L'informatique désigne l'automatisation du traitement de l'information par un système, concret (machine) ou abstrait. Dans son acception courante, l'informatique (L´informatique - contraction d´information et automatique - est le domaine...) désigne l'ensemble (En théorie des ensembles, un ensemble désigne intuitivement une collection...) des sciences et techniques en rapport avec le traitement de l'information. Dans le parler populaire, l'informatique peut aussi désigner ce qui se rapporte au matériel informatique (Le matériel informatique (en anglais « hardware ») est l'ensemble des...) (l'électronique), et la bureautique (Le terme de bureautique désigne la mécanisation et l'automatisation du travail de bureau,...).
À ce sujet on attribue une phrase à Edsger Dijkstra (Edsger Wybe Dijkstra (prononciation: [ˈɛtsxər ˈwibə...) qui résume assez bien cela :
" L'informatique n'est pas plus la science (La science (latin scientia, « connaissance ») est, d'après le dictionnaire...) des ordinateurs que l'astronomie (L’astronomie est la science de l’observation des astres, cherchant à expliquer...) n'est celle des télescopes.
(en anglais : Computer science is no more about computers than astronomy is about telescopes.) "
Dans l'absolu, on pourrait faire de l'informatique avec n'importe quel système se comportant comme un circuit logique : machine mécanique (Dans le langage courant, la mécanique est le domaine des machines, moteurs, véhicules, organes...) (comme par exemple la pascaline (La Pascaline est une machine à calculer à addition et soustraction directes qui fut...) ou les automates), machine pneumatique (La Machine pneumatique ou Antlia (Antliae) est une constellation de l'hémisphère sud, peu...), système hydraulique… Les premiers programmes datent même d'avant l'invention de l'ordinateur (Un ordinateur est une machine dotée d'une unité de traitement lui permettant...) (voir Ada Lovelace). Dans les faits, seule l'électronique numérique (Une information numérique (en anglais « digital ») est une information...) permet d'avoir une puissance (Le mot puissance est employé dans plusieurs domaines avec une signification particulière :) de calcul accessible à un coût raisonnable — coût financier, mais aussi place occupée par la machine, ressources nécessaire à la fabrication et au fonctionnement, nuisances sonores, durée de vie (La vie est le nom donné :) de la machine, rapidité du traitement (coût en heures (L'heure est une unité de mesure :) de travail, disponibilité), souplesse (adaptabilité)… La séparation (D'une manière générale, le mot séparation désigne une action consistant à séparer quelque...) concept/support reste donc très abstraite.
La traduction anglaise est computer science, littéralement " science du calculateur ". En français, l'expression science du calcul (computing science) fait plutôt penser à informatique scientifique.
En anglais les termes distincts suivants sont utilisés :
Des professions aussi diverses que concepteur (Un concepteur est une personne qui imagine et réalise quelque chose. Ce mot vient du verbe...), analyste, développeur (En informatique, un développeur (ou programmeur) est un informaticien qui réalise des...), responsable d'exploitation, ingénieur (« Le métier de base de l'ingénieur consiste à résoudre des problèmes de nature...) système, technicien de maintenance matérielle ou logicielle, chercheur (Un chercheur (fem. chercheuse) désigne une personne dont le métier consiste à faire de la...) en informatique ou directeur d'un centre de calcul, relèvent du domaine de l'informatique. Néanmoins, le terme informaticien désigne le plus souvent ceux qui conçoivent, déploient et mettent en œuvre des solutions.
Le terme informatique est un mot-valise créé en mars 1962 par Philippe Dreyfus (Philippe Dreyfus, directeur du Centre national de calcul électronique de la société Bull dans...), ancien directeur du Centre National de Calcul Électronique de Bull (Bull est une société française spécialisée dans l'informatique...) dans les années 1950, qui, en 1962, a utilisé pour la première fois ce terme dans la désignation de son entreprise " Société d'Informatique Appliquée " (SIA). à partir des mots " information " et " automatique ".
En France, l'usage (L’usage est l'action de se servir de quelque chose.) officiel du mot a été consacré par Charles de Gaulle qui, en Conseil des ministres, a tranché entre " informatique " et " ordinatique ", et le mot fut choisi par l'Académie (Une académie est une assemblée de gens de lettres, de savants et/ou d'artistes reconnus par leurs...) française en 1967 pour désigner cette nouvelle discipline. En juillet 1968, le ministre fédéral de la Recherche scientifique (La recherche scientifique désigne en premier lieu l’ensemble des actions entreprises en vue...) d'Allemagne, Gerhard Stoltenberg, prononça le mot Informatik lors d'un discours officiel au sujet de la nécessité d'enseigner cette nouvelle discipline dans les universités de son pays (Pays vient du latin pagus qui désignait une subdivision territoriale et tribale d'étendue...), et c'est ce mot qui servit aussitôt à nommer certains cours dans les universités allemandes. Le mot informatica fit alors son apparition en Italie et en Espagne, de même qu'informatics au Royaume-Uni.
