104 satellites mis en orbite par une seule fusée

Publié par Redbran le 28/02/2017 à 12:00
Source: CORDIS-Europa
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Une fusée établit un record du monde en mettant 104 satellites en orbite


Illustration: ISRO
Le projet PEASSS (Piezo Electric Assisted Smart Satellite Structure), financé par l'UE, est rentré dans l'histoire lors du méga lancement de l'agence spatiale (Une agence spatiale est un organisme d'État ayant pour but d'étudier l'Espace et de développer...) indienne (ISRO) qui a battu le précédent record établi en 2014 par la Russie.

e 15 février 2017 à 09h28, l'ISRO a gagné le droit de figurer dans le livre des records: en moins de 600 secondes, une fusée unique lancée à partir du Centre spatial Satish Dhawan de Sriharikota a mis 104 satellites en orbite. Ce nombre est 2,5 fois plus élevé que le précédent record détenu par la Russie qui, en 2014, avait lancé un missile balistique intercontinental (Un missile balistique intercontinental (abrégé en ICBM, qui provient de l'anglais...) modifié pour mettre en orbite 37 satellites.

La mission, appelée "PSLV-C37", a utilisé un lanceur PSLV (Polar Satellite Launch Vehicle) spécialement conçu pour mettre plusieurs nanosatellites en orbite avec une seule fusée. La charge totale transportée par ces nanosatellites représentait près de 1400 kilogrammes (Le kilogramme (symbole kg) est l’unité de masse du Système international d'unités (SI).), soit 6,5 kilogrammes par nanosatellite. La mission les a placés en orbite terrestre basse (L'orbite terrestre basse (ou Low Earth orbit (LEO) en anglais) est une zone de l'orbite terrestre...), à une altitude (L'altitude est l'élévation verticale d'un lieu ou d'un objet par rapport à un niveau...) orbitale héliosynchrone de 505 km. Il s'agissait de la 39ème mission d'un lanceur PSLV.

Parmi ces nanosatellites, 96 appartenaient à une entreprise spatiale américaine du nom de Planet qui a battu un autre record, celui de la plus grande flotte privée de satellites en exploitation, avec une galaxie de 144 satellites. Planet a l'objectif ambitieux de fournir chaque jour une image de la surface de la Terre.

Les observations et activités spatiales européennes auront également leur place dans les livres d'histoire, car le projet PEASSS, basé aux Pays-Bas, a pris part à cette mission. Les technologies du projet combinent des "structures intelligentes" telles que des panneaux composites, des matériaux piézoélectriques et des capteurs (Un capteur est un dispositif qui transforme l'état d'une grandeur physique observée en une...) de nouvelle génération pour améliorer la précision et la stabilité de la plupart des plateformes de capteurs d'observation (L’observation est l’action de suivi attentif des phénomènes, sans volonté de les...) de la Terre.

Suite à la remarquable réussite de ce lancement, l'ISRO projette d'étendre ses activités d'exploration spatiale et d'envoyer une première mission vers Vénus, ainsi que d'envoyer une deuxième mission vers Mars d'ici 2021-2022.

Alors que certains experts demandent plus d'attention et de durabilité en termes de débris spatiaux, Laura Grego, scientifique principale du programme de sécurité mondiale de l'Union of Concerned Scientists à Cambridge aux États-Unis, déclare qu'"il est essentiel de développer une culture (La définition que donne l'UNESCO de la culture est la suivante [1] :) de responsabilité pour les lancements et les opérations spatiales, car de plus en plus de pays deviennent des puissances spatiales."

Le projet PEASS, qui a pris fin en mai 2016, était un consortium composé d'organisations aérospatiales, de chercheurs universitaires et de PME provenant des Pays-Bas, d'Allemagne, d'Israël et de Belgique. Le projet visait à développer des technologies de pointe telles que l'électronique des nanosatellites ainsi qu'une nouvelle génération de capteurs afin d'améliorer la précision des observations spatiales européennes et de maintenir l'Europe à la pointe de la recherche spatiale. L'objectif était de réduire le coût et la durée du développement de futures plateformes équipées de capteurs plus précis comprenant l'optique à synthèse d'ouverture, la détection et l'identification de cibles mouvantes, ainsi que des radars compacts.

Pour ce projet, le consortium a reçu un peu moins de 2 millions d'euros de financement de l'UE, pour un coût total supérieur à 2,5 millions d'euros.

Pour plus d'informations, voir: site web du projet PEASSS
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