L'exode rural chinois a réduit la pollution aux particules fines

Publié par Isabelle le 18/08/2017 à 00:00
Source: CEA
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L'exode rural massif en cours en Chine s'accompagne d'une baisse modérée des émissions de particules fines sur l'ensemble du territoire, à l'exception des mégapoles comme Pékin (Pékin (ou Beijing) (?? ; pinyin : B?ij?ng   Écouter la prononciation...) ou Shangaï. Telle est la surprenante conclusion d'une étude internationale à laquelle a participé le LSCE.

?La Chine connaît une envolée de l'urbanisation et un exode rural massif (Le mot massif peut être employé comme :) induits par la décollectivisation de l'agriculture et l'industrialisation du pays (Pays vient du latin pagus qui désignait une subdivision territoriale et tribale d'étendue...). Cette tendance s'est accélérée ces dernières décennies et devrait se poursuivre. D'ici 2020, la population urbaine de la Chine pourrait ainsi compter 800 millions de personnes, soit cent millions de plus qu'aujourd'hui.

Le secteur résidentiel et les transports en zone urbaine y sont responsables d'une part significative des émissions de particules fines de diamètre (Dans un cercle ou une sphère, le diamètre est un segment de droite passant par le centre...) inférieur à 2,5 micromètres (PM2.5). Or l'exode rural a bouleversé tant l'intensité que la distribution géographique de ces émissions. En l'absence de mesures, la teneur en particules fines (PM2.5) était pressentie à la hausse. Or il n'en est rien.

Une collaboration internationale impliquant le LSCE a reconstitué l'historique de la carte des migrations vers les villes, ainsi que les émissions de polluants associées. Elle a étudié l'impact de celles-ci sur la santé des populations urbaines, en l'extrapolant de 1980 à 2030. En dépit de l'augmentation des émissions polluantes urbaines, l'urbanisation de la Chine a eu pour effet de diminuer l'exposition aux PM2.5. Ce paradoxe (Un paradoxe est une proposition qui contient ou semble contenir une contradiction logique, ou un...) s'explique en partie par des usages énergétiques différents en ville (Une ville est une unité urbaine (un « établissement humain » pour...) et à la campagne (La campagne, aussi appelée milieu rural désigne l'ensemble des espaces cultivés...). En effet, une fois installées en ville, les populations réduisent fortement l'impact de leur consommation, pourtant en augmentation, grâce à des combustions globalement plus propres qu'à la campagne.

Ainsi en 2010, l'exposition moyenne nationale aux PM2.5 a baissé de 3,9 µg/m3 (entre 3,0 et 5,4 ± µg/m3), soit près de 6,5 %, épargnant environ 36.000 décès prématurés (entre 19.000 et 47.000).

Cette évolution favorable de la mortalité résulte de deux composantes. La plupart des migrants fraîchement arrivés vit dans des conditions précaires, marquées par une forte densité de population, puis accède à de meilleures conditions de logement. L'arrivée de nouveaux arrivants induit (L'induit est un organe généralement électromagnétique utilisé en électrotechnique chargé de...) une surmortalité d'environ 142.000 décès (± 17.000). Heureusement, celle-ci est largement compensée par les effets bénéfiques d'usages énergétiques plus propres, soit environ 148.000 vies épargnées (entre 76.000 et 194.000) et des conditions de vie (La vie est le nom donné :) améliorées des migrants plus "anciens", soit environ 29.000 autres vies épargnées (entre 15.000 et 39.000).

Référence publication:
Urbanization-induced population migration has reduced ambient PM2.5 concentrations in China, Science.
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