tous les périphériques et le matériel pour donner la tâche à l'ordinateur de capter la télévision (La télévision est la transmission, par câble ou par ondes radioélectriques, d'images ou de...), écouter de la musique et tout ca sur son écran de télévision, avec généralement une manette à distance. Ce genre de PC est un divertissement familial et est très accessible, bien que leurs prix ont eu tendance à être hauts ces derniers temps, ce type d'ordinateur devient de plus en plus accessible à tous. ;

  • Et bien d'autres appareils.

Dans le domaine de l'informatique embarquée : téléphone (Le téléphone est un système de communication, initialement conçu pour transmettre la voix...), électroménager (Le terme électroménager caractérise tous les appareils et outils utilisant l'électricité et,...), automobile, armements militaires, etc. Les cartes à puces, ou l'informatique industrielle (L'Informatique industrielle est une branche technologique de l'informatique appliquée qui couvre...).

Logiciel

Le logiciel désigne la partie à première vue (La vue est le sens qui permet d'observer et d'analyser l'environnement par la réception et...) immatérielle de l'informatique, l'organisation et le traitement de l'information : les programmes. On s'est en effet vite rendu (Le rendu est un processus informatique calculant l'image 2D (équivalent d'une photographie)...) compte que des machines techniquement très avancées pour leur époque, comme la Bull Gamma 60, restaient invendables tant qu'on n'avait pas de programmes à livrer pour les rendre immédiatement opérationnelles. IBM lança entre 1968 et 1973 une sorte d'ancêtre du logiciel libre (Un logiciel libre est un logiciel dont l'utilisation, l'étude, la modification, la duplication...) avec son ordinateur 1130, politique qui assura à celui-ci par effet boule de neige (La neige est une forme de précipitation, constituée de glace cristallisée et...) un succès immédiat et planétaire (Un planétaire désigne un ensemble mécanique mobile, figurant le système solaire...), mais les conclusions d'un procès antitrust lui interdirent de distribuer bénévolement du logiciel.

Le monde des mainframes classe les logiciels en catégories suivantes :

  • systèmes d'exploitation ;
  • bases de données, comme DB2 (DB2 est un système de gestion de base de données utilisant le langage SQL tout comme (par...), Ingres ou Oracle ;
  • programmes de communication, comme NCP (NCP) ou RSCS ;
  • moniteurs de télétraitement ;
  • systèmes transactionnels, comme CICS ou openUTM ;
  • systèmes de temps partagé (Le temps partagé est une approche permettant de simuler le partage par plusieurs utilisateurs de...), utilisés pour le calcul ou le développement ;
  • compilateurs traduisant les langages en instructions machine et appels système ;
  • tout le reste entrait (L'entrait (ou tirant) - terme de charpente - est un élément de la ferme. C'est une...) en une catégorie nommée Logiciels applicatifs.

Plus simplement on distingue généralement trois types de logiciels (par ordre de proximité du matériel) :

  • le micrologiciel (En informatique, un micrologiciel (ou firmware en anglais) est un logiciel qui est intégré dans...)
  • le système d'exploitation
  • les logiciels et applications utilisateur (en anglais software)

On classe aussi les logiciels en libre et propriétaire, bien que les deux soient parfois panachés à des degrés divers. Certains ont une fonction bureautique ou multimédia (Le mot multimédia est apparu vers la fin des années 1980, lorsque les CD-ROM se sont...) comme par exemple les jeux vidéo (La vidéo regroupe l'ensemble des techniques, technologie, permettant l'enregistrement ainsi que la...). Certains logiciels ont acquis des noms connus de tous.

Le noyau du système d'exploitation crée le lien entre le matériel et le logiciel. Un logiciel, quand il est fourni (Les Foúrnoi Korséon (Grec: Φούρνοι...) sous sa forme binaire, serait utilisable uniquement avec un système d'exploitation donné (car il en utilise les services), et ne fonctionnerait que sur un matériel spécifique (car il en utilise le code d'instructions). Une conception plus récente, depuis le milieu de années 1980, consiste à distribuer les logiciels tous binaires confondus, et à les munir d'un système de licences par jetons ou tokens permettant l'usage de N copies simultanées du logiciel sur le réseau, tous matériels confondus. Cette approche est majoritaire dans le monde UNIX (UNIX (marque déposée officiellement comme UNIX, parfois aussi écrit comme Unix avec...).