Pendant le même mois (Le mois (Du lat. mensis «mois», et anciennement au plur. «menstrues») est une période de temps...) de mars 1962 Walter F. Bauer inaugura la société américaine Informatics Inc. qui, elle, déposa son nom et poursuivit toutes les universités qui utilisèrent ce nom pour décrire la nouvelle discipline, les forçant à se rabattre sur computer science, bien que les diplômés qu'elles formaient étaient pour la plupart des praticiens de l'informatique plutôt que des scientifiques au sens (SENS (Strategies for Engineered Negligible Senescence) est un projet scientifique qui a pour but...) propre. L'Association for Computing Machinery, la plus grande association d'informaticiens au monde (Le mot monde peut désigner :), approcha même Informatics Inc. afin de pouvoir utiliser le mot informatics pour remplacer l'expression computer machinery, mais l'entreprise déclina l'offre. La société Informatics Inc. cessa ses activités en 1985, achetée par Sterling Software.
L'évolution récente tend à employer plutôt l'expression TIC (Les tics sont des mouvements compulsifs surprenant par leur caractère brusque et...) en français, pour technologies de l'information et de la communication (La communication concerne aussi bien l'homme (communication intra-psychique, interpersonnelle,...) (en américain ICT, information and communication technology).
Le mot communication tend à donner une importance excessive aux échanges et aux accès, par rapport aux contenus des bases de données de connaissances, dans une optique (L'optique est la branche de la physique qui traite de la lumière, du rayonnement...) knowledge management.
C'est la raison pour laquelle certains experts, comme Bernard Besson, préfèrent employer l'expression TICC, pour technologies de l'information, de la communication et de la connaissance.
Il existe plusieurs termes anglais pour désigner le concept d'" informatique ". Certains comme automatic data processing ou electronic data processing et leur abréviation reflètent une vision plus ancienne et ne sont plus guère utilisés. Même data processing est parfois considéré par certains informaticiens professionnels comme propre à la langue des administrateurs et des non-informaticiens (dans le jargon du métier, costards ou, en anglais, suits). Quant à informatics, il est davantage employé en Europe (L’Europe est une région terrestre qui peut être considérée comme un...), selon certaines sources [réf. nécessaire].
On trouve d'autres variantes peu attestées; c'est le cas de computing science, electronical data processing, ordinatique, technologie (Le mot technologie possède deux acceptions de fait :) des ordinateurs ou science de l'informatique.
Il faut dire que les concepts et la terminologie ont suivi l'évolution de la réalité. Ainsi, les ordinateurs, qui effectuaient autrefois des opérations relativement simples de calcul sur des données, traitent de façon de plus en plus complexe, aujourd'hui, de l'information autrement plus significative (connaissances et savoir-faire). De la désignation informatique, on est passé (Le passé est d'abord un concept lié au temps : il est constitué de l'ensemble...) peu à peu à celle de technologies de l'information. On voit poindre, dans certains milieux, des appellations comme technologies ou nouvelles technologies de l'information et de la communication qui céderont peut-être leur place à une autre dénomination qui reflétera le traitement des connaissances, des savoir-faire et même de " l'intelligence ". Progressivement le terme informatique glisse vers un sens plus restreint relié aux aspects techniques.
Le traitement de l'information s'appliquant à tous les domaines d'activité (Le terme d'activité peut désigner une profession.), on pourra les trouver associés au mot informatique. Ainsi on pourra parler d'informatique médicale quand ces outils sont utilisés par exemple dans l'aide au diagnostique, et ce champ (Un champ correspond à une notion d'espace défini:) d'activité se rapportera plutôt à l'informatique scientifique décrit ci-dessous; ou bien on parlera d'informatique bancaire; il s'agira (Agira est une commune italienne de la province d'Enna dans la région Sicile en Italie.) alors soit des systèmes d'information bancaire qui relèvent plutôt de l'informatique de gestion (L'informatique de gestion est le domaine de l'informatique se concentrant sur la programmation de...), de la conception et de l'implantation (Le mot implantation peut avoir plusieurs significations :) de produits financiers qui relève plutôt de l'informatique scientifique et des mathématiques, ou encore de l'automatisation des salles de marché qui en partie relève de l'informatique temps (Le temps est un concept développé par l'être humain pour appréhender le...) réel. On peut schématiquement distinguer les grands différents types suivants :
Depuis des millénaires, l'Homme (Un homme est un individu de sexe masculin adulte de l'espèce appelée Homme moderne (Homo...) a créé et utilisé des outils l'aidant à calculer (abaque, boulier, etc.). Parmi les algorithmes les plus anciens, on compte des tables datant de l'époque d'Hamurabi (env. -1750). Les premières machines mécaniques apparaissent entre le XVIIe et le XVIIIe siècle. La première machine à calculer mécanique réalisant les quatre opérations aurait été celle de Wilhelm Schickard (Wilhelm Schickard (né le 22 avril 1592 à Herrenberg, mort de la peste bubonique le 23 octobre...) au XVIe siècle, mise au point notamment pour aider Kepler à établir les tables rudolphines d'astronomie.
