Syndrome d'irradiation aiguë - Définition

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Le syndrome d'irradiation aiguë (ou, anciennement, maladie des rayons) désigne un ensemble de symptômes potentiellement mortels qui résultent d'une exposition ponctuelle des tissus biologiques d'une partie importante du corps à une forte dose de rayonnements ionisants, en particulier à une radioactivité (La radioactivité, phénomène qui fut découvert en 1896 par Henri Becquerel sur...) intense.

Il se manifeste généralement par une phase prodromique non létale dans les minutes ou heures (L'heure est une unité de mesure  :) qui suivent l'irradiation (En physique nucléaire, l'irradiation désigne l'action d'exposer (volontairement ou...). Elle dure quelques heures à quelques jours et se manifeste le plus souvent par les symptômes suivants : diarrhée (La diarrhée est une quantité de selles émises dans un volume plus important que la...), nausée, vomissements, anorexie (L’anorexie (du grec ancien : ἀνορεξία...) (manque d'appétit), érythème (rougeurs de peau). S'ensuit une période de latence, d'apparente guérison (La guérison est un processus biologique par lequel les cellules du corps se...), d'autant plus courte que l'irradiation est sévère ; elle dure quelques heures à quelques semaines. Enfin, survient la phase aiguë, potentiellement mortelle, qui se manifeste par un vaste spectre de symptômes possibles, dont les plus fréquents sont liés à des troubles hématopoïétiques (production des cellules sanguines), gastro-intestinaux, cutanés, respiratoires et cérébro-vasculaires.

Les sources de rayonnement (Le rayonnement, synonyme de radiation en physique, désigne le processus d'émission ou de...) naturelles ne sont généralement pas assez puissantes pour provoquer le syndrome (Un syndrome est un ensemble de signes cliniques et de symptômes qu'un patient est susceptible...), de sorte qu'il résulte le plus souvent d'activités humaines : accident nucléaire (Un accident nucléaire, ou accident radiologique, est un événement qui risque...) grave dans un laboratoire ou une centrale nucléaire (Une centrale nucléaire est un site industriel qui utilise la fission de noyaux atomiques pour...) (accident de criticité (La criticité est une discipline de l'ingénierie nucléaire visant à évaluer...) par exemple), exposition à une source radioactive puissante (source médicale ou d'instrumentation) ou explosion atomique (Une explosion atomique ou explosion nucléaire est le résultat de l'explosion d'une bombe...).

Histoire et contexte (Le contexte d'un évènement inclut les circonstances et conditions qui l'entourent; le...)

Brûlures d'une Japonaise suite à une explosion nucléaire.
Brûlures d'une Japonaise suite à une explosion (Une explosion est la transformation rapide d'une matière en une autre matière ayant un...) nucléaire (Le terme d'énergie nucléaire recouvre deux sens selon le contexte :).

Si les effets de l'irradiation chronique commençaient à être connus chez les pionniers de la radioactivité (ex. Marie Curie) et certains travailleurs du nucléaire (programme nucléaire soviétique), ce n'est que lors des bombardements atomiques d'Hiroshima et Nagasaki que les effets d'une irradiation aiguë ont été découverts : le drame des hibakusha (" victimes des bombardements ") a vite été connu du grand public[1] et a fait l'objet (De manière générale, le mot objet (du latin objectum, 1361) désigne une entité définie dans...) d'études médicales[2].

Par la suite, quelques accidents nucléaires et radiologiques provoquèrent des victimes : accident de criticité (Un accident de criticité désigne un accident nucléaire provoqué par une réaction nucléaire en...) lors d'expériences (le cas de Louis Slotin est le plus connu) ou dans des réacteurs nucléaires (catastrophe de Tchernobyl) ; retombées de l'essai nucléaire Castle Bravo du programme américain ; exposition accidentelle à des sources radioactives de stérilisation, radiothérapie (La radiothérapie est une méthode de traitement locorégional des cancers, utilisant...) ou génération de chaleur (Dans le langage courant, les mots chaleur et température ont souvent un sens équivalent :...). Le nombre (La notion de nombre en linguistique est traitée à l’article « Nombre...) de victimes, en raison des mesures de protection civile, est toutefois resté limité à quelques centaines de cas, à comparer avec les nombreuses victimes d'une plus faible irradiation : rien que dans les environs de Tchernobyl, l'estimation basse de l'Agence internationale de l'énergie (Dans le sens commun l'énergie désigne tout ce qui permet d'effectuer un travail, fabriquer de la...) atomique prédit 9000 morts de cancers[3].

Nonobstant, le syndrome a été largement étudié par les puissances nucléaires à des fins militaires offensives et défensives. Pour l'attaque, la bombe à neutrons (La bombe à neutrons, également appelée bombe N ou bombe à rayonnement...) est destinée à rendre les personnels immédiatement inaptes au combat par irradiation aiguë ; les bombes salées (à fortes retombées) à contaminer des terrains comme technique d'area denial (interdiction de zone). La défense face à une menace nucléaire majeure a motivé des études sur la prévention (La prévention est une attitude et/ou l'ensemble de mesures à prendre pour éviter...) et le traitement de la maladie (La maladie est une altération des fonctions ou de la santé d'un organisme vivant, animal...)[4].

Impact de l'irradiation sur les tissus

Mesure de l'exposition

La mesure de l'impact d'une exposition aux radiations prend en compte trois facteurs principaux : l'énergie déposée dans un tissu par le rayonnement, l'impact relatif du type de rayonnement, la sensibilité relative du tissu aux rayonnements ionisants.

Dosimètre, appareil mesurant l'exposition.
Dosimètre (Un dosimètre est un instrument de mesure destiné à mesurer la dose radioactive ou...), appareil mesurant l'exposition.

Les trois grandeurs principales sont utilisées[5][6] :

  • La dose radiative DT,R est l'énergie par unité de masse (Le terme masse est utilisé pour désigner deux grandeurs attachées à un...) déposée par un rayonnement R dans un tissu T. Son unité dans le système international est le gray (1 Gy = 1 J/kg).
  • l'équivalent de dose (En physique nucléaire, l'équivalent de dose est une grandeur physique mesurant l'impact sur les...) est la dose radiative corrigée de l'impact du rayonnement (efficacité biologique relative) et se mesure en sieverts (Sv) ; elle est donnée (Dans les technologies de l'information, une donnée est une description élémentaire,...) par HT = wRDT,R, où wR est le facteur de pondération du rayonnement.
  • L'équivalent de dose efficace (Le terme correct à utiliser est : la dose efficace.) est la dose radiative corrigée de l'impact du rayonnement et de la sensibilité du tissu. Elle se mesure en Sv et est donnée par E = wTHT, où wT est le facteur de pondération du tissu.

Les grandeurs physiques mesurant l'impact de l'exposition (équivalent de dose et équivalent de dose efficace) sont traditionnellement définies pour décrire les effets stochastiques de l'irradiation chronique, c'est-à-dire prédire la probabilité (La probabilité (du latin probabilitas) est une évaluation du caractère probable d'un...) de survenue de maladies induites comme les leucémies, cancers ou les complications cardio-vasculaires.

Efficacité biologique

Proportion de survie d'une population de cellules de mammifères soumise à une dose radiative unique (noir) ou fractionnée (rouge)
Proportion de survie d'une population de cellules de mammifères soumise à une dose radiative unique (noir) ou fractionnée (rouge)[7]

Les facteurs correctifs w, tels que définis par la Commission internationale de protection radiologique ne sont cependant pas affinés pour décrire les effets de l'irradiation aiguë qui est l'objet de cet article. Plus particulièrement, les efficacités biologiques relatives des différents rayonnements tendent à se rapprocher à haute dose : si les risques stochastiques d'une faible irradiation (< 0,1 Gy) par des neutrons nécessite un facteur de correction wR = 5–20[6], le facteur devient 1,5 pour une dose unique supérieure à 5 Gy[7] — davantage toutefois pour des doses fractionnées. La figure ci-contre montre l'étendue de la destruction cellulaire, la principale cause du syndrome (voir section ci-dessous), en fonction de la dose radiative pour des neutrons et des rayons X. À haute dose l'écart n'est que de 1,5 à 2,6 entre les deux types de rayonnement contre plus de 5 pour les faibles doses ; sur la figure ci-contre, il correspond à l'écart entre les courbes pour les X et les neutrons. Dans la pratique, il existe de grandes incertitudes sur les efficacités biologiques relatives de sorte que les différentes études sur le syndrome de radio-exposition aiguë utilisent la dose radiative[8][4] en précisant, le cas échéant, la nature des radiations.

Lorsqu'une dose est délivrée lentement ou de manière fractionnée son effet est moindre : les mécanismes cellulaires d'auto-réparation ont le temps (Le temps est un concept développé par l'être humain pour appréhender le...) d'agir[7]. Par exemple, lors de l'accident à Goiana au Brésil (1987) une personne ayant ramené une source de césium (Le césium est un élément chimique de symbole Cs et de numéro atomique 55.) chez lui survit à une dose de 7 Gy tandis que sa femme meurt des suites d'une exposition à 5,7 Gy : l'un des facteurs est que la femme, restée chez elle, a été irradiée continûment, tandis que l'homme (Un homme est un individu de sexe masculin adulte de l'espèce appelée Homme moderne (Homo...) a reçu une dose fractionnée[9].

Effets au niveau cellulaire

Évolution temporelle du taux de mitose (par rapport à la normale) dans une population de cellules épithéliales de la cornée du rat après une irradiation aiguë.. Les doses sont de 8 et 32 R.
Évolution temporelle du taux de mitose (Du grec mitos qui signifie le filament (référence a l'aspect des chromosomes en...) (par rapport à la normale) dans une population de cellules épithéliales de la cornée (La cornée est la partie antérieure transparente du globe oculaire, en forme de calotte...) du rat (Le mot « rat » désigne en français, dans le langage vernaculaire...) après une irradiation aiguë.[7]. Les doses sont de 8 et 32 R.