À l'initiative de Richard Stallman et du GNU (GNU est un projet de système d'exploitation composé exclusivement de logiciels libres.), à partir de 1985, une mouvance de programmeurs refuse cette logique (La logique (du grec logikê, dérivé de logos (λόγος),...) propriétaire et ceux-ci se muent en concepteurs inventifs pour se lancer dans le développement d'outils et de bibliothèques système libres et compatibles avec le système UNIX. C'est pourtant le projet indépendant Linux (Au sens strict, Linux est le nom du noyau de système d'exploitation libre, multitâche,...), initié par Linus Torvalds (Linus Benedict Torvalds, né le 28 décembre 1969 à Helsinki en Finlande,...), basé sur les travaux et les outils du GNU, qui aboutira dans la création d'un système d'exploitation complet et libre appelé GNU/Linux.

Une bonne partie des logiciels actuels fonctionnent dans un environnement graphique (Un environnement graphique est, en informatique, ce qui est affiché en pixels sur un moniteur...) pour interagir avec l'utilisateur. La diversité des systèmes informatiques a fait apparaître une technique visant à combiner le meilleur de chacun de ces univers : l'émulateur. Il s'agit d'un logiciel permettant de simuler le comportement d'un autre système dans celui que l'on utilise,

  • soit pour qu'une machine semble être une autre (voir IBM 1130),
  • soit pour simuler le comportement d'un système d'exploitation (par exemple DOS (En anatomie, chez les animaux vertébrés parmi lesquels les humains, le dos est la partie...) ou Windows (Windows est une gamme de systèmes d'exploitation produite par Microsoft, principalement destinées...) sous GNU/Linux).

Le terme anglais est software, à l'origine un jeu de mot entre hardware (" quincaillerie ", pour désigner le matériel) et l'opposition soft/hard (mou/dur), opposition entre le matériel (le dur) et l'immatériel (le mou). Les traductions françaises matériel et logiciel rendent parfaitement cette opposition et cette complémentarité.

Le logiciel réalise normalement une fonction attendue de ses utilisateurs. Néanmoins, des effets secondaires (parfois nommés par contresens de traduction effets de bord) existent. Parfois même, certains logiciels sont destinés à nuire, comme les virus (Un virus est une entité biologique qui nécessite une cellule hôte, dont il utilise...) informatiques, nommés en anglais, par analogie avec software : malware (qu'on pourrait traduire par le néologisme nuisiciel, ou logiciel malveillant).

La création des logiciels

Un projet informatique s'inscrit dans un cycle de développement qui définit les grandes étapes de la réalisation (planification), de la manière dont on passe d'une étape à l'autre (modèle incrémental, en V, en spirale (En mathématiques, une spirale est une courbe qui commence en un point central puis s'en...), méthode up, extreme programming (L'Extreme Programming (XP) est une méthode agile de gestion de projet informatique...), etc.). Pour les petits projets (ou les petites équipes de développement), cette réflexion est souvent négligée (on se répartit les modules et chacun développe dans son coin). Ceci est une cause fréquente d'erreurs (bogues) et de non-conformité (le produit final n'est pas conforme aux attentes de l'utilisateur). Mais même les énormes projets, avec beaucoup de moyens, sont victimes de cette négligence ; ainsi, l'échec du premier vol (Le premier vol ou vol inaugural d'un avion est la première occasion pour celui-ci de prendre...) d'Ariane 5 (Ariane 5 est un lanceur de l'Agence spatiale européenne (ESA), développé pour placer...) fut dû à un problème de logiciel, etc. Un projet peut alors intégrer une approche de la qualité et de la sûreté de fonctionnement (La sûreté de fonctionnement (SdF) est l'aptitude d'une entité à satisfaire...) des systèmes informatiques afin de contrôler autant que possible le produit final.

