Une équipe de chercheurs de l'Institut Gulbenkian de science (IGC), coordonnée par Lars Jansen, a découvert comment la mémoire identitaire des cellules spécialisées se transmettait d'une cellule-mère aux deux cellules-filles résultant de la
mitose (division cellulaire).
Représentation d'une section de la double hélice d'ADN
Bien que génétiquement identiques, les cellules du corps humain adulte se distinguent par leur spécialité. Ces différences tiennent à un processus d'activation/inactivation des gènes au sein de la cellule. En effet, dans une cellule de
muscle, certains gènes sont activés tandis que d'autres restent inactifs. Ces mêmes gènes ne sont pas forcément inactifs dans une cellule de
peau ou de
cerveau par exemple. Chaque cellule spécialisée retient ainsi la
mémoire de son identité, en activant certains gènes et en en maintenant d'autres inactifs, y compris lorsque la cellule se divise. Cette mémoire n'est pas directement inscrite dans l'ADN, elle est cependant héréditaire. On parle d'information épigénétique.
Lars Jansen et son équipe, de l'Institut Gulbenkian de
Science (IGC) ont découvert comment l'un de ces centres épigénétiques organisateurs était fidèlement transmis entre la cellule-mère et les deux cellules filles
résultant de la
division cellulaire. Les résultats ont été publiés dans la dernière édition de
Developmental Cell, une revue
scientifique dans le domaine des sciences de la
vie. L'équipe élucide ainsi un procédé biologique jusqu'alors énigmatique dont l'étude ouvre la porte à la compréhension d'une éventuelle autre cause de
cancer.