Plus on mange de chocolat, moins on a de graisse corporelle

Publié par Isabelle le 08/11/2013 à 12:00
Source: Université de Grenade
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Sur la photo, les chercheurs de l'Université de Grenade auteurs de cet article. De gauche à droite, Jonatan R. Ruiz, Magdalena Cuenca García, Manuel J. Castillo Garzón et Francisco B. Ortega.
Des scientifiques de l'Université de Grenade ont démonté, dans un article publié cette semaine dans la revue Nutrition, la vieille croyance selon laquelle le chocolat fait grossir.

Une équipe de chercheurs de la Faculté de Médecine et de la Faculté de Sciences du Sport de l'Université de Grenade a démonté la vieille croyance selon laquelle le chocolat fait grossir. Dans un article publié cette semaine dans la revue Nutrition, les auteurs ont démontré qu'une consommation élevée de chocolat s'associe à des niveaux plus bas de graisse totale (celle accumulée dans tout le corps) et centrale (abdominale), indépendamment du sport pratiqué et de la diète suivie, entre autres facteurs.

Les scientifiques ont analysé si une plus forte consommation de chocolat s'associe à un taux plus ou moins élevé de masse corporelle, ainsi que d'autres indicateurs de graisse corporelle totale et centrale chez les adolescents ayant participé à l'étude HELENA (Healthy Lifestyle in Europe by Nutrition in Adolescence). Il s'agit d'un projet financé par l'Union Européenne sur les habitudes alimentaires et le mode de vie de jeunes de 9 pays européens, dont l'Espagne.

Indépendamment de la diète et de l'activité physique

Les résultats de ce travail, auquel ont participé 1458 adolescents entre 12 et 17 ans, ont démontré qu'une plus forte consommation de chocolat s'associe à des niveaux plus bas de graisse totale et centrale, d'après une estimation globale du taux de masse corporelle, du pourcentage de graisse corporelle (obtenu à partir de plicométrie et d'impédance bioélectrique, deux techniques de mesures) et du périmètre de la taille. Ceci indépendamment du sexe, de l'âge, de la maturité sexuelle, de l'ingestion énergétique totale, de l'ingestion de graisses saturées, de fruit et de légumes, de thé et de café, et de l'activité physique des participants.

Tel que l'explique l'auteure principale de cet article, Mme Magdalena Cuenca García, bien que le chocolat soit considéré un aliment à apport énergétique élevé (riche en sucres et en graisses saturées), "de récentes études réalisées chez des adultes suggèrent que sa consommation s'associe à un risque moindre de troubles cardiométaboliques."

De fait, le chocolat est un aliment riche en flavonoïdes (spécialement catéchines), qui fournissent de multiples propriétés bénéfiques: "C'est un grand antioxydant, antitrombotique et anti-inflammatoire qui a des effets antihypertensifs et peut aider à prévenir la cardiopathie ischémique."

Récemment, une autre étude à caractère transversal développée chez des adultes par des scientifiques de l'Université de Californie a observé qu'une fréquence plus forte de consommation de chocolat s'associe également à un taux moins élevé de masse corporelle. De plus, ces résultats ont été confirmés par une étude longitudinale sur des femmes ayant suivi une diète riche en catéchines.

Ceci pourrait être en partie dû à l'influence des catéchines sur la production de cortisol et sur la sensibilité à l'insuline, qui sont en rapport avec le surpoids et l'obésité.

L'impact calorique n'est pas tout

Les scientifiques de l'Université de Grenade ont voulu aller plus loin et analyser ce qui arrive avec la consommation de chocolat à un âge si critique comme l'adolescence tout en contrôlant d'autres facteurs qui pourraient intervenir dans l'accumulation de graisse. Cette étude, outre sa nouveauté, est peut-être la plus ample et la mieux contrôlée à cette date, ainsi que la première appliquée à une population adolescente. Elle contemple un nombre élevé de mesures corporelles, une mesure objective de l'activité physique, un registre diététique détaillé moyennant deux rappels non consécutifs de 24 heures avec un programme informatique basé sur des images, et elle contrôle l'effet possible de confusion d'un ensemble de variables clés.

Les auteurs de l'article publié dans Nutrition soulignent que l'impact biologique des aliments ne doit pas être exclusivement évalué en termes caloriques. "Les recherches épidémiologiques les plus récentes se centrent sur l'étude du rapport entre des aliments déterminés (non seulement en fonction de leur contenu calorique mais aussi de leurs composés) et les facteurs de risque pour le développement de maladies chroniques, le surpoids et l'obésité inclus.

Malgré tout, les chercheurs de l'Université de Grenade insistent sur la nécessité d'être modérés dans la consommation de chocolat. "En quantité modérée, le chocolat peut être bon, tel que l'a démontré notre étude. Mais une consommation excessive peut être préjudicielle. Tout ce qui est bon cesse de l'être en excès."

Les chercheurs de l'Université de Grenade signalent que leurs découvertes "sont également importantes du point de vue clinique, car elles contribuent à comprendre les facteurs sous-jacents du contrôle et de l'entretien du poids optimal."

Référence:
Magdalena Cuenca-García, Jonatan R. Ruiz, Francisco B. Ortega, Manuel J. Castillo. Nutrition (2013). http://dx.doi.org/10.1016/j.nut.2013.07.011
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