E-ELT: un télescope de 42 mètres pour l'Europe

Publié par Adrien le 04/12/2006 à 00:00
Illustration: ESO
Restez toujours informé: suivez-nous sur Google Actualités (icone ☆)

Géant... C'est ce qui vient à l'esprit en mesurant les dimensions que prendra le futur télescope optique de l'ESO (organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe). Avec un miroir de 42 mètres de diamètre, l'instrument permettra d'observer l'Univers comme il ne l'a jamais été auparavant. Autant dire que les astronomes du monde entier l'attendent avec impatience.


Projet du télescope E-ELT de l'ESO

Les caractéristiques de ce télescope de nouvelle génération sont maintenant fixées. C'est pendant ce mois de décembre, ou au plus tard en janvier prochain, que doit commencer la deuxième phase des études techniques du projet. La décision définitive de construction de l'instrument doit être prise avant fin 2007, le chantier doit commencer en 2010 et la mise en service en 2018. Au préalable, il reste bien entendu à s'accorder sur le choix du site d'emplacement, très probablement en Amérique du sud, au Chili ou en Argentine. Le budget prévu est de 800 millions d'euros.

Baptisé European Extremely Large Telescope (E-ELT), le nouvel instrument entre dans la catégorie des ELT (Extremely Large Telescope), nouvelle génération de télescope de très grande dimension. Il est annoncé comme le digne successeur de l'actuel VLT (Very Large Telescope) installé dans le désert chilien. La dimension de son miroir, 42 mètres de diamètre, est certes plus petite que les 100 mètres imaginés précédemment (projet OWL). Il s'agit d'un compromis entre performance et budget, la réalisation d'un miroir de 100 mètres aurait été possible mais aurait gonflé le budget et aurait pris bien plus de temps dans sa réalisation (plusieurs dizaines d'années).

Les capacités de ce télescope hors norme permettront d'observer les toutes premières galaxies formées dans l'Univers. Il pourra également fournir le portrait d'exoplanètes ressemblant de plus en plus à la Terre. Le miroir géant, d'une superficie d'environ 1200 mètres carrés, sera composé d'une mosaïque d'un millier de "petits miroirs" hexagonaux ajustés au micron près. L'instrument disposera bien entendu d'une optique adaptative et active. Ces techniques permettent aux télescopes terrestres de rivaliser avec les télescopes spatiaux en matière de qualité d'image grâce à une déformation dynamique corrective du miroir pour compenser les défauts optiques générés par l'atmosphère, le climat et la gravité.

Deux autres projets de grande ampleur, américains cette fois-ci, sont actuellement en cours d'étude. Le plus grand des deux (le TMT) sera construit en partenariat avec le Canada et aura un miroir de 30 mètres de diamètre. Le plus petit (le Giant Magellan Telescope) aura pour partenaire l'Australie et possédera un miroir de 21 mètres. Les télescopes actuels les plus performants ont un ou plusieurs miroirs de 8 à 10 mètres de diamètre, comme c'est le cas pour le VLT européen et l'observatoire Keck américain.

Page générée en 0.259 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales | Partenaire: HD-Numérique
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise