Le sport augmente l'attention

Publié par Adrien le 10/04/2013 à 00:00
Source: Université de Grenade
Illustration: Wikimedia Commons
...
Restez toujours informé: suivez-nous sur Google Actualités (icone ☆)

Un article publié dans la revue Plos One confirme qu'une bonne forme physique suppose un meilleur fonctionnement du système nerveux central (SNC) et du système nerveux autonome (SNA). La recherche a été menée à bien par des scientifiques de l'Université de Grenade.

De nouvelles évidences scientifiques paraissent confirmer le fameux adage romain "Mens sana in corpore sano". Des chercheurs de l'Université de Grenade ont démontré que les personnes qui pratiquent habituellement du sport présentent un meilleur rendement cognitif que celles qui sont en mauvaise forme physique. Les résultats de cette recherche indiquent concrètement qu'ils savent mieux garder l'attention (ils réagissent plus rapidement face à un stimulus externe imprévu au cours d'une tâche monotone), et que leur système nerveux autonome est plus efficient face à des charges cognitives prolongées dans le temps.

Dans un article publié dans le dernier numéro de la revue Plos One, les scientifiques ont comparé le rendement cognitif de mécanismes spécifiques tels que l'attention soutenue, l'orientation de l'attention dans le temps (générer des expectatives sur le moment où va se produire un évènement) et la perception du temps.

Pour cela, ils ont travaillé avec un groupe de 28 jeunes hommes dont 14 ont étudié à l'Université de Grenade entre 17 et 23 ans, et qui présentaient un niveau bas d'aptitude physique (selon les valeurs normatives établies par le Collège Américain de Médecine du Sport). Les 14 restants avaient entre 18 et 29 ans et un niveau élevé d'aptitude physique: 11 étaient membres de la Fédération de Cyclisme Sub-23 d'Andalousie, et les trois autres étudient à la Faculté des Sciences de l'Activité Physique et du Sport de l'Université de Grenade.

Selon des recherches préalables, parmi les nombreux bénéfices que produit l'activité physique régulière, il faut souligner une amélioration du tonus vagal (fonctionnement plus efficient du système nerveux autonome, variabilité majeure de la fréquence cardiaque), et même établir un rapport avec des adaptations structurelles et fonctionnelles du système nerveux central (par exemple, le sport prévient la neurodégénérescence, promeut la neurogenèse et la croissance de capillaires sanguins dans des zones comme l'hippocampe, le cortex, le cervelet et les ganglions de la base.

Temps de réaction plus rapides

L'article publié par les chercheurs de l'Université de Grenade a révélé que le groupe possédant une bonne forme physique a présenté un meilleur rendement cognitif, spécialement en ce qui concerne l'attention soutenue, face au groupe ayant des habitudes sédentaires, avec des temps de réaction plus rapides. On n'a pas trouvé de différences dans les deux autres tâches cognitives.

Un des résultats les plus intéressants est sans doute de montrer comment l'exécution de chacune des trois tâches cognitives affectait différemment le fonctionnement du système nerveux autonome (mesuré à partir de changements dans la variabilité de la fréquence cardiaque). Ainsi, la tâche de perception temporelle est celle qui a le plus affecté la variabilité de la fréquence cardiaque (une réduction majeure), l'attention soutenue étant la tâche provoquant le moindre effet sur cet indice autonomique. De plus, les données ont montré un décrément général de la variabilité de la fréquence cardiaque, avec le temps, lors de la réalisation des tâches, qui affecte uniquement le groupe de participants sédentaires.

"Par conséquent, il est important de souligner qu'aussi bien les résultats physiologiques que les comportementaux obtenus dans notre étude suggèrent que le bénéfice principal de la bonne forme physique de nos participants cyclistes, dû à la pratique régulière d'exercice, a semblé être associé aux processus impliquant l'attention soutenue", explique l'auteur principal de l'article, Antonio Luque Casado, du Département de Psychologie Expérimentale de l'Université de Grenade.

Nonobstant, les chercheurs avertissent qu'il s'agit d'une première étude, et que "de nouvelles recherches seront nécessaires afin de pouvoir confirmer ces premiers résultats". Les chercheurs de l'UGR travaillent actuellement dans ce but, évaluant différents groupes de personnes dans l'idée d'introduire des techniques de registre électrophysiologiques et d'analyse plus puissantes, comme l'électroencéphalogramme.
Page générée en 0.461 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales | Partenaire: HD-Numérique
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise