Les mécanismes d'invasion des plantes

Publié par Isabelle le 05/07/2016 à 12:00
Source: CORDIS-EUROPA
Restez toujours informé: suivez-nous sur Google Actualités (icone ☆)


Ambroisie
Une étude transcontinentale d'une plante en Europe et en Amérique du Nord a permis de mettre en lumière certains mécanismes qui permettent à des espèces de plantes invasives de proliférer.

Les plantes invasives sont responsables de pertes de biodiversité à grande échelle, de la diminution des rendements agricoles, voire d'une dégradation de la santé humaine. La compréhension des mécanismes permettant aux plantes invasives de proliférer dans de nouvelles régions offre des perspectives importantes à l'échelle mondiale.

Le projet TRANSRESSOLID (Transcontinental research on a highly invasive plant species Solidago gigantea - Ecology and evolution in the native and introduced ranges), financé par l'UE, a étudié la plante nord-américaine S. gigantea (verge d'or géante) afin d'expliquer sa prolifération en Europe.

Les chercheurs ont étudié dans quelle mesure les populations invasives et natives de la plante influencent la diversité et la richesse des espèces dans leur habitat naturel en Europe et en Amérique. Dans des serres sous surveillance et des jardins traditionnels, ils ont testé les différences entre les populations invasives et natives en termes de concurrence, de défense contre les herbivores, d'effets du biote du sol et de génétique. Ils ont évalué différentes méthodes de contrôle pour lutter contre l'invasion de cette espèce en Europe.

TRANSRESSOLID a ainsi observé que S. gigantea réduisait considérablement la diversité des espèces en Europe, alors qu'aucun effet analogue n'était constaté en Amérique du Nord. Sous serre, aucune différence en termes de concurrence n'a été constatée entre les populations invasives et natives, mais des variations significatives ont été observées entre les populations provenant d'altitudes différentes.

Les plantes européennes présentent une meilleure défense contre les herbivores et une plus grande activité mycorizhienne que les plantes nord-américaines. Les plantes européennes atteignent également des tailles supérieures en Europe, mais elles ne dépassent pas les variantes nord-américaines qui poussent dans leur région d'origine.

Les chercheurs ont également constaté que le contrôle à court terme des populations de S. gigantea affecte essentiellement l'aptitude et la viabilité de l'envahisseur, alors que le contrôle à long terme a des effets structurels plus marqués avec l'augmentation de la diversité des espèces. Enfin, les chercheurs ont montré que des produits chimiques dans les racines de S. gigantea empêchent la germination de certaines espèces européennes locales.

Les résultats du projet TRANSRESSOLID permettront aux chercheurs de comprendre comment les plantes invasives comme S. gigantea peuvent proliférer de manière aussi efficace. Ces recherches auront un impact significatif sur la préservation de la nature et l'agriculture dans le monde.
Page générée en 0.220 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales | Partenaire: HD-Numérique
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise