Des galaxies satellites qui donnent le tournis aux astronomes

Publié par Adrien le 22/07/2014 à 00:00
Source: CNRS
3
Restez toujours informé: suivez-nous sur Google Actualités (icone ☆)

Une équipe internationale de chercheurs, dirigée par des astronomes de l'Observatoire astronomique de Strasbourg (CNRS/Université de Strasbourg), vient d'étudier 380 galaxies et de mettre en évidence que leurs petites galaxies satellites se déplacent presque toujours dans des disques en rotation. Ces disques de galaxies satellites (Satellite peut faire référence à :) ne sont pourtant pas prédits par les modèles actuels de formation des structures (La formation des structures est le processus primordial de genèse des structures observables...) dans l'Univers (L'Univers est l'ensemble de tout ce qui existe et les lois qui le régissent.). Cette découverte pourrait donner du fil à retordre aux modélisateurs dans les années à venir. Les résultats de l'étude paraissent le 31 juillet dans la revue Nature.


La galaxie hôte (vue d'artiste) et ses deux galaxies satellites les plus brillantes sont observées sur le plan du ciel (Le ciel est l'atmosphère de la Terre telle qu'elle est vue depuis le sol de la planète.), et la vitesse (On distingue :) mesurée est la vitesse relative (L'expression vitesse relative est communément utilisée, pour exprimer la différence...) d'éloignement et de rapprochement des satellites par rapport à l'hôte et à l'observateur (la vitesse totale étant une vitesse d'éloignement via l'expansion de l'Univers). Il y a un mouvement cohérent de rotation des satellites autour (Autour est le nom que la nomenclature aviaire en langue française (mise à jour) donne...) de leurs hôtes qui n'est pas prédit par les modèles.
© Marie-Laure Debruyckere

La présence de nombreuses galaxies naines autour de grandes galaxies, comme notre propre Voie Lactée, est connue depuis longtemps. Depuis quelques années, les orbites de ces galaxies naines autour de la Voie lactée et de notre voisine Andromède posent des problèmes d'interprétation. En effet, elles sont organisées en grandes structures aplaties en rotation, tandis que nos meilleurs modèles actuels de formation des galaxies, liés au modèle standard de la cosmologie (La cosmologie est la branche de l'astrophysique qui étudie l'Univers en tant que système...), prédisent qu'elles devraient se déplacer dans toutes les directions. Il semblait donc que la Voie Lactée et sa voisine soient des anomalies statistiques (La statistique est à la fois une science formelle, une méthode et une technique. Elle...) parmi les milliards de galaxies que comptent l'Univers, cela a ainsi été récemment confirmé par une étude internationale.

Mais à présent, l'étude menée à Strasbourg et Sydney, se basant sur le "Sloan Digital Sky Survey", un relevé couvrant un tiers du ciel et permettant d'explorer les propriétés de galaxies lointaines, ont montré que pour 380 galaxies observées et situées entre 30 et 700 millions d'années-lumière et possédant au moins deux satellites visibles, ces petites galaxies satellites semblaient également tourner autour de leurs hôtes! Les chercheurs ont ainsi estimé qu'à peu près la moitié des galaxies satellites de l'Univers local devraient être situées dans des disques en rotation pour être en accord avec leurs observations.

Ces résultats mettent à mal les prédictions du modèle standard aux échelles galactiques. En effet, si ce phénomène était lié à l'accrétion de ces galaxies satellites le long de filaments de matière noire (En astrophysique, la matière noire (ou matière sombre), traduction de l’anglais...) dans l'Univers, il faudrait comprendre pourquoi ces structures en rotation sont beaucoup plus fines que les filaments qui les engendreraient, et aussi pourquoi les deux satellites les plus lumineux, qui sont les deux que l'on peut voir, viendraient systématiquement du même filament. Alternativement, cette découverte pourrait impliquer de réviser en profondeur nos modèles actuels. Tout semble aujourd'hui indiquer que le modèle standard permet une représentation fidèle des observations aux plus grandes échelles de l'Univers, mais que quelque chose de fondamental nous échappe, pour l'instant (L'instant désigne le plus petit élément constitutif du temps. L'instant n'est pas...), aux échelles plus petites.
Page générée en 0.250 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales | Partenaire: HD-Numérique
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise