On le sait depuis au moins 2001, grâce au livre de Richard Harper et Abigail Sellen, le bureau sans papier est un mythe: nous consommons quelques 91 kilos de papier par personne et par an (tous usages confondus, soit environ 20 000 pages par personne).
L'impression sur le papier s'efface avec le temps (Le temps est un concept développé par l'être humain pour appréhender le...)
Parce qu'elle a découvert que l'utilisation du papier dans les bureaux a changé, une anthropologue du Centre de recherche de
Xerox (Xerox est une entreprise américaine, basée à Stamford (Connecticut).) à Palo Alto a poussé une équipe de chimistes canadiens à mettre au
point (Graphie) un papier auto-effaçable, dont le contenu imprimé s'efface au bout d'un
jour (Le jour ou la journée est l'intervalle qui sépare le lever du coucher du Soleil ; c'est la...), lui permettant d'être à nouveau imprimé. Le papier n'est plus considéré comme un support de stockage de l'information: il est devenu avant
tout (Le tout compris comme ensemble de ce qui existe est souvent interprété comme le monde ou...) un moyen de partage, utilisé pour échanger, éditer ou réviser de l'information. “21 % des photocopies finissent à la poubelle le jour même de leur impression”, explique Brinda Dalal au
New York (New York , en anglais New York City (officiellement, City of New York) pour la distinguer de...) Times. Et 44,5 % des 1 200 pages de papier qu'imprime mensuellement chaque personne travaillant dans un bureau ne
servent (Servent est la contraction du mot serveur et client.) qu'à une utilisation ponctuelle.
Le processus d'impression mis au point par les chimistes canadiens fonctionne sans toner et fait appel à un papier jaune clair, sur lequel l'impression se fait en basse résolution au moyen d'une encre pourpre. Les informations imprimées sur ce support disparaissent d'elles-mêmes au bout de 16
heures (L'heure est une unité de mesure :), voire moins si le papier est chauffé. Les chercheurs indiquent que le procédé fait appel à des composants qui changent de
couleur (La couleur est la perception subjective qu'a l'œil d'une ou plusieurs fréquences d'ondes...) lorsqu'ils absorbent la
lumière (La lumière est l'ensemble des ondes électromagnétiques visibles par l'œil...) d'une certaine
longueur (La longueur d’un objet est la distance entre ses deux extrémités les plus...) d'
onde (Une onde est la propagation d'une perturbation produisant sur son passage une variation...), ce qui permet au papier de retourner graduellement à son aspect d'origine. Seule la durée de
vie (La vie est le nom donné :) de la
feuille (La feuille est l'organe spécialisé dans la photosynthèse chez les végétaux...) de papier elle-même limite la réutilisation.
A ce jour, le procédé est encore à l'état de prototype et les chercheurs travaillent, avant d'envisager sa commercialisation, à le rendre beaucoup plus économique que les papiers d'impression traditionnels.