Graphène: où en sont les recherches ?

Publié par Adrien le 30/04/2014 à 00:00
Source: CNRS
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Flexible, léger, ultra-résistant et excellent conducteur, le graphène, isolé en 2004, s'est rapidement imposé comme un matériau très innovant promis à de nombreuses applications, notamment en électronique. Graphene 2014, la plus importante conférence internationale sur ce matériau, se tiendra pour la première fois en France, du 6 au 9 mai à Toulouse. Le CNRS, premier organisme européen mobilisé sur le graphène, y coordonne la participation française que nous vous invitons à découvrir. Au programme sur le pavillon français: une présentation de travaux marquants sur le graphène, les résultats d'une enquête sur son potentiel de valorisation au CNRS... Ce seront autant d'occasions de mieux appréhender ce matériau prometteur.


Contrôle de l'alignement d'un échantillon, avant la préparation du graphène sur carbure de silicium, dans un microscope à effet tunnel en ultravide. Développé par l'Institut Néel, ce microscope à effet tunnel permet d'analyser les propriétés structurales et électroniques du graphène sur carbure de silicium.
© CNRS Photothèque / FRESILLON Cyril


Ouverture d'un four pour le retrait d'une feuille de cuivre recouverte de graphène, disposée dans un tube à quartz. Ce four fait partie d'un bâti de croissance de graphène sur métal. Ce dispositif permet la croissance d'une couche d'épaisseur mono-atomique de graphène sur cuivre, par dépôt de vapeur chimique réactive.
© CNRS Photothèque / FRESILLON Cyril

Graphene 2014 rassemblera plus de 700 chercheurs du monde entier travaillant sur le graphène, sans oublier un grand nombre d'industriels. Outre les conférences, des pavillons de "centres internationaux spécialisés dans le graphène" seront réunis pour la première fois dans un même lieu: Corée du Sud, Taiwan, Canada, Grande-Bretagne, Espagne, Danemark, Grèce, Italie, mais également la Chine et la France auront leur pavillon.

Sous la bannière "Graphene in France", le pavillon français est piloté par le CNRS, en partenariat avec des acteurs toulousains: l'Université Paul Sabatier - Toulouse 3, So Toulouse et Invest in Toulouse. Il présentera le Groupement de recherche "Graphène et nanotubes" qui structure la communauté française du graphène dont la particularité est d'être disséminée dans de nombreux laboratoires du CNRS ou d'autres organismes comme le CEA, l'Onera, Thalès et les universités. Une structuration hors les murs qui n'a pas empêché la France de se hisser au premier rang des pays initiateurs du "Flagship graphène", lancé début 2013 par la Commission européenne. Le CNRS s'est alors imposé, et de loin, comme le premier organisme européen dans ce cadre.


Modélisation numérique du graphène.
© © CNRS Photothèque / BOUCHIAT Vincent

De la simulation à la synthèse, en passant par la caractérisation, la toxicologie et les applications de ce matériau d'avenir, le stand français mettra en lumière de récents travaux de recherche issus de différents laboratoires. Des interventions courtes sont également prévues pour favoriser les échanges entre chercheurs et industriels participant à la conférence.

L'une des spécificités de la présence française est la présentation de l'étude réalisée par FIST SA, filiale de valorisation du CNRS et de BPIfrance: elle porte sur le potentiel de valorisation du CNRS dans le domaine du graphène et les dépôts de brevets effectués en Europe. Elle offre également un panorama de la protection industrielle française sur ce marché d'avenir. La France est en effet le 2e déposant européen sur le graphène, après l'Allemagne et, avec 22 familles de brevets à son actif dans ce domaine, le CNRS se positionne comme le tout premier acteur institutionnel déposant et le 3e déposant de brevets européens au monde. Cet engagement français dans la protection de sa recherche sur le graphène fait du CNRS un interlocuteur de taille pour d'éventuels partenaires industriels. Le CNRS entend bien promouvoir cette place, d'autant que le graphène a été identifié en 2013 comme l'un de ses axes stratégiques d'innovation.


Morceau de graphène (couche de graphite d'un seul atome d'épaisseur) entre deux contacts électriques de palladium.
© CNRS Photothèque/Groupe de physique mésoscopique, Laboratoire de physique des solides ORSAY / GUERON Sophie

Pour en savoir plus

Le site de la conférence Graphene 2014: http://www.grapheneconf.com/
Le graphène superstar, série d'articles dans CNRSLeJournal: https://lejournal.cnrs.fr/articles/le-graphene-superstar-episode-1
"La Commission européenne sélectionne le projet phare de recherche Graphène": communiqué de presse du 28 janvier 2013 http://www2.cnrs.fr/presse/communique/2963.htm
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