En 1642, Blaise Pascal (Blaise Pascal, né le 19 juin 1623 à Clairmont (aujourd'hui Clermont-Ferrand),...) réalisa également une machine à calculer mécanique qui fut pour sa part commercialisée et dont neuf exemplaires existent dans des musées comme celui des Arts et métiers et dans des collections privées (IBM).
La découverte tardive de la machine d'Anticythère montre que les Grecs de l'Antiquité eux-mêmes avaient commencé à réaliser des mécanismes de calcul en dépit de leur réputation de mépris général pour la technique (démentie d'ailleurs par les travaux d'Archimède).
Cependant, il faudra attendre la définition (Une définition est un discours qui dit ce qu'est une chose ou ce que signifie un nom. D'où la...) du concept de programmation (La programmation dans le domaine informatique est l'ensemble des activités qui permettent...) (illustrée en premier par Joseph Marie Jacquard avec ses métiers à tisser à cartes perforées, suivi de Boole et Ada Lovelace pour ce qui est d'une théorie (Le mot théorie vient du mot grec theorein, qui signifie « contempler, observer,...) de la programmation des opérations mathématiques) pour disposer d'une base permettant d'enchaîner des opérations élémentaires de manière automatique.
Une autre phase (Le mot phase peut avoir plusieurs significations, il employé dans plusieurs domaines et...) importante fut celle de la mécanographie, avec l'apparition des machines électromécaniques alimentées par cartes perforées de l'Allemand Hollerith, à la fin du XIXe siècle (Un siècle est maintenant une période de cent années. Le mot vient du latin saeculum, i, qui...). Elles furent utilisées à grande échelle (La grande échelle, aussi appelée échelle aérienne ou auto échelle, est un...) pour la première fois par les Américains lors du recensement (Le recensement est une opération statistique de dénombrement d'une population.) de 1890 aux États-Unis, suite à l'afflux des immigrants dans ce pays lors de la seconde ( Seconde est le féminin de l'adjectif second, qui vient immédiatement après le premier ou qui...) moitié du XIXe siècle. Les Allemands étaient probablement bien équipés en machines mécanographiques avant la Seconde Guerre mondiale. Ces équipements, installés par ateliers composés de trieuses, interclasseuses, perforatrices, tabulatrices et calculatrices connectées à des perforateurs de cartes ont dû leur apporter une certaine supériorité pour la construction des armements. Toutefois, ceci n'a pas été examiné en profondeur par les historiens. Leur moindre mérite n'est pas la réussite du programme. On ne pouvait pas encore parler d'informatique, car les traitements étaient exécutés à partir de techniques électromécaniques et basés sur l'usage de lampes radio ; anodes, cathodes, triodes etc. La chaleur (Dans le langage courant, les mots chaleur et température ont souvent un sens équivalent :...) dégagée par ces lampes rendait ces ensembles peu fiables.
Examen de quelques systèmes numériques de jadis à nos jours (Le jour ou la journée est l'intervalle qui sépare le lever du coucher du Soleil ; c'est la...).
Des tablettes d'argile (L'argile (nom féminin) est une roche sédimentaire, composée pour une large part de...) servaient de document (Dans son acception courante un document est généralement défini comme le support physique d'une...) aux scribes, assis sur les quais de débarquements pour les prises en charge (La charge utile (payload en anglais ; la charge payante) représente ce qui est effectivement...) des arrivages ou dans les entrepôts lors de la sortie ou de l'entrée des marchandises. Le Romain marquait d'un trait à 10, le Celte à 20 et le juif à 144 arrivé à chaque fin de son système numéral pour enregistrer jusqu'à la dernière pièce les mouvements à enregistrer.
George Boole (George Boole (2 novembre 1815 à Lincoln Royaume-Uni - 8 décembre 1864...), mathématicien (Un mathématicien est au sens restreint un chercheur en mathématiques, par extension toute...) anglais (1815-1864), fut l’inventeur du système binaire. Sans son système, il n'y aurait pas d'ordinateurs transistorisés qui fonctionnent grâce à des 0 et des 1, qui permettent d'aller en calculs à l'infini (Le mot « infini » (-e, -s ; du latin finitus,...).
