Un antidiabétique qui a du muscle

Publié par Adrien le 05/02/2016 à 00:00
Source: Jean Hamann - Université Laval
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"L'efficacité du PDX sur le contrôle de la glycémie serait comparable à celle de certains médicaments actuellement prescrits aux malades", soutient André Marette.
Un nouveau pas vers un traitement inédit de maladies, comme la résistance à l'insuline (L'insuline (du latin insula, île) est une hormone peptidique sécrétée par les...) et le diabète de type 2 (Cet article traite du « diabète de type 2 », une forme de diabète...), vient d'être franchi avec la publication d'un brevet américain déposé par André Marette, de la Faculté de médecine (La médecine (du latin medicus, « qui guérit ») est la science et la...), et par son collaborateur Phillip White. Ce brevet vise l'utilisation d'une molécule (Une molécule est un assemblage chimique électriquement neutre d'au moins deux atomes, qui...) dérivée (La dérivée d'une fonction est le moyen de déterminer combien cette fonction varie quand la...) d'un acide gras (En chimie, un acide gras est un acide carboxylique à chaîne aliphatique. Il est...) oméga-3 (Le groupe d'acides gras oméga-3, notés également ω3 (ou encore n-3), sont des...) pour améliorer la régulation (Le terme de régulation renvoie dans son sens concret à une discipline technique, qui se...) du glucose sanguin, un élément crucial à une bonne santé métabolique.

L'équipe d'André Marette travaille depuis plusieurs années sur cette molécule, appelée protectine DX (PDX). En 2014, le professeur Marette et le doctorant Phillip White publiaient dans Nature Medecine une étude démontrant que la PDX stimule la production et la libération d'interleukine-6 (IL-6) par les cellules musculaires. L'IL-6 musculaire agit sur deux plans: elle favorise la captation du glucose sanguin par les muscles et elle active une protéine (Une protéine est une macromolécule biologique composée par une ou plusieurs...) qui réduit la production de glucose par le foie. "Le résultat final est que la glycémie (La glycémie (du grec glukus = doux et haima = sang) désigne la concentration de glucose...) est mieux contrôlée", résume le professeur Marette.

Les problèmes glycémiques sont à la source de plusieurs maladies métaboliques, rappelle le chercheur. Ils sont associés à des processus inflammatoires qui mènent à la résistance à l'insuline, au syndrome métabolique (Le syndrome métabolique (ou syndrome X) désigné par les acronyme SMet (pour syndrome...), au diabète (Le diabète présente plusieurs formes, qui ont toutes en commun des urines abondantes...) de type 2, à l'hypertension et aux maladies cardiovasculaires. "L'intérêt du PDX est qu'il agit directement sur les muscles, signale le professeur Marette. En fait, il reproduit ce qui se passe lorsqu'une personne fait de l'activité physique (L'activité physique regroupe à la fois l'exercice physique de la vie quotidienne, maison,...). Il faut préciser qu'il ne s'agit pas d'un substitut à l'activité (Le terme d'activité peut désigner une profession.) physique (La physique (du grec φυσις, la nature) est étymologiquement la...) parce que l'exercice procure des bienfaits cardiovasculaires et hormonaux qui vont au-delà de ses effets métaboliques sur les muscles."

Le brevet américain vise donc à protéger le recours au PDX pour le contrôle de la glycémie et la suppression des processus inflammatoires qui conduisent aux maladies métaboliques. "Ce qui fait l'originalité de cette molécule est qu'aucun autre médicament (Un médicament est une substance ou une composition présentée comme possédant...) antidiabétique (Un médicament antidiabétique est un médicament utilisé pour traiter le...) n'exploite ce mécanisme au niveau musculaire, souligne le chercheur. Son efficacité sur le contrôle de la glycémie serait comparable à celle de certains médicaments actuellement prescrits aux malades." Par ailleurs, le brevet fait mention du recours au PDX pour faciliter la captation du glucose pendant l'exercice et pour faciliter la récupération musculaire après un effort intense.

Les travaux menés par l'équipe du professeur Marette sur des animaux de laboratoire indiquent que le PDX produit des effets sur la glycémie non seulement par la voie pharmacologique, mais aussi par la voie nutritionnelle, c'est-à-dire la consommation d'acides gras oméga-3. "Ce traitement du diabète pourrait être grandement accéléré si la voie nutritionnelle s'avère suffisamment efficace pour augmenter la production de PDX, estime le chercheur. Peu importe la voie qui sera privilégiée, l'important est de rendre ce traitement accessible aux personnes qui en ont besoin."
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