Amandier - Définition

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Prunus dulcis
Fleur d’amandier
Fleur d’amandier
Classification classique
Règne Plantae
Sous-règne Tracheobionta
Division Magnoliophyta
Classe Magnoliopsida
Sous-classe Rosidae
Ordre Rosales
Famille Rosaceae
Genre Prunus
Nom binominal
Prunus dulcis
(Mill.) D.A.Webb 1967
Classification phylogénétique
Ordre Rosales
Famille Rosaceae
Sous-famille Amygdaloideae

Fleurs et fruit

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L'amandier (Prunus dulcis) est un arbre de la famille des Rosaceae, dont les fleurs d’un blanc rosé, apparaissent avant les feuilles. C’est le premier arbre fruitier à fleurir à la fin de l’hiver, une période où il gèle encore le matin.

L’amandier est un des symboles de la virginité car le caractère virginal de cet arbre résulte du fait que les fleurs paraissant bien avant les feuilles, chaque rameau se voile alors complètement de blanc donnant ainsi l’impression que l’amandier s’est paré de sa robe de mariée.

Description

C’est un arbre aux fleurs pentamères (pièces florales par 5 ou multiple de 5). Il peut atteindre 6 à 12 mètres de haut. Il vit de 50 à 80 ans et se multiplie par semis ou par greffes. Son bois, de bonne qualité, s'utilise en ébénisterie.

Son fruit est l’amande. Le plus gros producteur est la Californie, avec à peu près 50% de la production mondiale. L’amande est un régal, un fruit béni qu’on déguste en dragée ou en praline, mais amère (fruit de l’amandier sauvage), elle devient toxique pour l’homme, voire mortelle à certaines doses car elle contient de l’acide cyanhydrique.

Caractéristiques

  • Organes reproducteurs :
    • Type d’inflorescence : corymbe
    • Répartition des sexes : hermaphrodite
    • Type de pollinisation : entomogame
    • Période de floraison :
  • Graine :
    • Type de fruit : drupe
    • Mode de dissémination : endozoochore
  • Habitat et répartition :
    • Habitat type : matorrals méditerranéens
    • Aire de répartition : méditerranéen

données d’après : Julve, Ph., 1998 ff. - Baseflor. Index botanique, écologique et chorologique de la flore de France. Version : 23 avril 2004.

Utilisation

L'amande est très riche en huile, protéines, glucides et vitamines. Elle contient 50 % de lipides avec en majorité des acides gras, soit en moyenne : 75 % d'acide oléique, 18 % d'acide linoléique et 7 % d'acide palmitique.

Elle se mange telle quelle, en fruit sec, c'est un des 13 desserts du Noël provencal. Mais elle se mange aussi en dragée, en praline ou en fruit déguisé dans la frangipane. La pâte d’amande est un reconstituant énergétique à consommer à petite dose.

L’huile d’amande extraite du noyau est, depuis l’Antiquité, très utilisée pour ses propriétés cosmétiques, adoucissantes et hydratantes en cas d’inflammation cutanée (cicatrisante et anti-inflammatoire en cosmétologie). Elle adoucit et tonifie la peau et est utilisée en dermatologie.

Elle est aussi un excellent laxatif, utilisée par les vétérinaires comme purgatif pour le bétail.

L’amandier est aussi utilisé en gemmothérapie, pour son bourgeon qui aurait, selon les tenants de cette doctrine, une propriété antiscléreuse chez les personnes âgées.

Culture

L’amandier est très sensible au froid et a besoin de lumière, de soleil et d’air sec. Cet arbre met en valeur des terrains pauvres car il peut pousser sur des sols caillouteux, secs, sans matière organique. Il a très peu d’exigences sauf un sol profond et perméable. Il s’accommode même des sols légèrement salés et se plaît sur les sols calcaires.

