PARIS-ARPAJON |
Longueur |
35 kilomètres |
Mise en service |
1893 |
Écartement |
standard |
Nombre (La notion de nombre en linguistique est traitée à l’article « Nombre...) de voies |
2 voies jusquà Pont (Un pont est une construction qui permet de franchir une dépression ou un obstacle (cours...) d'Antony, 1 voie au-delà |
Propriétaire |
Département de la Seine
Département de la Seine-et-Oise |
Exploitant |
Cie du Paris-Arpajon puis STCRP |
Électrification |
Jusqu'à Antony |
Signalisation |
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Types de trafic |
Tramway (Le tramway (ou tram) est une forme de transport en commun urbain ou interurbain circulant sur des...) et fret (Le transport de marchandises est une activité économique réglementée, à la fois par chaque...) |
Lignes affluentes |
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Principales gares |
Porte d'Orléans, Bourg (Un bourg est un grand village où se tient ordinairement un marché. On parle...) la Reine, Antony |
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L'Arpajonnais (L'Arpajonnais était un chemin de fer secondaire sur route reliant les halles de Paris à...) était un chemin de fer (Le chemin de fer est un système de transport guidé servant au transport de personnes et...) secondaire sur route (Le mot « route » dérive du latin (via) rupta, littéralement « voie...) reliant les Halles de Paris (Paris est une ville française, capitale de la France et le chef-lieu de la région...) à Arpajon, mis en service en 1893-1894 et supprimé en 1937.
La ligne avait une longeur de 32 km., dont 10 dans l'ancien département de la Seine (plus 3 km. pour l'embranchement de Marcoussis).
Histoire
La
gare (Une gare est d'ordinaire un lieu d'arrêt des trains. Une gare comprend diverses installations qui...) d'Antony, où s'arrêtait la partie électrifiée de la ligne
- Une demande forte existait pour relier la région maraîchère du sud (Le sud est un point cardinal, opposé au nord.) de Paris à la capitale (Une capitale (du latin caput, capitis, tête) est une ville où siègent les pouvoirs,...).
- En février 1891, une convention est signée entre l'État et la SA Compagnie du chemin de fer sur route de Paris à Arpajon.
- La construction s'étalera du 18 février 1891 à mai 1894 et la mise en service :
- 25 mars 1893 : porte d'Orléans à Antony
- 15 août 1893 : Antony - Longjumeau
- 1er mai 1894 : entre Longjumeau et Arpajon avec l'embranchement de Montlhéry vers Marcoussis.
- 10 mai 1894 : inauguration officielle
- 30 octobre 1894 : prolongation de la ligne de la porte d'Orléans aux Halles.
- Février 1895 : la ville (Une ville est une unité urbaine (un « établissement humain » pour...) de Paris interdit la traction vapeur () à l'intérieur de la ville. On les remplace par une traction à air comprimé (L'air comprimé est de l'air ambiant, mis sous pression avec un compresseur, le plus souvent aux...), puis en 1901 par un tracteur électrique à accumulateurs.
- 1901 : électrification de la ligne de Paris à Antony.
- En 1911, l'Arpajonnais est relié aux Chemin de fer de Grande Banlieue (La banlieue désigne communément l'espace urbanisé d'une ville qui est situé...) (CGB) qui relie Étampes à Arpajon, permettant le transfert des productions de légumes du sud de la Seine-et-Oise vers les Halles.
- En 1922, la Compagnie du chemin de fer sur route de Paris à Arpajon, en difficultés financières comme l'ensemble (En théorie des ensembles, un ensemble désigne intuitivement une collection...) des réseaux secondaires et urbains, est rachetée par les Départements de la Seine et de la Seine et Oise, qui en confient l'exploitation à STCRP, qui donne à la ligne le N°88 pour la ligne électrifiée, et conserve l'indice PA pour la partie suburbaine.
- Le 17 novembre 1930, la STCRP met à double voie et électrifie la section d'un kilomètre (Le mètre (symbole m, du grec metron, mesure) est l'unité de base de longueur du Système...) reliant Pont d'Antony à Petit Massy, ce qui crée la ligne 88 bis. Elle met également en service des tramways électriques plus confortables, et des autorails sur la partie non électrifiée.
