Une nouvelle approche thérapeutique mise à l'essai par une équipe de l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont (CIUSSS de l'Est-de-l'Île-de-Montréal) et de l'Université de Montréal donne des résultats très prometteurs pour le traitement du myélome multiple, un cancer de la
moelle osseuse (La moelle osseuse est tissu situé au centre des os. Il y en a deux formes: la moelle jaune...) actuellement jugé incurable avec les traitements usuels de
chimiothérapie (La chimiothérapie est l'usage de certaines substances chimiques pour traiter une maladie....) et dont l'
espérance de vie (L'espérance de vie est une donnée statistique. Elle est censée permettre de connaître la durée...) moyenne (La moyenne est une mesure statistique caractérisant les éléments d'un ensemble de...) est d'environ 6 ou 7 ans.
Image histopathologique d'un myélome multiple (extrait de la moelle osseuse).
Coloration à l'hématoxyline et à l'éosine.
Illustration: Wikipedia Commons
Cette étude a été menée par Dr Jean Roy, hématologue à l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont et professeur titulaire à l'
Université de Montréal (L’Université de Montréal est l'un des quatre établissements d'enseignement...), entre 2001 et 2010 sur 92 nouveaux patients atteints. Utilisant une approche
développée (En géométrie, la développée d'une courbe plane est le lieu de ses centres de...) à Maisonneuve-Rosemont, soit le recours à l'
autogreffe (Une autogreffe est une greffe où donneur et receveur sont la même personne. Le taux de...) pour réduire la masse tumorale suivie trois à quatre mois plus tard d'une allogreffe familiale pour nettoyer la moelle osseuse des cellules de myélome par les cellules immunitaires d'un donneur familial (immunothérapie), l'étude a en effet permis d'enregistrer un taux de
guérison (La guérison est un processus biologique par lequel les cellules du corps se...) total de 41%, un
chiffre (Un chiffre est un symbole utilisé pour représenter les nombres.) inégalé jusqu'à présent avec cette
stratégie (La stratégie - du grec stratos qui signifie « armée » et ageîn qui signifie...). Mieux encore, les patients en rémission complète six mois après l'allogreffe ont enregistré un taux de survie sans rechute de 60 %. En général, cette stratégie d'autogreffe suivie d'allogreffe donne plutôt des taux de survie sans rechute de 20 à 25 % à long terme.
"Dans plusieurs centres, les médecins ont abandonné l'utilisation de l'allogreffe pour le myélome multiple en raison des risques de toxicité et de rechute. Ces résultats nous poussent plutôt à l'offrir à davantage de patients, notamment les plus jeunes et ceux qui ont une
maladie (La maladie est une altération des fonctions ou de la santé d'un organisme vivant, animal...) à moins bon pronostic", a expliqué le Dr Jean Roy.
Les résultats de ces recherches sont publiés dans la revue spécialisée
Bone Marrow Transplantation.
Autres données encourageantes
Par ailleurs, dans cette même étude, le
taux de mortalité (La mortalité, ou taux de mortalité est le nombre de décès annuels rapporté au nombre...) associé aux traitements sur dix ans se situait à 10 %, un taux très faible après une allogreffe de donneur familial. Et même si 50 % des patients ont connu une rechute de leur myélome, les traitements subséquents ont malgré tout montré une efficacité marquée : 50 % de ces patients étaient en vie cinq ans après la rechute.
Basée sur ces résultats, une nouvelle étude qui vise à diminuer le taux de rechute et de complications est actuellement en cours à l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont, avec des résultats encore préliminaires mais fort encourageants.
Cette étude a été financée par le fonds William Brock de l'Université de
Montréal (Montréal est à la fois région administrative et métropole du Québec[2]. Cette grande...).