Un anticorps du lupus pour traiter le cancer ?

Publié par Isabelle le 25/10/2012 à 12:00
Source: AAAS & EurekAlert
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Illustration: National Cancer Institute/Traduction: Chtit draco
Un anticorps du lupus, maladie qui attaque les cellules et tissus sains du corps, rend les cellules cancéreuses plus sensibles à la chimiothérapie rapporte une nouvelle étude. Ce résultat est le premier à montrer que des anticorps du lupus pourraient être utilisés pour traiter le cancer.

L'étude pourrait aussi expliquer les taux étonnamment faibles de cancer du sein, de l'ovaire et de la prostate chez les personnes atteintes de lupus, une maladie autoimmune affectant plus de cinq millions de gens dans le monde.

James Hansen et ses collègues ont déterminé qu'un anticorps du lupus appelé 3E10 sensibilise en laboratoire les tumeurs ovariennes au rayonnement. L'anticorps agit en pénétrant dans la cellule et en se fixant à l'ADN, bloquant alors la machinerie cellulaire chargée de réparer l'ADN. Sans cette capacité réparatrice, les cellules deviennent beaucoup plus vulnérables aux thérapies abîmant l'ADN comme les rayons.

Chose surprenante, l'anticorps lui-même, sans rayonnement ou chimiothérapie, peut tuer les cellules cancéreuses qui sont déficientes pour la réparation de l'ADN comme celles du sein, de l'ovaire ou de la prostate.

Ces résultats suggèrent que cet anticorps pourrait servir dans une nouvelle thérapie qui attaquerait les cellules cancéreuses déficientes pour la réparation de l'ADN et épargnerait les cellules saines. Cerise sur le gâteau, l'anticorps utilisé dans cette étude a déjà été testé dans un essai clinique chez l'homme comme un vaccin candidat du lupus et a alors été jugé sans danger.

Référence de l'article:

"Targeting Cancer with a Lupus Autoantibody" par J.E. Hansen, Y. Liu, D.C. Hegan, S. Dalal, E. Dray, Y. Kwon, Y. Xu, E. Peterson-Roth, E. Geiger, J.B. Sweasy, P. Sung, S. Rockwell et P.M. Glazer de la Yale School of Medicine à New Haven, CT ; G. Chan, J. Gera, R.N. Nishimura et R.H. Weisbart du Veterans Affairs Greater Los Angeles Healthcare System à Sepulveda, CA ; X. Xu et Y. Liu du Beckman Research Institute à Duarte, CA ; J. Gera et R.N. Nishimura de l'Université de Californie, Los Angeles à Los Angeles, CA ; J.B. Sweasy de l'Université du Vermont à Burlington, VT ; E. Dray de l'Université du Queensland à St Lucia, QLD, Australie.
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