Un projet comprend les étapes suivantes (selon le modèle incrémental) :

  • l'établissement d'un cahier des charges (Un cahier des charges est un document visant à définir exhaustivement les spécifications de base...) qui définit les spécifications auxquelles devra répondre le logiciel ;
  • la définition de l'environnement (L'environnement est tout ce qui nous entoure. C'est l'ensemble des éléments naturels et...) d'exécution  (architecture informatique) :
    • type(s) d'ordinateur sur lequel le logiciel doit fonctionner (station de calcul, ordinateur de bureau (Un ordinateur de bureau (de l'anglais desktop computer ; aussi appelé ordinateur fixe)...), ordinateur portable (Un ordinateur portable, laptop (en Suisse) ou encore PC portable est un ordinateur personnel qui,...), assistant personnel (Un assistant numérique personnel est un appareil numérique portable, souvent appelé...), téléphone portable, guichet automatique de banque, ordinateur embarqué dans un véhicule ;
    • type et version du(des) système(s) d'exploitation sous-jacent ;
    • périphériques nécessaires à l'enregistrement des données (Vous venez d'apposer le bandeau {{Demande de traduction}} du Projet:Traduction/*/Demandes.) et à la restitution des résultats (capacité de stockage, mémoire vive (La mémoire vive, mémoire système ou mémoire volatile, aussi appelée RAM de...), possibilités graphiques...) ;
    • nature des connexions réseau entre les composants (niveau de confidentialité et de fiabilité (Un système est fiable lorsque la probabilité de remplir sa mission sur une durée...), performances, protocoles de communication...) ;
  • la conception de l'application et de ses constituants, et notamment de l'interactivité (L'interactivité est une activité nécessitant la coopération de plusieurs...) entre les modules développés : structure des données partagées, traitement des erreurs générées par un autre module... : c'est le domaine du génie logiciel ;
  • la mise en place d'une stratégie (La stratégie - du grec stratos qui signifie « armée » et ageîn qui signifie...) de développement :
    • répartition des tâches entre les développeurs ou les équipes de développement, qui vont assurer le codage et les tests ;
  • le plan de test du logiciel, pour s'assurer qu'il remplit bien la mission pour laquelle il a été écrit, dans toutes les conditions d'utilisation qu'il pourra normalement rencontrer, mais aussi dans des cas limites.

Après chacune de ces phases, on peut avoir une étape de recette, où le client va valider les choix et les propositions du maître d'œuvre.

La phase de programmation consiste à décrire le comportement du logiciel à l'aide d'un langage de programmation (Un langage de programmation est un langage informatique, permettant à un être humain...). Un compilateur (Un compilateur est un programme informatique qui traduit un langage, le langage source, en un...) sert alors à transformer ce code écrit dans un langage informatique (On appelle langage informatique un langage formel utilisé lors de la conception, la mise en...) compréhensible par un humain en un code compréhensible par la machine, le résultat est un exécutable. On peut également, pour certains langages de programmation, utiliser un interpréteur (En informatique, un interprète (parfois appelé, à tort, « interpréteur » par mauvaise...) qui exécute un code au fur (Fur est une petite île danoise dans le Limfjord. Fur compte environ 900 hab. . L'île...) et à mesure de sa lecture, sans nécessairement créer d'exécutable. Enfin, un intermédiaire consiste à compiler le code écrit vers du bytecode. Il s'agit également d'un format binaire, compréhensible seulement par une machine, mais il est destiné à être exécuté sur une machine virtuelle, un programme qui émule les principales composantes d'une machine réelle. Le principal avantage par rapport au code machine est une portabilité (Selon le contexte, le mot portabilité peut avoir plusieurs significations :) théoriquement accrue (il " suffit " d'implanter la machine virtuelle pour une architecture (Architectures est une série documentaire proposée par Frédéric Campain et Richard Copans,...) donnée (Dans les technologies de l'information (TI), une donnée est une description élémentaire, souvent...) pour que tous les programmes en bytecode puissent y être exécutés), portabilité qui a fait, après sa lenteur, la réputation de Java. Il convient de noter que ces trois modes d'exécution ne sont nullement incompatibles. Par exemple, OCaml dispose à la fois d'un interpréteur, d'un compilateur vers du bytecode, et d'un compilateur vers du code natif pour une grande variété de processeurs. Une fois écrit (et compilé si nécessaire), le code devient un logiciel.

Pour des projets de grande amplitude (Dans cette simple équation d’onde :), nécessitant la collaboration de beaucoup de programmeurs, voire de plusieurs équipes, on a souvent recours à une méthodologie commune (par exemple MERISE) pour la conception et à un atelier de génie logiciel (On désigne par atelier de génie logiciel (AGL) un ensemble de programmes informatiques permettant...) (AGL) pour la réalisation.

Au cours de la programmation et avant la livraison du produit final, le programme est testé afin de vérifier qu'il fonctionne bien (y compris dans des cas d'utilisation en mode dégradé) et qu'il est conforme aux attentes de l'utilisateur final. Les tests intermédiaires permettent de s'assurer que chaque module de code réalise correctement une fonction : ce sont les tests unitaires. Les tests finals qui vérifient le bon enchaînement des modules et des traitements sont des tests d'intégration.