L'ADN est une des molécules les plus sensibles de la cellule aux rayonnements ionisants. Les mécanismes de réparation permettent de réparer la plupart des lésions lorsque la dose est administrée de manière suffisamment lente (La Lente est une rivière de la Toscane.) ou de manière fractionnée, mais une dose de 2 Gy ou plus reçue rapidement suffit à tuer une cellule en voie de division ; les cellules matures en revanche sont peu sensibles. Le second effet notable est une inhibition de la mitose (cf. figure ci-contre) dont la durée dépend de l'intensité de l'irradiation[7].

Les effets sur les tissus se manifestent dans les jours aux semaines qui suivent : dépeuplement cellulaire, atrophie et dégradation des fonctions tissulaires. De par l'interférence (En mécanique ondulatoire, on parle d'interférences lorsque deux ondes de même type...) avec la mitose, ce sont les tissus qui se régénèrent le plus rapidement qui sont principalement touchés : peau (La peau est un organe composé de plusieurs couches de tissus. Elle joue, entre autres, le...) (couche basale de l'épiderme, seuil : ~ 6 Gy), moelle osseuse (La moelle osseuse est tissu situé au centre des os. Il y en a deux formes: la moelle jaune...) et organes lymphoïdes (seuil : ~ 2 Gy) , intestin (L'intestin est la partie du système digestif qui s'étend de la sortie de l'estomac à...) (revêtement épithélial, seuil : ~ 10 Gy), gonades (spermatogonies, seuil : ~ 0,15 Gy, ovocytes, seuil : ~ 1,5–2 Gy), cristallin (épithélium antérieur, seuil : ~ 1–3 Sv), voies respiratoires (seuil : ~ 6–10 Gy). Les embryons sont particulièrement radiosensibles.

Note : Les autres effets des rayonnements ionisants — mutation génétique (La génétique (du grec genno γεννώ = donner naissance) est...) et altération chromosomique — sont des effets stochastiques à long terme qui peuvent aussi se produire à faible dose lors d'une irradiation chronique ; ils ne sont pas l'objet de cette article.

Déroulement de la maladie et risque vital

Le syndrome est déterministe et à effet de seuil : il est systématiquement observé au-delà d'une certaine dose (plus de 2 Gy sur l'ensemble (En théorie des ensembles, un ensemble désigne intuitivement une collection...) du corps) et ne se manifeste pas en deçà d'un certain seuil (moins de 0,5 Gy). L'irradiation est d'autant plus grave qu'une dose donnée est administrée rapidement, car les tissus n'ont pas le temps de faire intervenir les mécanismes de réparation cellulaire[7].

Pour que le syndrome se déclare, il faut ou bien qu'une grande partie du corps soit affectée, ou bien que l'un des organes suivants soient touchés : intestin, moelle épinière (La moelle épinière, ou moelle spinale, désigne la partie du système nerveux...), poumons, cerveau (Le cerveau est le principal organe du système nerveux central des animaux. Le cerveau traite...) ou peau. À l'exception des affections cutanées et respiratoires, l'irradiation doit être interne (En France, ce nom désigne un médecin, un pharmacien ou un chirurgien-dentiste, à la...), c'est-à-dire délivrée par des rayonnements pénétrants tels que les rayons X ou les neutrons[10].

Note : l'exposition chronique à une radioactivité faible ou modérée, ne provoque pas de symptômes à court ou moyen terme mais un risque accru de complications à long terme telles que leucémie (La leucémie (du grec leukos, blanc, et haima, sang), ou leucose, est un cancer des cellules de...) et cancers ; ces effets stochastiques (probabilistes) sont à distinguer du syndrome d'irradiation aiguë qui apparaît de manière rapide et certaine au-delà d'une certaine dose de rayonnement (effet déterministe). L'exposition aiguë d'une petite partie du corps (à l'exception du cerveau, des poumons et de la moëlle épinière) n'entraîne pas non plus de syndrome d'irradiation aiguë mais un dysfonctionnement potentiellement mortel des organes touchés dans les semaines ou les mois (Le mois (Du lat. mensis «mois», et anciennement au plur. «menstrues») est une période de temps...) suivant l'incident. Ces deux effets ne sont pas l'objet du présent article.

Phases

Aux très fortes doses (> 20–50 Gy) le système nerveux (Le système nerveux est un système en réseau formé des organes des sens, des...) est touché ; désorientation, ataxie (incoordination des mouvements volontaires) , délire (En psychopathologie, en neurologie et en psychiatrie, le délire est une perturbation globale,...), coma (Le terme « coma » signifie « sommeil profond » en grec...), convulsions, puis mort (La mort est l'état définitif d'un organisme biologique qui cesse de vivre (même si...) surviennent quelques minutes à quelques heures après l'exposition. Une période de récupération partielle des capacités de quelques heures peut être observée.

Pour des doses moindres (1–20 Gy), le syndrome se déroule en trois phases[8][7] :

  • une phase prodromique, non mortelle, débute entre quelques minutes et quelques heures après l'exposition et dure au plus quelques jours, avec, en fonction de l'intensité de l'exposition : fatigue, céphalée (mal de tête), nausée et/ou vomissements, érythème (rougeurs de peau) ;
  • une période de latence de quelques jours à deux semaines durant laquelle le patient (Dans le domaine de la médecine, le terme patient désigne couramment une personne recevant...) recouvre tout (Le tout compris comme ensemble de ce qui existe est souvent interprété comme le monde ou...) ou partie de ses capacités ;
  • une phase aiguë, potentiellement mortelle, dure un mois à deux ans, avec des problèmes hématologiques, gastro-intestinaux, respiratoires et/ou cutanés, selon la gravité (La gravitation est une des quatre interactions fondamentales de la physique.) de l'exposition et les organes principalement touchés, les symptômes pouvant être nausée, vomissements, asthénie (fatigue générale), anorexie (perte de l'appétit), alopécie (En dermatologie, l'alopécie désigne l'accélération de la chute des cheveux...) (perte des cheveux et des poils), érythème, ulcération (L'ulcération est une lésion élémentaire en pathologie dermatologique,...) ou nécrose de la peau, immunodépression (faiblesse du système immunitaire), saignements incontrôlés de la bouche (La bouche (encore dénommée cavité buccale ou cavité orale) est l'ouverture par...), hémorragies internes, diarrhée et déshydratation (La déshydratation est la perte ou l'élimination de l'eau d'un corps. Cette dernière...), douleurs thoraciques, insuffisance respiratoire (En médecine, l'insuffisance respiratoire désigne l'incapacité de l'appareil...).

La survenue de la phase prodromale est d'autant plus rapide que l'irradiation est sévère ; la durée de la période de latence diminue avec l'importance de la radio-exposition.

Survie et conséquences à long terme

Dose provocant 50% de décès dans les 60 jours en fonction du type de traitement médical et de la rapidité de l'irradiation pour une exposition à des rayons X[11]
débit (Un débit permet de mesurer le flux d'une quantité relative à une unité de temps au travers...) de dose 0,2 Gy/h 1 Gy/h 10 Gy/h 100 Gy/h
soins minimaux 4,5 3,7 3,3 3,3
soins intensifs 6,4 5,8 5,3 5,2
+ facteurs de croissance 7,8 7,3 6,5 6,1

Pour une irradiation interne, le décès a généralement lieu dans les deux mois suivant l'irradiation, par infection ou hémorragie (Une hémorragie est un saignement, un écoulement du sang en dehors de son circuit naturel...) interne (1,5–10 Gy) ou par diarrhée de type dysentrique. Il est attesté à partir de 1,5 Gy (exposition rapide, sans soins) et est quasi-certain au-delà de 10 Gy. Pour des doses intermédiaires, la survie dépend de soins intensifs. Dans le cas d'une irradiation externe, par des rayonnements peu pénétrants, la peau et les voies respiratoires peuvent être spécifiquement touchées ; la mort peut alors survenir pour des doses élevées (> 8–10 Gy) dans les semaines ou mois suivant l'exposition.

En cas de survie, la survenue de maladies cardio-vasculaires, digestives, et respiratoires dans les années suivantes est fréquente. La stérilité féminine définitive est possible à partir de 2 Gy. La stérilité masculine temporaire est fréquente, y compris à des doses ne provoquant pas de symptômes (à partir de 0,15 Gy).

Les personnes âgées et les enfants sont particulièrement sensibles à une radio-exposition aiguë.

Formes du syndrome d'irradiation aiguë

Il existe cinq principales formes du syndrome[8][7] :

  1. La forme cérébro-vasculaire, provoquant la mort en quelques jours, se manifeste pour une exposition supérieure à 20-50 Gy. Elle débute dans les premières heures après l'exposition aux radiations, et touche le système nerveux ;
  2. La forme gastro-intestinale, mortelle, se manifeste pour une exposition supérieure à 6–10 Gy. Elle débute une à deux semaines après l'irradiation ;
  3. la forme hématopoïétique, potentiellement mortelle, se manifeste pour une exposition supérieure à 1–2 Gy. Elle débute deux à trois semaines après l'exposition aux radiations et touche la moelle osseuse ;
  4. La forme pulmonaire (Les pulmonaires sont des plantes de la famille des Boraginacées appartenant au genre...), potentiellement mortelle, se manifeste pour une exposition supérieure à 6–9 Gy. Elle débute deux à huit mois après l'irradiation.
  5. La forme cutanée, parfois mortelle, se manifeste pour une exposition supérieure à 4–7 Gy. Elle débute généralement dans les semaines suivant l'exposition, dans les cas les plus graves dans la journée qui la suit.

