Les caméras de Rosetta ont photographié 34 éruptions sur une période de trois mois encadrant le passage de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko au plus près du Soleil, le 13 août 2015.
Éruptions cométaires
Ces éruptions diffèrent des jets de gaz et des éjections de matière couramment observés sur le noyau de la
comète (En astronomie, une comète est un petit astre brillant constitué de glace et de...), et qui se produisent à intervalles réguliers, au rythme du lever et du coucher du
Soleil (Le Soleil (Sol en latin, Helios ou Ήλιος en grec) est l'étoile...) sur la comète.
Guide de l'activité cométaire Les éruptions sont plus lumineuses, et les scientifiques estiment qu'elles durent moins de 30
minutes ( Forme première d'un document : Droit : une minute est l'original d'un acte. ...), pendant lesquelles entre 60 et 260 tonnes de
matériaux (Un matériau est une matière d'origine naturelle ou artificielle que l'homme façonne pour en...) sont éjectés de la comète.
Ces éruptions se produisaient au moment du périhélie environ toutes les 30
heures (L'heure est une unité de mesure :), soit environ toutes les 2,4 rotations de la comète sur elle-même, et peuvent être réparties en trois catégories: celles présentant un jet fin et étroit, d'autres un jet plus diffus, et une
combinaison (Une combinaison peut être :) des deux types précédents.
Une des questions clés sur lesquelles s'est penché Jean-Baptiste Vincent, auteur principal de la publication scientifique qui paraît aujourd'hui dans Monthly Notices of the Astronomical Society, c'est l'élément
déclencheur (En programmation procédurale, un déclencheur (trigger en anglais) est un dispositif...) de ces éruptions.
L'équipe a découvert qu'une moitié des éruptions se sont produites au petit matin, quand le Soleil commence à réchauffer la surface plongée dans l'obscurité depuis plusieurs heures ; le changement rapide de
température (La température est une grandeur physique mesurée à l'aide d'un thermomètre et...) créerait des fractures qui libéreraient des matériaux volatiles qui se vaporiseraient de manière explosive.
Les autres éruptions se sont produites autour de midi, après plusieurs heures d'ensoleillement. Celles-ci s'expliqueraient par le fait que la chaleur accumulée atteindrait des poches de matériaux volatiles enfouis sur la surface, causant là encore un réchauffement soudain et une
explosion (Une explosion est la transformation rapide d'une matière en une autre matière ayant un...).
Points d'origine des éruptions estivales L'équipe avance également une autre cause pour expliquer ces éruptions.
"Nous avons observé que la majorité des explosions semble se produire au niveau de limites régionales sur la comète, dans des zones qui présentent des changements de texture ou de topographie, comme des falaises abruptes, des puits ou des alcôves," ajoute Jean-Baptiste.
Au moins une des éruptions étudiées s'est produite dans l'obscurité, et semble liée à l'effondrement d'une falaise. Une falaise érodée peut en effet s'effondrer à tout
instant (L'instant désigne le plus petit élément constitutif du temps. L'instant n'est pas...), de jour comme de nuit, et révéler des quantités substantielles de matériaux pouvant créer une explosion, même quand la zone n'est pas exposée à la
lumière (La lumière est l'ensemble des ondes électromagnétiques visibles par l'œil...) du Soleil.
Effondrement d'une falaise et activité cométaire