Pour certaines applications demandant un haut niveau de sûreté de fonctionnement, les tests sont précédés d'une étape de vérification, où des logiciels spécialisés effectuent (généralement sur le code source (Le code source (ou les sources voire le source) est un ensemble d'instructions écrites dans un...), mais parfois aussi sur le code compilé) un certain nombre d'analyses pour vérifier partiellement le bon fonctionnement du programme. Il n'est toutefois pas possible (et des théorèmes mathématiques montrent pourquoi), de garantir la parfaite correction de tout logiciel par ce moyen et la phase de test reste donc nécessaire. Elle se complète aussi, lorsqu'il s'agit d'une évolution d'une application existante, de nombreux tests automatisés de non-régression. Les tests non plus ne pouvant pas garantir totalement l'absence d'erreurs, il est bon de les compléter par des phases de vérification par relecture : des techniques existent pour essayer de rendre cette vérification exhaustive.

Statistiques : la création d'un logiciel est une tâche ardue ; environ 31% des projets informatiques sont abandonnés avant d'être terminés, plus de 50% des projets coûtent le double du coût initialement estimé et seulement 15% des projets finissent dans les temps et selon le budget (Un budget est un document comptable prévisionnel distinguant les recettes et les dépenses.) défini. Les besoins de seule maintenance de l'existant peuvent prendre jusqu'à 50% des effectifs d'une équipe chargée d'un logiciel (or, c'est là une fonction pénible, ingrate, peu valorisante et qui rebute et démotive souvent les bons programmeurs).

Toutefois avec l'utilisation de méthodes comme la méthode UP ou l'extreme programming, ces statistiques ont tendance à s'améliorer. Notamment, grâce à un développement par itérations successives où les phases d'analyse, de conception, de réalisation et de test se répètent plusieurs fois pendant la durée de vie du projet et produisent à chaque fois un produit exécutable. Le client peut après chacune des itérations "tester" le produit et donner son avis (Anderlik-Varga-Iskola-Sport (Anderlik-Varga-Ecole-Sport) fut utilisé pour désigner un...). Ces méthodes permettent ainsi une meilleure gestions des coûts et surtout de la qualité tout en réduisant fortement les risques de non conformité avec les souhaits du client.

Traitement de l'information

L'information, pour être traitée, doit être :

  • représentée par un codage :
    • on utilise un système de numération (La numération désigne le mode de représentation des nombres. Aussi, elle concerne...) binaire, où l'élément unitaire informationnel est le bit (Le bit est un chiffre binaire, c'est-à-dire 0 ou 1. Il est donc aussi une unité de mesure...) (contraction de l'anglais binary digit : chiffre (Un chiffre est un symbole utilisé pour représenter les nombres.) binaire). Les bits sont généralement regroupés par huit, pour constituer des octets (ou bytes). Un octet (L’octet est une unité de mesure en informatique mesurant la quantité de...) peut être représenté par la séquence des bits qui le constituent (par exemple : 00101110) ou par une paire (On dit qu'un ensemble E est une paire lorsqu'il est formé de deux éléments distincts...) de valeurs hexadécimales (pour le même exemple : 2E), plus compact. Le choix du binaire ne résulte pas de la mystique, mais tout simplement d'utiliser de simples circuits de commutation, qui ont de très larges tolérances et par conséquent de faibles coûts ;
    • on représente la structuration de l'information pour permettre des échanges entre composants logiciels et entre composants matériels. Pour cela, on définit des langages et des formalismes de représentation.
  • stockée dans des systèmes permanents (mémoires dites de masse) ou non (mémoires dites volatiles).

Échanges de données : protocoles et normes

Les protocoles définissent une manière de procéder, notamment pour codifier la façon dont deux entités communiquent (modules ou couches logicielles, périphériques, etc.). On parle notamment de protocole de communication (Dans les réseaux informatiques et les télécommunications, un protocole de communication est une...) lorsqu'on veut définir des mécanismes de contrôle (Le mot contrôle peut avoir plusieurs sens. Il peut être employé comme synonyme d'examen, de...) sur la manière dont l'échange d'information est réalisé.