L'ère des ordinateurs modernes commença avec les développements de l'électronique pendant la Seconde Guerre mondiale, ouvrant la porte à la réalisation concrète (La concrète est une pâte plus ou moins dure obtenue après extraction d’une...) de machines opérationnelles. Au même moment, le mathématicien Alan Turing (Alan Mathison Turing (23 juin 1912 - 7 juin 1954) est un mathématicien...) théorise le premier ce qu'est un ordinateur, avec son concept de machine universelle de Turing.
L'informatique est donc un domaine fraîchement développé, même s'il trouve ses origines dans l'antiquité (avec la cryptographie) ou dans la machine à calculer de Blaise Pascal, au XVIIe siècle. Ce n'est qu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale qu'elle a été reconnue comme une discipline à part entière et a développé des méthodes, puis une méthodologie qui lui étaient propres.
Son image a été pendant quelque temps surfaite : parce que les premiers à programmer des ordinateurs avaient été des ingénieurs rompus à la technique des équations différentielles (les premiers ordinateurs, scientifiques, étaient beaucoup utilisés à cette fin), des programmeurs sans formation particulière, parfois d'ailleurs issus de la mécanographie, cherchaient volontiers à bénéficier eux aussi de ce label de rocket scientist afin de justifier des salaires rendus confortables par :
L'émergence d'un aspect réellement scientifique dans la programmation elle-même (et non dans les seules applications scientifiques que l'on programme) ne se manifeste qu'avec la série The Art of Computer Programming de Donald Knuth (Donald Ervin Knuth ([kəˈnuːθ]) (10 janvier 1938 à Milwaukee,...), professeur à l'Université (Une université est un établissement d'enseignement supérieur dont l'objectif est la...) de Stanford, à la fin des années 1960, travail monumental encore inachevé en 2004. Les travaux d'Edsger Dijkstra, Niklaus Wirth (Niklaus Emil Wirth, professeur d'informatique et inventeur de plusieurs langages de programmation,...) et Christopher Strachey (Christopher Strachey (né en 1916, décédé en 1975) est un informaticien britannique.) procèdent d'une approche également très systématique (En sciences de la vie et en histoire naturelle, la systématique est la science qui a pour...) et elle aussi quantifiée.
On demandait à Donald Knuth dans les années 1980 s'il valait mieux selon lui rattacher l'informatique (computer science) au génie électrique — ce qui est souvent le cas dans les universités américaines — ou à un département de mathématiques. Il répondit : " Je la classerais volontiers entre la plomberie et le dépannage automobile " pour souligner le côté encore artisanal de cette jeune science.
Toutefois, la forte scientificité des trois premiers volumes de son encyclopédie suggère qu'il s'agit là plutôt d'une boutade de sa part. Au demeurant, la maîtrise (La maîtrise est un grade ou un diplôme universitaire correspondant au grade ou titre de...) de langages comme Haskell (Haskell est un langage de programmation fonctionnel. Il est fondé sur le lambda-calcul et la...), Ocaml ou même APL demande un niveau d'abstraction ( En philosophie, l'abstraction désigne à la fois une opération qui consiste a isoler par la...) tout de même plus proche de celui des mathématiques que des deux disciplines citées.
La miniaturisation des composants et la réduction des coûts de production, associées à un besoin (Les besoins se situent au niveau de l'interaction entre l'individu et l'environnement. Il est...) de plus en plus pressant de traitement des informations de toutes sortes (scientifiques, financières, commerciales, etc.) a entraîné une diffusion (Dans le langage courant, le terme diffusion fait référence à une notion de...) de l'informatique dans toutes les couches de l'économie comme de la vie de tous les jours.
En France, l'informatique a commencé à vraiment se développer seulement dans les années 1960, avec le Plan Calcul (Le Plan Calcul était un plan gouvernemental français lancé en 1967 par le...). Beaucoup de choses ont été dites sur ce plan. Comme souvent en Histoire, il peut y avoir des erreurs d'interprétation.
Comme énoncé ci-dessus, l'informatique est le traitement automatisé de données par un appareil électronique : l'ordinateur ; les germanophones parlent de elektronische Datenverarbeitung / EDV (" traitement électronique de données "), les anglophones d'information technology / IT (" technologies de l'information "), c'est-à-dire :
L'informatique pour l'organisation est un élément d'un système de traitement d'information (les entrées peuvent être des formulaires papier (Le papier (du latin papyrus) est une matière fabriquée à partir de fibres...) par exemple) et d'automatisation. Depuis Henry Ford (Henry Ford (30 juillet 1863 à Dearborn, Michigan, États-Unis - 1947) est le fondateur de la Ford...), l'automatisation des tâches ayant été identifiée comme un avantage concurrentiel, la question est : que peut-on automatiser ?
