Barrage de Nam Theun 2 - Définition

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Le projet hydroélectrique de Nam Theun 2 est le plus grand d'Asie du Sud-Est. Il consiste en la production d'un barrage de 1 075 mégawatts au cœur du Laos afin d'approvisionner la région, et plus particulièrement la Thaïlande, en électricité.

Le projet

Le coût d'un tel projet est estimé à 1,4 milliard de dollars. Il est dirigé par un consortium, la Nam Theun 2 Power Company (NTPC), dans lequel Électricité de France (EDF) détient 25% des parts. L'entreprise publique Électricité du Laos en détient 25%, à égalité avec l'entreprise thaïlandaise Electricity Generating Public Company Limited. La compagnie Italian-Thai Development Public Company Limited détient quant à elle 15% des parts.

EDF est à la tête du consortium. L'opération est soutenue par la Banque mondiale, qui se porte garante du projet en cas de nationalisation ou d'expropriation par le gouvernement laotien avant la fin de la durée de la concession (25 ans à partir de la mise en service du barrage).

Les débouchés économiques de ce projet sont problématiques. La Thaïlande a déjà renégocié plusieurs fois le prix auquel elle s'engageait à acheter l'élctricité, notamment lors de la crise asiatique de 1997. Le marché thaïlandais est vital pour ce projet : environ 95% de l'électricité produite sera vendue à la Thaïlande à partir de juin 2008, et rapporteraient au Laos environ 80 millions de dollars par an.

L'équilibre du consortium est également précaire. En juillet 2003, EDF a décidé de se retirer du projet, sur décision du ministre des Finances Francis Mer. La France est revenue deux mois plus tard sur cette décision après que le Laos ne rappelle l'engagement formel de Jacques Chirac à soutenir Nam Theun 2.

Polémique

Le projet est contesté par une série de groupes écologistes et politiques. Les Amis de la Terre qui estiment que le projet n'est économiquement pas viable et que le coût écologique est trop fort pour le pays. L'antenne thaïlandaise du WWF craint que le projet ne mette en danger les 200 à 300 éléphants sauvages qui vivent sur le plateau de Nakai, qui doit être partiellement inondé.

Le Mouvement lao pour les Droits de l'Homme, représentant l'opposition expatriée au régime communiste de Vientiane, est également opposé au projet, jugeant que les retombées économiques ne serviront pas à sortir le pays de la pauvreté en raison de la corruption.

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