Ebola en RDC: une nouvelle souche du virus

Publié par Isabelle le 19/10/2014 à 00:00
Source: CNRS
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Virus Ebola.
Illustration: Wikimedia Commons
Alors qu'une épidémie d'Ebola fait rage depuis mars 2014 en Afrique de l'Ouest, un foyer de cette fièvre hémorragique est apparu en République démocratique du Congo (RDC) au mois d'août dernier, laissant craindre une propagation du virus en Afrique (D’une superficie de 30 221 532 km2 en incluant les îles,...) centrale. Une étude associant l'IRD, l'Institut Pasteur (L’Institut Pasteur est une fondation française privée à but non lucratif qui...), le CNRS, le CIRMF au Gabon, l'INRB en RDC et l'OMS, publiée dans la revue New England Journal of Medicine le 16 octobre 2014, confirme qu'il s'agit d'une épidémie d'Ebola. Mais celle-ci est due à une souche locale du virus, différente (En mathématiques, la différente est définie en théorie algébrique des...) de celle qui sévit à l'Ouest du continent (Le mot continent vient du latin continere pour « tenir ensemble », ou continens...). Si ce résultat montre que les deux épidémies ne sont pas liées, il illustre l'accélération (L'accélération désigne couramment une augmentation de la vitesse ; en physique,...) de l'émergence de la maladie (La maladie est une altération des fonctions ou de la santé d'un organisme vivant, animal...), dont il devient urgent de comprendre les modalités de propagation.

Alors que le monde entier a les yeux tournés vers l'Afrique de l'Ouest, où plusieurs pays sont touchés depuis mars 2014 par la plus grave épidémie d'Ebola jamais observée, un autre foyer situé au nord de la République démocratique du Congo (RDC) a été signalé à l'OMS le 24 août 2014. Dans un tel contexte, il était essentiel de vérifier si cette seconde ( Seconde est le féminin de l'adjectif second, qui vient immédiatement après le premier ou qui...) épidémie résultait de celle d'Afrique de l'Ouest, traduisant une expansion à l'Afrique centrale.

Une souche différente

Des chercheurs de l'IRD, de l'Institut (Un institut est une organisation permanente créée dans un certain but. C'est...) Pasteur, du CNRS, du CIRMF au Gabon et de l'INRB en RDC, en collaboration avec les experts de l'OMS, révèlent qu'il s'agit d'une nouvelle flambée de fièvre (La fièvre est l'élévation de la température corporelle chez un être à...) hémorragique, indépendante du foyer ouest-africain. Le séquençage (En biochimie, le séquençage consiste à déterminer l'ordre linéaire des...) complet du génome (Le génome est l'ensemble du matériel génétique d'un individu ou d'une...) du virus responsable a été réalisé au CIRMF, grâce à un séquenceur haut débit (Le terme de haut débit (ou large bande par traduction littérale de l'expression anglosaxonne...), unique en Afrique subsaharienne. Il confirme qu'il s'agit d'un virus de l'espèce (Dans les sciences du vivant, l’espèce (du latin species, « type »...) Ebola. Mais il montre que la souche congolaise est différente de celle d'Afrique de l'Ouest. Par ailleurs, elle apparaît très proche de celles ayant également sévi en RDC et au Gabon entre 1995 et 1997.

Une épidémie circonscrite

Ce résultat signifie que le foyer congolais est dû à une souche virale locale, qui a pu être maîtrisée. Cette épidémie a débuté le 26 juillet 2014, lorsqu'une femme serait tombée malade quelques jours après avoir dépecé un singe trouvé mort dans la forêt. A ce jour, 70 cas ont été confirmés, dont 42 décès, soit un taux de létalité d'environ 60 %, similaire à celui observé en Afrique de l'Ouest. Le pic épidémique a été observé la semaine du 24 août 2014. Grâce aux mesures de protection mises en œuvre par les autorités sanitaires congolaises, isolement des malades, protection du personnel médical, sensibilisation des populations à éviter tout contact corporel, l'épidémie semble aujourd'hui endiguée.

Cette multiplication récente des épidémies d'Ebola montre que la probabilité (La probabilité (du latin probabilitas) est une évaluation du caractère probable d'un...) de transmission du virus du réservoir animal à l'homme augmente. Il devient urgent de mieux comprendre les modalités de circulation (La circulation routière (anglicisme: trafic routier) est le déplacement de véhicules automobiles...) (saisonnières ou autres) du virus au sein de son réservoir naturel ainsi que celles qui gouvernent le passage du virus d'une espèce animale à une autre ou à l'homme. Une meilleure connaissance de ces paramètres permettrait de définir des seuils d'alerte et de prédiction des épidémies, qui pourraient s'avérer précieux dans la mise en œuvre rapide des mesures de contrôle (Le mot contrôle peut avoir plusieurs sens. Il peut être employé comme synonyme d'examen, de...).

Pour plus d'information voir : http://www2.cnrs.fr/sites/communique/fichier/cp_ebola_rdc_nejm.pdf
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