En électromagnétisme, on appelle spire de courant un circuit électrique fermé parcouru par un courant électrique. Le circuit le plus simple étant un cercle (aussi appelé boucle) pour lequel le mouvement d'ensemble des électrons est circulaire. En pratique, une telle spire peut être obtenue avec un fil électrique (Un fil électrique, ou câble électrique est un organe fait d'un matériaux conducteur servant au...) en forme de cercle (Un cercle est une courbe plane fermée constituée des points situés à égale...) alimenté par une pile électrique (Une pile électrique (ou plus simplement pile) est un dispositif électrochimique...). Un ensemble (En théorie des ensembles, un ensemble désigne intuitivement une collection...) de spires de courant disposées côte à côte constitue une bobine électrique ou solénoïde. On peut aussi considérer que le mouvement d'un électron (L'électron est une particule élémentaire de la famille des leptons, et possèdant une charge...) autour (Autour est le nom que la nomenclature aviaire en langue française (mise à jour) donne...) d'un atome (Un atome (grec ancien ἄτομος [atomos], « que...) est circulaire[1], et correspond donc, de manière imagée, à une spire de courant (En électromagnétisme, on appelle spire de courant un circuit électrique fermé parcouru par un...).
L'effet principal d'une spire de courant est de créer dans son voisinage (La notion de voisinage correspond à une approche axiomatique équivalente à celle de la...) un champ magnétique de forme relativement complexe. Toutefois, comme de nombreux phénomènes physiques font intervenir ce type de spires, il est intéressant de le connaître. Par exemple, il permet de calculer les champs magnétiques créés dans un solénoïde ou dans des bobines d'Helmholtz, ou encore de comprendre la notion de dipôle (D'une manière générale, le mot dipôle désigne une entité qui possède deux pôles. On le...) magnétique. Dans tous les cas, le phénomène n'est jamais parfaitement circulaire : il est modélisé par la notion de spire circulaire de courant.
On note R le rayon de la spire et I le courant la parcourant. On cherche à calculer le champ magnétique créé au point M.
En supposant que le courant I ne varie pas dans le temps (Le temps est un concept développé par l'être humain pour appréhender le...), le problème vérifie alors les lois de la magnétostatique (La magnétostatique est l’étude du magnétisme dans les situations où le...). On peut alors expliciter une propriété générale : les antisymétries du système permettent de montrer que le champ n'a pas de composantes selon l'axe ; en effet tout plan contenant l'axe Oz est un plan d'antisymétrie du courant et le champ résultant (En mathématiques, le résultant est une notion qui s'applique à deux polynômes....) est donc contenu dans ce plan pour tout point M de ce plan. Dans un repère à coordonnées cylindriques , cela se traduit par l'écriture suivante :
L'axe Oz étant l'intersection des plans d'antisymétrie le champs pour M sur Oz est dirigé suivant Oz axe de la spire.
La loi de Biot et Savart est relativement simple à appliquer au centre O de la spire. En effet, il suffit de sommer la contribution de chaque petit élément de longueur de la spire :
où μ0 est la perméabilité magnétique (En électromagnétisme des milieux en régime linéaire, la perméabilité...) du vide (Le vide est ordinairement défini comme l'absence de matière dans une zone spatiale.).
En faisant la somme de chacune de ces contributions, on obtient :
On peut remarquer que ce champ, comme on aurait put le prévoir, augmente lorsqu'on élève la valeur du courant et lorsque le rayon de la spire diminue.
Par exemple, pour un courant de 0,1 ampères parcourant une spire de rayon 1 centimètre (Un centimètre (symbole cm) vaut 10-2 = 0,01 mètre.), cela donne un champ magnétique d'environ 10-5 Teslas. Pour augmenter cette valeur, un méthode simple est d'effectuer plusieurs tours avec le fil électrique : c'est le principe des bobines et du solénoïde.
Pour obtenir la valeur du champ sur l'axe de la spire en un point M tel que OM = z, il faut utiliser la même méthode que pour le paragraphe précédent, c'est-à-dire additionner les champs créés par des éléments de la spire. En définissant l'angle (En géométrie, la notion générale d'angle se décline en plusieurs concepts...) θ par tan(θ) = z / R, on obtient le résultat suivant :
Cette expression montre que, sur l'axe de la spire, le champ créé diminue lorsqu'on s'éloigne du centre O. Plus précisément, à une distance z très grande devant R, on obtient la relation :
On retrouve ainsi une forme analogue au dipôle magnétique.
Dans ce cas on peut retrouver l'expression obtenue pour un moment dipolaire magnétique.
On retrouve l'expression d'un dipôle magnétique oscillant.