La collaboration BASE a publié hier dans la revue Nature une nouvelle mesure du moment magnétique de l'antiproton, avec une précision supérieure à celle obtenue concernant le proton. Grâce à une nouvelle méthode s'appuyant sur des mesures simultanées effectuées sur deux antiprotons piégés séparément dans deux pièges de Penning, BASE a réussi à battre son propre record, établi en janvier. Ce nouveau résultat améliore la précision de la mesure précédente d'un facteur 350, permettant une comparaison entre matière (La matière est la substance qui compose tout corps ayant une réalité tangible. Ses...) et antimatière (L'antimatière est l'ensemble des antiparticules des particules composant la matière...) d'une précision inédite.
Stefan Ulmer, le porte-parole de la collaboration BASE, travaillant sur l'expérience. (Image: Maximilien Brice, Julien Ordan/CERN)
" Ce résultat est l'aboutissement de nombreuses années d'efforts de recherche et de développement ; il s'agit de l'une des mesures les plus difficiles jamais réalisées dans un piège de Penning ", a déclaré Stefan Ulmer, porte-parole de BASE.
Le résultat est compatible avec l'hypothèse de moments magnétiques égaux pour le proton et l'antiproton. L'incertitude de cette nouvelle mesure expérimentale ( En art, il s'agit d'approches de création basées sur une remise en question des dogmes...) de l'antiproton est désormais significativement plus faible que celle correspondant à la mesure équivalente pour le proton. Selon ce nouveau résultat, le moment magnétique (En physique, le moment magnétique est une grandeur vectorielle qui permet de mesurer...) de l'antiproton est de 2,792 847 344 1 (mesuré en unité de magnéton nucléaire), alors que le moment magnétique du proton, d'après la mesure effectuée en 2014 par la même collaboration de chercheurs dans le cadre de l'expérience associée à BASE à Mayence (Allemagne), est de 2,792 847 350.
Images obtenues par drone de l'expérience BASE du CERN (Video:Noemi Caraban/CERN)
" C'est probablement la première fois que des physiciens réalisent une mesure plus précise pour l'antimatière que pour la matière, ce qui démontre les extraordinaires progrès accomplis au Décélérateur d'antiprotons du CERN ", ajoute le premier auteur de l'étude, Christian Smorra.