Le tracé de la ligne
La ligne commençait à Porte d'Orléans, où la STCRP établit une boucle de retournement sur l'emplacement des anciennes fortifs' et une bifurcation vers les ateliers de la ligne, le tramway était installé sur la RN 20, les voies étant implantées sur chaque accotement, jusqu'à Bourg-la-Reine. Au dela, la ligne était à voie unique (dédoublée en 1925 jusqu'à Pont d'Antony, où fut réalisé à la même époque une boucle de retournement pour les tramways électriques.
La
gare de Longjumeau (La gare de Longjumeau est une gare ferroviaire située sur la commune française de Longjumeau...)
Au delà de Petit-Massy et de la limite départementale entre Seine et Seine-et-Oise, la ligne quittait la RN 20 et était installée en site propre (La définition du site propre est donnée par le Code de l'urbanisme ; c'est une "emprise...) pour desservir Wissous, Morangis, Chilly-Mazarin puis la gare de Chilly-Grande Ceinture et Longjumeau (avec la traversée de l'Yvette par un pont métallique (Un pont métallique désigne un pont dont la structure est réalisée en...).
A Ballainvilliers, la ligne retrouvait l'accotement de la RN 20 et la suivant jusqu'à la gare de bifurcation de Montlhéry d'où se détachait l'embranchement vers Marcoussis. Sur la ligne principale, la voie continuait vers Linas dans une tranchée en maçonnerie (La maçonnerie est l'art de bâtir une construction par l'assemblage de matériaux...). Au delà, la ligne retrouvait un site propre jusqu'au terminus d'Arpajon, à l'entrée du bourg.
Après 1911, les CGB prolongèrent la ligne vers leur gare et celle du PO (aujoud'hui gare d'Arpajon)[1].
Matériel
Locomotive à vapeur (Les premières locomotives (au XIXe siècle) étaient propulsées par une machine à vapeur,...) type "Tubize" de l'Arpajonnais
- La traction est assurée par :
- des locomotives à vapeur de type Tubize de fabrication belge ou produite dans la filiale du Nord (Le nord est un point cardinal, opposé au sud.) de la France,
- des automotrices électriques type tramway sur la portion électrifiée,
- des locomotives à air (L'air est le mélange de gaz constituant l'atmosphère de la Terre. Il est inodore et...) comprimé Mékarski et à accumulateurs sont utilisées dans Paris,
- Le parc (Un Parc est un terrain naturel enclos,[1] formé de bois ou de prairies, dans lequel ont été...) de voitures (Une automobile, ou voiture, est un véhicule terrestre se propulsant lui-même à l'aide d'un...) comprend des voitures des 3 classes et des voitures à impériale
- Vitesse (On distingue :) d'exploitation : 12 km/h dans les agglomérations, 20 km/h ailleurs,
- De la Porte d'Orléans à Antony, la ligne est électrifiée en 1901 par fil aérien,
- La voie est standard de 1,44 m de large.
L'exploitation
Les horaires
Les fréquences "voyageurs" du Chemin de fer restaient faibles, ainsi qu'on peut le voir sur les horaires de 1914.
Horaires de l'Arpajonnais en 1914
Horaires entre Paris et Antony (1914)
La station de Bourg la Reine
Les dépôts et ateliers
A l'origine, les ateliers de la compagnie furent implantés à Chilly-Mazarin où ils étaient raccordés avec la Ligne de Grande Ceinture (La ligne de grande ceinture de Paris dite Grande Ceinture est une ligne de chemin de fer formant...).
Des remises avaient été construites à Montlhéry, au Pont d'Antony et Arpajon (avec un petit atelier d'entretien).
Le terminus voyageur de Porte d'Orléans disposait d'une remise, d'une gare à marchandise (Une marchandise est un produit de l'activité humaine, direct ou indirect, essentiellement...) et d'une usine génératrice d'air comprimé pour les locomotives Mékarski.
