En analyse, les intégrales de Wallis constituent une famille d'intégrales introduites par John Wallis.
On appelle habituellement intégrales de Wallis les termes de la suite réelle définie par :
En particulier, les deux premiers termes de cette suite sont :
La suite est décroissante, à termes strictement positifs. En effet, pour tout :
Une intégration par parties va permettre d'établir une relation de récurrence intéressante :
En remarquant que pour tout réel x, , on a pour tout entier naturel n :
On intègre alors par parties la seconde intégrale du second membre :
En reportant dans , on obtient alors:
Ceci se traduit par la relation bien connue :
De cette relation et des valeurs de W0 et W1, on tire une expression des termes de la suite, selon la parité de leur rang. Ainsi :
On remarque que les termes de rang pair sont irrationnels, tandis que ceux de rang impair sont rationnels.
Pour tout , posons .
Alors, d'après la relation : la suite est donc constante.
On en déduit que pour tout , .
Par ailleurs, puisque et , on a , par produit d'équivalents.
Ainsi, , d'où découle (puisque 0" />) l'équivalence annoncée.
On suppose connue l'équivalence suivante (établie dans l'article sur la formule de Stirling):
On se propose maintenant de déterminer la constante à l'aide d'équivalents de .
On peut aisément utiliser les intégrales de Wallis pour calculer l'intégrale de Gauss.
Vérifions d'abord les inégalités suivantes:
En effet en posant la première inégalité (pour laquelle ) équivaut à . Quant à la seconde elle s'écrit , ce qui revient à . Ces 2 inégalités sont des conséquences immédiates de la convexité de la fonction exponentielle (ou si l'on préfère de l'étude de la fonction ).
Posant alors u = x2 et utilisant les propriété élémentaires des intégrales ("impropres") (la convergence des intégrales est immédiate) on obtient l'encadrement:
.
Or les intégrales d'encadrement se ramènent facilement à des intégrales de Wallis. Pour celle de gauche il suffit de poser (t variant de 0 à π / 2) et elle s'écrit . Quant à celle de droite, on peut poser (t variant de 0 à π / 2) qui donne .
Comme on a vu que , on en déduit que .
Remarque: Il existe bien d'autres méthodes de calcul de l'intégrale de Gauss, dont une méthode bien plus directe.
Les mêmes propriétés conduisent au produit de Wallis, qui exprime (voir π) sous forme d'un produit infini.