Ces différentes formes peuvent se produire simultanément. Lors de l'exposition à une explosion atomique ou d'un accident dans une centrale nucléaire, le corps est généralement irradié de manière uniforme, de sorte que la forme pulmonaire n'est que rarement observée : aux doses requises, les formes hématopoïétique et gastro-intestinale provoquent la mort avant que ne se déclarent les troubles pulmonaires. Lors d'incidents en laboratoire (travail sur des sources proches) ou lors d'une irradiation par des rayonnements peu pénétrants (alpha ou bêta, agissant sur la peau, et les poumons en cas d'inhalation), le corps peut être irradié de façon non uniforme, privilégiant l'une ou l'autre forme de la maladie des rayons[7].

Formes principales du syndrome d'irradiation aiguë : évolution temporelle typique et doses seuils ; principaux effets sans symptômes apparents ; risques à long terme[8][7]
dose 1e - 2e jour (Le jour ou la journée est l'intervalle qui sépare le lever du coucher du Soleil ; c'est la...) 1e semaine 2e semaine 3e semaine 2e - 3e mois 4e - 8e mois au-delà
> 20–50 Gy forme cérébro-vasculaire
nausées, vomissements, diarrhée, céphalées, délire, ataxie, coma, convulsions
mort inévitable
> 6–10 Gy phase prodromique
nausées, vomissements, céphalées, fatigue, érythème, anorexie
forme gastro-intestinale
nausée, vomissements, diarrhée, fièvre, érythème, prostration
mort inévitable
> 6–9 Gy période de latence forme pulmonaire
toux, dyspnée, fièvre, douleurs thoraciques, insuffisance respiratoire
mort possible
> 4–7 Gy forme cutanée
érythème, alopécie, desquamation, nécrose, ulcération
mort possible
ulcération (> 10–20 Sv)
> 1–2 Gy forme hématopoïétique
asthénie, anorexie, fièvre, hémorragies
mort possible
maladies cardio-vasculaires
troubles digestifs
troubles respiratoires
stérilité (> 2–5 Sv)
cataracte (> 2 Sv)
cancers ? leucémie ?
maladies héréditaires ?
< 1–2 Gy absence de symptômes
baisse temporaire du nombre de globules rouges, probabilité accrue d'infections, oligospermie ou azoospermie temporaires

Forme hématopoïétique

Influence du débit de dose sur la mortalité de la forme hématopoïétique en l'absence de soins médicaux.
Influence du débit de dose sur la mortalité de la forme hématopoïétique en l'absence de soins médicaux[11].
Influence des soins médicaux sur la mortalité de la forme hématopoïétique.  La courbe est une moyenne sur les débits de dose rencontrés.
Influence des soins médicaux sur la mortalité de la forme hématopoïétique. La courbe (En géométrie, le mot courbe, ou ligne courbe désigne certains sous-ensembles du...) est une moyenne (La moyenne est une mesure statistique caractérisant les éléments d'un ensemble de...) sur les débits de dose rencontrés[12].

Le syndrome hématopoïétique est lié à la destruction partielle ou totale des cellules hématopoïétiques de la moelle osseuse et à celle des lymphocytes périphériques.

Dans les heures suivant l'exposition, la chute de la numération (La numération désigne le mode de représentation des nombres. Aussi, elle concerne...) lymphocytaire augmente le risque d'infection. La vitesse (On distingue :) et l'ampleur de la chute de la numération sont une indication (Une indication (du latin indicare : indiquer) est un conseil ou une recommandation, écrit...) de la dose reçue et permettent un diagnostic (Le diagnostic (du grec δι?γνωση, diágnosi, à partir de...) de la gravité de l'irradiation en l'absence de mesure dosimétrique, comme par exemple pour la population civile.

La déficience hématopoïétique se traduit en quelques semaines par une chute du taux de granulocytes, de thrombocytes (immunodéficience) et de plaquettes (défaut de coagulation). Cela peut conduire à une infection mortelle ou à des hémorragies internes.

La forme hématopoïétique du syndrome d'irradiation aiguë est celle qui provoque la mort aux plus faibles doses, typiquement entre 1,5 et 10 Gy (irradiation rapide). Le décès intervient généralement, s'il a lieu, dans les deux mois suivant l'irradiation. Dans les cas d'irradiation sévères (aux environs de 5 Gy sur l'ensemble du corps), la moelle est totalement détruite ; la survie n'est alors possible qu'avec une greffe. En cas d'irradiation non uniforme, les cellules hématopoïétiques survivantes permettent de repeupler la moelle ; la survie est alors possible sans greffe.

Selon la rapidité de l'exposition et le type de soins, une mortalité de 50% est atteinte pour une dose de 3 à 6 Gy (voir figures ci-dessus).

Forme cérébro-vasculaire

La forme cérébro-vasculaire se manifeste généralement pour des doses supérieures à 50 Gy mais les symptômes peuvent apparaître dès 20 Gy[10]. Elle se caractérise par les symptômes suivants lors de la phase prodromale (quelques minutes au plus après l'irradiation) : agitation (L’agitation est l'opération qui consiste à mélanger une phase ou plusieurs...) extrême, apathie (Apathie est un terme médical désignant un état de fatigue physique ou intellectuelle...), ataxie, désorientation, troubles de l'équilibre, vomissement (Le vomissement est le rejet actif par la bouche d'une partie du contenu de l'estomac. C'est une...), diarrhée, perte de connaissance. Durant la période de latence de quelques heures au plus, voire absente, le patient récupère partiellement ses capacités. La phase symptomatique se manifeste par la diarrhée, des convulsions, suivis du coma puis de la mort, généralement sous trois jours.

Le décès est généralement provoqué par un effondrement du système circulatoire et l'augmentation de la pression (La pression est une notion physique fondamentale. On peut la voir comme une force rapportée...) dans la boîte crânienne (œdème, méningite).


Forme gastro-intestinale

Dose provoquant 50% de décès par syndrome gastro-intestinal, en fonction des soins et du débit de dose[11]
débit de dose 0,2 Gy/h 1 Gy/h 10 Gy/h 100 Gy/h
soins minimaux 18,7 15,4 11,2 9,7
soins intensifs 17,5 15,0 12,1 11,3
+ facteur de croissance 25,3 22,2 15,1 12,0

Le syndrome gastro-intestinal a lieu pour une dose élevée, typiquement plus de 8 Gy, et entraîne généralement la mort dans les quinze jours. Il se manifeste en une à deux semaines après l'exposition par des symptômes semblables à ceux d'une dysenterie (La dysenterie est une maladie infectieuse du côlon chez l’humain, qui peut être...) fulminante : diarrhée sévère et déshydratation.

Il est causé par une dégénérescence de l'épithélium de l'intestin grêle (La grêle est un type de précipitation qui se forme dans des orages particulièrement...) liée à la destruction des cellules souches de sa surface (Une surface désigne généralement la couche superficielle d'un objet. Le terme a...). La mortalité à 50% a lieu pour des doses de 9 à 12 Gy (irradiation rapide en l'espace de minutes) selon la qualité des soins médicaux.


Forme pulmonaire

Dose radiative (bêta) provoquant 50% de mortalité par le syndrome pulmonaire en fonction du débit de dose reçu. Les incertitudes sont de plusieurs Gy.[8]
débit (Gy/h) dose (Gy)
100,0 9,6
10,0 12,2
1,0 23,4
0,2 38,1

La forme pulmonaire se déclare pour des doses importantes, de l'ordre de 6–10 Gy (irradiation rapide) ou plus (irradiation lente ou fractionnée), pour laquelle une irradiation uniforme du corps par rayonnements pénétrants provoque généralement la mort (déficience hématopoïétique et gastro-intestinale) avant que les symptômes pulmonaires ne se manifestent. Elle peut toutefois se produire en l'absence des syndromes hématopoïétique et gastro-intestinal en cas d'irradiation par des rayonnements peu pénétrants (alpha ou bêta).

La dose de 9,6 Gy délivrée en quelques minutes est mortelle dans 50% des cas ; pour une irradiation lente, sur une journée, la dose létale passe à 23 Gy.

La phase aiguë survient dans les quelques mois suivant l'exposition, voire dans les jours suivants en cas d'irradiation massive (Le mot massif peut être employé comme :). On observe dans les années suivantes une morbidité importante chez les survivants.


Forme cutanée

Occurrence des symptômes du syndrome cutané en fonction du débit de dose (rayonnement bêta,[8])
occurrence 10% 50% 90%
erythème 4,0 14,0 20,0
desquamation 14,0 20,0 26,0
nécrose 20,0 25,0 35,0

Le forme cutanée a lieu en présence de fortes doses, typiquement > 4 Gy en moins de 24h. Elle se manifeste principalement dans la phase prodromale quelques heures après l'exposition par un érythème (rougeur) passager et des démangeaisons et, lors d'une irradiation intense, la desquamation. C'est la couche basale de l'épiderme qui est touchée. Après une période de latence, ces symptômes réapparaissent deux à quatre semaines plus tard avec en plus alopécie et desquamation, et dans le cas d'une forte dose (10–20 Sv) ulcération et nécrose suivies d'une fibrose du derme et du système vasculaire sous-jacent.

Le syndrome cutané peut se produire en l'absence des autres formes d'irradiation aiguë en cas d'exposition à des rayonnements peu pénétrants comme les rayons bêta. Ainsi, le classement de la forme cutanée dans le syndrome de radio-exposition aiguë est controversé ; certains y voient une affection distincte. Toutefois, l'expérience indique que les lésions cutanées complique le traitement du syndrome d'irradiation aiguë, notamment, il est probable que les pertes humaines chez les " liquidateurs " de Tchernobyl auraient été moindres en l'absence de symptômes cutanés.

