Etat des nappes d'eau souterraine au 1er juin 2017

Publié par Redbran le 21/06/2017 à 00:00
Source: BRGM
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Les deux tiers des nappes phréatiques (70%) affichent un niveau modérément bas à très bas. Seuls quelques rares secteurs présentent des niveaux autour de la moyenne comme au sud du Bassin parisien et une partie de la région Occitanie.

Résumé de la situation

Situation du niveau des nappes

Le niveau des nappes au 1er juin 2017 est hétérogène d'une région à l'autre.

Les deux-tiers des nappes (70%) affichent un niveau modérément bas à très bas. La situation montre qu'un tiers seulement du territoire a pu bénéficier de la recharge hivernale habituellement observée à cette date. Seuls quelques rares secteurs présentent des niveaux autour (Autour est le nom que la nomenclature aviaire en langue française (mise à jour) donne...) de la moyenne (La moyenne est une mesure statistique caractérisant les éléments d'un ensemble de...) comme au sud du Bassin parisien (Le Bassin parisien est, au sens restreint, un bassin versant de la Seine qui entoure Paris. Au sens...) et une partie de la région Occitanie. Le reste du territoire présente des niveaux modérément bas voire bas.

Tendance d'évolution du niveau des nappes

La tendance d'évolution du niveau des nappes traduit le passage progressif vers les basses eaux avec les deux-tiers des points (66%) orientés à la baisse. Le phénomène s'est fortement accéléré en avril et en mai puisqu'au 1er juin seuls 10% des points sont en hausse alors qu'ils étaient encore 66% au 1er avril. Le nombre (La notion de nombre en linguistique est traitée à l’article « Nombre...) de points stables (24%) a légèrement augmenté par rapport au mois précédent. Cette situation n'est pas inhabituelle pour cette période de l'année (Une année est une unité de temps exprimant la durée entre deux occurrences d'un évènement lié...), elle marque la période de bascule (Une bascule ou un basculeur est un circuit intégré logique doté d'une sortie et d'une ou...) entre hautes et basses eaux.

La situation des nappes au 1er juin 2017 traduit la période de bascule entre la recharge hivernale et la période estivale des basses eaux.

Depuis janvier 2017 un nouvel indicateur de l'état des nappes est proposé. Cet Indicateur Piézométrique Standardisé (IPS) est applicable sur l'ensemble des points de suivi des niveaux d'eau souterraine ayant au moins 15 valeurs. Sept classes ont été retenues pour indiquer l'état des nappes avec une graduation allant de "niveaux très bas" à "niveaux très hauts". Des équivalences en termes de période de retour sont proposées. Toutefois, l'utilisation de la terminologie propre à l'IPS sera privilégiée, principalement pour les nappes à cycle pluriannuel (que l'on ne peut pas traiter en termes de période de retour). L'iconographie liée au BSH reste inchangée.


Situation des nappes au 1er juin 2017
Carte établie à partir des données de la banque ADES acquises jusqu'au 31 mai 2017
Source des données: banque ADES http://www.ades.eaufrance.fr / Fonds topographiques: IGN© ? BD CARTO
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La pluviométrie du mois de mai 2017 a été marquée, jusqu'au 20, par des passages pluvieux successifs qui ont épargné les rivages de la Méditerranée, la Corse ainsi que les régions le long des frontières du nord. Les conditions anticycloniques se sont ensuite installées sur l'Europe (L’Europe est une région terrestre qui peut être considérée comme un...) de l'Ouest et les précipitations ont été quasi-absentes sur notre pays, sauf en toute fin de mois marquée par les pluies orageuses. Le déficit, proche de 40% près des frontières du nord, a souvent atteint 60 à 80% sur le pourtour méditerranéen et la Corse. En moyenne sur le mois et sur la France, la pluviométrie a cependant été proche de la normale.

L'évolution du niveau des nappes traduit une situation assez habituelle de bascule entre recharge hivernale et période estivale. Le déficit pluviométrique enregistré ces derniers mois sur une grande partie du territoire explique un taux de recharge déficitaire. Les premières pluies d'automne qui avaient commencé à engendrer un premier épisode de recharge n'ont pas perduré et la situation ne s'est pas améliorée au cours de l'hiver (L'hiver est une des quatre saisons des zones tempérées.). Au cours du printemps (Le printemps (du latin primus, premier, et tempus, temps, cette saison marquant autrefois le...), les pluies ont été bénéfiques pour la végétation (La végétation est l'ensemble des plantes (la flore) sauvages ou cultivées qui...) mais peu efficace pour assurer une recharge des nappes.

Le nombre de points en baisse (66%) a beaucoup augmenté au cours des deux derniers mois (18% fin mars 2017) et le nombre de points en hausse (10%) est désormais très réduit (il était de 66% fin mars 2017).

Sur l'ensemble du territoire, les niveaux des nappes se situent autour de la moyenne voire plus hauts pour seulement 30% des points suivis, ils sont modérément bas à très bas pour les 70% restants. Les pluies de la période novembre à avril qui, habituellement, permettent d'assurer la recharge hivernale n'ont rempli que partiellement leur rôle de remplissage des nappes cette année.

Les niveaux des nappes fin mai 2017 sont en baisse pour 66% d'entre eux, stables pour 24% et en hausse pour les 10% restant.

En cette fin de période de recharge hivernale, un grand nombre de réservoirs (70%) affichent des niveaux modérément bas à très bas.

Dans le détail, concernant les niveaux, on note que 2% sont hauts ou très hauts, 8% modérément hauts, 20% autour de la moyenne, 37% modérément bas, 20% bas et 13% très bas.

Pour la plus grande partie du territoire, les niveaux des nappes sont inférieurs à la normale. Quelques rares secteurs présentent cependant des niveaux moins déficitaires.

Parmi les nappes qui présentent les situations les plus favorables en période de bascule entre recharge hivernale et période estivale, avec des niveaux autour de la moyenne, on peut citer:

- Les aquifères karstiques des régions de Nîmes et Montpellier dont les niveaux, désormais orientés à la baisse, sont globalement autour de la moyenne dans un contexte de pluies déficitaires pour ce mois de mai.

- La nappe de la craie de Bourgogne et du Gatinais au sud du Bassin parisien dont les niveaux, désormais en baisse, sont globalement autour des valeurs moyennes.

- Les nappes alluviales de Corse, sur la partie est de l'île, dont les niveaux sont en baisse mais autour de la valeur moyenne, voire modérément hauts.

De nombreux secteurs présentent des situations moins favorables, avec des niveaux bas voire très bas par rapport aux moyennes, on peut citer par exemple:

- La nappe de la craie champenoise dont les points sont orientés à la baisse et qui présentent, pour un grand nombre d'entre eux, des niveaux bas.

- Toutes les nappes du bassin Adour-Garonne qui présentent des niveaux plus bas que la moyenne à cause d'une recharge hivernale réduite. Les niveaux sont désormais stabilisés pour la plupart des points ou déjà orientés à la baisse.

- Les aquifères de la vallée du Rhône (Le Rhône est un fleuve d'Europe. Long de 812 kilomètres, il prend sa source, dans le...), amont et aval, qui présentent des niveaux globalement orientés à la baisse et qui, dans leur grande majorité, sont plus bas que la moyenne dans un contexte de recharge hivernale déficitaire.

- La nappe des calcaires jurassiques de Lorraine dont les niveaux sont globalement bas et désormais, pour la plupart, orientés à la baisse.
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