Vidéo: Navia, une navette électrique française sans conducteur

Publié par Publication le 14/12/2012 à 00:00
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Véhicule autonôme Navia
Illustration: Induct
Navia est une navette autopilotée et 100% électrique fabriquée par la société française Induct, en association avec l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) en Suisse. Ce véhicule avait initialement été baptisé Cybergo, il avait été présenté au Salon de l'automobile de Paris à l'automne 2010 puis à celui de Genève au printemps 2011. Il commence à équiper certains campus et centres de recherche dans le monde et des livraisons sont prévues pour début 2013.

La navette dispose de quatre roues directrices avec un moteur sur chaque essieu et un rayon de braquage de 3 mètres. Elle peut transporter jusqu'à 8 passagers et circule sur des courts trajets prédéfinis à une vitesse maximale de 20 km/h. Concernant la batterie, deux modèles sont proposés: la première est une batterie utilisant la technologie Lithium Polymère, qui se recharge chaque jour ; la seconde utilise des supercondensateurs et présente la particularité de se recharger en 15 secondes avec une autonomie de 2 km (cette option est intéressante en cas d'arrêts réguliers: la batterie peut se recharger pendant la montée/descente des passagers et le véhicule peut ainsi fonctionner 24h/24). Dans les deux cas, la batterie se recharge par induction.

Grâce à son algorithme et divers capteurs, environ 100 fois par seconde, le Navia mesure son environnement et calcule sa position. Ainsi, à la rencontre d'un obstacle, un dixième de seconde lui suffit pour prendre une décision afin de l'éviter. Il anticipe ses actions et ralentit prudemment à l'approche d'un piéton ou véhicule afin d'éviter d'avoir à freiner brusquement. De même, lorsque l'obstacle s'éloigne, l'engin reprend progressivement son rythme sans accélération brusque.

Côté équipement technique, le véhicule utilise un GPS et un odomètre (pour mesurer la distance parcourue), trois caméras optiques à l'avant et à l'arrière (pour une cartographie 3D permettant de repérer un obstacle à plusieurs centaines de mètres, et de le caractériser et analyser son déplacement à 50 mètres), ainsi que des accéléromètres et des gyroscopes sur trois axes de déplacement (en avant, sur le côté et en montée). Quatre télémètres lasers, situés à chaque coin du véhicule, permettent d'obtenir une vue en 3D et à 360 degrés qui est comparée avec une vue précedemment enregistrée sur le même parcours et faisant office de référence. Les deux images superposées servent de base pour le guidage et la détection d'obstacles.


Des lasers, permettent d'obtenir une vue en 3D et à 360 degrés
pour le guidage et la détection d'obstacles
Illustration: Induct

La société induct ne manque pas d'arguments pour commercialiser le Navia, et précise que son coût d'exploitation est deux fois moins important que celui d'un bus classique. Certes le véhicule est un peu plus cher mais son budget de fonctionnement et son entretien sont limités (du fait qu'il s'agisse d'un véhicule électrique), et rappelons qu'il ne nécessite pas de chauffeur !

Commercialisé 170 000 euros, il est déjà en circulation à l'école polytechnique fédérale de Lausanne depuis fin octobre, et l'université de Stanford (Californie) s'apprête à tester deux modèles. Début 2013, ce seront des hôtels de DisneyWorld en Floride qui s'en équiperont afin de proposer un moyen de transport à leurs clients pour se rendre à l'entrée du parc d'attractions. Le pôle Santé Sud du Mans en fera également l'acquisition au printemps 2013 pour assurer la navette entre l'entrée d'une clinique et une station de tramway. Enfin, ses débuts sur route ouverte sont également prévus prochainement à Singapour.


Vidéo de présentation de Navia

Ces véhicules ne sont pas sans rappeler les véhicules de Google, qui se développent progressivement aux Etats-Unis (voir notre dernier article sur le sujet ici). Mais si Google vise à toucher le marché de masse avec des véhicules particuliers, Induct travaille quant à lui sur une application urbaine. Outre Google qui retient particulièrement les attentions, les prototypes de véhicules sans conducteur sont en évolution constante ces derniers temps (citons le dernier en date: la NSC 2015, véhicule autonome de NISSAN, voir notre article ici).

Auteur de l'article: Cédric DEPOND
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