Autres complications

Les autres complications consécutives à une irradiation aiguë ne font pas formellement partie du syndrome d'irradiation aiguë mais sont une conséquence directe de la radio-exposition. Ces effets sont déterministes ou apparaissent avec des probabilités élevées.

Proportion de déficience mentale sévère après une radi-exposition aiguë in utero.
Proportion de déficience mentale sévère après une radi-exposition aiguë in utero (Les phénomènes in utero ou in utéro (du latin signifiant littéralement...).[13]

Stérilité — La stérilité féminine permanente touche 60% des patientes exposées à 2,5–5 Gy (dont 100% des plus de 40 ans) et 100% à partir de 8 Gy. Des effets chez certaines femmes de plus de 40 ans s'observent dès 1,5 Gy.

L'azoospermie (donc stérilité) masculine temporaire est observée chez 100% des hommes exposés à 0,3–0,5 Gy entre 4 et 12 mois après l'irradiation avec une récupération totale dans les deux ans ; l'oligozoospermie peut s'observer dès 0,1 Gy. Au-delà de 2–3 Gy, l'azoospermie s'observe dès les deux premiers mois suivant l'exposition et dure au moins 3 ans. La stérilité permanente est attestée pour des doses de 5 à 15 Gy sur les gonades[7].

Cataracte — La cataracte touche 10% des patients exposés à 2 Gy, 50% à 5 Gy et 90% à 10 Gy.

Effets sur l'embryon (Un embryon (du grec ancien ἔμϐρυον / émbruon) est...) Les fœtus sont particulièrement radio-sensibles ; les risques liés sont la fausse couche (La fausse couche est l'interruption naturelle ou accidentelle de la grossesse, c'est-à-dire un...) ainsi que la tératogénèse : microcéphalie (La microcéphalie est une anomalie de la croissance de la boîte crânienne avec un...), retard mental (Le retard mental, ou handicap mental, est une déficience, à divers degrés, de...), malformation (Une malformation est une altération morphologique congénitale d'un tissu ou d'un organe...), retard de croissance. Ces effets ont été étudiés chez les hibakusha. Une exposition à 1,4 Gy — dose provoquant un syndrome léger chez l'adulte — d'un embryon de 8 à 15 semaines provoque 75±20% (intervalle de confiance : 90%) de déficience mentale grave par la suite ; cette proportion tombe à 37±15% pour un fœtus âgé de 16 à 25 semaines[13]. Aucun n'effet notable n'est observé sur le quotient intellectuel pour un âge gestationnel de plus de 26 semaines ou de moins de 8, ainsi que pour des doses inférieures à 0,1 Gy ; pour une dose de 0,1 à 0,5 Gy, la déficience moyenne, tous âges confondus, est de 8 ± 6 (intervalle de confiance : 95%) points de QI[14]. Le retard de croissance est observé chez les sujets exposés à plus de 1 Gy, il est de l'ordre de 10 cm[14].

Effet stochastiques — Des effets stochastiques à long terme sont aussi observables : maladies cardiaques, respiratoires et digestives. Le risque de mortalité s'élève de 14% par sievert (Le sievert (symbole: Sv) est l'unité dérivée du système international pour...) dans les 30 années suivant la radio-exposition avec un seuil de 0,5 Sv[8].

Prévention et soins médicaux

Prévention

Zone d'accès contrôlé en raison du risque d'irradiation ou de contamination.
Zone d'accès contrôlé en raison du risque d'irradiation ou de contamination.
Confinement d'une source radioactive
Confinement d'une source radioactive

La prévention du symptôme (Un symptôme représente une des manifestations subjectives d'une maladie ou d'un processus...) passe par des mesures de radioprotection (La radioprotection désigne l'ensemble des mesures prises pour assurer la protection de l'homme...).

Dans les expériences et manipulations de matière (La matière est la substance qui compose tout corps ayant une réalité tangible. Ses...) fissile, le strict respect du protocole permet d'éviter l'assemblage involontaire d'une masse critique conduisant à un accident de criticité, comme ce fut le cas par négligence à Tokaimura au Japon (1999).

En cas d'incident, il convient d'éviter l'irradiation ou de minimiser le temps d'exposition, donc la dose reçue ; la surveillance du débit de dose radioactive sur les installations sensibles est essentielle afin que les personnels évitent de se rendre sur le lieu de l'incident et/ou se mettent à l'abri le plus rapidement possible. Le non-respect d'une telle mesure de sécurité a provoqué la mort d'un opérateur (Le mot opérateur est employé dans les domaines :) à Soreq en Israël (1986) qui a voulu vérifier de visu le signal ( Termes généraux Un signal est un message simplifié et généralement codé. Il existe...) contradictoire d'une alarme déclenchée et d'un système de sécurité indiquant une source radioactive correctement confinée.

Enfin, les sources radioactives doivent être strictement surveillées et confinées en-dehors des périodes d'utilisation. Plusieurs cas mortels d'irradiation ont eu lieu à cause d'une déficience du système de confinement des sources dans des usines de stérilisation, parmi les plus récents à Soreq en Israël (1986) et à Niasvi? en Biélorussie (1991). Il faut également veiller à ce qu'elles n'aboutissent pas entre les mains d'un public non averti, comme ce fut le cas à de nombreuses reprises lors de vols ou de pertes d'isotopes radioactifs sur des installations civiles ou militaires. Le dernier cas en date, en Géorgie (2001–2002) est le vol de sources de générateur thermoélectrique à radioisotope (Un générateur thermoélectrique à radioisotope (GTR ; en anglais RTG :...) par un employé : sept personnes furent irradiées.

La Commission internationale de protection radiologique émet des recommandations concernant la radioprotection. Elles sont généralement reprises par les législations nationales.

L'Agence internationale de l'énergie atomique est une association affiliée à l'Organisation (Une organisation est) des Nations unies qui cherche à promouvoir les usages pacifiques de l'énergie nucléaire (Le terme d'énergie nucléaire recouvre deux sens selon le contexte :) et à limiter le développement de ses applications militaires. Elle émet des rapports sur chaque accident nucléaire ou radiologique pour en tirer les conséquences en termes de sécurité et de protection civile.

Diagnostic de la gravité de l'irradiation

Dose de rayonnement gamma reçue (dose unique rapide) en fonction de la durée d'apparition des vomissements[15]
décile (En statistique descriptive, un décile est chacune des 9 valeurs qui divisent un jeu de données,...) durée avant vomissement
< 4 h > 4h
25% 2,5 0,5
50% 3,6 0,9
75% 6,0 1,7

Une estimation de la dose reçue est nécessaire pour connaître la prise en charge (La charge utile (payload en anglais ; la charge payante) représente ce qui est effectivement...) nécessaire ; les personnels sur des installations sensibles doivent porter à cette fin un dosimètre. En l'absence de mesure, la présence, la rapidité d'apparition et l'intensité des symptômes prodromaux, ainsi que la numération des lymphocytes dans les deux jours suivant l'irradiation permet de quantifier la gravité de l'exposition.

Mesure de l'exposition aux gammas

Des outils de diagnostic rapide ont été développés à des fins de sécurité civile afin de pouvoir effectuer un tri rapide (Le tri rapide (en anglais quicksort) est un algorithme de tri inventé par C.A.R. Hoare en 1961...) des personnes. Ils sont destinés aux accidents à grande échelle (La grande échelle, aussi appelée échelle aérienne ou auto échelle, est un...), dans le cas où il s'avère impossible de faire rapidement un examen approfondi de l'ensemble des individus touchés. La durée moyenne t écoulée entre une exposition ponctuelle à des rayonnements gamma et le premier vomissement est relié à la dose reçue D par une loi de puissance (Le mot puissance est employé dans plusieurs domaines avec une signification particulière :)[15] :

theures = (4,47 ± 0,16) DGy(−0,57 ± 0,04)

Un critère simplifié est la présence de vomissements dans les quatre heures suivant l'exposition : trois quarts des personnes " positives " ont reçu plus de 2,5 Gy, impliquant un risque vital modéré à élevé ; elles doivent être suivies et examinées rapidement. Les patients " négatifs " ont reçu une dose inférieure à 1,7 Gy (impliquant un risque vital faible) dans 75% des cas et peuvent attendre quelques jours pour réexamen[4] (voir tableau (Tableau peut avoir plusieurs sens suivant le contexte employé :) ci-contre).

Dose reçue en fonction du taux de lymphocytes 8 à 12h après l'exposition[16].
concentration en lymphocytes (mm-3) dose (Gy)
2500 < 1 Gy
1700–2500 1–5 Gy
1200–1700 5–9 Gy
< 1000 > 10 Gy

Un bilan sanguin établi dans les 8 à 48 heures après l'exposition permet d'établir un intervalle de dose reçue : la numération de lymphocytes diminue selon une loi exponentielle (Une loi exponentielle correspond au modèle suivant:) dont le temps de demi-atténuation est corrélé à la gravité de l'irradiation. Une lymphocytopénie de 1500 mm-3 ou moins dans les 48h suivant l'exposition indique une exposition à une dose moyenne de 3,1 Gy. Ces patients nécessiteront des soins médicaux[16]. Une numération lymphocytaire dans les 8 à 12h permet d'obtenir un diagnostic plus précis (voir table ci-contre).

