En astronomie, une sphère armillaire, aussi connue sous le nom d'astrolabe sphérique, est une modélisation basée sur la sphère céleste utilisée pour en montrer le mouvement apparent des étoiles autour de la Terre et du Soleil dans l'écliptique.
Son nom provient du latin armilla (cercle, bracelet), puisqu'elle est constituée d'un ensemble de cercles métalliques gradués représentant la géométrie des éléments descriptifs du ciel, sur la sphère centrale orientable :
et un mécanisme d'orientation externe comportant également des cercles :
Les sphères armillaires furent développées par les anciens Grecs et étaient déjà utilisées comme outils didactiques au IIIe siècle av. J.-C.. Sous une forme plus grande et plus précise elles étaient aussi utilisées comme instruments d'observation, notamment par Ptolémée. Les sphères armillaires devinrent à nouveau populaires à la fin du Moyen Âge ; l'astronome danois Tycho Brahé en construisit plusieurs. La sphère armillaire a été également connue en Chine, puisque Zhang Heng (78-139 AD) a inventé la sphère armillaire d'abord hydraulique-actionnée.
Les portraits des savants et des personnalités de la Renaissance montrent souvent ceux-ci avec une main sur une sphère armillaire qui représente alors le sommet de la connaissance et de la sagesse. Actuellement reconnue comme le symbole de l'univers.
Les sphères armillaires furent parmi les premiers appareils mécaniques complexes construits ; leur développement apporta de nombreuses améliorations dans la technique et la conception de pièces et d'appareillages mécaniques.
La sphère armillaire se retrouve sur le drapeau du Portugal comme symbole de son ancienne puissance maritime.
Modèle simple chinois |
Modèle sommaire |
Modèle complexe de Antonio Santucci (1582) |
Le plus grand modèle de Santucci à Florence (1585) |