La récolte d’amandes fraîches (en vert) se fait manuellement en mai et juin. La récolte en coque a lieu en septembre, octobre, lorsque l’écale (la partie verte qui entoure la coque) est bien ouverte et sèche.

Production

Environ 450 000 tonnes d’amandons (amandes décortiquées) sont produits dans le monde. La Californie en est le premier producteur mondial avec 250 000 tonnes, puis l’Espagne avec 60 000 tonnes, l’Italie avec 40 000 tonnes et la Grèce avec 16 000 tonnes. Parmi les autres producteurs, on trouve l’Iran, le Portugal, le Maroc, la Tunisie, Israël, la Turquie. La production de ces pays est généralement absorbée par leur consommation intérieure.

En France, 2300 hectares étaient consacrés à la culture de l’amande dans les années 90. Aujourd’hui les Bouches-du-Rhône, les Alpes-de-Haute-Provence et la Corse réalisent 80% de la production nationale, soit 3 500 tonnes, mais qui ne représentent que 10% de nos besoins. La France importe donc plus de 90 % de sa consommation, malgré une relance de l’amandiculture française et la création par l’INRA de variétés avec des qualités gustatives et nutritives supérieures à celles des variétés californiennes ou espagnoles.

Histoire

L’amandier a été mentionné par les écrivains de l’Antiquité et on le trouve cité dans la Bible comme venant de Palestine.

  • Dans le livre de la Genèse, chapitre 30, il est raconté que Jacob favorisait la sélection naturelle des animaux en sa faveur ; il obtenait des agneaux de la couleur qu’il voulait à l’aide d’un stratagème : il plaçait des branches d’amandier et de platane partiellement écorcés dans les canaux où allaient boire les brebis prêtes à concevoir.
  • Les amandes font partie des " cueillettes du pays " que Jacob envoie comme présent à Pharaon (Genèse 43,11). Le bâton d’Aaron, qui représente la maison de Lévi, se changea en une branche d’amandier fleurie et fructifiante (Nombre 17,23).
  • Les branches du chandelier du sanctuaire avaient " trois coupes en forme d’amande avec boutons et fleurs " (Exode, 25, 33).

L’arbre est originaire des plateaux et des montagnes de l’Asie occidentale. Il est cultivé depuis 5 000 ou 6 000 ans en Iran. Il a été introduit en Égypte par les Hébreux et ramené en Europe par les Grecs. Les Romains rapportèrent l’amande, qu’ils appelaient " noix grecque " en Italie. L’amandier fut introduit dans le Midi de la France au Ve siècle av. J.-C., mais il ne prit son essor qu’au haut Moyen Âge.

Les Arabes la propagèrent sur tout le pourtour méditerranéen, au fur et à mesure de leurs conquêtes.

En France, une charte de 716, délivrée par le roi des Francs Chilpéric II, mentionne les amandes avec d’autres épices. En 812, Charlemagne ordonne d’introduire les amandiers dans les fermes impériales. Au Moyen Âge, la consommation des amandes dans la cuisine est très importante et au XIVe siècle, et elles constituent une part importante du commerce de Venise.

Au milieu du XIXe siècle, l’amandier est implanté aux États-Unis, qui est devenu aujourd’hui le premier producteur mondial d’amandes, avec en particulier la Californie.

Caractère aromatique

L’arôme de l’amandier, ou de l’amande, est défini comme caractère aromatique basique. On parle alors :

  • d’odeur de la fleur d’amandier, parfois décélée dans des vins blancs.
  • d’arôme de l’amande sèche, proche de la vanilline, fréquent sur des vieux vins blancs.
  • du caractère d’amande amère de nombreux crus primeurs blancs.
  • du goût discret de noyau d’amande de certains vieux vins rouges.
  • d’arôme d’amande grillée, de certains vins blancs de garde.

L’amandier dans la littérature

  • L’amandier, une chanson de Georges Brassens
  • La branche d’amandier, une poésie d’Alphonse de Lamartine, site (lien)
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