Lancement de Giove-A, le premier satellite Galileo

Publié par Adrien le 28/12/2005 à 00:00
Source: flashespace.com
Illustrations: ESA
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Une fusée Soyouz de Starsem doit lancer Giove-A, le premier satellite de la constellation Galileo. Le décollage depuis le cosmodrome de Baïkonour est prévu ce mercredi 28 décembre à 6h19, heure française. Giove-A a été développé et construit par la firme britannique Surrey Satellite Technology Limited. D'une masse de 600 kg, il est stabilisé sur trois axes et sera lancé sur une orbite circulaire de 23 222 km, inclinée de 56 degrés.


Le satellite Giove-A

Il ne s'agit pas à proprement parler d'un satellite de la constellation Galileo, mais d'un satellite d'essai qui embarquera une horloge atomique au rubidium et un générateur de signaux. Il aura pour mission principale d'émettre les signaux Galileo depuis l'espace en se déplaçant sur une des orbites prévues pour la constellation et mesurera les paramètres physiques de l'orbite et l'environnement particulier dans lequel la future constellation devra fonctionner. Il vise également à garantir les fréquences réservées pour le système Galileo auprès de l'Union Internationale des Télécommunications (ITU).

Enfin, un autre démonstrateur, Giove-B, doit être lancé en 2006. Ce deuxième satellite a été construit par le consortium Galileo afin de prévenir tout risque comme un retard, un échec au lancement ou encore un mauvais fonctionnement en orbite. En effet, il est impératif qu'un satellite soit actif en orbite sous peine de perdre les droits accordés par l'ITU. D'une masse de 525 kg il sera toutefois le plus représentatif des 4 premiers satellites destinés à la validation en orbite de Galileo. Il emportera une charge utile très similaire à celle prévue pour les satellites de la constellation finale.

Le système Galileo

Avec Galileo, développé par l'ESA en coopération avec l'Union européenne, l'Europe possèdera son propre système mondial de navigation par satellite et s'affranchira des services offerts par le GPS américain qui comportent de nombreuses restrictions. Galileo fournira des services de localisation précis, sécurisés et certifiés à l'échelle du globe. Il sera placé sous le contrôle d'autorités civiles au contraire de son homologue américain, militaire.


La constellation Galileo

Les applications attendues et à 'inventer' sont multiples: transport (circulation routière, ferroviaire, aérienne et maritime), Energie, Agriculture et pêche, Navigation personnelle, Recherche et sauvetage, Gestion de crise (inondations, catastrophes maritimes, marées noires, tremblements de terre, aides humanitaire), Gestion environnementale, Loisirs, Economie (finance, banque, assurance), etc. Les retombées économiques prévues ces 15 prochaines années sont très importantes, avec un retour sur investissement évalué à 4.6 et la création de plus de 140 000 emplois.

Galileo sera compatible avec le GPS américain et le Glonass russe, les deux autres réseaux de satellites de radionavigation, tous deux conçus pendant la Guerre froide à des fins militaires. Galileo offrira une précision de localisation en temps réel de l'ordre du mètre, ce qu'aucun autre système public n'autorise. Il informera les utilisateurs en quelques secondes de toute défaillance de l'un des satellites. Ces caractéristiques font du projet européen un système adapté aux applications dans lesquelles la sécurité joue un rôle capital, comme le contrôle du trafic ferroviaire, la régulation de la circulation routière et le suivi des avions en phase d'atterrissage.

Galileo doit être opérationnel dès 2008. Pour cela, le système sera composé de 30 satellites (27 opérationnels et 3 en réserve). Ils seront répartis en trois orbites circulaires à une altitude de 23 616 km avec un angle d'inclinaison des plans orbitaux de 56°. Les signaux de Galileo couvriront également des latitudes allant jusqu'à 75° nord et sud. Grâce au nombre élevé de satellites, à l'optimisation de la constellation et à l'existence de 3 satellites en réserve active, la perte d'un satellite n'aura pas de conséquence notable pour l'utilisateur. Les satellites en orbite seront soutenus par un réseau mondial de stations terrestres.

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