Réduction des incertitudes sur l'impact de l'homme sur le climat

Publié par Adrien le 06/03/2015 à 00:00
Source: CNRS-INSU
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Illustration: NASA
Une étude internationale, associant des climatologues français, montre que la contribution du CO2 à la perturbation du climat par les activités humaines va en augmentant, conduisant, en 2030, à réduire de 50 % l'incertitude sur la sensibilité du climat (Le climat correspond à la distribution statistique des conditions atmosphériques dans une...) à ces perturbations. Elle est publiée en ligne par Nature Geoscience, le 23 février 2015.

Les modèles actuels d'évolution du climat indiquent un réchauffement dû à l'effet de serre provoqué par des quantités croissantes de CO2 dans l'atmosphère (Le mot atmosphère peut avoir plusieurs significations :) compensé partiellement par un refroidissement lié à la présence de particules ; CO2 et particules étant émises par les activités humaines. L'ampleur de cet effet de refroidissement n'est pas caractérisée de façon suffisamment précise. Cela conduit à des incertitudes sur le calcul du forçage radiatif et sur l'effet des activités humaines sur le climat. De ce fait, il est difficile d'obtenir une valeur empirique de sensibilité du climat à partir des observations (L’observation est l’action de suivi attentif des phénomènes, sans volonté de les...) du climat dont on dispose.

Une étude associant des chercheurs norvégiens, britanniques et français (LMD/IPSL, CNRS / UPMC / ENS / École polytechnique et LSCE/IPSL, CEA / CNRS / UVSQ) , publiée ce 23 février en ligne par Nature Geoscience, montre que dans les 20 prochaines années la contribution du CO2 au réchauffement va dominer le forçage radiatif.

"On s'attend à une diminution des concentrations atmosphériques des aérosols au cours des prochaines décennies, indique Olivier Boucher, chercheur CNRS au Laboratoire de météorologie (La météorologie a pour objet l'étude des phénomènes atmosphériques...) dynamique (Le mot dynamique est souvent employé désigner ou qualifier ce qui est relatif au mouvement. Il...) (LMD). Leur contribution à l'évolution globale du climat va donc se réduire. Cela va faire diminuer mécaniquement l'incertitude sur la perturbation climatique due aux activités humaines."

"Par ailleurs, le CO2 va continuer à augmenter ; notre compréhension de l'effet du CO2 sur le climat est meilleure que celle que nous avons de l'effet des aérosols et d'autres agents comme l'ozone ou l'albédo (L'albédo est le rapport de l'énergie solaire réfléchie par une surface sur l'énergie solaire...) de surface (Une surface désigne généralement la couche superficielle d'un objet. Le terme a...), explique François-Marie Bréon, chercheur CEA au Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement (L'environnement est tout ce qui nous entoure. C'est l'ensemble des éléments naturels et...) (LSCE). C'est l'autre facteur qui nous permet d'entrevoir une meilleure quantification de l'impact global de l'activité (Le terme d'activité peut désigner une profession.) humaine sur le climat dans les décennies à venir".

Cela conduira à une plus grande précision dans les calculs de sensibilité du climat, réduisant l'incertitude dans la réponse climatique transitoire de 50 % d'ici 2030, et ce sans prendre en compte l'amélioration de la compréhension scientifique du fonctionnement du climat.
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