Autant il est relativement facile d'automatiser des tâches manuelles, autant il est difficile d'automatiser le travail intellectuel et parfois créatif. L'approche de l'informatique dans une organisation commence donc par l'élucidation des processus, c'est-à-dire la modélisation du métier. Après validation, la MOA (Maîtrise d'Ouvrage) fournit les spécifications fonctionnelles de (l'ouvrage) qui vont servir de référence dans la conception pour la MOE (Maîtrise d'œuvre).
Cette conception sera alors effectuée dans le respect d'un Cycle de développement (Il existe différents types de cycles de développement entrant dans la réalisation...) qui définit les rôles et responsabilités de chaque acteur (Un acteur est un artiste qui incarne un personnage dans un film, dans une pièce de théâtre, à...). Ainsi, les échanges entre MOA et MOE ne se résument pas à la maîtrise des chantiers (tenue des délais et des coûts, et validation des livrables), la MOA et la MOE sont garantes (éventuellement responsables sur un plan juridique) de la cohérence des systèmes d'information, et de l'adéquation des solutions informatiques avec les problèmes utilisateurs finaux initialement constatés.
On utilise également le terme anglais hardware (littéralement " quincaillerie ") pour désigner le matériel informatique. Il s'agit de tous les composants que l'on peut trouver dans :
1. Les ordinateurs et leurs périphériques : un ordinateur est un ensemble de circuits électroniques permettant de manipuler des données sous forme binaire, représentées par des variations de signal ( Termes généraux Un signal est un message simplifié et généralement codé. Il existe...) électrique. Il existe différents types d'ordinateurs :
De bureau ou portables. Ils sont composés d'une unité centrale : un boîtier contenant la carte mère (La carte mère est un matériel informatique (composé de circuits imprimés et de...), l'alimentation, des unités de stockage. On y ajoute une console : un écran (Un moniteur est un périphérique de sortie usuel d'un ordinateur. C'est l'écran où s'affichent...) et un clavier. Divers périphériques peuvent leur être ajoutés, une souris, une imprimante (Les imprimantes ont été conçues dès l’apparition des premiers...), un scanner (Un scanneur, ou numériseur à balayage est l'équivalent du terme anglais scanner, qui vient du...), etc.
Des micro-ordinateurs particulièrement puissants et chers, utilisés uniquement pour des besoins professionnels pointus (conception assistée par ordinateur). Ce terme était particulièrement en vogue dans les années 1980-1990. Depuis les années 2000, il n'est guère possible de concevoir une station de travail plus puissante qu'un micro-ordinateur haut de gamme ;
Une armoire abrite l'unité centrale et l'alimentation, une ou plusieurs autres les périphériques de stockage (disque dur, sauvegarde) tandis que les moyens de communication et réseau (Un réseau informatique est un ensemble d'équipements reliés entre eux pour échanger des...) (routeur, hubs, modem) sont dans la même pièce, mais dans des racks séparés. Une console d'administration (écran, clavier, imprimante) est généralement située dans ce même local ;
Ce sont des ordinateurs qui proposent souvent à des entreprise un endroit de stockage universel pour les utilisateurs connectés aux serveurs. Les serveurs peuvent effectuer des tâches telles que : servir de Pare-Feu, héberger un serveur web (page internet partagée sur le World Wide Web) ou tout simplement pour partager un nombre (La notion de nombre en linguistique est traitée à l’article « Nombre...) important d'imprimantes et de périphériques. Les prix des Serveurs sont élevés car le Serveur a été conçu pour rester allumé en permanence, alors le matériel est durable et performant. ;
Ce sont des ordinateurs de poche proposant des fonctionnalités liées à l'organisation personnelle (agenda, calendrier (Un calendrier est un système de repérage des dates en fonction du temps. Ces systèmes ont été...), carnet (Le Croatian Academic and Research Network ou CARNet est l'organisme responsable du réseau...) d'adresse (Les adresses forment une notion importante en communication, elles permettent à une entité de...), etc.). Ils peuvent être reliés à Internet par différents moyens (réseau Wifi, Bluetooth (Bluetooth est une spécification de l'industrie des télécommunications. Elle utilise...), etc.). ;
Ce sont des ordinateurs qui réunissent tous les périphériques et le matériel pour donner la tâche à l'ordinateur de capter la télévision (La télévision est la transmission, par câble ou par ondes radioélectriques, d'images ou de...), écouter de la musique et tout ca sur son écran de télévision, avec généralement une manette à distance. Ce genre de PC est un divertissement familial et est très accessible, bien que leurs prix ont eu tendance à être hauts ces derniers temps, ce type d'ordinateur devient de plus en plus accessible à tous. ;
Dans le domaine de l'informatique embarquée : téléphone (Le téléphone est un système de communication, initialement conçu pour transmettre la voix...), électroménager (Le terme électroménager caractérise tous les appareils et outils utilisant l'électricité et,...), automobile, armements militaires, etc. Les cartes à puces, ou l'informatique industrielle (L'Informatique industrielle est une branche technologique de l'informatique appliquée qui couvre...).
