Un accident de la route (ou accident sur la voie publique - AVP) est un choc qui a lieu sur le réseau routier entre un engin roulant (automobile, moto, vélo, etc.) et tout autre chose ou personne et qui engendre des blessures humaines et/ou des dégâts matériels, que ces dégâts soient occasionnés aux véhicules, à un élément de la route (chaussée, panneaux, barrières de protection, etc.) ou un élément extérieur à celle-ci (bâtiment, mobilier urbain, cabine de téléphone, arbre).
Afin de faciliter les comparaisons internationales, en France, le comité interministériel de la sécurité routière du 7 juillet 2004 a adopté le principe d’une harmonisation des définitions de la gravité retenues dans le fichier national des accidents corporels avec celles adoptées par nos principaux voisins européens. La loi du du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique, et notamment son article 28, renvoyait ainsi à un arrêté futur sur les conditions d'élaboration des statistiques.
Cet arrêté a été pris le 27 mars 2007[1]. Il précise les définitions:
Un accident corporel (mortel et non mortel) de la circulation routière est un accident qui :
Un accident corporel implique un certain nombre d’usagers. Parmi ceux-ci, on distingue :
Parmi les victimes, on distingue :
Parmi les blessés, on distingue :
Avant 2005, la définition du "tué" en France était la victime décédée sur le coup ou dans les six jours après l’accident. Désormais, il s’agit de la victime décédée sur le coup ou dans les trente jours qui suivent l’accident. Les notions de "blessé léger" (blessé dont l’état nécessite entre zéro et six jours d’hospitalisation ou un soin médical) et de "blessé grave" (blessé dont l’état nécessite plus de six jours d’hospitalisation), en vigueur jusque fin 2004 ont disparu. On parle maintenant de "blessé hospitalisé" (victime admise comme patient dans un hôpital plus de 24 heures) et de blessé non hospitalisé (victime ayant fait l’objet de soins médicaux mais n’ayant pas été admis comme patient à l’hôpital plus de 24 heures). Pour les indemnes, pas de changement bien sûr, ils restent toujours des impliqués dans l’accident et non des victimes.
Il convient de noter que le suivi des décès à 30 jours n'est pas encore correctement organisé à l'échelle de l'ensemble des hopitaux français. On peut de même s'interroger s'il est également bien fait dans l'ensemble des autres pays européens.
Les accidents de la route tuent 1,2 million de personnes dans le monde chaque année, et en blessent 40 fois plus[2]. Le record du monde est détenu par la Russie avec 12 accidents pour 10 000 voitures et 35 000 morts par an[3]. En France, pour l'année 2005, il a été dénombré 4 990 tués et 105 006 blessés selon le bilan provisoire de la Sécurité routière, soit respectivement une baisse de -4,6 % et de -3,4 % par rapport à 2004.
En Europe, on constate une diminution assez régulière du nombre de tués sur la route depuis les années 1970 . Cette évolution n’est néanmoins pas homogène pour l’ensemble du continent ; les pays d’Europe de l’Est présentent un décalage dans le temps : le nombre de tués a crû jusqu’au début des années 1990, pour décroître ensuite d’environ 4 % chaque année.
Ces comparaisons doivent se faire en gardant en mémoire les différences structurelles (taille du pays, densité et qualité du réseau routier, population, etc.) et socio-économiques (composition du parc, présence de trafic international et touristique, comportement des usagers, etc.).
En Grande-Bretagne, le ministère des transports publie les statistiques d'accident de la route de chaque type de voiture. Ces statistiques permettent de classer les voitures les plus dangereuses et les plus sûres selon le pourcentage de victimes et un indice de gravité[4].
En France, l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR) édite chaque année un document d’information permettant de connaître l’évolution des accidents de la route en France.
Beaucoup d'associations dénoncent le tout-voitures. En effet plus la circulation est abondante plus le nombre d'accidents est nombreux. Ceci est dû à une utilisation déraisonnable de l'automobile qui n'est pas remise en cause du fait de la place dans l'économie et dans l'emploi. Une alternative politique est de favoriser l'habitat près du lieu de travail et de développer le réseau de transport en commun.
D'après le Quid[5], le coût global des accidents corporels pour l'année 2005 en France s'élève à 12 milliards d'euros, tandis que le coût global de "l'insécurité routière" est évalué à 24,9 milliards d'euros.