Il existe différents moyens de déterminer la dose par des examens biologiques, toutefois, ces méthodes sont ou bien onéreuses et coûteuses en main (La main est l’organe préhensile effecteur situé à...) d'œuvre, ou bien en cours d'investigation. La mesure des anomalies au niveau chromosomique est coûteuse en termes d'argent (L’argent ou argent métal est un élément chimique de symbole Ag — du...) et de main d'œuvre[4]; la dosimétrie par mesure de l'apoptose (On nomme apoptose (ou mort cellulaire programmée, ou suicide cellulaire) le processus par...) des lymphocytes[17] est encore expérimentale ( En art, il s'agit d'approches de création basées sur une remise en question des dogmes...). La mesure du taux de radicaux libres ou de marqueurs biochimiques spécifiques est envisagée.[4]

Mesure de l'exposition aux neutrons

La mesure de la radioactivité induite chez les victimes d'une irradiation permet d'estimer la dose reçue. Si m est poids (Le poids est la force de pesanteur, d'origine gravitationnelle et inertielle, exercée par la...) de l'individu (Le Wiktionnaire est un projet de dictionnaire libre et gratuit similaire à Wikipédia (tous deux...) en kilogrammes (Le kilogramme (symbole kg) est l’unité de masse du Système international d'unités (SI).), K le nombre de coups par minute ( Forme première d'un document : Droit : une minute est l'original d'un acte. ...) d'un compteur Geiger (Le compteur Geiger[1], ou compteur Geiger-Müller (ou compteur G-M), sert à mesurer certains...) posé contre le ventre sujet, la dose radiative D en gray est donnée par[4] :

D = 100 × 1,1K/M

La relation est calibrée pour un rayonnement de neutrons et/ou de photons (En physique des particules, le photon est la particule élémentaire médiatrice de l'interaction...) gamma.

La mesure du taux de phosphore-32 dans les cheveux ou de potassium-24 dans le sang (Le sang est un tissu conjonctif liquide formé de populations cellulaires libres, dont le...) permet d'estimer la dose de neutrons reçue[18].

Soins

Il n'existe pas de traitement éprouvé des conséquences d'une irradiation (des causes des symptômes), mais un traitement symptomatique permet de diminuer la mortalité le temps que les tissus se régénèrent ou qu'une greffe soit effectuée.

Prise en charge

Le traitement des blessures (brûlures, traumatisme) est prioritaire sur celui de l'irradiation. Il convient de décontaminer en cas de contact, d'ingestion ou d'ingestion de radioéléments.

En cas d'accident impliquant la population civile, un suivi psychologique est nécessaire et certaines personnes développent des symptômes caractéristiques du syndrome d'irradiation aiguë sans avoir été exposées, un effet placebo (Un placebo est une mesure thérapeutique d'efficacité intrinsèque nulle ou faible,...) observé chez près de 5000 personnes lors de l'accident radiologique de Goiâna au Brésil, 1987[4].

Les vomissements peuvent être traités avec des anti-vomitifs comme les inhibiteurs des récepteurs de la sérotonine (La sérotonine, encore appelée 5-hydroxy-tryptamine (5-HT), est une molécule issue du...)[19].

Syndrome hématopoïétique

L'hospitalisation n'est généralement nécessaire que pour une dose supérieure à 2 Gy, le risque d'infections nécessite un placement en milieu stérile. Dans les autres cas, les soins peuvent être prodigués à domicile.[19] Le traitement du syndrome hématopoïétique fait intervenir la prophylaxie et le soin des infections à l'aide d'antibiotiques, d'antiviraux et d'antifongiques. La transfusion sanguine (Une transfusion sanguine est une opération consistant à injecter, par perfusion...) et celle de plaquettes permet de réduire les risques hémorragiques et de lutter contre la lymphocytopénie.

La stimulation (Une stimulation est un événement physique ou chimique qui active une ou plusieurs...) de l'hématopoïèse (L'hématopoïèse est le processus physiologique permettant la création et le...) à l'aide de facteurs de croissance permet d'augmenter les chances de survie[11], les cytokines qui n'ont toutefois pas reçu l'aval de la Food and Drug Administration pour les cas d'irradiation[4]. La greffe de moelle osseuse, de son côté, est d'efficacité et d'emploi limités : pour des doses modérées les cellules hématopoïétiques ne sont pas totalement détruites et repeuplent spontanément la moelle en cas de survie, et l'impact positif de la transplantation n'est clairement établi que de la part d'un jumeau (Littéralement, le terme jumeau se réfère à tous les individus (ou l'un de...) monozygote[4].

Un médicament (Un médicament est une substance ou une composition présentée comme possédant...) expérimental destiné à traiter spécifiquement les effets d'une irradiation aiguë, le Neumune[20], est développé conjointement par l'industrie pharmaceutique (L'industrie pharmaceutique est le secteur économique qui regroupe les activités de...) et l'armée américaine. Testé chez le singe (Un singe (du latin simius, pluriel Simia) est un animal faisant partie du groupe constitué par...), il diminuerait la thrombocytopénie et l'anémie (L'anémie (du privatif an- et du grec ancien haimos, « sang ») est une...) résultant (En mathématiques, le résultant est une notion qui s'applique à deux polynômes....) d'une exposition à des doses modérées et augmenterait les chances de survie à une forte irradiation.

Syndromes gastro-intestinal et cérébro-vasculaire

Ces formes du syndrome d'irradiation aiguë conduisent à une mort certaine. Les patients nécessitent un traitement palliatif. Des soins symptomatiques peuvent prolonger la durée de vie (La vie est le nom donné :). Les forces armées se sont intéressées à des traitements symptomatiques dans les premières heures d'une irradiation élevée (20-50 Gy) afin de permettre aux troupes touchée d'être aptes au combat pendant une période limité [réf. nécessaire].

Cas attestés

Le syndrome est attesté après une explosion atomique.  Image du champignon atomique au-dessus d'Hiroshima.
Le syndrome est attesté après une explosion atomique. Image du champignon atomique au-dessus d'Hiroshima.
Croquis pour déterminer les doses reçues lors de l'accident de criticité provoqué par Louis Slotin.
Croquis pour déterminer les doses reçues lors de l'accident de criticité provoqué par Louis Slotin.
Les retombées de l'essai de Castle Bravo ont provoqué des cas d'irradiation aiguë.
Les retombées de l'essai de Castle Bravo ont provoqué des cas d'irradiation aiguë.
Main droite de Harry Daghlian Jr. huit jours après son irradiation mortelle à Los Alamos en 1945.
Main droite de Harry Daghlian Jr. huit jours après son irradiation mortelle à Los Alamos en 1945.
Laboratoire national de Los Alamos, lieu de plusieurs accidents de criticité.
Laboratoire national de Los Alamos, lieu de plusieurs accidents de criticité.
Baie de Vladivostok.  Le plein du réacteur nucléaire du sous-marin K-314 tourne mal et expose 49 personnes à une irradiation aiguë.
Baie de Vladivostok. Le plein du réacteur nucléaire (Un réacteur nucléaire est un dispositif dans lequel une réaction en chaîne est...) du sous-marin (Un sous-marin est un navire capable de se déplacer dans les trois dimensions, sous la surface de...) K-314 tourne mal et expose 49 personnes à une irradiation aiguë.
Mémorial aux
Mémorial aux " liquidateurs " de Tchernobyl. Plus de 200 cas d'irradiation aiguë parmi eux.

Le nombre de décès attestés par syndrome d'irradiation aiguë est de 180 dans la période de 1945 à 2004 sur 600 accidents radiologiques recensés[21], hibakusha d'Hiroshima et Nagasaki exclus.

Les quatre principales causes attestées du syndrome sont l'exposition à une explosion nucléaire ou à ses retombées, l'accident sur un réacteur (Un réacteur peut désigner :) nucléaire, l'accident de criticité lors de la manipulation de matière fissile et l'exposition à une radiosource puissante.

Suites d'une explosion nucléaire

L'explosion nucléaire est sans conteste la cause la plus connue et la plus vulgarisée du syndrome d'irradiation aiguë, notamment via le film Black Rain qui relate les malheurs des hibakusha suite aux bombardements atomiques d'Hiroshima et Nagasaki ; un essai nucléaire atmosphérique américain a aussi causé le syndrome par accident :

  • 6 août 1945, Hiroshima, Japon : explosion atomique. La bombe A (La bombe A, communément appelée bombe atomique, bombe à fission ou bombe...) Little Boy provoque chez des dizaines de milliers de personnes un syndrome d'irradiation aiguë avec un pic de mortalité entre septembre et décembre[1]. 45 000 meurent irradiés.
  • 9 août 1945, Nagasaki, Japon : explosion atomique. La bombe A Fat Man provoque chez des dizaines de milliers de personnes un syndrome d'irradiation aiguë avec un pic de mortalité entre septembre et décembre[1]. Environ 20 000 décèdent des suites de l'irradiation.
  • 1er mai 1954, Bikini, îles Marshall : explosion atomique. Le test de la bombe H (La bombe H (aussi appelée bombe à hydrogène, bombe à fusion ou bombe...) américaine Castle Bravo provoque des retombées radioactives plus importantes que prévu. L'équipage d'un navire (Un navire est un bateau destiné à la navigation maritime, c'est-à-dire prévu...) japonais à 140 km de l'hypocentre tombe malade et doit être hospitalisé ; l'un d'entre eux décède. 64 habitants de l'atoll Rongelapp sont soumis à une dose de 1,6 Gy avant d'être évacués[22].

Accidents sur un réacteur nucléaire

La catastrophe de Tchernobyl (La catastrophe de Tchernobyl est un accident nucléaire qui s'est produit le...) en 1986 a popularisé le risque représenté par les accidents sur des réacteurs nucléaires. Un accident au bord d'un sous-marin soviétique a aussi connu la célébrité avec le film K-19: Le piège des profondeurs.