Le logiciel désigne la partie à première vue (La vue est le sens qui permet d'observer et d'analyser l'environnement par la réception et...) immatérielle de l'informatique, l'organisation et le traitement de l'information : les programmes. On s'est en effet vite rendu (Le rendu est un processus informatique calculant l'image 2D (équivalent d'une photographie)...) compte que des machines techniquement très avancées pour leur époque, comme la Bull Gamma 60, restaient invendables tant qu'on n'avait pas de programmes à livrer pour les rendre immédiatement opérationnelles. IBM lança entre 1968 et 1973 une sorte d'ancêtre du logiciel libre (Un logiciel libre est un logiciel dont l'utilisation, l'étude, la modification, la duplication...) avec son ordinateur 1130, politique qui assura à celui-ci par effet boule de neige (La neige est une forme de précipitation, constituée de glace cristallisée et...) un succès immédiat et planétaire (Un planétaire désigne un ensemble mécanique mobile, figurant le système solaire...), mais les conclusions d'un procès antitrust lui interdirent de distribuer bénévolement du logiciel.
Le monde des mainframes classe les logiciels en catégories suivantes :
Plus simplement on distingue généralement trois types de logiciels (par ordre de proximité du matériel) :
On classe aussi les logiciels en libre et propriétaire, bien que les deux soient parfois panachés à des degrés divers. Certains ont une fonction bureautique ou multimédia (Le mot multimédia est apparu vers la fin des années 1980, lorsque les CD-ROM se sont...) comme par exemple les jeux vidéo (La vidéo regroupe l'ensemble des techniques, technologie, permettant l'enregistrement ainsi que la...). Certains logiciels ont acquis des noms connus de tous.
Le noyau du système d'exploitation crée le lien entre le matériel et le logiciel. Un logiciel, quand il est fourni (Les Foúrnoi Korséon (Grec: Φούρνοι...) sous sa forme binaire, serait utilisable uniquement avec un système d'exploitation donné (car il en utilise les services), et ne fonctionnerait que sur un matériel spécifique (car il en utilise le code d'instructions). Une conception plus récente, depuis le milieu de années 1980, consiste à distribuer les logiciels tous binaires confondus, et à les munir d'un système de licences par jetons ou tokens permettant l'usage de N copies simultanées du logiciel sur le réseau, tous matériels confondus. Cette approche est majoritaire dans le monde UNIX (UNIX (marque déposée officiellement comme UNIX, parfois aussi écrit comme Unix avec...).
À l'initiative de Richard Stallman et du GNU (GNU est un projet de système d'exploitation composé exclusivement de logiciels libres.), à partir de 1985, une mouvance de programmeurs refuse cette logique (La logique (du grec logikê, dérivé de logos (λόγος),...) propriétaire et ceux-ci se muent en concepteurs inventifs pour se lancer dans le développement d'outils et de bibliothèques système libres et compatibles avec le système UNIX. C'est pourtant le projet indépendant Linux (Au sens strict, Linux est le nom du noyau de système d'exploitation libre, multitâche,...), initié par Linus Torvalds (Linus Benedict Torvalds, né le 28 décembre 1969 à Helsinki en Finlande,...), basé sur les travaux et les outils du GNU, qui aboutira dans la création d'un système d'exploitation complet et libre appelé GNU/Linux.
Une bonne partie des logiciels actuels fonctionnent dans un environnement graphique (Un environnement graphique est, en informatique, ce qui est affiché en pixels sur un moniteur...) pour interagir avec l'utilisateur. La diversité des systèmes informatiques a fait apparaître une technique visant à combiner le meilleur de chacun de ces univers : l'émulateur. Il s'agit d'un logiciel permettant de simuler le comportement d'un autre système dans celui que l'on utilise,
Le terme anglais est software, à l'origine un jeu de mot entre hardware (" quincaillerie ", pour désigner le matériel) et l'opposition soft/hard (mou/dur), opposition entre le matériel (le dur) et l'immatériel (le mou). Les traductions françaises matériel et logiciel rendent parfaitement cette opposition et cette complémentarité.
Le logiciel réalise normalement une fonction attendue de ses utilisateurs. Néanmoins, des effets secondaires (parfois nommés par contresens de traduction effets de bord) existent. Parfois même, certains logiciels sont destinés à nuire, comme les virus (Un virus est une entité biologique qui nécessite une cellule hôte, dont il utilise...) informatiques, nommés en anglais, par analogie avec software : malware (qu'on pourrait traduire par le néologisme nuisiciel, ou logiciel malveillant).
