La trigonométrie (du grec ancien τρ?γωνος / trígonos, " triangulaire ", et μ?τρον / métron, " mesure ") est une branche des mathématiques (Les mathématiques constituent un domaine de connaissances abstraites construites à l'aide...) qui traite des rapports de distances et d'angles dans les triangles et de fonctions trigonométriques telle que sinus (En mathématiques, les fonctions trigonométriques sont des fonctions d'angle importantes pour...), cosinus (En mathématiques, les fonctions trigonométriques sont des fonctions d'angle importantes pour...) et tangente.
Les origines de la trigonométrie remontent aux civilisations d'Égypte antique, de Mésopotamie et de la vallée (Une vallée est une dépression géographique généralement de forme...) de l'Indus (L’Indus (connu sous le nom de Sindh ou Sindhu dans l’Antiquité) est un fleuve du...), il y a plus de 4000 ans. Il semblerait que les Babyloniens aient basé la trigonométrie sur un système numérique (Une information numérique (en anglais « digital ») est une information...) à base 60.
Lagadha (-1350 ; -1200) est le premier mathématicien (Un mathématicien est au sens restreint un chercheur en mathématiques, par extension toute...) à utiliser la géométrie (La géométrie est la partie des mathématiques qui étudie les figures de l'espace...) et la trigonométrie pour l'astronomie (L’astronomie est la science de l’observation des astres, cherchant à expliquer...). La plupart de ses travaux sont détruits aujourd'hui.
La première utilisation de sinus apparaît dans les sulba Sutras en Inde, entre 800 et 500 avant J.C., où le sinus de π/4 (45°) est correctement calculé comme 1/√2 dans un problème de construction d'un cercle (Un cercle est une courbe plane fermée constituée des points situés à égale...) de même aire qu'un carré (Un carré est un polygone régulier à quatre côtés. Cela signifie que ses...) donné (le contraire de la quadrature du cercle).
Le mathématicien grec Hipparque de Nicée (-190 ; -120) construisit les premières tables trigonométriques sous la forme de tables de cordes : elles faisaient correspondre à chaque valeur de l'angle (En géométrie, la notion générale d'angle se décline en plusieurs concepts...) au centre, la longueur (La longueur d’un objet est la distance entre ses deux extrémités les plus...) de la corde interceptée dans le cercle, pour un rayon fixe donné. Ce calcul correspond au double du sinus de l'angle moitié, et donne donc, d'une certaine façon, ce que nous appelons aujourd'hui une table de sinus. Toutefois, les tables d'Hipparque n'étant pas parvenues jusqu'à nous, elles ne nous sont connues que par le mathématicien égyptien Ptolémée (Claudius Ptolemaeus (en grec : Κλαύδιος...), qui les publia, dans les années 100, avec leur mode de construction dans son Almageste. C'est ainsi qu'elles furent redécouvertes à la fin du Moyen-Âge par Georg von Purbach et son élève Regiomontanus.
Le mathématicien indien Aryabhata, en 499, donne une table des sinus et des cosinus. Il utilise zya pour sinus, kotizya pour cosinus et otkram zya pour l'inverse (En mathématiques, l'inverse d'un élément x d'un ensemble muni d'une loi de...) du sinus. Il introduit aussi le versinus.
Un autre mathématicien indien, Brahmagupta, utilise en 628 l'interpolation numérique pour calculer la valeur des sinus jusqu'au second ordre.
Omar Khayyam (L'écrivain et savant persan connu en francophonie sous le nom d'Omar Khayyām ou de...) (1048-1131) combine l'utilisation de la trigonométrie et la théorie (Le mot théorie vient du mot grec theorein, qui signifie « contempler, observer,...) de l'approximation (Une approximation est une représentation grossière c'est-à-dire manquant de...) pour fournir des méthodes de résolutions d'équations algébriques par la géométrie.
Des méthodes détaillées de constructions de tables de sinus et cosinus pour tous les angles sont écrites par le mathématicien Bhaskara en 1150. Il développe aussi la trigonométrie sphérique (La trigonométrie sphérique est un ensemble de relations analogues à celles de la...).
Au XIIIe siècle, Nasir al-Din Tusi, à la suite de Bhaskara, est probablement un des premiers à considérer la trigonométrie comme une discipline distincte des mathématiques.
Enfin, au XIVe siècle, Al-Kashi réalise des tables de fonctions trigonométriques lors de ses études en astronomie. Le mathématicien silésien Bartholomäus Pitiscus publie un travail remarquable sur la trigonométrie en 1595, dont le titre (Trigonometria) a donné son nom à la discipline.