Aucun accident sur un réacteur nucléaire n'a provoqué le syndrome d'irradiation aiguë parmi la population civile. Un seul — la catastrophe (Une catastrophe est un événement brutal, d'origine naturelle ou humaine, ayant généralement la...) de Tchernobyl — a eu un impact étendu, soumettant la population et l'environnement (L'environnement est tout ce qui nous entoure. C'est l'ensemble des éléments naturels et...) à une contamination radioactive (La contamination radioactive est le phénomène se produisant quand un produit radioactif...) importante.

Les neuf accidents attestés sont :

  • 15 octobre 1958, Vin?a, Yougoslavie : accident de criticité dans un réacteur nucléaire. Le réacteur expérimental de l'institut (Un institut est une organisation permanente créée dans un certain but. C'est...) Boris Kidrich soumet six opérateurs à des doses de 2 à 4,3 Sv ; ils développent un syndrome d'irradiation aiguë et l'un d'entre eux décède[23][24].
  • 13 octobre 1960, Mer de Barents (La mer de Barents est la mer de l'océan Arctique qui est située au nord de la Norvège et de la...), URSS : accident sur un réacteur nucléaire. Des gaz (Un gaz est un ensemble d'atomes ou de molécules très faiblement liés et...) radioactifs s'échappent après un accident sur un réacteur d'un navire de la flotte soviétique. Trois des membres de l'équipage reçoivent une dose estimée à 2 Gy et présentent un syndrome d'irradiation aiguë[25].
  • 3 janvier 1961, Idaho Falls, États-Unis : accident de criticité dans un réacteur nucléaire. Une explosion intervient sur le réacteur expérimental SL-1 après qu'une masse critique de combustible (Un combustible est une matière qui, en présence d'oxygène et d'énergie, peut se...) est atteinte. Trois employés décèdent[23].
  • 30 décembre 1965, Mol, Belgique : accident de criticité sur un réacteur nucléaire. Un expérimentateur cause par erreur de manipulation un accident de criticité sur le réacteur expérimental VENUS. Il reçoit 5 Sv à la poitrine, mais doit être amputé du pied (17–40 Sv)[23].
  • 1967, Pittsburgh, États-Unis : accident dans un réacteur nucléaire. Un réacteur industriel expose trois personnes à des doses de 1 à 6 Sv. La plus atteinte développe une forme sévère du syndrome mais est sauvée par une transplantation de moëlle osseuse[26].
  • juin 1974, Parsippany, États-Unis : accident sur un réacteur nucléaire. Une employé d'un réacteur industriel reçoit 4 Sv et développe un syndrome d'irradiation[26].
  • 23 septembre 1983, Buenos Aires (Buenos Aires est la capitale fédérale de l'Argentine, dont elle est la plus grande ville et le...), Argentine : accident de criticité dans un réacteur nucléaire du Centro Atómico Constituyentes. Une masse critique de combustible fissile est atteinte dans un réacteur expérimental et soumet l'opérateur à 37 Gy. Il décède 2 jours après[23].
  • 10 août 1985, Vladivostok, URSS : explosion d'un réacteur nucléaire lors du rechargement en combustible d'un sous-marin. Le réacteur du K-314 explose, provoquant un syndrome d'irradiation chez 49 personnes, dont 10 gravement atteintes[25].
  • 26 avril 1986, Tchernobyl, Ukraine : explosion d'un réacteur nucléaire. La catastrophe de Tchernobyl provoque un syndrome d'irradiation aiguë chez deux cents ouvriers de la centrale et pompiers, dont 28 meurent[27].

Accidents de criticité lors de manipulations de produits fissiles

Le cas du physicien (Un physicien est un scientifique qui étudie le champ de la physique, c'est-à-dire la...) Louis Slotin, mortellement irradié en 1946 lors d'une démonstration (En mathématiques, une démonstration permet d'établir une proposition à partir...) scientifique (Un scientifique est une personne qui se consacre à l'étude d'une science ou des sciences et qui...) au Laboratoire national de Los Alamos a attiré l'attention sur les risques de manipulation de matières fissiles ; son histoire est romancée dans Les Maîtres de l'ombre. C'est aussi le cas de l'accident de Tokaimura (Japon) en 1999 dans une installation nucléaire civile.

Aucun des accidents de criticité lors de la manipulation de produits fissiles n'a provoqué de syndrome d'irradiation aiguë auprès du public ; dans un seul cas — Tokaimura en 1999 — la population civile a été soumise à une exposition supérieure aux normes.

Liste d'accidents de criticité lors d'une manipulation de matière qui ont provoqué une irradiation aiguë :

  • 21 août 1945, Laboratoire national de Los Alamos, États-Unis : accident de criticité par erreur de manipulation. Harry Daghlian Jr. laisse tomber une brique de carbure (Un carbure est un composé chimique du carbone avec un deuxième élément chimique...) de tungstène (Le tungstène est un élément chimique du tableau périodique de symbole W (de...) réfléchissant les neutrons sur un bloc de plutonium (Le plutonium est un métal lourd de symbole chimique Pu et de numéro atomique 94,...). En plus de la forme habituelle du syndrome il présente de graves brûlures aux mains dès les premiers jours suivant l'irradiation (200–400 Gy sur la main droite). Il décède trois semaines après[23].
  • 21 mai 1946, Laboratoire national de Los Alamos, États-Unis : accident de criticité par erreur de manipulation. Le physicien canadien Louis Slotin crée par accident une masse critique de plutonium lors d'une démonstration scientifique. Il meurt une semaine après des suites d'une irradiation de 10 Gy[23].
  • 15 mars 1952, Complexe nucléaire Mayak, URSS : accident de criticité par erreur de manipulation. En laboratoire deux opérateurs assemblent par mégarde une solution de plutonium critique. L'un deux reçoit 10 Gy aux parties inférieures du corps et survit malgré un syndrome d'irradiation aiguë grave[23].
  • 15 mars 1953, Complexe nucléaire Mayak, URSS : accident de criticité par erreur de protocole. Un opérateur transvase un solution de nitrate (Les nitrates (autrefois nommés nitre, souvent synonyme de salpêtre) sont les sels de...) de plutonium dans un réceptacle non prévu à cet effet et est soumis à une dose estimée à 10 Gy lorsque la criticité est atteinte. Il décède 35 jours après.
  • 21 avril 1957, Complexe nucléaire Mayak, URSS : accident de criticité par erreur de conception industrielle. Un réservoir recevant un précipité (En chimie et en métallurgie, un précipité est la formation d'une phase...) provenant d'une solution d'uranium (L'uranium est un élément chimique de symbole U et de numéro atomique 92. C'est un...) expose un opérateur à une dose de l'ordre de 30 Gy, qui meurt 12 jours après. Cinq autres survivent mais présentent un syndrome d'irradiation aiguë avec des doses allant jusqu'à 3 Gy.
  • 2 janvier 1958, Complexe nucléaire Mayak, URSS : accident de criticité par erreur de protocole. Des opérateurs s'approchent d'un réservoir d'une solution d'uranium et réfléchissent suffisamment de neutrons pour créer une masse critique. Trois opérateurs meurent dans la semaine après avoir reçu 5 à 6 Sv ; une troisième survit au syndrome d'irradiation et devient aveugle dans les années suivantes[23].
  • 16 juin 1958, Oak Ridge, États-Unis : accident de criticité par erreur de protocole. Un réservoir contenant une solution d'uranium fuit et est transvasé ; au cours de la manipulation, 5 personnes reçoivent de 2 à 4,5 Sv au cours d'un accident de criticité et tombent malades[23].
  • 30 décembre 1958, Laboratoire national de Los Alamos, États-Unis : accident de criticité par erreur de manipulation. Un opérateur assemble par erreur une masse critique d'une solution de plutonium et meurt des suites d'une exposition à 90–120 Sv sur le haut du corps.[23].
  • 14 juillet 1961, Complexe chimique de Sibérie, URSS : accident de criticité. L'accumulation d'hexafluorure d'uranium dans une pompe (Une pompe est un dispositif permettant d'aspirer et de refouler un fluide.) à vide (Le vide est ordinairement défini comme l'absence de matière dans une zone spatiale.) devient critique et soumet un employé à 2 Sv. Il développe un syndrome d'irradiation aiguë léger[23].
  • 11 mars 1963, Sarov (Sarov (en russe : Саров) est une ville fermée de l'oblast...), URSS : accident de criticité par erreur de protocole. Des expérimentateurs manipulent une masse critique de plutonium et un réflecteur de neutrons créant une masse critique. Deux reçoivent 3,7 et 5,5 Sv et survivent au syndrome d'irradiation[23].
  • 24 juillet 1964, Rhode Island, États-Unis : accident de criticité par erreur de protocole au United Nuclear Fuels Recovery Plant. Une masse critique de combustible fissible est atteinte dans la Wood River Junction facility lors de la manipulation de solutions d'uranium. L'opérateur meurt deux jours après des suites l'irradiation de 10 Sv[23].
  • 5 avril 1968, URSS : accident de criticité par erreur de protocole. Deux experts en criticité assemblent un cœur d'uranium avec des réflecteurs de neutrons sans suivre les procédures de sécurité. Ils s'exposent respectivement à 20–40 Gy et 5–10 Gy et meurent 3 et 54 jours après l'accident.
  • 10 décembre 1968, URSS : accident de criticité par erreur de protocole. Un employé de la Mayak Enterprise crée temporairement une solution critique de plutonium en transvasant un réservoir et quitte les lieux aussitôt. Un superviseur décide alors de bouger le conteneur (Dans le domaine du transport, un container (de l'anglais), parfois francisé en conteneur, est...) incriminé et s'expose à un second accident de criticité ; il meurt un mois plus tard d'une exposition de 24,5 Sv. L'expérimentateur (7 Sv) tombe malade et survit après amputation (L'amputation est l'ablation d'une extrémité du corps suite à un traumatisme ou un...) des deux jambes[23].
  • 26 mai 1971, Moscou (), URSS : accident de criticité par erreur de calcul à l'Institut Kurchatov. Des expériences sont menées sur la criticité de barres d'uranium plongées dans l'eau (L’eau est un composé chimique ubiquitaire sur la Terre, essentiel pour tous les...). L'insuffisance des calculs mène à une masse surcritique à la fin d'une expérience lorsque l'eau est pompée. Deux expérimentateurs reçoivent 60 et 20 Sv et meurent 5 et 15 jours après. Deux autres reçoivent des doses de 6 à 7 Sv et survivent, avec des problèmes de santé (La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste...) chronique[23].
  • 13 décembre 1978, Complexe chimique de Sibérie, URSS : accident de criticité par erreur de protocole. Deux employés stockent quatre lingots de plutonium dans un même conteneur créant une masse critique ; l'un deux reçoit 2,5 Gy[23].
  • 17 juin et 19 juin 1997, Sarov, Russie : accident de criticité par erreur de protocole. Un expérimentateur seul assemble un cœur de plutonium avec un réflecteur de neutrons en cuivre (Le cuivre est un élément chimique de symbole Cu et de numéro atomique 29. Le cuivre...). L'expérimentateur est soumis à 45 Gy de neutrons et 3,5 Gy de gammas lors du second accident et meurt dans la nuit.
  • 30 septembre 1999, Tokaimura, Japon : accident de criticité par erreur de protocole. Des employés assemblent par négligence une masse critique d'une solution d'uranium dans le centre nucléaire de Tokaimura. Deux employés sont exposés à une dose létale.[23].