Un projet informatique s'inscrit dans un cycle de développement qui définit les grandes étapes de la réalisation (planification), de la manière dont on passe d'une étape à l'autre (modèle incrémental, en V, en spirale (En mathématiques, une spirale est une courbe qui commence en un point central puis s'en...), méthode up, extreme programming (L'Extreme Programming (XP) est une méthode agile de gestion de projet informatique...), etc.). Pour les petits projets (ou les petites équipes de développement), cette réflexion est souvent négligée (on se répartit les modules et chacun développe dans son coin). Ceci est une cause fréquente d'erreurs (bogues) et de non-conformité (le produit final n'est pas conforme aux attentes de l'utilisateur). Mais même les énormes projets, avec beaucoup de moyens, sont victimes de cette négligence ; ainsi, l'échec du premier vol (Le premier vol ou vol inaugural d'un avion est la première occasion pour celui-ci de prendre...) d'Ariane 5 (Ariane 5 est un lanceur de l'Agence spatiale européenne (ESA), développé pour placer...) fut dû à un problème de logiciel, etc. Un projet peut alors intégrer une approche de la qualité et de la sûreté de fonctionnement (La sûreté de fonctionnement (SdF) est l'aptitude d'une entité à satisfaire...) des systèmes informatiques afin de contrôler autant que possible le produit final.
Un projet comprend les étapes suivantes (selon le modèle incrémental) :
Après chacune de ces phases, on peut avoir une étape de recette, où le client va valider les choix et les propositions du maître d'œuvre.
La phase de programmation consiste à décrire le comportement du logiciel à l'aide d'un langage de programmation (Un langage de programmation est un langage informatique, permettant à un être humain...). Un compilateur (Un compilateur est un programme informatique qui traduit un langage, le langage source, en un...) sert alors à transformer ce code écrit dans un langage informatique (On appelle langage informatique un langage formel utilisé lors de la conception, la mise en...) compréhensible par un humain en un code compréhensible par la machine, le résultat est un exécutable. On peut également, pour certains langages de programmation, utiliser un interpréteur (En informatique, un interprète (parfois appelé, à tort, « interpréteur » par mauvaise...) qui exécute un code au fur (Fur est une petite île danoise dans le Limfjord. Fur compte environ 900 hab. . L'île...) et à mesure de sa lecture, sans nécessairement créer d'exécutable. Enfin, un intermédiaire consiste à compiler le code écrit vers du bytecode. Il s'agit également d'un format binaire, compréhensible seulement par une machine, mais il est destiné à être exécuté sur une machine virtuelle, un programme qui émule les principales composantes d'une machine réelle. Le principal avantage par rapport au code machine est une portabilité (Selon le contexte, le mot portabilité peut avoir plusieurs significations :) théoriquement accrue (il " suffit " d'implanter la machine virtuelle pour une architecture (Architectures est une série documentaire proposée par Frédéric Campain et Richard Copans,...) donnée (Dans les technologies de l'information (TI), une donnée est une description élémentaire, souvent...) pour que tous les programmes en bytecode puissent y être exécutés), portabilité qui a fait, après sa lenteur, la réputation de Java. Il convient de noter que ces trois modes d'exécution ne sont nullement incompatibles. Par exemple, OCaml dispose à la fois d'un interpréteur, d'un compilateur vers du bytecode, et d'un compilateur vers du code natif pour une grande variété de processeurs. Une fois écrit (et compilé si nécessaire), le code devient un logiciel.
Pour des projets de grande amplitude (Dans cette simple équation d’onde :), nécessitant la collaboration de beaucoup de programmeurs, voire de plusieurs équipes, on a souvent recours à une méthodologie commune (par exemple MERISE) pour la conception et à un atelier de génie logiciel (On désigne par atelier de génie logiciel (AGL) un ensemble de programmes informatiques permettant...) (AGL) pour la réalisation.
Au cours de la programmation et avant la livraison du produit final, le programme est testé afin de vérifier qu'il fonctionne bien (y compris dans des cas d'utilisation en mode dégradé) et qu'il est conforme aux attentes de l'utilisateur final. Les tests intermédiaires permettent de s'assurer que chaque module de code réalise correctement une fonction : ce sont les tests unitaires. Les tests finals qui vérifient le bon enchaînement des modules et des traitements sont des tests d'intégration.
Pour certaines applications demandant un haut niveau de sûreté de fonctionnement, les tests sont précédés d'une étape de vérification, où des logiciels spécialisés effectuent (généralement sur le code source (Le code source (ou les sources voire le source) est un ensemble d'instructions écrites dans un...), mais parfois aussi sur le code compilé) un certain nombre d'analyses pour vérifier partiellement le bon fonctionnement du programme. Il n'est toutefois pas possible (et des théorèmes mathématiques montrent pourquoi), de garantir la parfaite correction de tout logiciel par ce moyen et la phase de test reste donc nécessaire. Elle se complète aussi, lorsqu'il s'agit d'une évolution d'une application existante, de nombreux tests automatisés de non-régression. Les tests non plus ne pouvant pas garantir totalement l'absence d'erreurs, il est bon de les compléter par des phases de vérification par relecture : des techniques existent pour essayer de rendre cette vérification exhaustive.
