Améliorer la communication radio maritime

La communication radio est le moyen de communication le plus utilisé dans le domaine maritime, permettant les échanges entre navires ou avec les centres de contrôle sur la côte. L'échange de données s'intensifiant avec un trafic en forte hausse, les systèmes de communication doivent évoluer afin de permettre des débits de transmission plus élevés. Dans ce cadre, le Centre allemand de recherche aérospatiale (DLR) effectue des recherches sur la propagation des ondes radio en mer. L'objectif est de déterminer l'influence de la surface de la mer, des navires et des zones côtières sur les signaux radio, afin d'optimiser leur utilisation.

Les modes de transmission existants ne peuvent être utilisés que pour des communications par voix ou des échanges de données à bas débit, comparable au fax ou aux SMS. Un système plus performant permettrait par exemple l'échange de listes de passagers, d'informations sur le fret ou des déclarations de douane. Un canal radio avec un taux de transmission élevé contribuerait également à accroître la sécurité maritime. Les navires pourraient s'échanger des images radar pour obtenir une meilleure vue d'ensemble de la situation du trafic - ce qui est impossible aujourd'hui, étant donnée la taille des fichiers.


Des tests ont été menés en début d'année en mer Baltique, en utilisant un système radio dans la gamme de fréquence de cinq Gigahertz. Différentes antennes ont été placées sur la côte afin de simuler quelques scénarios-types (altitudes et reliefs différents). Dans chaque cas, la qualité de la transmission a été mesurée. Une attention particulière a été portée aux phénomènes de réflexion des ondes sur la surface de la mer ou à l'écho lié aux différents obstacles rencontrés.

Les chercheurs mesurent actuellement l'impact de ces diffuseurs, dans le but de développer un modèle de prédiction. Ce modèle devra déterminer comment se propage un signal radio en mer et quelles variations il subit, pour optimiser les dispositifs d'émission/réception et leur permettre d'échanger de manière fiable une quantité plus importante de données. L'équipe souhaite promouvoir de nouvelles technologies, pour optimiser la gestion des ports par exemple. Le résultat des recherches pourrait également être intégré dans d'autres structures, telles que les plateformes pétrolières ou les parcs éoliens offshores.

De manière plus générale, le DLR fait partie intégrante du projet "Recherche et développement pour la sécurité maritime et les services en temps réels correspondants". Il s'agit notamment d'éviter les collisions entre navires, d'assurer le suivi des icebergs, mais aussi identifier et localiser des activités illégales telles que les tentatives de piraterie, le dégazage sauvage ou le rejet de déchets dangereux.

Suite à une décision de la commission du budget du parlement allemand, les différents projets sur la sécurité maritime seront financés au moins jusqu'en 2021 par différentes institutions: le Ministère fédéral de l'économie et de l'énergie (BMWi), le Ministère fédéral allemand de l'enseignement et de la recherche (BMBF) et les quatre Lander de Bavière, Brême, Basse-Saxe et Mecklembourg-Poméranie-Occidentale.