Exposition à une source radioactive

Moins connue en est la possibilité de développer le syndrome après l'exposition à une source radioactive puissante, dont les emplois militaires mais aussi civils sont nombreux : production stable, pérenne et transportable d'énergie (générateur thermoélectrique à radioisotope), stérilisation, soin du cancer (Le cancer est une maladie caractérisée par une prolifération cellulaire anormalement...) (radiothérapie). Sur les vingt dernières années, avec l'augmentation des mesures de sécurité civile au niveau des installations nucléaires, c'est la principale cause du syndrome de radio-exposition aiguë.

L'exposition accidentelle peut résulter d'une erreur humaine ou d'un dysfonctionnement sur un site utilisant une radiosource. Il peut aussi s'agir d'une exposition accidentelle de civils lors de la perte ou du vol d'une telle source : dix de ces " pertes " de sources ont conduit à un syndrome d'irradiation aiguë parmi la population, avec un total ( Total est la qualité de ce qui est complet, sans exception. D'un point de vue comptable, un...) de 23 décès dans la période 1945–2000[26].

Voici une liste chronologique des cas d'irradiation aiguë liés à des radiosources :

  • 1960, URSS : suicide (Le suicide (du latin suicidium, du verbe sui caedere « se massacrer...) par exposition à une source radioactive. Un individu se suicide en s'exposant (Exposant peut signifier:) à une source de césium 137 (Le césium 137, noté 137Cs, est l'un des 39 isotopes connus du césium...). Il reçoit 15 Sv[27].
  • 1961, Suisse : exposition à une peinture radioactive. Une personne meurt après avoir reçu 3 Sv d'une peinture contenant du tritium (Le tritium (T ou 3H) est - comme le deutérium - l'un des isotopes de l'hydrogène. Il...)[9].
  • 1962, Mexico (Mexico (en espagnol Ciudad de México) est la capitale du Mexique ; elle est située dans les...), Mexique : exposition du public à une source de radiographie (La radiographie est l'ensemble des techniques permettant de réaliser des clichés à...) industrielle. Quatre personnes sont exposées à une source de cobalt-60 radiographie industrielle et reçoivent des doses létales allant de 9,9 à 52 Gy[26].
  • 11 janvier 1963, Sanlian, Chine : exposition suite à une perte de déchets nucléaires. Une source de 60cobalt (Le Cobalt est un élément chimique, de symbole Co et de numéro atomique 27 et de...) est trouvée dans une décharge ; deux personnes reçoivent environ 8 Sv et meurent dans les deux semaines[9].
  • 1964, République fédérale d'Allemagne : exposition à une peinture radioactive. L'exposition à de la peinture contenant du tritium conduit à la mort d'une personne (10 Gy) et à un syndrome d'irradiation aiguë chez trois autres[9].
  • 1968, Chicago (Chicago est une mégapole des États-Unis, située dans la partie nord du Middle West, à...), États-Unis : exposition à une source radioactive. Une personne s'expose à une source d'or 198, reçoit 4 à 5 Gy à la moelle osseuse et en décède[27].
  • 1971, Chiba, Japon : exposition suite à la perte d'une source de radiographie. Une source d'iridium (L'iridium est un élément chimique de symbole Ir et de numéro atomique 77.) 192 destinée à de la radiographie industrielle est perdue. Trois ouvriers développent un syndrome d'irradiation aiguë[26].
  • 1972, Bulgarie : suicide par exposition à une source radioactive[27].
  • 1974, New Jersey (Jersey est la plus grande des îles Anglo-Normandes, dont la capitale est Saint-Hélier. Sa...), États-Unis : exposition à une source de rayonnement gamma dans une entreprise d'irradiation. Une personne reçoit une dose d'environ 4 Gy et survit au syndrome[26].
  • 1975, Stimos, Italie : exposition à une source de rayonnement gamma dans une entreprise d'irradiation. Une personne reçoit 12 Gy et décède.
  • 1977, Gy?r, Hongrie : exposition à une source radioactive. Une personne est exposée accidentellement à une source industrielle, reçoit 1,2 Sv et présente un léger syndrome d'irradiation[28].
  • 1977, Rockaway, États-Unis : exposition à une source radioactive. Un employé d'une entreprise d'irradiation reçoit accidentellement 2 Sv d'une source de cobalt 60 (Le cobalt 60, noté 60Co, est l'isotope du cobalt dont le nombre de masse est égal à...) et développe un syndrome d'irradiation aiguë[26][28].
  • 1978, Algérie : exposition suite à une perte de source d'irradiation industrielle. Quatre personnes développent le syndrome d'irradiation aiguë et y survivent.[26]
  • 2 septembre 1982, Kjeller, Skedsmo, Norvège : exposition à une source d'irradiation industrielle. Un employé d'une usine d'irradiation s'expose accidentellement à une source de cobalt 60. Il tombe malade dans la demi-heure. Il meurt 13 jours après, d'une dose estimée à 22 Sv[27].
  • 1983, Ciudad Juárez, Mexique : exposition à la suite d'une perte d'une source de radiothérapie. La source de cobalt-60 expose 5 personnes à des doses de 3 à 7 Gy et 75 autres à des doses de 0,25 à 3 Gy. Certaines développent le syndrome d'irradiation aiguë et y survivent.
  • 1984, Maroc : irradiation accidentelle par une source de radiographie industrielle. La source d'iridium 192 provoque le décès de 8 personnes du public en raison d'un défaut du confinement.[26]
  • 12-27 septembre 1987, Goiâna, Brésil : exposition du public suite à une perte de source de radiothérapie. Des personnes de Goiana tombent malades et l'on pense au début à une maladie tropicale avant de diagnostiquer le syndrome d'irradiation aiguë : elle avait été trouvée et avait circulé entre plusieurs mains. Les doses reçues vont de 1 à 7 Gy. Cinq personnes meurent des suites d'une irradiation de 4,5 à 6 Gy ; trois présentent un syndrome sévère et six autres des problèmes hématopoïétiques. Des cas de dépressions sont observés[9].
  • 1989, San Salvador, Salvador : exposition à une source d'irradiation industrielle. Une personne meurt des suites d'une exposition à 8 Gy ; deux autres survivent à 2,9 et 3,7 Gy.
  • juin 1990, Shanghai (Shanghai (chinois : 上海 ; en pinyin shànghǎi prononciation ;...), Chine : exposition accidentelle à une source de stérilisation industrielle. Dans une usine de stérilisation, des ouvriers s'exposent accidentellement à une source de cobalt-60. Deux meurent des suites d'une irradiation de 11-12 Gy ; cinq autres reçoivent plus de 2 Gy et tombent malades[29].
  • 1986, Kaifeng, Chine : exposition à une source radioactive. Deux individus reçoivent 2,6 et 3,2 Sv d'une source de Cobalt 60 et développent le syndrome d'irradiation aiguë[28].
  • 24 juin 1986, Soreq, près de Yavné, Israël : exposition accidentelle à une source de stérilisation industrielle. Un opérateur d'une entreprise de stérilisation à Soreq (Israël) s'expose par inadvertance à une source radioactive de cobalt 60, et meurt 36 jours après[30].
  • 26 octobre 1991, Niasvi?, Biélorussie : exposition accidentelle à une source de stérilisation industrielle. Un opérateur d'une usine de stérilisation s'expose par inadvertance à une dose de 12,5 Sv. Il survit au syndrome hématopoïétique grâce à des soins intensifs mais décède au bout de quatre mois[31].
  • 1994, Tammiku, Estonie : exposition suite à une perte de déchet radioactif (Un déchet radioactif est une matière radioactive pour laquelle aucun usage n'est...). Une personne décède des suites d'une irradiation à 4 Gy.[26]
  • 1999, Istanbul, Turquie : exposition suite à une perte de source de radiothérapie. 10 personnes développent le syndrome d'irradiation aiguë.[26]
  • 13 septembre 1999, Grozny, Russie : exposition lors d'un vol de source radioactive. Des voleurs dérobent des sources de cobalt 60. Trois meurent dont l'un en une demi-heure, trois autres tombent malades[32].
  • janvier-février 2000, Samut Prakan, Thaïlande : perte de source radioactive. Une source médicale de cobalt 60 tombe lors d'un transport (Le transport est le fait de porter quelque chose, ou quelqu'un, d'un lieu à un autre, le plus...) et est descellée. Trois employés meurent et sept autres tombent malades, avec des doses de l'ordre de 2 Sv ainsi que des brûlures graves pour certains[33].
  • juin-juillet 2000, Mit Halfa, Égypte : perte de sources radioactives. Un employé trouve une source radioactive d'iridium 192 et la ramène chez lui. Sept personnes tombent malades, dont deux meurent ; des dizaines de voisins présentent des modifications mineures de la formule sanguine[34].
  • 2001-2002, Liya, Géorgie : vol de sources radioactives. Des sources de 90strontium (Le strontium est un élément chimique, de symbole Sr et de numéro atomique 38. Le...) servant de générateur thermoélectrique à radioisotope (Les radioisotopes, radionucléides ou radioéléments, contraction de...) sont volées ; trois personnes développent le syndrome d'irradiation aiguë[35].

