Sentiment de sécurité dans les rues éclairées en lumière blanche

Publié par Adrien le 12/02/2016 à 00:00
Source: Université de Grenade
...
Restez toujours informé: suivez-nous sur Google Actualités (icone ☆)

Cette recherche de l'Université de Grenade, publiée dans la revue Safety Science, a analysé la perception de sécurité et de bienêtre qu'ont les piétons lorsqu'ils circulent dans des rues avec des types et des niveaux déterminés d'éclairage. 275 piétons de Grenade ont participé à celle-ci.

Le travail démontre que les piétons manifestent une réactivité très supérieure face à des questions déterminées d'un test quand les niveaux d'éclairage sont plus élevés et/ou la lumière est de couleur (La couleur est la perception subjective qu'a l'œil d'une ou plusieurs fréquences d'ondes...) "jaune-sodium", malgré que la sécurité perçue soit majeure quand la lumière est blanche.

Les piétons se sentent plus sûrs dans les rues qui sont éclairées avec des lumières blanches que dans celles où l'on utilise des lumières jaunâtres, techniquement dénommées "jaune-sodium", même si les premières sont plus polluantes dans certains aspects. Une des possibles raisons est que cette lumière permet d'identifier plus facilement les visages des personnes.

C'est ce qui s'ensuit d'une étude multidisciplinaire réalisée par des scientifiques de l'Université de Grenade, membres des départements d'Ingénierie (L'ingénierie désigne l'ensemble des fonctions allant de la conception et des études à la...) Civile et de Psychologie Sociale, qui ont analysé, entre autres variantes, la perception de sécurité et de bienêtre que ressentent les piétons lorsqu'ils circulent dans des rues avec des types et des niveaux déterminés d'illumination.

À ce travail ont participé 275 piétons de Grenade, auxquels on a appliqué un questionnaire après avoir parcouru les rues pendant un horaire où l'allumage (Pour s'enflammer, le mélange air-essence, un gaz contenu dans le cylindre doit subir une...) public fonctionnait pour que leurs réponses ne se voient pas conditionnées par des souvenirs ou autres impressions étrangères à l'objet de l'étude.

Ce travail suggère de plus que les lumières à contenu élevé en longueurs d'onde bleues (comme certaines employées dans l'éclairage public avec lumière blanche) produisent une inhibition majeure de mélatonine, "l'hormone (Une hormone est un messager chimique véhiculé par le système circulatoire qui agit...) du sommeil (Le sommeil est un état naturel récurrent de perte de conscience (mais sans perte de la...)", ce qui avait déjà été vérifié dans des études de laboratoire par des groupes du monde (Le mot monde peut désigner :) entier et que, pour la première fois, les chercheurs ont ratifié pour l'éclairage public dans des conditions réelles de circulation (La circulation routière (anglicisme: trafic routier) est le déplacement de véhicules automobiles...), à partir des réponses subjectives des piétons.

Cependant, les auteurs du travail avertissent que la quantification de paramètres physiologiques comme l'inhibition de mélatonine ou la sécrétion de cortisol, tous deux très en rapport avec l'éclairage, "est un sujet qui doit être abordé par d'autres types de spécialistes et qu'il ne s'agit en aucun cas de l'objectif de ce travail, qui se centre sur les perceptions des piétons et leur corrélation avec des paramètres quantitatifs des installations d'éclairage".

Étude dans des conditions réelles

Les résultats de ces enquêtes ont été croisés avec des mesures quantitatives des principaux paramètres concernés dans l'éclairage public. L'analyse de l'ensemble (En théorie des ensembles, un ensemble désigne intuitivement une collection...) des données (Dans les technologies de l'information (TI), une donnée est une description élémentaire, souvent...) et leurs interactions ont démontré quelques hypothèses qui, à cette date, avaient seulement pu être vérifiées en laboratoire sous de strictes conditions expérimentales, tandis que cette étude s'est réalisée dans des conditions réelles.

Entre autres résultats, les chercheurs ont vérifié que la réactivité des piétons face à des questions subjectives de toutes sortes est, dans tous les cas, majeure lorsque les niveaux d'éclairage sont plus élevés.

"Ce résultat, s'il est évident avec quelques-unes des questions du questionnaire, s'avère avec d'autres du moins paradoxal et suppose un appel à la réflexion au moment d'élaborer de nouvelles normes sur l'éclairage public", explique Antonio Manuel Peña García, professeur du Département d'Ingénierie Civile de l'Université de Grenade et principal auteur du travail.

Éclairage et délinquance

Jusqu'à la date, la plupart des travaux sur éclairage public, aussi bien de recherche (La recherche scientifique désigne en premier lieu l’ensemble des actions entreprises en vue...) que professionnels, se sont centrés sur des aspects objectifs et quantitatifs, c'est-à-dire, dessins d'installations plus économiques et efficaces, accomplissement de la norme applicable, nouvelles technologies, etc.

D'une autre perspective moins technique, on a également travaillé à l'évaluation des effets de l'éclairage sur la sécurité des personnes et des biens, objectif principal de l'éclairagisme.

"En ce sens, la controverse entre différents auteurs et philosophies de l'éclairage urbain a été telle que, à ce jour, il n'existe pas d'accord unanime sur si les niveaux d'éclairage plus élevés augment la sécurité de nos rues ou si, au contraire, ils la réduisent car même les délinquants potentiels semblent avoir besoin de niveaux d'éclairage minimums au moment de choisir leurs victimes", souligne Peña.

Entre partisans et détracteurs de niveaux d'éclairage plus élevés afin d'augmenter la sécurité urbaine, "on a à peine prêté attention à un concept très important: la sécurité perçue par les propres usagers des installations d'éclairage public".

Outre le professeur Peña García, ont également participé à cette recherche Mª Del Carmen Aguilar Luzón, professeure du Département de Psychologie Sociale de l'UGR et experte en Psychologie Environnementale, et Antonio Hurtado González, ingénieur industriel de la Mairie de Grenade et membre du groupe de recherche "Éclairagisme pour la Sécurité et la Durabilité", que dirige Antonio Peña.

Référence bibliographique:

Impact of public lighting on pedestrians' perception of safety and well-being. A. Peña-García, A. Hurtado, M.C. Aguilar-Luzón. Safety Science. Volume (Le volume, en sciences physiques ou mathématiques, est une grandeur qui mesure l'extension...) 78, October 2015, Pages 142-148
Page générée en 0.180 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales | Partenaire: HD-Numérique
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise