La première pierre du futur télescope LSST a été posée le 14 avril 2015 par Michèle Bachelet, présidente du Chili, sur le site de Cerro Pachón dans les Andes chiliennes. Fruit d'un partenariat public-privé impliquant plusieurs établissements de recherche dans le monde, LSST sera doté de la plus puissante
caméra numérique (Une caméra numérique est un appareil d'enregistrement d'images animées et du son sur un support...) jamais construite,
développée (En géométrie, la développée d'une courbe plane est le lieu de ses centres de...) en partie par des laboratoires du CNRS. Ce
télescope (Un télescope, (du grec tele signifiant « loin » et skopein signifiant...) de 8,4 mètres de
diamètre (Dans un cercle ou une sphère, le diamètre est un segment de droite passant par le centre...) nous aidera ainsi à mieux comprendre la nature de l'énergie noire, responsable de l'
accélération (L'accélération désigne couramment une augmentation de la vitesse ; en physique,...) de l'expansion de l'Univers.
© LSST
LSST verra sa première lumière en 2019 et sera pleinement opérationnel en 2022. Ce télescope de 8,4 mètres de diamètre photographiera le ciel de manière
systématique (En sciences de la vie et en histoire naturelle, la systématique est la science qui a pour...) durant dix ans et permettra de réaliser un film en trois
dimensions (Dans le sens commun, la notion de dimension renvoie à la taille ; les dimensions d'une pièce...) de tout l'Univers visible. Il permettra également de mesurer avec une précision inégalée les quantités physiques associées à la matière et à l'énergie noire, pour nous aider à mieux comprendre la structure même de l'Univers: on parviendra ainsi à déterminer la position précise de plus de 10 milliards de galaxies (soit dix mille fois plus qu'aujourd'hui).
La caméra numérique la plus puissante au monde
A l'aide d'une caméra numérique comptant 3,2 milliards de pixels — la plus puissante au monde — et grâce à une conception inédite à trois miroirs, LSST permettra aux scientifiques d'étudier une vaste zone du ciel, jusqu'alors inaccessible. Sa conception lui permettra d'observer les objets célestes alors qu'ils changent ou se déplacent et donnera ainsi accès à des phénomènes fugaces telles les explosions d'étoiles ou le passage d'astéroïdes.
Le télescope pourra détecter et cataloguer des milliards d'objets dans l'Univers, les observer dans le temps et livrer ces informations — soit plus de 30 téraoctets chaque nuit — aux astrophysiciens du monde entier. De plus, la caméra numérique fournira un nouvel éclairage sur l'énergie noire, dont les chercheurs ont conclu qu'elle accélère l'expansion de l'Univers. LSST sondera les profondeurs de l'Univers, et créera ainsi une base de données unique regroupant des milliards de galaxies.
LSST est un projet en partenariat public-privé regroupant pour sa construction trois pays: le Chili, où sera situé le télescope, les Etats-Unis, via notamment la
National Science Foundation (NSF) et le
Department of Energy (DoE), et la France, représentée par le CNRS. Les équipes françaises participent à la construction de la caméra et se mobilisent fortement pour le traitement des données issues du télescope.
Situé à 2 700 m d'altitude, le site du Cerro Pachón a été choisi dès 2006 pour son ciel sans nuage, son faible niveau de pollution lumineuse et son climat sec, mais aussi pour la présence des infrastructures nécessaires liées à deux autres télescopes d'
envergure (L'envergure est la distance entre les extrémités des ailes. Le terme est valable pour...) déjà installés, le Gemini Sud et le
Southern Astrophysical Research Telescope (SOAR).
Les laboratoires français impliqués dans LSST:
- Astroparticule et cosmologie (CNRS/Université Paris Diderot/CEA/Observatoire de Paris)
- Centre de calcul de l'Institut national de physique nucléaire et de
physique des particules (La physique des particules est la branche de la physique qui étudie les constituants...) du CNRS
- Centre de physique des particules de Marseille (CNRS/Aix-Marseille Université)
- Laboratoire de l'accélérateur linéaire à Orsay (CNRS/Université Paris-Sud)
- Laboratoire des matériaux avancés (CNRS/Université
Claude Bernard (Claude Bernard, né le 12 juillet 1813 à Saint-Julien (Rhône) et mort le...) Lyon 1)
- Laboratoire de physique corpusculaire de Clermont-Ferrand (CNRS/Université Blaise Pascal – Clermont-Ferrand)
- Laboratoire de physique nucléaire et de hautes énergies à Paris (CNRS/UPMC/Université Paris Diderot)
- Laboratoire de physique subatomique et de cosmologie à Grenoble (CNRS/Université Joseph Fourier/Grenoble INP)
- Laboratoire Univers et particules de Montpellier (CNRS/Université Montpellier 2)
Pour en savoir plus:
- Suivre l'évolution de la construction de LSST:
www.lsst.org/lsst/gallery/construction-webcam