Bash, acronyme de Bourne-again shell, est le shell du projet GNU. Son nom est un jeu de mots sur le nom du shell historique d'Unix, le Bourne shell : Bourne again / born again signifie " né de nouveau " ou encore " réincarné ". Basé sur ce dernier, il apporte de nombreuses améliorations, provenant notamment du Korn shell et du C shell. Bash est un logiciel libre publié sous Licence publique générale (GPL). Il est l'interprète par défaut sur de nombreux Unix libres, notamment sur les systèmes GNU/Linux. C'est aussi le shell par défaut de Mac OS X et il a été porté sous Windows par le projet Cygwin.
Son auteur original est Brian Fox de la Free Software Foundation, relayé plus tard par Chet Ramey. Le Bourne shell original fut écrit par Steve Bourne.
Bash utilise la bibliothèque readline ce qui lui permet, comme le C shell, de compléter automatiquement les noms de commandes et de fichiers lors d'une frappe sur la touche TAB, ce qui accélère considérablement le travail. Les touches UP et DOWN permettent de naviguer avec facilité dans l'historique des commandes.
Le premier mot de la ligne est donc considéré par l'interprète comme un nom de commande. Mais il en existe de plusieurs sortes, avec différents types de priorité. Dans l'ordre décroissant de priorité:
/bin/ls
est la commande qui permet de lister les fichiers contenus dans un répertoire donné.Chaque commande respecte les contraintes suivantes :
Dans le cas d'une commande externe, le shell doit retrouver le programme avant de pouvoir l'exécuter. Une recherche exhaustive, pour chaque commande, dans tout le système de fichiers prendrait beaucoup trop de temps et rendrait le système inutilisable dans la pratique. Seul un petit ensemble de répertoires est en fait consulté lors de la recherche du programme permettant l'exécution de la commande. Ces répertoires sont définis dans une variable d'environnement appelée "$PATH". Si la commande n'est pas trouvée dans l'un des répertoires listés dans le PATH, l'exécution se solde par un message d'erreur du type "command not found".
Contrairement à ce qui se passe sous Windows, pour des raisons de sécurité, les shell UNIX (et donc bash) n'incluent pas implicitement le répertoire courant dans le PATH, mais il peut y être placé explicitement.
La fermeture de session se fera par la commande exit
ou un "Ctrl D" (la marque de fin de fichier sous UNIX : l'utilisateur ferme le flux de lecture de l'interpréteur).
Chaque commande est associée à
Éventuellement, des descripteurs de fichier supplémentaires peuvent être associés à une commande.
Un métacaractère est un caractère qui possède une signification au-delà de sa signification littérale[1]. Quelques exemples au niveau des expressions rationnelles dans Bash :
Et d'autres au niveau des commandes Bash :
for file in `ls`
;Commandes | Opérations | Explications |
---|---|---|
A & |
Crée un nouveau processus lançant la commande A (indépendante de la console). | |
A && B |
ET logique (&&) | Exécute B, si A réussit. |
A || B |
OR (||) | Exécute B uniquement si A échoue. |
A `B` |
paramètres dynamiques | A utilise les résultats de l'éxécution de B |
A $(B) |
Il existe trois flux majeurs :
Méthode d'utilisation :
Commandes | Opérations | Explications |
---|---|---|
A > fichier |
sortie (>) | Exécute la commande A et écrit les résultats dans fichier |
A 2> fichier |
sortie (2>) | Exécute la commande A et écrit les erreurs dans fichier |
A > fichier 2>&1 |
sortie (> et 2>&1) | Exécute la commande A et écrit les résultats et les erreurs dans fichier |
A < fichier |
entrée (<) | Exécute la commande A et propose le fichier comme des entrées de A. |
A | B |
sortie, entrée(|) | Exécute A et envoie ses résultats comme entrée de B |
d'une manière générale n> permet la redirection du nième descripteur de fichier
Les variables sont référencées en les faisant précéder par le signe $ : exemple echo $HOME
Quelques variables d'environnement : USER PID HOME PATH SHELL
dans une ligne de commande, on remplace comme argument une commande par son résultat (au stdout) en l'entourant d'apostrophes inversées ` nom commande` ou encore en utilisant $() $(nom commande)
À la fin d'une ligne, un anti-slash indique que la commande continue à la ligne suivante. Cette fonction est particulièrement utile pour les grandes commandes afin de les rendre plus facilement lisibles.
Les chaînes ayant un format analogue à $'\n' sont interprétées d'une façon particulière par le bash. Elles sont transformées en conformité avec les règles du C ANSI. Exemple :
echo $'\a' # Provoquera un bip sonore.
Voici la liste :
Échappement par antislash |
Transformation par l'interpréteur bash |
---|---|
\a | Bip sonore |
\b | Espacement arrière |
\e | Échappement |
\f | Saut de page (le nom anglais de ce caractère est form feed)[3] |
\n | Saut de ligne |
\r | Retour chariot |
\t | Caractère de tabulation horizontale |
\v | Caractère de tabulation verticale |
\\ | Anti-slash |
\' | Un apostrophe (le nom anglais de ce caractère est quote) |
\nnn | Le caractère 8-bits dont la valeur en octal est nnn |
\xHH | Le caractère 8-bits dont la valeur en hexadécimal est HH |
\cx | Le caractère contrôle-X |
Voir ASCII
Les meta-caractères, notamment "*" (étoile), sont interprétés par l'interpréteur bash (le plus souvent remplacement par d'éventuels fichiers), ce qui est gênant dans certains cas (commande find[4], sed, ...etc); exemple :
cd /etc;find . -name r* Le message d'erreur sera Find: Les chemins doivent précéder l'expression
Une des solutions est d'utiliser un anti-slash avant le caractère "*". Exemple :
cd /etc;find . -name r\*
Remarque
cd /etc;find . -name "r*"
Script exécuté lors de la connexion
Scripts de déconnexion
Script pour les shell interactifs autres que les scripts de connexion :