Statistiques : la création d'un logiciel est une tâche ardue ; environ 31% des projets informatiques sont abandonnés avant d'être terminés, plus de 50% des projets coûtent le double du coût initialement estimé et seulement 15% des projets finissent dans les temps et selon le budget (Un budget est un document comptable prévisionnel distinguant les recettes et les dépenses.) défini. Les besoins de seule maintenance de l'existant peuvent prendre jusqu'à 50% des effectifs d'une équipe chargée d'un logiciel (or, c'est là une fonction pénible, ingrate, peu valorisante et qui rebute et démotive souvent les bons programmeurs).
Toutefois avec l'utilisation de méthodes comme la méthode UP ou l'extreme programming, ces statistiques ont tendance à s'améliorer. Notamment, grâce à un développement par itérations successives où les phases d'analyse, de conception, de réalisation et de test se répètent plusieurs fois pendant la durée de vie du projet et produisent à chaque fois un produit exécutable. Le client peut après chacune des itérations "tester" le produit et donner son avis (Anderlik-Varga-Iskola-Sport (Anderlik-Varga-Ecole-Sport) fut utilisé pour désigner un...). Ces méthodes permettent ainsi une meilleure gestions des coûts et surtout de la qualité tout en réduisant fortement les risques de non conformité avec les souhaits du client.
L'information, pour être traitée, doit être :
Les protocoles définissent une manière de procéder, notamment pour codifier la façon dont deux entités communiquent (modules ou couches logicielles, périphériques, etc.). On parle notamment de protocole de communication (Dans les réseaux informatiques et les télécommunications, un protocole de communication est une...) lorsqu'on veut définir des mécanismes de contrôle (Le mot contrôle peut avoir plusieurs sens. Il peut être employé comme synonyme d'examen, de...) sur la manière dont l'échange d'information est réalisé.
Un protocole peut ainsi définir :
Certains protocoles sont définis par des normes pour permettre l'interopérabilité (L’ interopérabilité est la capacité que possède un produit ou un...) des matériels ou de logiciels les mettant en œuvre. D'autres normes définissent, toujours dans le domaine de l'échanges de données :
En matière (La matière est la substance qui compose tout corps ayant une réalité tangible. Ses...) de stockage d'information, on distingue le dispositif permettant de l'enregistrer physiquement (périphériques et composants) de la manière dont on structure et représente l'information pour faciliter son traitement.
Historiquement l'informatique a été distribuée (revendue) par les grands constructeurs qui traitaient en direct avec leurs clients ; la plupart de ceux-ci étant des grands comptes ou des organismes publics. Au fur et à mesure de la baisse des prix des systèmes, le marché s'est élargi, obligeant les constructeurs à se structurer pour mieux diffuser leur produit et à s'appuyer sur des partenaires. Ces partenaires étaient au départ mono-marque et travaillaient souvent sous la forme d'agent semi-exclusif puis ils se sont transformés au fil du temps en revendeurs indépendants multi-marques.
Aujourd'hui la distribution des produits informatiques est faite sous la forme de multiples canaux de distribution, parmi lesquelles on compte la vente directe, le e-commerce, les chaînes de revendeurs, les groupements de revendeurs, la vente par correspondance (La correspondance est un échange de courrier généralement prolongé sur une longue période. Le...).
Les grossistes informatiques ont un rôle clef (Au sens propre, la clef ou clé (les deux orthographes sont correctes) est un dispositif amovible...) dans la distribution informatique et sont un point de passage quasi obligé pour les sociétés qui ont choisi la vente indirecte (par un réseau de revendeurs). Les grossistes, qu'ils soient généralistes ou spécialisés, adressent la multitude de petits points de vente ou les sociétés de service pour lesquelles l'activité de négoce représente un volume (Le volume, en sciences physiques ou mathématiques, est une grandeur qui mesure l'extension...) d'activité faible.
La France compte environ 40 000 sociétés informatiques et télécoms dont près de 15 000 ont une activité de distribution.
Il faut noter que si le nombre de sociétés distribuant des produits informatique ne cessent de s'étendre cela l'est beaucoup plus au profit de la distribution structurée visant le grand public que des revendeurs indépendants dont le nombre ne cesse de décroitre et dont l'activité se tourne de plus en plus vers la notion de société de service informatique comme les SSII.
Voir aussi l'article : Terminologie de la distribution informatique
En dehors des aspects industriels et technologiques décrits jusqu'ici, l'informatique est une discipline scientifique à part entière.