La latence des graines se produisait il y a 360 millions d'années

Publié par Adrien le 27/11/2014 à 00:00
Source: Université de Grenade
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Une équipe internationale de scientifiques, coordonnée par un chercheur de l'Université de Grenade, a découvert que la latence des graines (une propriété qui leur permet de ne pas germer à des moments peu adéquats), est une caractéristique qui se produisait déjà il y a 360 millions d'années

La latence des graines est un phénomène qui a intrigué les naturalistes depuis des décennies vu qu'elle conditionne la dynamique de la végétation (La végétation est l'ensemble des plantes (la flore) sauvages ou cultivées qui...) naturelle et les cycles agricoles. Il existe plusieurs types de latence dont quelques-uns sont modulés par les conditions environnementales d'une façon plus subtile que d'autres.

Dans un article publié dans la revue New Phytologyst, les scientifiques ont étudié comment a évolué la latence chez les plantes à graines à partir d'un ensemble (En théorie des ensembles, un ensemble désigne intuitivement une collection...) de données (Dans les technologies de l'information (TI), une donnée est une description élémentaire, souvent...) unique. Celui-ci inclut les caractéristiques de latence de plus de 14000 espèces, et est le résultat du travail de Carol et Jerry Baskin, co-auteurs du travail qui font des recherches sur la latence depuis les années 60.

Les analyses de cette équipe de chercheurs ont permis d'établir que la latence est aussi ancienne que les graines, c'est-à-dire que les graines les plus anciennes la pratiquaient probablement déjà. "Qui plus est: de tous les types possibles de latence, la plus ancienne présentait déjà un ajustement très fin aux conditions environnementales", explique le coordinateur du travail Rafael Rubio de Casas, chercheur au Département d'Écologie de l'Université de Grenade (L'université de Grenade apparut en 1349 lorsque Yusuf Ier créa la Madrasah...) et seul espagnol participant à la recherche (La recherche scientifique désigne en premier lieu l’ensemble des actions entreprises en vue...).

Produire de nouvelles espèces

Les résultats de ce travail indiquent que les plantes manquant de latence tendent à une moindre capacité de diversification, c'est-à-dire de produire de nouvelles espèces. "Ceci peut être dû au fait que la latence permet d'assurer que la germination se produise seulement au meilleur moment, même s'il s'est produit un changement environnemental dû à des phénomènes climatiques divers ou similaires, ou à ce que les graines occupent un nouvel espace après avoir été dispersées. Cette adéquation du cycle de la plante (Les plantes (Plantae Haeckel, 1866) sont des êtres pluricellulaires à la base de la...) au nouvel environnement (L'environnement est tout ce qui nous entoure. C'est l'ensemble des éléments naturels et...) peut réduire la probabilité (La probabilité (du latin probabilitas) est une évaluation du caractère probable d'un...) que la plante disparaisse", signale Rubio de Casas.

La latence ne consiste pas en ce que les graines ne germent pas quand il fait trop froid, vu que dans ces conditions la germination n'est pas réalisable. "Ce que fait la latence c'est assurer que les graines ne germent pas même lorsque les conditions sont favorables, ce qui permet d'éviter que se produise une germination après un orage (Un orage, de l'ancien français ore qui signifiait vent, est une perturbation...) d'été, ou pendant de beaux jours (Le jour ou la journée est l'intervalle qui sépare le lever du coucher du Soleil ; c'est la...) d'hiver (L'hiver est une des quatre saisons des zones tempérées.)", affirme le chercheur de l'UGR.

Cependant, pas toutes les plantes ont des graines latentes. De fait, nombreuses sont les espèces dont les graines germent au moment où elles sont exposées à des conditions favorables. De plus, il paraît que les plantes peuvent acquérir et perdre la latence de leurs graines de façon relativement rapide comme résultat de la sélection.

"Par exemple, dans le cas des plantes cultivées, la latence est un des premiers traits qu'elles semblent avoir perdu lors du processus de domestication, raison pour laquelle la date de la semence est un paramètre si important dans les cultures", remarque le chercheur.

Référence bibliographique:

Willis; C.G.; Baskin; C.C.; Baskin; J.; Auld; J. R.; Venable; D. L.; Cavender-Bares; J.; Donohue; K.; Rubio de Casas; R. & The NESCent Germination Working Group (2014) "Seed dormancy and diversification: Environmental cues, evolutionary hubs, and diversification of the seed plants". New Phytologist, 203 300-309.
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