Autres accidents

  • 1967, Pittsburg, États-Unis : irradiation dans un accélérateur de particules (Les accélérateurs de particules sont des instruments qui utilisent des champs...). Trois personnes reçoivent 1 à 6 Gy sur le corps entier [26].

Cas dans des œuvres de fiction

Le drame des hibakusha après les bombardements atomiques d'Hiroshima et Nagasaki et la menace d'apocalypse qui planait lors de la guerre froide furent une source d'inspiration pour les romanciers et cinéastes. Aussi de nombreuses œuvres de fiction traitent-elles de l'irradiation aiguë, que ce soit sous un jour (Le jour ou la journée est l'intervalle qui sépare le lever du coucher du Soleil ; c'est la...) réaliste ou fortement romancé.

Les œuvres les plus marquantes sont :

  • USS Charleston (On the Beach en anglais) est un roman post-apocalyptique de l'écrivain britannique Nevil Shute (Nevil Shute Norway (1899-1960) est un ingénieur aéronautique, aviateur et écrivain...), adapté au cinéma (On nomme cinéma une projection visuelle en mouvement, le plus souvent sonorisée. Le terme...) en 1959 et en téléfilm en 2000. Il décrit la vie de différentes personnes en Australie (L’Australie (officiellement Commonwealth d’Australie) est un pays de...) qui attende l'arrivée d'un nuage (Un nuage est une grande quantité de gouttelettes d’eau (ou de cristaux de glace) en...) radioactif mortel provenant d'une guerre nucléaire dans l'hémisphère nord (Le nord est un point cardinal, opposé au sud.). À la fin, tout le monde (Le mot monde peut désigner :) se suicide ou meurt d'irradiation aiguë. En fait, la durée de vie du nuage radioactif dans l'ouvrage est exagérée.
  • Alas Babylon est un roman des années 1960 écrite par Pat Franl, qui décrit les effets d'une guerre nucléaire sur une communauté fictive de Fort Repose en Floride.
  • Le film de Lynne Littman Testament (1983) suit une famille de banlieue (La banlieue désigne communément l'espace urbanisé d'une ville qui est situé...) frappée d'irradiation aiguë lors d'une attaque nucléaire soviétique sur San Francisco
  • En 1983, Le jour d'après décrit les effets consécutifs à une guerre nucléaire entre les États-Unis et l'URSS, principalement du point (Graphie) de vue (La vue est le sens qui permet d'observer et d'analyser l'environnement par la réception et...) des habitants de Lawrence (Kansas). De nombreux personnages y meurent de maladie des rayons, en particulier on y voit la perte des cheveux.
  • Le film Le Mystère Silkwood d'Alice Arlen et Nora Ephron (1983) trace (TRACE est un télescope spatial de la NASA conçu pour étudier la connexion entre le...) le portrait de Karen Silkwood, une métallurgiste sur une entreprise de traitement du plutonium qui a été sciemment contaminée, torturée psychologiquement et peut-être tuée pour l'empêcher de révéler des violations patentes des mesures de sécurité sur le site.
  • En 1984, le téléfilm de Mick Jackson Threads suit deux familles de Sheffield et leurs enfants dans les suites d'une attaque nucléaire soviétique. De nombreux personnages y meurent d'irradiation aiguë, de cancers et présente des malformations. Ceux qui survivent vieillissent de façon prématurée.
  • Les scénaristes du téléfilm dramatique Edge of Darkness (BBC, 1985) ont effectué des recherches sur la maladie des rayons et se sont assuré que les personnages Ronald Craen (Bob Peck) et Darius Jedburgh (Joe Don Baker) présentent des symptômes réalistes.
  • Les Maîtres de l'ombre (Roland Joffé, 1989) est une dramatisation de l'effort de construction de la première bombe nucléaire par les Américains durant la Seconde ( Seconde est le féminin de l'adjectif second, qui vient immédiatement après le premier ou qui...) Guerre mondiale. Michael Merriman (John Cusack) fut mortellement irradié lors d'un accident de criticité. Le personnage se fonde sur l'histoire de Louis Slotin qui est mort des suites d'un accident de criticité au Laboratoire national de Los Alamos.
  • Le film de Shohei Imamura Pluie noire (1989) traite les suite du bombardement atomique d'Hiroshima. Le titre fait référence à la " pluie noire " composée des retombées nucléaires qui s'est abattue sur la ville (Une ville est une unité urbaine (un « établissement humain » pour...) après le bombardement. Il se fonde sur le livre éponyme de Masuji Ibuse.
  • Le roman graphique When the Wind Blows de Raymond Briggs, un couple de séniors est exposée aux retombées d'une guerre nucléaire. La seconde partie de l'histoire traite principalement des effets de l'irradiation et de leur interprétation des symptômes comme choc (Dès que deux entitées interagissent de manière violente, on dit qu'il y a choc, que ce soit de...) post-traumatique.
  • Le thriller de Joseph Kanon Los Alamos (1995) propose une version romancée de l'accident de Harry Daghlian Jr.
  • Dans la série télévisée Sept jours pour agir les victimes d'une fuite radioactive dans un sous-marin nucléaire (Un sous-marin nucléaire peut être soit :) soviétique endommagé sont montrés pales et malades.
  • Dans le feuilleton télévisé 24 heures chrono (seconde saison), le personnage principal George Mason inhale une dose létale de plutonium présent dans l'air (L'air est le mélange de gaz constituant l'atmosphère de la Terre. Il est inodore et...). Face à une mort imminente, il sacrifie sa vie en déviant dans le désert des Mojaves (Le désert des Mojaves ou de Mojave est une grande étendue désertique d'environ...) une bombe atomique dirigée sur Los Angeles (Los Angeles est une ville des États-Unis située au sud de la Californie, sur la côte pacifique....).
  • Dans la série télévisée Stargate SG-1, le personnage Daniel Jackson (Le Docteur Daniel Jackson (né le 8 juillet 1965) est un personnage de l'univers de fiction...) est soumis à une dose radiative massive d'environ 12 Sv en désamorçant une bombe nucléaire sur une autre planète (Une planète est un corps céleste orbitant autour du Soleil ou d'une autre étoile de...). On lui accorde une permission pour retourner mourir du syndrome d'irradiation aiguë sur sa planète.
  • Le film K-19: Le piège des profondeurs (Kathryn Bigelow,2002) montre les événements réels du sous-marin soviétique K-19 dont sept membres d'équipage ont souffert d'empoisonnement radiatif - en passant 10 à 20 minutes à réparer le système de refroidissement du réacteur.
  • Le court-métrage allemand Tag 26 d'Andreas Samland (2002) décrit la vie de deux survivants d'un désastre nucléaire non spécifié, l'un d'entre eux ayant une combinaison (Une combinaison peut être :) percée le menant à une mort assurée.
  • Dans le film la Somme de toutes les peurs (Phil Alden Robinson, 2002) adapté du roman éponyme (Tom Clancy, 1991), un Arabe et son fils découvrent une bombe atomique israélienne perdue dans le désert (Le mot désert désigne aujourd’hui une zone stérile ou peu propice à la...) du Sinaï. Par la suite, le personnage meurt du syndrome d'irradiation aiguë pendant qu'il est interrogé par un agent secret américain.
  • Le film russe Lettres d'un homme mort de Konstantin Lopouchanski (1986, année (Une année est une unité de temps exprimant la durée entre deux occurrences d'un évènement lié...) de la catastrophe de Tchernobyl) décrit le combat de survivants dans un monde post-apocalyptique. La plupart des personnages meurent progressivement du syndrome d'irradiation aiguë.
  • Les jeux vidéo (La vidéo regroupe l'ensemble des techniques, technologie, permettant l'enregistrement ainsi que la...) de rôle sur PC Fallout et Fallout 2 se déroulent dans des États-Unis dévastés par une guerre nucléaire. Le jeu a la particularité de gérer le niveau d'irradiation en tant que statistique (La statistique est à la fois une science formelle, une méthode et une technique. Elle...) du personnage en sus des statistiques traditionnelles comme l'empoisonnement, les fractures, etc. L'irradiation a des conséquences sur les points de vie et les caractéristiques du personnage, qui peut mourir au-delà d'un certain seuil. Pour la faire baisser, le personnage doit absorber un anti-rad, un médicament fictif évacuant les radiations via l'urine (L'urine est un liquide biologique composé des déchets de l'organisme. L'urine est...).
  • Dans la série télévisée Dr House (par période / genre / pays Liste complète), un étudiant du Dr House souffre du syndrome d'irradiation aiguë et présente une immunodéficience sévère.
  • Dans la série télévisée Battlestar Galactica (2003), des humains laissés sur une planète après une bataille nucléaire doivent s'injecter des produits anti-radiation afin de survivre.
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