Le 14 mai 1965, le Général de Gaulle, président de la République, inaugurait à Nançay, un grand radiotélescope sur la station de radioastronomie de l'Observatoire de Paris: un instrument gigantesque, aujourd'hui le quatrième plus grand au
monde.
C'est à l'époque la plus grande antenne au monde entièrement dédiée à l'
astronomie, équivalent d'une
parabole de 94 m, devant le Lovell Telescope (76 m, Manchester, Royaume-Uni, inauguré en 1957) et le
radiotélescope de Parkes (64 m,
Australie, inauguré en 1961).
Inauguration le 14 mai 1965 par Charles de Gaulle, président de la république Berry républicain / Observatoire de Paris
Avec ses 7000 m2 de surface collectrice et ses
dimensions imposantes (300 m x 35 m pour le
miroir sphérique principal, 200 m x 40m et 400 tonnes pour le déflecteur mobile), le radiotélescope de Nançay est aujourd'hui le quatrième plus grand
télescope d'une seule pièce.
Si ses poutrelles et pylônes sont d'origine et défient encore le temps, l'élément central, constitué de récepteurs et analyseurs du signal, a été constamment mis à jour et amélioré pour rester scientifiquement compétitif et aborder de nouveaux domaines de l'
astrophysique et de la
cosmologie.
50 ans plus tard...
Le Grand Radiotélescope est aujourd'hui mondialement reconnu pour sa contribution à l'étude des pulsars et des théories de la Gravitation. Il produit pour ce programme les meilleures
données européennes avec une extrême régularité.
Il apporte une contribution très importante à notre compréhension des comètes, notamment leur composition en eau, et sa flexibilité de programmation lui permet de pointer rapidement vers des phénomènes nouveaux, explosions de supernovae, suivi des mystérieux sursauts gamma, ou de suivre sur plusieurs années les variations de l'émission de la
matière chutant sur certains trous noirs.
On y teste également de nouveaux récepteurs et on y élabore des techniques d'analyse du signal qui contribuent à la mise au point de nouvelles générations de radiotélescopes.