De la difficulté de prévoir les précipitations intenses en Corse

Publié par Adrien le 29/04/2016 à 00:00
Source: CNRS-INSU
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Le 23 octobre 2012, alors que se déroulait la campagne d'observation HyMeX en Méditerranée, un violent épisode orageux a frappée le sud de la Corse. Une équipe du Laboratoire d'aérologie (LA/OMP, UPS / CNRS) a étudié la prévisibilité de cet événement en utilisant différents jeux de conditions initiales dont elle a évalué l'impact sur la localisation et l'intensité des précipitations.

Divers travaux ont montré que la prévisibilité des systèmes précipitants méditerranéens était souvent conditionnée par la qualité des conditions initiales introduites dans les modèles pour réaliser les simulations numériques. Ce constat est encore plus valide pour la Corse qui du fait de son environnement (L'environnement est tout ce qui nous entoure. C'est l'ensemble des éléments naturels et...) marin manque d'observations de proximité qui permettraient de bien décrire les flux (Le mot flux (du latin fluxus, écoulement) désigne en général un ensemble d'éléments...) de basses couches.

Pour étudier le violent épisode orageux qui a frappé le sud de la Corse le 23 octobre 2012 durant la campagne (La campagne, aussi appelée milieu rural désigne l'ensemble des espaces cultivés...) d'observation (L’observation est l’action de suivi attentif des phénomènes, sans volonté de les...) HyMeX en Méditerranée et causé d'importantes inondations à Porto-Vecchio, des chercheurs du LA ont réalisé une série de simulations en utilisant le modèle de recherche (La recherche scientifique désigne en premier lieu l’ensemble des actions entreprises en vue...) Méso-NH avec une résolution horizontale de 2,5 km. Cette configuration du modèle a été initialisée, pour trois dates différentes, à l'aide des observations analysées par 3 systèmes de prévision différents (ARPEGE et AROME de Météo-France (Météo-France est l'organisme français de météorologie, un...), et IFS du Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen terme).

Parmi les neuf simulations Méso-NH ainsi réalisées, une seule a prévu avec exactitude la localisation et l'intensité de l'épisode pluvieux. Cette simulation montre que l'épisode étudié a résulté de l'influence des conditions météorologiques d'altitude de grande échelle (La grande échelle, aussi appelée échelle aérienne ou auto échelle, est un...) et de basse couche de structure complexe, faisant intervenir différents vents locaux induits par le relief (Le relief est la différence de hauteur entre deux points. Néanmoins, ce mot est souvent employé...) et venant converger au sud de l'île (Une île est une étendue de terre entourée d'eau, que cette eau soit celle d'un cours d'eau, d'un...).

Alors que le forçage de grande échelle est correctement perçu dans les différentes simulations, il n'en va pas de même pour le forçage des basses couches. Si le subtil équilibre des flux de basses couches est erroné, la convergence est soit inhibée, soit déplacée, conduisant ainsi à de fortes erreurs sur la localisation et l'intensité des précipitations simulées.


Précipitations cumulées de 0 à 12 h UTC, le 23 octobre 2012: observations radar (a) et simulations testées (b-j), dont (b) est la seule qui prévoit correctement la localisation et l'intensité de l'épisode pluvieux. Les petits cercles représentent les pluviomètres et les flèches le vent (Le vent est le mouvement d’une atmosphère, masse de gaz située à la surface...) à basse altitude (950 hPa) simulé à 4h UTC.

Cette étude illustre la difficulté spécifique des prévisions en milieu insulaire à topographie complexe, rendues plus difficiles du fait de la rareté des observations dans l'environnement marin.
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