Dassault Mystère II - Définition

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Le Mystère est un chasseur construit par Dassault Aviation dans les années 1950

Mystère II C
Équipage
1 pilote
Motorisation
Moteur 1 réacteur SNECMA Atar 101 D de 2745 kg de poussée
Dimensions
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Envergure 11.32 m
Longueur 12.25 m
Hauteur 4.20 m
Surface alaire 30.28 m²
Masses
À vide 5730 kg
Maximale 8570 kg
Performances
Vitesse maximale au niveau de la mer 1030 km/h
Plafond 13700 m
Vitesse ascensionnelle 2520 m/min
Distance franchissable 1600 km
Armement
Interne 2canons DEFA 541 de 30 mm
Avionique

Conception

Dans les années d'après guerre, l'heure est à la conquête du mur du son, l'armée de l'Air cherche un avion plus performant que l'Ouragan. Dans ce contexte, la Société des Avions Marcel Dassault signe un marché en février 1950 pour l'étude et la réalisation d'une nouvelle voilure à profil mince (9%), évolution logique du MD 450 Ouragan.

L'appareil devient le MD 452 et est baptisé Mystère.

Le fuselage est celui de l'Ouragan rallongé et modifié dans sa partie centrale afin de permettre le montage d'une voilure en flèche nettement accentuée (30° au lieu de 14°) et une épaisseur relative diminuée de façon à repousser à une vitesse plus élevée l'apparition des phénomènes transsoniques. Les empennages à l'implantation inchangée au dessus du fuselage arrière sont modifiés de façon homogène.

Le Mystère II est équipé des premières servocommandes construites en série en France (conçues et construites spécifiquement à Saint-Cloud par Dassault).

Le premier vol du Mystère II 01 (motorisé par un réacteur Rolls-Royce Nene) intervient le 23 février 1951 à Istres aux mains du pilote d'essai Kostia Rozanoff. Les 6 et 7 septembre 1951, le colonel Charles " Chuck " Yeager et le général Richard Boyd viennent en France effectuer des essais comparatifs avec le F-86 Sabre, le Mystère II obtient une bonne appréciation. Les prototypes 02 et 03 à réacteur Rolls Royce Tay, baptisés Mystère II A, volent respectivement les 5 avril et 2 juillet 1952.

Cependant le mur du son n’a toujours pas été franchi par un appareil français ; les pilotes d’essais sont persuadés l’avoir franchi mais rien n’a été perceptible du sol. C’est un pilote américain, le major Marion Davis, qui fait retentir le premier " bang " d’un Mystère II le 28 octobre 1952. Le 12 décembre suivant, le commandant Carpentier, du Centre d'essais en vol de CEV (Centre d’Essai en Vol), est le premier pilote français supersonique.

Le n° 04 effectue son premier vol le 28 décembre 1952, piloté par Charles Monier. Il fait partie d’une présérie de 17 avions qui servent de banc d'essai volant pour les réacteurs SNECMA ATAR 101 C et 101 D. Les trois premiers sont désignés Mystère II B, les suivants portent le nom définitif de Mystère II C.

Des 19 prototypes et avions de présérie qui furent construits, seul le 013 a survécu. Il est exposé au musée de Savigny-lès-Beaune. Cet avion présente la caractéristique d'être le seul Mystère II à être équipé d'une verrière[(lien)] de type "Clamshell" c’est-à-dire s'ouvrant par rotation vers le haut, en lieu et place de la traditionnelle verrière coulissante. Les avions étaient numérotés de 01 à 020. Le 08 qui devait être doté d'un réacteur américain J-48 ne fut pas achevé.

Production

L’armée de l’Air française passe commande de 150 exemplaires de Mystère II C en janvier 1953. La voilure est produite par la SNCASO à Bouguenais, le fuselage avant par la SNCASE à Toulouse, le fuselage arrière par la SNCASO à Saint-Nazaire et l’empennage par Dassault à Talence. L’assemblage final et les essais sont réalisés à Bordeaux-Mérignac. Les premiers exemplaires sont équipés de réacteurs SNECMA Atar 101 C, remplacés ensuite par l’Atar 101 D. Certains exemplaires subiront encore des modifications après leur mise en service. Le dernier appareil sort des chaînes le 4 décembre 1956.

Carrière

Le Mystère II débute sa carrière en mai 1954 au CEAM (Centre d’Expériences aériennes Militaires) de Mont-de-Marsan pour former l’équipe de marque avec 5 machines de présérie et les premiers appareils destinés à la 10e Escadre de Chasse à Creil, qui commence à en être équipée en juillet 1955 et compte 75 appareils un an plus tard. Il fut alors décidé de remplacer les SE 535 Mistral de la 5e Escadre de Chasse d’Orange par des Mystère II à partir d’août 1956. L’utilisation dans l’armée de l’Air s’avéra catastrophique, le taux de disponibilité mensuel dépassa rarement les 50 %, les accidents furent nombreux, mettant plus souvent en cause les équipements que l’avion lui-même. L’utilisation de l’armement air-air ne put commencer qu’en juillet 1957. Définitivement interdits de vols en novembre 1957, certains n’avaient même pas 20 heures de vol au moment de leur réforme. Le CEV employa la plupart des prototypes et exemplaires de présérie, il eut beaucoup de travail en raison des nombreux défauts de jeunesse de l’avion.

Trois exemplaires retirés du service furent utilisés pour l’instruction au sol à l’École de l’air de Salon-de-Provence et deux à Rochefort.

Le gouvernement israélien passa commande de 30 Mystère II livrables en 1956, mais elle fut transformée au profit du Mystère IV. L’Inde montra un intérêt sans toutefois passer commande.

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