Dès 1901, les ateliers de Chilly-Mazarin furent transférés à Porte d'Orléans et une usine de production d'électricité (L’électricité est un phénomène physique dû aux différentes charges électriques de la...) remplaçat celle d'air comprimé.
Importance économique
Le trafic de marchandise eut toujours un rôle majeur pour l'Arpajonnais, et les trains de desserte des Halles de Paris fonctionnèrent de 1894 à 1936. Au dela de Porte d'Orléans, terminus du Paris-Arpajon, les trains emprumptaient les voies de la ligne TG de la CGO jusqu'à Châtelet (On appelait châtelets, au Moyen Âge, de petits châteaux établis à la tête d'un pont, au...), puis les voies implantées rue (La rue est un espace de circulation dans la ville qui dessert les logements et les lieux...) des Halles, puis, plus tard, le Boulevard (Au sens premier, un boulevard est une voie de communication reposant sur d'anciens remparts,...) de Sébastopol et la rue Réaumur.
- En 1926, on amène aux Halles, 15.000 tonnes de légumes. Jusqu'à 42 wagons arrivent par nuit. En 1929, le tonnage atteint 19.300 tonnes ; en 1927, 24.400 tonnes, dont 411 tonnes de fraises.
- Une part du trafic marchandises est aussi constitué des pavés extraits des carrières de Seine-et-Oise.
- Mais la circulation (La circulation routière (anglicisme: trafic routier) est le déplacement de véhicules automobiles...) croissante dans Paris empêche de plus en plus ce type de transport (Le transport est le fait de porter quelque chose, ou quelqu'un, d'un lieu à un autre, le plus...), concurrencé par le ramassage par camions (Le camion est un véhicule automobile à roues destiné à transporter des marchandises. Le routier...).
- Le trafic marchandises est autorisé uniquement de nuit entre 1h et 4h du matin jusqu'aux Halles. Le terminus voyageurs se situant à Odéon.
- En retour, du fumier et des gadoues reviennent de la capitale pour servir d'engrais (Les engrais sont des substances, le plus souvent des mélanges d'éléments...) aux exploitants, ce qui provoque l'été, des "désagréments" aux riverains des gares.
Accident notable
- En août 1909, le dernier train de voyageurs (Un train de voyageurs est un mode de transport en commun de grande capacité.) rentrant de Montlhéry dût stopper à hauteur (La hauteur a plusieurs significations suivant le domaine abordé.) de Longjumeau car un cheval (Le cheval (Equus ferus caballus ou equus caballus) est un grand mammifère herbivore et...) tombé et empêtré dans ses harnais obstruait la voie. L'arrêt se prolongeait quand arriva (Arriva est un groupe privé britannique spécialisé dans le transport public de voyageurs. Il...) le train (Un train est un véhicule guidé circulant sur des rails. Un train est composé de...) de denrées maraîchères qui alimentait les Halles à une heure (L’heure est une unité de mesure du temps. Le mot désigne aussi la grandeur...) du matin.
Le choc (Dès que deux entitées interagissent de manière violente, on dit qu'il y a choc, que ce soit de...) fut inévitable ; on dénombra 12 morts et 40 blessés. On racontera que le chauffeur du train maraîcher était tellement "ému" que le chef de gare de Marcoussis avait voulu l'empêcher de monter sur la locomotive (Une locomotive est un engin moteur, c'est-à-dire se déplaçant par ses propres moyens, utilisé...)...
Fin de l'exploitation
- L'abandon des lignes de tramway desservant le centre de Paris entraînera la suppression du service marchandise vers les Halles le 31 décembre 1933.
- 5 octobre 1936 : fin de l'exploitation entre :
- Antony et Longjumeau;
- Marcoussis et Montlhéry
- et de tout (Le tout compris comme ensemble de ce qui existe est souvent interprété comme le monde ou...) service marchandise
- 25 janvier 1937 : Exploitation de la ligne STCRP 88 par des bus, et fin de l'exploitation ferroviaire.