Les applications de la trigonométrie (La trigonométrie a de nombreuses applications très variées. Les applications...) sont immenses. En particulier, elle est utilisée en astronomie avec la technique de triangulation (En géométrie et trigonométrie, la triangulation est une technique permettant de...) qui permet de mesurer la distance entre les étoiles. Les autres champs où la trigonométrie intervient (liste non exhaustive) : acoustique (L’acoustique est une branche de la physique dont l’objet est l’étude des...), optique (L'optique est la branche de la physique qui traite de la lumière, du rayonnement...), électronique, statistiques (La statistique est à la fois une science formelle, une méthode et une technique. Elle...), économie, biologie (La biologie, appelée couramment la « bio », est la science du vivant....), chimie (La chimie est une science de la nature divisée en plusieurs spécialités, à...), médecine (La médecine (du latin medicus, « qui guérit ») est la science et la...), physique (La physique (du grec φυσις, la nature) est étymologiquement la...), météorologie (La météorologie a pour objet l'étude des phénomènes atmosphériques...), géodésie (La géodésie tire son nom des mots grecs γη (Terre) et...), géographie (La géographie (du grec ancien γεωγραφία...), cartographie (La cartographie désigne la réalisation et l'étude des cartes géographiques. Le...), cryptographie (La cryptographie est une des disciplines de la cryptologie s'attachant à protéger des messages...), etc.
Une définition (Une définition est un discours qui dit ce qu'est une chose ou ce que signifie un nom. D'où la...) possible des fonctions trigonométriques est d'utiliser les triangles rectangles, c’est-à-dire les triangles qui possèdent un angle droit (90 degrés ou π/2 radians).
Et parce que la somme des angles d'un triangle (En géométrie euclidienne, un triangle est une figure plane, formée par trois points...) fait 180 degrés (ou π radians), l'angle le plus grand dans un tel triangle est l'angle droit. Le côté le plus long dans un triangle rectangle (En géométrie, un rectangle est un quadrilatère dont les quatre angles sont des...), c’est-à-dire le côté opposé ( En mathématique, l'opposé d’un nombre est le nombre tel que, lorsqu’il est à...) à l'angle le plus grand (l'angle droit), s'appelle l'hypoténuse (Dans un triangle rectangle, l'hypoténuse est le côté non adjacent à l'angle droit, ou le côté...).
Dans la figure à droite, l'angle forme l'angle droit. Le côté AB l'hypoténuse.
Les fonctions trigonométriques se définissent ainsi, avec l'angle :
Moyen mnémotechnique pour retenir les fonctions trigonométriques: SOHCAHTOA (S: Sinus, C: Cosinus, T: Tangente, O: Opposé, H: Hypoténuse, A: Adjacent)
Ce sont les fonctions trigonométriques les plus importantes et il en existe beaucoup d'autres. Elles ont été définies pour les angles entre 0 et 90 degrés (soit entre 0 et π/2 radians). En utilisant le cercle unité, on peut étendre cette définition.
Moyen mnémotechnique pour retenir : " Le cosinus est méchant : il ne se mélange pas avec les sinus, et de plus il change les signes ".
Il existe de nombreuses démonstrations possibles dont une utilisant les propriétés d'une corde dans un cercle et une autre la relation entre cosinus d'un angle et produit scalaire (En géométrie vectorielle, le produit scalaire est une opération algébrique...). La démonstration proposée ici démontre à la fois la formule du cosinus et celle du sinus. Elle utilise la propriété du changement de repère.
Sur le cercle trigonométrique (Pour la définition de cercle unité vous pouvez consulter le dictionnaire cercle unité.), on considère le point (Graphie) M tel que et le point M' tel que la base soit orthonormale directe. Les deux vecteurs ont alors, dans la base respectivement les coordonnées (cos(a),sin(a))et( − sin(a),cos(a))
On considère le point N tel que .
Dans la base , le vecteur a pour coordonnées (cos(b);sin(b)). Ce qui conduit aux égalités vectorielles :
D'autre part, puis que, on a :
Les formules s'obtiennent alors par identification.
La formule de la tangente s'obtient alors par quotient
par division (La division est une loi de composition qui à deux nombres associe le produit du premier par...) au numérateur et dénominateur par cos(a)cos(b)
Ces formules sont importantes à retenir car elles interviennent dans de très nombreux problèmes. Il suffit de faire A = B dans les formules précédentes.
