Observer le Soleil pour détecter des planètes

Publié par Redbran le 21/05/2018 à 12:00
Source: Université de Genève (UNIGE)
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A l'aide d'un nouveau télescope centré sur le Soleil, une équipe internationale menée par l'UNIGE espère améliorer la détection de planètes similaires à la Terre.


HELIOS, le nouveau télescope installé au Chili pour l'observation permanente du Soleil (Le Soleil (Sol en latin, Helios ou Ήλιος en grec) est l'étoile...). © UNIGE

La détection de petites exoplanètes de la taille de la Terre se heurte à de nombreuses difficultés. Comment savoir, par exemple, si les variations observées sont intrinsèques à l'étoile ou sont engendrées par la présence d'une exoplanète (Une exoplanète, ou planète extrasolaire, est une planète orbitant autour d'une...) ? Une équipe internationale d'astronomes et d'ingénieurs, dirigée par des chercheurs de l'Université de Genève (L'université de Genève (UNIGE) est l'université publique du canton de Genève en...) (UNIGE), vient d'installer un télescope (Un télescope, (du grec tele signifiant « loin » et skopein signifiant...) sur le site de l'ESO, à La Silla au Chili, pour répondre à cette question. En observant continuellement le Soleil avec ce nouveau télescope et en connectant ce dernier au spectrographe HARPS, conçu à Genève et connu comme le chasseur d'exoplanètes le plus performant au monde, les chercheurs espèrent améliorer leur technique afin de pouvoir détecter des planètes similaires à la Terre.

Les instruments utilisés pour la recherche de nouvelles exoplanètes sont toujours plus performants, à tel point que la qualité de leur détection ne dépend plus de la technologie (Le mot technologie possède deux acceptions de fait :), mais de la connaissance des étoiles. En effet, les variations internes de ces étoiles sont largement plus importantes que les perturbations générées par la présence d'exoplanètes de la taille de la Terre. Il est donc indispensable de mieux comprendre le fonctionnement de ces étoiles pour pouvoir améliorer la détection et la caractérisation des petites planètes.

Le Soleil, seule étoile visible de jour

Comme il est difficile d'obtenir du temps de télescope pour mesurer uniquement des variations stellaires et que ces observations ne peuvent se faire que de nuit, les astronomes de l'UNIGE ont décidé d'observer le Soleil, la seule étoile visible de jour, pendant que les instruments ne sont pas utilisés. Ils ont donc installé HELIOS, un petit télescope qui suit le Soleil pendant la journée et dont la lumière (La lumière est l'ensemble des ondes électromagnétiques visibles par l'œil...) collectée est injectée dans le spectrographe HARPS. "Grâce à HELIOS, nous pouvons calculer l'influence de l'activité (Le terme d'activité peut désigner une profession.) solaire sur les mesures utilisées pour détecter des planètes, explique Xavier Dumusque, chercheur (Un chercheur (fem. chercheuse) désigne une personne dont le métier consiste à faire de la...) au Département d'astronomie (L’astronomie est la science de l’observation des astres, cherchant à expliquer...) de la Faculté des sciences de l'UNIGE. Des résultats préliminaires montrent que nous devrions pouvoir améliorer la détection des petites planètes d'un facteur 2."

Mis en place en Avril 2018 par Xavier Dumusque et François Wildi de l'UNIGE, Pedro Figueira et Gaspare LoCurto de l'Observatoire Européen de l'Hémisphère Sud (ESO), ainsi que par deux étudiants ingénieurs, Thibault Pirson et Thibault Wildi, HELIOS est un instrument construit grâce à un accord passé (Le passé est d'abord un concept lié au temps : il est constitué de l'ensemble...) entre l'UNIGE, l'ESO et le centre d'astrophysique (L’astrophysique (du grec astro = astre et physiqui = physique) est une branche...) de l'Université (Une université est un établissement d'enseignement supérieur dont l'objectif est la...) de Porto. Le programme d'observation (L’observation est l’action de suivi attentif des phénomènes, sans volonté de les...) du Soleil est prévu pour cinq ans. Il devrait permettre non seulement d'améliorer la technique de détection des exoplanètes, mais également la précision de HARPS. Des informations précieuses pour son successeur ESPRESSO, également conçu à Genève et installé cette année (Une année est une unité de temps exprimant la durée entre deux occurrences d'un évènement lié...) sur le VLT de l'ESO.

Contact chercheur:
- Xavier Dumusque - Maître assistant au Département d'astronomie - Faculté des sciences
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