Les accélérateurs de particules sont des instruments qui utilisent des champs électriques et/ou magnétiques pour amener des particules chargées électriquement à des vitesses élevées.
On en distingue deux grandes catégories : les accélérateurs linéaires et les accélérateurs circulaires.
Les accélérateurs ont des applications aussi variées que
En physique fondamentale, ils servent à accélérer des faisceaux de particules chargées (électrons, positrons, protons, antiprotons, ions...) pour les faire entrer en collision et étudier les particules élémentaires générées au cours de cette collision. L'énergie des particules ainsi accélérées se mesure en électron-volts (eV) mais les unités sont souvent le million (1Mev=106 eV), le milliard d'électronvolts (1Gev=109 eV). Les accélérateurs actuels ont des énergies de plusieurs centaines de GeV.
Ils sont constitués de plusieurs sous-ensembles successifs, remplissant diverses fonctions :
On trouve plusieurs techniques d'accélération, par exemple :
Les accélérateurs linéaires sont les plus anciens, ils sont apparus dès 1930 avec l'accélérateur linéaire de Wideroë aux États-Unis. En France, au début des années 1960, on a construit à Orsay en Essonne un accélérateur linéaire et son Anneau de Collision (ACO) dont l'énergie était de l'ordre du GeV. Actuellement, le plus grand accélérateur linéaire au monde est celui de Stanford aux États-Unis.
On distingue aussi deux types d'accélérateurs circulaires :
Au CERN, à Genève, le Super Proton Synchrotron (SPS) atteint des énergies de 450 GeV. Il a servi d'injecteur au Large Electron Positron (LEP) et servira au futur Large Hadron Collider (LHC).
Certains sont construits sous terre, ils se présentent sous la forme de grands anneaux, à l'intérieur desquels les particules étudiées circulent à très grande vitesse. Ces grandes vitesses sont obtenues en soumettant les particules à des champs électriques et les trajectoires sont gérées par des champs magnétiques. Lorsque les vitesses sont suffisantes, on projette les particules contre d'autres (fixes, ou elles-mêmes en rotation, en sens inverse). La collision permet la désintégration, et la production de nouvelles particules. Certains accélérateurs atteignent des énergies de plusieurs dizaines de GeV. Le futur Large Hadron Collider (Grand Collisionneur Hadronique) devrait atteindre des énergies de l'ordre de 14 TeV (Tera électronvolt=1012 eV).
Dans ces structures conventionnelles, le champ accélérateur est limité à quelque 50 MV/m à cause de claquage des parois pour des champs plus importants. Afin d'atteindre des énergies élevées, il faut donc construire des structures gigantesques. Une alternative possible est l'accélération d'électrons par interaction laser-plasma. L'accélération a lieu dans un milieu déjà ionisé, ce qui élimine les problèmes de claquage. Les champs accélérateurs sont aussi nettement plus élevés, ce qui permet de réduire la longueur d'accélération.