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Après huit ans de bons et loyaux services autour de Vénus, la mission de l'Agence Spatiale Européenne Venus Express se termine, la sonde se trouvant à court de carburant.
Venus Express durant la manœuvre de freinage atmosphérique
© ESA–C. Carreau
Le spectro-imageur VIRTIS présent à bord a été co-dirigé par Pierre Drossart, directeur de recherche CNRS et directeur du LESIA, et Giuseppe Piccioni (IAPS-Rome).
Pour la petite histoire, il s'agissait du modèle de rechange de l'instrument VIRTIS embarqué à bord de Rosetta qui observe actuellement la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko avec succès.
La mission Venus Express a été un très grand succès, avec des résultats qui ont produit des centaines de publications et notamment des numéros spéciaux de revues scientifiques comme Planetary and Space Science, Nature, Journal of Geophysical research, Icarus.
Ces résultats alimenteront également le prochain "Venus Book" en préparation, dont Bruno Bézard, astronome au LESIA, est l'éditeur principal.
La mission Venus Express, prévue au départ pour une durée de deux jours vénusiens - soit 500 jours terrestres ! -, aura été prolongée à trois reprises.
Elle avait en juillet dernier fait l'actualité en réussissant une opération risquée et inédite d'aérofreinage consistant à frôler l'atmosphère de Vénus à basse altitude pour en mesurer les caractéristiques.
Comme annoncé par l'ESA, les opérations sont interrompues, la stabilisation de la sonde n'étant plus assurée par ses moteurs, et elle devrait plonger d'ici un mois dans l'atmosphère de Vénus, son orbite étant repoussée progressivement par les marées solaires.
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