Un protocole peut ainsi définir :

  • un langage de description d'instructions et de données graphiques (exemple : AGP) ;
  • un standard de commandes et de flux (Le mot flux (du latin fluxus, écoulement) désigne en général un ensemble d'éléments...) d'information pour une mémoire (D'une manière générale, la mémoire est le stockage de l'information. C'est aussi le souvenir...) de masse (exemples : SCSI, FireWire (FireWire est le nom commercial donné par Apple à une interface série...), IDE, Serial ATA) ;
  • des échanges entre le processeur (Le processeur, ou CPU (de l'anglais Central Processing Unit, « Unité centrale de...) et des cartes d'extension (exemples : PCI, PCI Express (Express est un langage informatique servant à spécificier formellement des données....), ISA) ;
  • des modalités de transfert d'information entre périphériques (exemple : USB) ou sur un réseau TCP/IP, Internet, ATM, X.25) ;
  • des commandes entre un client et un serveur (exemples : POP3, IMAP, HTTP, FTP …) ;
  • des échanges de données informatisés spécifiques (exemples : EDI, EAI, X.400, X.500).

Certains protocoles sont définis par des normes pour permettre l'interopérabilité (L’ interopérabilité est la capacité que possède un produit ou un...) des matériels ou de logiciels les mettant en œuvre. D'autres normes définissent, toujours dans le domaine de l'échanges de données :

  • des langages de représentation d'information sans pour autant définir la manière dont cette information peut être échangée (exemples : ASN.1, XML) ;
  • des architectures de réseaux (exemples : Modèle OSI (Le modèle OSI (de l'anglais Open Systems Interconnection, « Interconnexion de...), WiFi, Ethernet (Ethernet est un protocole de réseau local à commutation de paquets. Bien qu'il...), Token-Ring).

Stockage des données

En matière (La matière est la substance qui compose tout corps ayant une réalité tangible. Ses...) de stockage d'information, on distingue le dispositif permettant de l'enregistrer physiquement (périphériques et composants) de la manière dont on structure et représente l'information pour faciliter son traitement.

Mémoire de masse
  • Fichier ( Un fichier est un endroit où sont rangées des fiches. Cela peut-être un meuble, une pièce, un...) de cartes perforées
  • Bande magnétique (La bande magnétique (ou ruban magnétique) est un support permettant l'enregistrement...)
  • Disque (Le mot disque est employé, aussi bien en géométrie que dans la vie courante, pour désigner une...) amovible magnétique (Disquette)
  • Disque magnéto-optique
  • Disque dur (Un disque dur est une mémoire de masse magnétique utilisée principalement dans les...) (disque magnétique embarquant le mécanisme, l'électronique et les têtes de lecture)
  • Disque optique amovible (CD-ROM, CD-R, CD-RW mais aussi DVD-ROM, DVD-R, DVD-RW, DVD+R, DVD+R DL, DVD+RW, DVD-RAM, GD-ROM, HD-DVD, Blu-ray)
  • Mémoire électronique non volatile (Mémoire flash utilisée notamment dans les " clé USB ")
Mémoire volatile
  • RAM, (Random Access Memory)
Organisation des données en vue du stockage
  • Formats (extensions) de fichiers
  • Système de fichiers (Un système de fichiers (file system ou filesystem en anglais) ou système de gestion de...)
  • Base de données (En informatique, une base de données (Abr. : « BD » ou...)
  • Annuaire (Un annuaire est une publication (imprimée ou électronique) mise à jour chaque année qui...)

La distribution de matériels et logiciels informatique

Historiquement l'informatique a été distribuée (revendue) par les grands constructeurs qui traitaient en direct avec leurs clients ; la plupart de ceux-ci étant des grands comptes ou des organismes publics. Au fur et à mesure de la baisse des prix des systèmes, le marché s'est élargi, obligeant les constructeurs à se structurer pour mieux diffuser leur produit et à s'appuyer sur des partenaires. Ces partenaires étaient au départ mono-marque et travaillaient souvent sous la forme d'agent semi-exclusif puis ils se sont transformés au fil du temps en revendeurs indépendants multi-marques.

Aujourd'hui la distribution des produits informatiques est faite sous la forme de multiples canaux de distribution, parmi lesquelles on compte la vente directe, le e-commerce, les chaînes de revendeurs, les groupements de revendeurs, la vente par correspondance (La correspondance est un échange de courrier généralement prolongé sur une longue période. Le...).

