Des nanoparticules pour l'assainissement du sol et de l'eau

Publié par Isabelle le 02/07/2015 à 00:00
Source: Europa
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Les résultats préliminaires confirment le potentiel des nanoparticules pour l'assainissement du sol et de l'eau.

Une équipe de chercheurs européens étudie l'utilisation de nanoparticules pour assainir les eaux et les sols pollués. La première phase, qui consiste à évaluer la toxicité des différentes nanoparticules candidates, est déjà entamée et a produit des résultats encourageants.


Projet NanoRem. Illustration: Europa
Malgré son impact positif sur la qualité de vie (La qualité de vie d’une population est un enjeu majeur en sciences économiques et...), l'industrialisation a contribué à l'accroissement des sites pollués. Chaque année (Une année est une unité de temps exprimant la durée entre deux occurrences d'un évènement lié...), près de 6 milliards d'euros sont dépensés pour gérer ces sites en Europe (L’Europe est une région terrestre qui peut être considérée comme un...). Parallèlement, la surface (Une surface désigne généralement la couche superficielle d'un objet. Le terme a...) des sols pollués devrait augmenter de 50 % d'ici 2025 selon un rapport publié par l'Agence européenne pour l'environnement (L'environnement est tout ce qui nous entoure. C'est l'ensemble des éléments naturels et...) en 2012. De plus, l'UE estime que près de 20 % des eaux européennes sont sérieusement menacées par la pollution (La pollution est définie comme ce qui rend un milieu malsain. La définition varie selon le...).

La majorité des pays s'appuient sur les techniques de pompage et de traitement et/ou l'élimination par mise en décharge (techniques ex situ) pour assainir les sols et l'eau, l'excavation de la matière (La matière est la substance qui compose tout corps ayant une réalité tangible. Ses...) polluée peut parfois ne pas être possible ou recommandée. C'est là que les technologies in situ, les traitements biologiques, chimiques, physiques et/ou thermiques pour traiter le sol et/ou les eaux souterraines, entrent en jeu: elles peuvent être appliquées avec un minimum de perturbation des activités du site, réduisent l'exposition des travailleurs à un minimum et ont une empreinte de carbone (Le carbone est un élément chimique de la famille des cristallogènes, de symbole C,...) inférieure aux méthodes ex situ.

Dans l'objectif de développer les techniques in situ, le projet NANOREM s'appuie sur l'utilisation des nanoparticules à haute réactivité. Les nanoparticules de fer à valence zéro (ou nulle, nZVI) par exemple, permettraient d'améliorer considérablement le rendement d'assainissement pour de nombreux problèmes. L'utilisation de ces nanoparticules est limitée en raison des incertitudes relatives à leur impact environnemental (L'impact environnemental est l'ensemble des modifications de l'environnement, qu'elles soient...).

Des résultats encourageants

Le projet a cinq objectifs de base, dont l'un est de renforcer les connaissances et la confiance des parties prenantes. Pour ce faire, l'équipe a procédé à des mesures de toxicité des nanoparticules potentiellement intéressantes pour évaluer leur écotoxicité en cas de contact avec le sol et les polluants, et mesurer l'évolution de cette toxicité au cours du temps et décrire l'interaction (Une interaction est un échange d'information, d'affects ou d'énergie entre deux agents au sein...) des nanoparticules aux micro-organismes pendant et après le traitement.

Récemment, l'équipe de NANOREM a annoncé les résultats préliminaires des tests éco-toxicologiques pour plusieurs des nanoparticules candidates pour les projets d'assainissement: NanoFer 25S, Carbo-Fer, Fe-Oxide, Fe-Zéolites et Bionanomagnetite. Ces nanoparticules ont été testées sur une variété d'organismes dont les vers de terre, les crustacés, les algues vertes et les bactéries (Les bactéries (Bacteria) sont des organismes vivants unicellulaires procaryotes, caractérisées...) et l'équipe n'a découvert aucun effet toxicologique pour chacune d'entre elles.

L'équipe a également annoncé deux autres résultats positifs. Premièrement, ils ont confirmé que, alors qu'ils observaient la réactivité des nanoparticules et les changements de toxicité avec le temps, ces dernières devenaient moins réactives à mesure qu'elles interagissent avec des matrices de sol.

Ensuite, ils ont étudié si les nanoparticules utilisées pour traiter les polluants étaient en mesure de se dégrader sans devenir des composants toxiques, un sujet d'inquiétude pour les parties prenantes. Bien que les travaux soient encore en cours, les résultats préliminaires semblent n'indiquer aucune augmentation de la toxicité des polluants même à quelques mètres des puits d'injection et après l'injection. Par contre, les échantillons des eaux souterraines de l'un des sites étaient fortement toxiques avant l'injection de nanoparticules d'oxyde de fer (Fe-Oxide), mais cette toxicité était considérablement réduite trois semaines après l'injection.

Le projet se poursuivra jusqu'en janvier 2017, quand l'équipe espère avoir des techniques de production économiques prêtes à l'emploi pour des applications commerciales à grande échelle. Les prochaines étapes seront de poursuivre les tests d'écotoxicité, alors que le suivi des sites où une injection a été effectuée se prolongera pour plusieurs mois et les essais sur le fonctionnement microbien sont prévus pour la seconde ( Seconde est le féminin de l'adjectif second, qui vient immédiatement après le premier ou qui...) moitié du projet. Les chercheurs sont optimistes et considèrent que les résultats obtenus jusqu'à présent sont prometteurs.

Pour plus d'informations, voir: projet NANOREM
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