Et en posant t = tan A, on a alors :
Formules de linéarisation de degré (Le mot degré a plusieurs significations, il est notamment employé dans les domaines...) 2
Formules de linéarisation de degré 3
Développement
Factorisation
Ce qui paraît pertinent puisque cos A est positif si A est aigu et négatif si A est obtus. Il reste à le démontrer :
Prenons le cas : angles B et C aigus , soit AH la hauteur (La hauteur a plusieurs significations suivant le domaine abordé.) menée sur la base BC .
Alors a² = BH² + HC² + 2 BH.HC = (b²-h²) +(c²-h²) + 2 c.cosB .b.cosC = b²+c²+2bc.(cosB.cosC-sinC.sinB) = b² + c² + 2bc.cos(B+C) = b² + c² - 2 bc.cosA.
cf aussi , mais à un autre niveau Théorème d'Al-Kashi.
Il suffit de voir que ha = 2S avec h = c .sinB donc abc. sin B = 2S.b . D'autre part soit I le point de concours des bissectrices r le cercle inscrit ra +rb + rc = 2S = r.2p.
R est le rayon du cercle circonscrit.
C'est une application directe de la formule des sinus et de la formule "des produits en sens (SENS (Strategies for Engineered Negligible Senescence) est un projet scientifique qui a pour but...) inverse" : laissé en exercice. On a aussi la somme des côtés de la même façon.
Formule TRÈS importante du triangle au petit côté BC =a avec l'angle B obtus : b est peu différent de c mais b > c , de combien ? réponse :
b - c = projection (La projection cartographique est un ensemble de techniques permettant de représenter la surface de...) de BC sur AB = -a cos B , si a << c
en effet A est négligeable et B+C ~ 180°.
On apprend en général ces deux formules supplémentaires en même temps (Le temps est un concept développé par l'être humain pour appréhender le...).
( se rappeler que étant aigu , et appliquer Al-Kashi)
C'est, étant donné un côté et deux angles adjacents, ou un angle et deux côtés adjacents, ou à la rigueur deux côtés b et c et l'angle B , trouver le triangle correspondant, c'est-à-dire , a, b, c , A, , C (et vérifier une des règles non appliquée dans le processus). On résout ce genre de problème à l'aide des formules précédentes (plus la formule de projection évidente a = b.cosC +c.cosB).
Exemple : Sur l'axe Ox , OB = 1 et OC = 1.5 . OBM = 60° et OCM = 30° Trouver M :
On résout ainsi : faire l'épure ; M se trouve en (x= 0.75 ; y = 0.45) environ . Raisonner : triangle BMC : B = 120°, C = 30° donc M = 30° ; donc triangle isocèle en B : BM = 0.5 ; puis CM = 2.(0.5).cos C = sqrt(3)/2. Soit H la projection de M sur l'axe : HM = y et angle HMB = 30°. Il en résulte que y = sqrt(3)/4 = 0,433 et x = 1-(0,5)/2 = 0,75 . La distance OM = sqrt(3)/2 = MC, et azimut (L’azimut est l'angle horizontal entre la direction d'un objet et une direction de référence.) de M = 30°, angle OMB = 90°.
Il est rare du point de vue (La vue est le sens qui permet d'observer et d'analyser l'environnement par la réception et...) cadastral que les cas soient aussi simples.
En général on demande 4 à 5 ChS (chiffres significatifs) : les calculettes ont considérablement réduit le travail assez fastidieux de "réduction des triangles". Rappelons que la mesure du degré du méridien (En géographie, un méridien est un demi grand cercle imaginaire tracé sur le globe...) terrestre de Paris (Paris est une ville française, capitale de la France et le chef-lieu de la région...) s'est effectué de la sorte entre Malvoisine et Montlhéry par l'abbé Picard, vers 1660? .
La surface (Une surface désigne généralement la couche superficielle d'un objet. Le terme a...) S du triangle se calcule par la formule des sinus ou la formule d'Héron (d'Alexandrie) qui s'en déduit : S² = p(p-a)(p-b)(p-c).
Article détaillé : Résolution d'un triangle
Aire de l'onglet : S = R²[α - sin(2.α)/2] quand alpha est tout petit , on compare cette aire à celle de la parabole (La parabole est l'intersection d'un plan avec un cône lorsque le plan est parallèle...) osculatrice 1/3 f.AB (théorème d'Archimède): la différence est d'ordre supérieur à 3.