Les lois de la nature testées par trois télescopes indépendants

Publié par Adrien le 17/09/2014 à 00:00
Source: CNRS
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Une équipe internationale menée par des chercheurs de l'Université de Swinburne (Australie) et comprenant des chercheurs de l'Institut d'astrophysique de Paris (CNRS/UPMC) a observé un quasar (un objet extrêment brillant entourant un trou noir supermassif) se trouvant dans l'univers (L'Univers est l'ensemble de tout ce qui existe et les lois qui le régissent.) primordial à l'aide de trois télescopes, le Very Large Telescope (Le Very Large Telescope (VLT) est un ensemble de 4 télescopes principaux et 4 auxiliaires...) européen situé au Chili et les télescopes Keck et Subaru posés au sommet du Manua Kea à Hawaii. Il s'agissait de tester l'une des quatre forces fondamentales de la physique (La physique (du grec φυσις, la nature) est étymologiquement la...): celle liée à l'électromagnétisme (L'électromagnétisme est une branche de la physique qui fournit un cadre très général d'étude...).


Représentation du parcours de la lumière depuis sa source (le quasar) jusqu'aux télescopes terrestres et son passage à travers les différentes galaxies. Plus la galaxie (Galaxies est une revue française trimestrielle consacrée à la science-fiction. Avec...) est éloignée plus la lumière détectée l'a traversée à une époque lointaine dans le passé. Illustration: © Swinburne Astronomy Productions

Sur son chemin vers la terre, la lumière du quasar passe au travers de différentes galaxies se trouvant à 10,9 et 8 milliards d'années lumière de nous. Les atomes du gaz dans ces galaxies absorbent spécifiquement une partie de la lumière. C'est grâce à ces absorptions que les astronomes peuvent tester si la constante de structure fine qui régit l'électromagnétisme reste constante au cours du temps. En effet, les atomes absorbent la lumière à des longueurs d'onde qui dépendent très précisément de la constante de structure fine (La structure fine de la raie spectrale d'un atome correspond à sa séparation en plusieurs...). Les astronomes comparent donc les longueurs d'onde qu'ils mesurent dans l'univers lointain à celles que les physiciens mesurent au laboratoire. Une variation des longueurs d'onde impliquerait une variation de la constante.

Dans les dernières années, une controverse est apparue. Certains chercheurs anglo-australiens ont affirmé avoir détecté une variation de la constante de structure fine au cours du temps et même d'un point de l'univers à l'autre. Par ailleurs, un autre groupe franco-indien, mené par Patrick Petitjean de l'Institut d'astrophysique (L’astrophysique (du grec astro = astre et physiqui = physique) est une branche...) de Paris et Ragunathan Srianand de l'IUCAA de Pune (Inde), n'a jamais confirmé ces variations.

Dans l'expérience présente, il s'agissait de comparer les résultats de trois télescopes pour la même mesure. Cela permet de raffiner les procédures de mesure et de tester les imprécisions qui peuvent apparaître au cours de l'utilisation d'un instrument particulier.

Les données utilisées sont d'une qualité exceptionnelle et ont été obtenues par une large collaboration internationale qui rassemble tous les groupes travaillant dans ce domaine. Le groupe européen a ainsi obtenu un Large Programme de 34 nuits d'observation (L’observation est l’action de suivi attentif des phénomènes, sans volonté de les...) sur l'instrument UVES de l'observatoire européen. L'équipe française est soutenue par l'Agence Nationale pour la Recherche (La recherche scientifique désigne en premier lieu l’ensemble des actions entreprises en vue...).

Pour l'instant, aucune variation de la constante de structure fine n'a été confirmée à la précision atteinte. Si variation il y a, elle est plus petite que un dix millième de pourcent. Dans le cas présent, une fois toutes les corrections appliquées, l'équipe montre que les trois télescopes donnent la même réponse.

La publication, menée par Tyler Evans, étudiant de l'université de Swinburne, est acceptée pour publication dans le journal anglais Monthly Notices of the Royal Astronomical Society.
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