Les grossistes informatiques ont un rôle clef (Au sens propre, la clef ou clé (les deux orthographes sont correctes) est un dispositif amovible...) dans la distribution informatique et sont un point de passage quasi obligé pour les sociétés qui ont choisi la vente indirecte (par un réseau de revendeurs). Les grossistes, qu'ils soient généralistes ou spécialisés, adressent la multitude de petits points de vente ou les sociétés de service pour lesquelles l'activité de négoce représente un volume (Le volume, en sciences physiques ou mathématiques, est une grandeur qui mesure l'extension...) d'activité faible.

La France compte environ 40 000 sociétés informatiques et télécoms dont près de 15 000 ont une activité de distribution.

Il faut noter que si le nombre de sociétés distribuant des produits informatique ne cessent de s'étendre cela l'est beaucoup plus au profit de la distribution structurée visant le grand public que des revendeurs indépendants dont le nombre ne cesse de décroitre et dont l'activité se tourne de plus en plus vers la notion de société de service informatique comme les SSII.

Voir aussi l'article : Terminologie de la distribution informatique

Bibliographie

  • (fr) Michel Volle (Michel Volle (né en 1940 à Bergerac) est un économiste français. Ses travaux se...), De l'Informatique : savoir vivre avec l'automate, Economica 2006, ISBN 2717852190
  • (en) Paul E. Ceruzzi, A History of Modern Computing, MIT Press, 2003, ISBN 0262532034
  • (en) Tracy Kidder, The Soul of a New Machine, Atlantic-Little, 1981, ISBN 0316491977
  • (fr) Isabelle Boydens, Informatique, normes et temps, Bruylant, 1999, ISBN 2802712683
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  • (en) John von Neumann (John von Neumann (né Neumann János, 1903-1957), mathématicien et physicien...), The Computer and the Brain, Yale Nota Bene, 2000, ISBN 0300084730
  • (en) Donald Knuth, The Art of Computer Programming, Addison Wesley, 1997, ISBN 0201485419
  • (fr) Martin Campbell-Kelly, Une histoire de l'industrie du logiciel : des réservations aériennes à Sonic le Hérisson, Vuibert, 2003, ISBN 2711748189

Approches scientifiques

En dehors des aspects industriels et technologiques décrits jusqu'ici, l'informatique est une discipline scientifique à part entière.

Algorithmique
Algèbre (L'algèbre, mot d'origine arabe al-jabr (الجبر), est la branche...) de Boole
Calculabilité (La théorie de la calculabilité (appelée aussi parfois théorie de la...)
Géométrie (La géométrie est la partie des mathématiques qui étudie les figures de l'espace...) algorithmique
Lambda-calcul (Le lambda-calcul (ou λ-calcul) est un langage de programmation théorique inventé par...)
Langage formel (Dans de nombreux contextes (scientifique, légal, etc.), on désigne par langage formel un...)
Logique
Model checking (Le Model Checking désigne une famille de techniques de vérification automatique des...)
Méthode formelle
Théorie de l'information
Théorie des graphes (Le terme de graphe désigne en mathématiques une opération d'application. Il possède deux...)
Théorie de la complexité (La théorie de la complexité s'intéresse à l'étude formelle de la difficulté des problèmes en...)
Théorie de la calculabilité
Théorie des automates finis

Applications

Bio-informatique (La bio-informatique est un champ de recherche multi-disciplinaire où travaillent de concert...)
Calcul parallèle (En informatique, le calcul parallèle consiste en l'exécution simultanée d'une même tâche,...)
Cryptographie (La cryptographie est une des disciplines de la cryptologie s'attachant à protéger des messages...)
Domotique (La domotique est l’ensemble des techniques de l'électronique, de physique du...)
ECM (Entreprise Content Management)
Exploration de données (L’exploration de données (terme recommandé en France par la DGLFLF, et au Canada...) (data mining)
Hypermédias
Imagerie (L’imagerie consiste d'abord en la fabrication et le commerce des images physiques qui...) Informatique
Informatique grand système (mainframe)
Informatique de gestion
Informatique industrielle
Informatique décisionnelle (L’informatique décisionnelle (en anglais : DSS pour Decision Support System ou...)
Informatique musicale (L'informatique musicale est une discipline qui comporte des aspects de synthèse sonore, d'aide...)
Intelligence artificielle (L'intelligence artificielle ou informatique cognitive est la « recherche de moyens...)
Interface homme-machine
Traitement du signal
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