Régimes hyperprotéiques et dommages au cerveau

Publié par Adrien le 24/06/2015 à 00:00
Source: Université de Grenade
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Des scientifiques de l'Université de Grenade avertissent que les diètes riches en protéines et les anabolisants provoquent du stress oxydatif au niveau cérébral dû à l'oxydation de lipides et de protéines. Leur recherche a de même démontré que la pratique d'exercice de haute intensité améliore ces effets nocifs pour la santé.

Une recherche menée à bien par des scientifiques de l'Université de Grenade avec des rats a démontré que la consommation de diètes hyperprotéiques et d'anabolisants androgéniques stéroïdes peut provoquer un dommage oxydatif cérébral dû à l'oxydation de lipides et de protéines.

Les résultats de ce travail suggèrent que ce stress oxydatif peut dériver en des maladies neurodégénératives comme l'Alzheimer ou le Parkinson, tout en reflétant que la pratique de sport de haute intensité réduit les effets nocifs des diètes riches en protéines et des anabolisants au niveau cérébral.

Cette recherche a été réalisée par Daniel Camiletti, Virginia Aparicio, Elena Nebot, Gerardo Medina, Rosario Martínez, Garyfallia Kapravelou, Ana Andrade, Jesús María Porres, María López Jurado et Pilar Aranda. Tous sont membres du groupe de recherche AGR-145 "Physiologie digestive et nutrition" de l'Université de Grenade.

Pour mener à bien cette recherche, les scientifiques ont travaillé avec 80 rats Wistar divisés en deux groupes de 40 animaux. Un a agi comme groupe de contrôle, avec une diète normoprotéique ajustée à 10% de protéine végétale de soja (n=40), tandis qu'on a appliqué à l'autre une diète hyperprotéique ajustée à 45% (n=40). De plus, chacun de ces groupes a été sous-divisé en animaux réalisant un exercice de haute intensité (n=20) et d'autres pas (n=20). De même, ces groupes ont été de nouveau sous-divisés en 10 rats auxquels on a administré du Stanozolol (un anabolisant) ou bien un véhicule/placebo.

Dommages au niveau cérébral

Les résultats ont démontré que les rats ayant consommé une diète hyperprotéique et ceux auxquels on a administré des stéroïdes anabolisants ont présenté un dommage au niveau cérébral qui diminue lorsque l'exercice entre en jeu, réduisant ainsi le dommage oxydatif produit par les interventions antérieurement mentionnées.

Ainsi, les rats ayant réalisé un exercice de haute intensité basé sur un entraînement d'hypertrophie, ont vu réduit l'effet négatif de la consommation d'une diète riche en protéines et d'anabolisants au niveau cérébral, bien que les auteurs avertissent de la nécessité de prudence avec l'utilisation de ce protocole d'entraînement par rapport au système de défense antioxydant.

Daniel Camiletti, principal auteur de ce travail, souligne qu'il s'agit d'une étude expérimentale avec des rats, dont les résultats sont difficilement reproductibles chez des humains. "Ce que notre recherche met en évidence c'est que les diètes hyperprotéiques, ainsi que l'administration de stéroïdes anabolisants à doses élevées que nombre de sportifs consomment afin d'augmenter leur masse musculaire sont dangereux pour la santé", remarque le chercheur de l'Université de Grenade.

Le docteur Camiletti signale de même que la consommation d'anabolisants par de nombreux culturistes, ou simplement par des gens voulant augmenter leur masse musculaire ou améliorer leur aspect physique, "équivaut à dix fois la quantité thérapeutique prescrite pour des troubles comme l'hypogonadisme (affection provoquant que les glandes sexuelles produisent peu ou aucune hormone) ou la sarcopénie (perte de masse musculaire squelettique associée au vieillissement), ce qui a sans doute des effets très négatifs pour leur organisme."
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